II. LA BONNE GOUVERNANCE: UNE
SOLUTION A UNE
INTEGRATION HARMONIEUSE DE LA CEMAC
Le respect des critères de bonne gouvernance devrait
permettre à la CEMAC de corriger les limites qui persistent et entravent
toujours la bonne marche du processus d'intégration en Afrique
Centrale.
1. La participation
L'implication des populations dans le processus
d'intégration régionale doit être plus grande. La
participation et l'implication (in) directe des hommes, des femmes et des
jeunes dans le processus d'intégration en Afrique Centrale à
travers par exemple la participation aux Conférences des Chefs
d'États, dans les prises de décisions de la Communauté
devraient permettre aux populations de s'approprier le processus
d'intégration.
L'implication des opérateurs privés travaillant
en étroite collaboration avec la Communauté dans le cadre d'un
partenariat public privé pourrait être également
initiée ou renforcée. En Afrique de l'est par exemple,
l'Autorité d'Investissement de l'Ouganda, l'Association
Page 52
Page 53
GOUVERNANCE DES INSTITUTIONS D'INTEGRATION
ÉCONOMIQUE DE L'AFRIQUE CENTRALE : LE CAS DE LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE
ET MONETAIRE DE L'AFRIQUE CENTRALE(CEMAC)
Kenyane des fabricants, la Fédération Rwandaise
du Secteur Privé, la Fédération Kényane des
associations patronales travaillent en étroite collaboration avec le
Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA) dans le cadre
d'un partenariat public privé fructueux.
Aussi la société civile en Afrique Centrale
devrait -elle s'impliquer davantage à la participation à la
construction d'un espace économique fort et prospère. Elle
devrait alors être plus active.
2. La transparence et la communication
La communication par la publication annuelle de rapports
d'activités de la Communauté par toutes les institutions et
institutions spécialisées doivent se poursuivre et se renforcer.
Les rapports devraient être accessibles gratuitement sur le site de la
CEMAC http://www.cemac.int/. Elle doit pouvoir informer la population,
les médias à travers par exemple des points de presse, des
interviews, des communiqués. Elle peut aussi organiser
régulièrement des conférences et des débats publics
sur la vie de l'organisation
Les audits complets63 de toutes les institutions de
la CEMAC doivent être demandés chaque année.
3. Le consensus
Le consensus se traduit par la mise en place de programmes et
politique d'intégration communs. Ces programmes et politiques sont
définis volontairement et librement par les Etats membres de la
Communauté en fonction des enjeux du moment. Il doit donc y avoir un
minimum de consensus pour permettre à l'Institution de mettre en place
des politiques communes. Les règles communautaires devraient être
toutes respectées par l'ensemble des Etats signataires de ces
règles, le droit communautaire étant supérieur au droit
national.
|