Annexe 4. Tableau d'analyse
Thèmes
Sous thème éventuels
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Entretien 1
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Entretien 2
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Eléments du cadre conceptuel
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Thème 1 : La schizophrénie
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L'IDE 1 caractérise la
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L'IDE 2 caractérise la
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Par rapport à mes recherches, la
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schizophrénie par la
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schizophrénie par une
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schizophrénie est définie par une
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dissociation. Il explique que la
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«grande souffrance » et « de
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dissociation de la pensée et de la
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dissociation « c'est la
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grandes difficultés ». Elle utilise
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personnalité.
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déconnexion avec la réalité, on
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également le terme
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Elle s'illustre avec l'idée d'un
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voit les choses différemment, on
capte les choses
différemment ». Il ajoute que c'est « une
séparation du Moi » et nous dit que « la réalité
que nous, nous allons vivre chaque
jour, cette réalité la va
être totalement vécu et vu d'un oeil
différent par une personne dissociées
c'est-à-dire que son
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« dissociation » pour la définir.
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clivage du Moi.
Il est dit également que la
schizophrénie est une source d'anxiété
et de souffrance terrible car la réalité sera vécue d'une
autre façon.
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jugement de la réalité, ses
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D'après David H.Barlow et V.
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sentiments par rapport à la
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Mark Durand, la schizophrénie
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réalité vont être altérés,
ses
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« peut affecter la perception, la
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DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 65
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 66
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pensées et sa perception vont
l'être aussi.» A ne pas
confondre avec les troubles
dissociatifs de l'identité qui
concerne peu d'individu. Il
souligne également que la schizophrénie est une
maladie difficile à vivre
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pensée, le discours et les gestes,
en fait, chaque aspect du fonctionnement quotidien.
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Sous thème :
chronique
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Une
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maladie
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L'IDE 1 explique ensuite que la schizophrénie est une
maladie
chronique car « elle ne se
guérit pas » mais que nous pouvons « les
aider à vivre leur vie, dans le monde et dans la
société actuelle par des
moyens, des médiations
extérieures ou intra/extra hospitalière qui
vont pouvoir leur permettre de vivre correctement avec la maladie »
Il nous décrit également que «
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L'IDE 2 explique que la maladie est chronique « dans le
sens où la maladie est longue et que malheureusement elle ne puisse se
guérir au sens propre du mot guérir, elle peut se stabiliser
à un moment donné dans la vie, revenir, repartir, revenir,
repartir.
Tout dépend du suivi, tout
dépend des rencontres thérapeutiques
»
L'IDE 2 parle également d'une
maladie qui « handicap le
|
Selon mes recherches, la
schizophrénie est une maladie chronique car elle ne
peut pas
être soignée. L'OMS définit
les maladies dites chroniques comme étant des « affections de
longue
durée qui en règle
générale évolue lentement ».
L'entourage ainsi que les
soignants jouent un rôle important dans l'acceptation de
la maladie et dans la façon dont le malade se perçoit. La prise
en charge a
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DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 67
|
ce sont des personnes
handicapés, ce sont des
personnes comme tout le
monde qui ont besoins de
rampes d'accès comme une
personne en fauteuil roulant
aurait besoin d'une rampe
d'accès pour accéder à une porte et
bah ces personnes-là ont besoin d'une rampe pour accéder à
des activités qu'ils
aiment, à du travail qu'ils aiment »
|
quotidien »
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donc pour but de pouvoir aider le patient à vivre avec sa
maladie,
avec plus de facilité et en participant à une
vie sociale.
La loi du 11 février 2005 relative à
l'égalité des droits et des
chances, la participation et la
citoyenneté des personnes
handicapée, une loi qui intègre les
conséquences des maladies chroniques dans la définition du
handicap. La schizophrénie est
donc un handicap pour la personne.
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Thème 2 : La qualité de vie d'un patient
schizophrène
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Par rapport à la qualité de vie,
l'IDE 1 explique que pour lui « être heureux avec
ce que l'on a sans pour autant chercher
plus ». Il ajoute que c'est « arriver à vivre
avec notre passé,
notre présent et l'idée qu'on peut se faire de
l'avenir »
|
Pour l'IDE 2, une vie de qualité c'est vivre avec
soi-même, avec ses difficultés.
Selon l'IDE 2, pour que le patient puisse avoir une
qualité
de vie satisfaisante « il faut
pouvoir vivre avec les symptômes et pouvoir garder
est un concept difficile à
définirc'est
|
Dans la théorie, la qualité de vie
car c'est un concept vague et individuel dans le sens
où chaque personne est unique. Elle relève d'une
évaluation personnelle par rapport à ce qui est essentielle pour
la personne ainsi qu'à sa
|
En se basant sur cette perception, par rapport à la
qualité de vie du patient
schizophrène, l'IDE nous explique qu'il peut
être compliqué pour un schizophrène de vivre avec ces
notions « parce que des fois il va avoir des périodes où il
va être mal, des périodes qu'il oubliera, il n'a pas
forcément de projection sur l'avenir parce que toutes ses pensées
sont centrées vers le présent et ce qu'il ressent au jour le jour
peut être très mauvais et très triste pour lui voir
très terrifiant »
Il explique également que la dissociation impacte sur
la vie du patient car « ils ne vont pas voir la réalité de
la même manière que nous ». Leur
les liens avec la famille et les amis (...) c'est
compliqué chez les patients schizophrènes ». Mais aussi
« qu'il puisse avoir une vie harmonieuse même si elle peut ne pas
l'être » par cette phrase l'IDE 2 veut
expliquer qu'une vie harmonieuse est subjective. Ce qui
sera harmonieux pour certains patients sera peut-être dysharmonieux pour
nous soignant car nous avons un regard différent. Mais ceci « est
une partie de son équilibre psychique ».
Elle explique que lorsque les symptômes de la maladie
commence à handicaper le quotidien du patient la qualité de vie
est perturbé, « quand la personne ne peut plus rien faire, ne peut
plus être avec l'autre,
manière de vivre.
Selon C. Tobin, les délires « sont des constructions
mentales
fausses, de fausses
interprétations à partir d'observations
vraies. » Et les hallucinations elles, « sont des perceptions
vraiment ressenties, mais sans support réel, qui n'existent que dans la
tête de celui qui les vit. »
D'après les recherches, des doutes sur leur
appartenance peuvent s'installer et créer un climat angoissant pour la
personne au quotidien. De plus, la schizophrénie entraine une
modification des capacités sociales naturelles.
Les symptômes affectent le comportement du patient
sur
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DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 68
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 69
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qualité de vie vont être perturbé parce
qu'« ils voient des choses qui les persécute, qui leur font
du mal (...) ils vont avoir l'impression que leur vie n'a
pas de sens, qu'il y a des choses qui interrompent leur vie et qui leur font du
mal. »
|
ne peut plus être avec lui-même déjà
»
Elle ajoute que « l'isolement, la rupture de lien, c'est
ça qui est
horrible pour certains schizophrène »
|
chaque moment de sa vie ce qui
entraine à un repli sur soi qui s'accompagne d'une
souffrance permanente affectant sa qualité de vie.
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Thème 3 : La relation de soin
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Pour l'IDE 1, la relation de soin
|
Pour l'IDE 2, la relation de soin
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Dans le cadre conceptuel, la
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infirmier avec un patient
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est très importante. Il nous dit
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a plusieurs significations. Par
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relation de soin est essentielle en
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schizophrène
|
que « c'est ce qu'on cherche en
|
exemple la relation de soins
|
psychiatrie et elle est au centre
|
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premier dans la prise en charge,
c'est établir un lien avec le
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peut être « dans le sens plus technique, c'est une
relation qui
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du traitement.
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patient. » Gagner ce lien de
|
découle du soin technique » une
|
Il existe deux origines dans la
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confiance est une chose
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relation plus courte et différente
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relation de soins, l'une peut être
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importante pour pouvoir avancer
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de la relation de soins en
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d'origine fonctionnelle « qui naît
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dans la prise en charge.
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psychiatrie.
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d'un soins à faire » mais elle peut
être aussi selon W. Hesbeen
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Il ajoute également que « quand
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Elle nous dit également que « la
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«une relation d'attention à la
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on est un pied à terre de la réalité et
quand cette personne
|
relation de soins en psychiatrie
c'est essentielle je la place
|
personne, une relation singulière, sensible et subtile et
qui se veut
|
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vous associe avec la réalité et
|
quand même au centre ». Mais
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de nature aidante » La
|
|
que même quand elle est dans
|
elle explique que la relation de
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construction de la relation de soin
|
|
des phases de mal-être où elle
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soins dépend des situations.
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est indispensable dans la mise en
|
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voit des choses si elle vous voit
|
Elle nous dit « je me sers du
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place du procédé thérapeutique.
|
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et qu'elle vous associe, vous
|
tiers, des fois je ne fais pas avec
|
|
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avec votre tête et votre blouse
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la personne elle-même, parce
|
De plus, elle dépend
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blanche avec la réalité et avec
|
que c'est trop compliqué donc
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principalement de la confiance
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quelque chose auquel elle peut
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du coup je me sers de chose
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que le patient a envers le
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se tenir et croire et se fier cela
|
aux alentours » « puisque je ne
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soignant. Chaque moment avec
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l'aidera à avancer dans ses
périodes de crise et donc aussi
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peux pas avoir un lien direct, que ce n'est pas possible je
|
lui peut donc être favorable à une
communication pour entretenir
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à nous faire confiance »
|
mets un lien indirect »
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une relation de confiance et ainsi identifier avec lui ses
besoins, ses
|
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L'IDE 1 nous explique que les
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L'IDE 2 met en place des
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peurs et ses envies. Il en découle
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soignants sont là pour aider le
|
activités qui stimule les patients
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alors une alliance thérapeutique.
