Conclusion
La RDC comme la plupart des PVD cherche à
aménager les conditions nécessaires en vue
d'accélérer son développement économique eu
égard aux exigences de la mondialisation. Pour investir dans un pays,
les investisseurs sont guidés, dans leurs décisions et
comportements par la raison, et non par l'amour d'un pays ou, par pitié
de la pauvreté, de la misère et de la souffrance de ces
habitants. Ils cherchent généralement à s'assurer de
l'existence dans ce pays d'une politique macro économique stable et
prévisible, d'un marché étendu, de la liberté des
activités, d'une administration efficace et honnête, d'une monnaie
locale forte et/ou stable, d'un climat fiscal favorable, de la
possibilité de transférer les bénéfices, dividendes
et intérêts, etc.
Nous avons retenu de ce chapitre que l'attractivité
des IDE en RDC repose entre autres sur une panoplie de réformes et de
mesures incitatives prises par le pouvoir public, en vue d'améliorer
l'environnement économique, financier et d'encourager les
investissements privés étrangers, dont notamment l'instauration
du nouveau code des investissements, du nouveau code minier, l'institution des
organismes de promotion des investissements aux étrangers et d'un
guichet unique (ANAPI, CPCAI, FEC, COPEMECO), l'instauration d'institutions
d'arbitrage et de conciliation (CAC, CENACOM), l'adhésion aux
différents organismes internationaux chargés de
l'amélioration du climat des affaires (OHADA, MIGA, CIRDI).
En ce qui concerne les afflux des IDE en RDC, les
statistiques de l'ANAPI nous ont révélé qu'ils ont
progressé ces dernières années, passant de 141.100.000 de
dollars en 2002 à 2.862.217.925 en 2012. Toutefois, cette
évolution ne laisse pas transparaître une augmentation, qui
dénoterait de son attractivité potentielle pour les investisseurs
étrangers. Cet état des choses peut s'expliquer par un certain
nombre d'obstacles dont notamment : l'instabilité politique, la
corruption et la mauvaise gouvernance, l'insuffisance des infrastructures
d'accueil, le problème de l'électricité et la
difficulté d'application du code des investissements.
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Chapitre III : MESURE DE L'INFLUENCE DES IDE SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC.
La RDC, confrontée à l'insuffisance des
ressources domestiques pour le financement de son économie, a entrepris
un certain nombre des stratégies d'attractivité des IDE dont
notamment l'institution des organismes de promotion des investissements aux
étrangers.
Ce chapitre essaye de faire une étude empirique
afin de vérifier l'hypothèse selon laquelle les IDE influencent
d'une manière positive et significative la croissance économique
en RDC.
A cet effet, ce chapitre est subdivisé en deux
sections. La première section fait une description de l'approche
économétrique et de la méthodologie d'estimation; et la
dernière donne une évaluation empirique de l'impact des
investissements directs étrangers sur la croissance économique en
RDC.
Section 1 : Approche économétrique
de l'étude.
1.1. Choix du modèle
La modélisation des interactions entre IDE et
croissance économique se fera à partir d'un modèle
structurel à équations simultanées. Ce choix se justifie
par le fait que les entrées d'IDE peuvent expliquer le taux de
croissance d'une économie, mais aussi du fait que le même taux de
croissance peut constituer un facteur d'attractivité des flux d'IDE. De
plus, certaines variables influencent simultanément les entrées
d'IDE et le taux de croissance.
En effet, ce modèle économétrique
construit est composé de cinq équations simultanées et a
pour but d'analyser les effets des IDE tout en tenant compte de
l'interdépendance entre les variables retenues.
Ainsi, pour résoudre un modèle à
systèmes d'équations simultanées, on résout les
équations simultanément, dans ce cas il faut respecter la
règle élémentaire : le nombre de variables
endogènes doit être égal au nombre d'équations.
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En outre, il faut signaler que les études
antérieures sur l'interaction entre IDE et croissance économique
sont moins nombreuses en RDC. Les études existantes dans le domaine se
sont focalisées sur l'identification des déterminants des IDE
entrants sur le territoire congolais. Par ailleurs, les études
empiriques d'impact de l'IDE sur la croissance se sont
caractérisées par la non prise en compte des effets interactifs
entre l'IDE et la croissance d'une part, et les facteurs explicatifs de
l'attractivité et la croissance d'autre part.
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