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Stratégies d'attractivité et effets des investissements directs étrangers sur la croissance économique en RDC de 2002 à  2012.

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par Vincent NGONDO KIMBUENDE
Université de Kinshasa, RD Congo - Licence en économie internationale 2013
  

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2.2. Les IDE en RDC

L'évolution des entrées d'IDE en RDC présente une tendance à la hausse depuis l'adoption du nouveau code des investissements en 2002. Toutefois, cette tendance ne laisse pas transparaitre une augmentation qui dénoterait de son attractivité potentielle pour les investisseurs étrangers. Ainsi, l'évolution des IDE entrant en RDC peut se présenter dans le tableau suivant :

Tableau n° 7 : Evolution du flux des IDE entrant, de 2002 à 2012 (en dollar USD)

Année

Flux d'IDE entrant en RDC

2002

141 100 000

2003

391 300 000

2004

409 000 000

2005

830 200 000

2006

256 100 000

2007

1 726 800 000

2008

1 808 000 000

2009

1 856 816 785

2010

1 480 849 159

2011

2 017 833 080

2012

2 862 217 925

Source : Direction des Services aux Investisseurs/ANAPI

L'assainissement continu du climat des affaires au travers, entre autres, la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement, a occasionné la mise en place de plusieurs nouvelles unités économiques au pays. En effet, les statistiques de l'ANAPI nous montrent que les IDE entrants en RDC ont augmenté, passant de 141 100 000 de dollar en 2002 à 2 862 217 925 en 2012 certes, mais demeurent encore faibles compte tenu des potentialités attractives de ce pays. Cet état des choses expliquerait les efforts que doivent encore fournir les autorités politiques de la RDC en matière d'amélioration du climat des affaires.

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2.3. Les obstacles à l'attractivité des IDE en RDC. 1°) Instabilité politique.

Les richesses du sous-sol de beaucoup de pays africains excitent des convoitises qui conduisent fréquemment à leur instabilité politique. Ainsi, un rapport officiel de l'ONU a accusé le Burundi, l'Ouganda et le Ruanda d'exploiter les ressources naturelles de la RDC pour y financer la guerre et ainsi continuer leur commerce fructueux dont les profits ne vont pas dans les poches des Congolais.

C'est maintenant que le gouvernement entame le processus qui consiste à remettre sur le chemin d'une paix durable, de la stabilité et, il faut l'espérer, du développement, un pays qui a été brisé par des décennies de négligence, de mauvaise gestion, de corruption et de guerre. Dans un pays où toutes les institutions ont été détruites et où tout demande et mérite une attention urgente, le gouvernement a la responsabilité peu enviable de faire des choix difficiles sur les programmes et mesures à adopter pour créer un environnement capable de remettre le Congo sur la voie du développement.

2°) Corruption et mauvaise gouvernance.

La mauvaise gouvernance financière et la corruption constituent une grave entrave au développement du continent Africain en générale et de la RDC en particulier. Ils nuisent à l'objectivité, à la justice et à l'égalité des chances, à l'équité et à la non discrimination, principe qui sous tendent les droits humain.

Au plan économique, la corruption génère des distorsions dans le secteur public en éloignant l'investissement public des secteurs prioritaires pour le diriger vers des projets où les pots de vin et les dessous de table sont plus nombreux.

Pour Transparency International, la corruption dans le secteur public demeure un des problèmes majeurs en RDC, en particulier au sein des partis politiques, des services de police et de l'appareil judiciaire.

3°) L'insuffisance des infrastructures d'accueil

Le transport au Congo a toujours été un défi en raison de la morphologie du terrain et des conditions climatiques difficiles, mais aussi de l'insécurité régnant sur les frontières. Tous les modes de transport sont à la fois difficiles et très coûteux, ce qui affecte à la fois la compétitivité et l'investissement des entreprises.

En RDC, le monde des affaires fait face à des difficultés de tout ordre. Au nombre de celles-ci, la difficulté d'appliquer le Code des investissements. En

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Le transport aérien est le moyen le plus commode pour atteindre les capitales provinciales. La longueur du réseau routier national est de 152 400 kilomètres. La densité des routes n'excède pas 5 kilomètres pour 100 kilomètres carrés, et le pourcentage de voies asphaltées est de l'ordre de 7 %. Le réseau routier est considérablement altéré : Kinshasa n'est plus véritablement accessible par la route depuis Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma. Long de 5 033 kilomètres.

Le réseau ferroviaire est en mauvais état, il manque d'entretien et devrait être réhabilité. Il présente l'inconvénient de comporter plusieurs standards d'écartement des voies. Il est organisé en quatre parties : la ligne reliant Matadi à Kinshasa ; un réseau plus étendu assurant la liaison avec la Zambie, l'Angola et le lac Tanganyika, avec Lubumbashi comme point central ; la ligne reliant Kisangani et Ubundu ; et enfin, une ligne à voie étroite dans la région de l'Uele (nord).

Le transport fluvial et lacustre comprend plus de 16 000 kilomètres de voies navigables, dont l'usage est contrarié par l'absence de dragage et l'insuffisance des investissements dans l'infrastructure. L'économie souffre donc d'un manque d'ouverture sur la façade maritime et de la faiblesse des liaisons avec le sud-est minier, qui génèrent des coûts de transport exorbitants.

4°) Le problème de l'électricité

L'hydroélectricité représente 96% de la production d'électricité en RDC, les 4% restant sont fourni par des centrales thermiques situés dans des zones isolées. Les barrages Inga, sur le fleuve Congo, sont la principale source de production d'énergie hydroélectrique. Le pays a un énorme potentiel hydroélectrique estimé à plus de 100.000 Mégawatt, 42% de cette énergie est concentré au site INGA dans la province du Bas-Congo. Le site d'Inga compte à ce jour deux centrale d'une puissance totale de 1775 Mégawatt ont Inga 1 avec 6 groupes totalisant 351 Mégawatt et Inga 2 avec 8 groupes totalisant 1424 Mégawatt.

Malheureusement, malgré ce potentiel, la distribution d'électricité ne couvre que 1% des zones rurales et 30 % des zones urbaines pour une moyenne nationale de 7%.

5°) La difficulté d'application du code des investissements.

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effet, la difficulté d'application du Code des investissements figure parmi les menaces sérieuses du monde des affaires en République démocratique du Congo.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe