3.2.2. Hydrographie
Le réseau hydrographique est constitué de six
rivières ou fleuves permanents (Le Chari, le Logone, le Mayo
Kébi, la Bénoué, le Faro et le Mayo Déo), qui
contribuent à l'alimentation du bassin du Lac Tchad, des fleuves
Bénoué et du Niger, et de rivières à
écoulement
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saisonnier, appelés "Mayo". Ce réseau est soumis
à un régime de type tropical sahélien avec des crues
annuelles brutales et des étiages très prolongés.
Le régime des cours d'eau est davantage lié
à l'importance de la durée de la saison sèche, et/ou
à la durée/intensité de la saison des pluies, ainsi
qu'à un ensemble de facteurs variables relatifs à l'état
du sol. La hauteur et la durée des crues sont localement très
importantes pour les cultures de décrue, et pour les activités
agro-pastorales d'une manière générale. La zone dispose
également de nombreuses retenues d'eau vitales pour les populations, au
rang desquels figurent le barrage de Lagdo, le barrage de Maga et le Lac Tchad
(PAN/LCD, 2007).
3.2.3. Végétation
La zone cotonnière du Nord Cameroun évolue du
Sud au Nord vers une aridité croissante à cause des conditions
climatiques sèches. On rencontre dans cette zone une succession de
paysages phytogéographiques, caractérisée par un
appauvrissement progressif et une réduction de taille des formations
arbustives. Les essences feuillues laissent peu à peu la place aux
essences xérophiles à épines. Les arbres appartiennent
à des espèces peu nombreuses. Ils dépassent rarement dix
mètres de hauteur. Leur aspect est souvent typique, couronne, aplatie en
forme d'ombrelle, troncs trapus et noueux recouverts d'une écorce
épaisse.
La majorité des espèces arbustives perdent leurs
feuilles en saison sèche. Cinq formations principales peuvent être
définies au Nord-Cameroun : la Savane arbustive
soudano-guinéenne, la savane soudanienne arborée, la forêt
claire sèche soudanienne, la formation soudanienne d'altitude et les
steppes sahéliennes à épineux. Les types d'espèces
d'arbres rencontrés sont : Adansonia digitata, Acacia albida, A.
nilotica, Balanites aegyptiaca, Borassus aethiopum, Ceiba pentandra, Commiphora
africana, Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Vitellaria
paradoxa et Piliostigma thonningii. Cette végétation permet
aux populations locales de tirer de nombreux avantages tels que le bois de
chauffe, les fruits et les légumes. Certaines de ces espèces sont
utilisées pour la fabrication des bancs et des armatures de toitures
tandis que d'autres sont utilisées dans la pharmacopée
traditionnelle.
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