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patient de par les traitements et
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et pense que c'est de cette
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On parle alors d'un lien qui se
|
|
des médiations.
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façon qu'elle fait vivre la relation
|
constitue entre le patient et le
|
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de soins également. Mais elle
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soignant afin de permettre le
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La confiance entre soignant et
|
ne fait pas forcément vivre la
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commencement et la continuité
|
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patient permet de faire avancer ce dernier dans sa maladie car
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relation avec des entretiens
cliniques parce qu'elle pense
|
du cadre de soin. Dans la théorie, les activités et
les entretiens font
|
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elle permet d'avancer dans la
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que parfois ceci n'est pas
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partie prenante de la relation de
|
|
prise en charge et donc de faire
|
nécessaire. Le tiers permet
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soin et ont toutes les deux pour
|
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avancer les patients dans leur vie.
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d'être en lien avec le patient,
« ce n'est pas forcément la
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objectif d'accompagner le patient schizophrène dans
l'acceptation
|
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|
discussion » C'est le fait que
|
de sa maladie et ainsi lui
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DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 70
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Pour l'IDE 1, l'hospitalisation
également favorise la relation car le patient est
présent dans la structure et demande de l'aide.
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je l'aide et que ça lui apporte quand je repars, il faut
qu'il est envie de me revoir »
|
apprendre à vivre avec.
|
|
Il ajoute que même si un patient
ne veut pas d'aide,
l'hospitalisation fait que le soignant se montrera aidant peu
importe les situations.
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|
Sous thème : Les difficultés dans
|
Par rapport aux difficultés
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L'IDE 2 nous explique qu'elle
|
Dans la théorie, il existe une
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la relation de soins
|
rencontrées dans la relation de
|
rencontre des difficultés lorsque
|
difficulté dans la relation lorsque
|
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soins, l'IDE 1 nous raconte que la principale difficulté
rencontrée
|
les patients vont vraiment mal,
«le fait qu'il ne soit pas
|
que l'on prend en charge un
patient schizophrène hospitalisé
|
|
est avec les patients très
|
accessible ». « Des gens qui
|
sous contrainte, délirant, qui
|
|
persécutés c'est-à-dire « qui
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sont très en crise, qui sont très
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affirme n'avoir aucun problème.
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vont penser qu'on est là pour
|
très très délirant ce n'est pas
|
L'intensité des troubles et le refus
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leur faire du mal, ils vont avoir
|
facile d'établir une relation » De
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de se faire soigner sous-entend
|
|
éventuellement des voix qui
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plus, il existe une difficulté
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de prendre contrôle de sa liberté
|
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vont leur dire qu'on est là pour
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lorsqu'elle ne connaît pas le
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d'aller et venir pour sa protection
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faire du mal et c'est difficile pour
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patient. De par son travail dans
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et pour la protection d'autrui. Il
|
|
eux. »
|
l'équipe mobile, il lui arrive de
ne pas connaître le patient lors
|
apparait donc plus compliqué de créer un lien avec
une personne
|
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Face à ses difficultés, l'IDE
|
du premier contact, une
|
persécutée à qui on impose des
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DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 71
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes
IFSI de Lisieux | Mai 2019 72
|
explique que quand ces patients vont mieux, il peut essayer de
leur montrer que les soignants sont là pour eux, pour les aider.
Il utilise les entretiens et les
activités thérapeutiques pour vivre des
moments avec eux et
ainsi leur montrer sa
bienveillance et établir la confiance.
|
personne très délirante et une
non connaissance de la personne entraine une difficulté
également.
|
mesures répressives, qui lui
empêche de faire ce dont il a
envie. La personne peut
également penser que les soignants sont là
pour leur faire du mal et ne comprendra pas toujours ce qu'il se
passe.
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Sous thème : Les compétences relationnelles
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L'IDE 1 explique que le soignant doit se
montrer aidant envers les personnes dans le but de créer la relation de
soin et le lien
de confiance pour ensuite
l'amener à réfléchir sur
ses comportements, sur ses délires, ses sentiments.
« Ils sont très contents d'avoir des gens
qui s'occupent d'eux
qui les reconnaissent en tant que personne et non en tant
que
|
Pour l'IDE 2, « la subjectivité et
ce que tu es, être authentique et soi-même favorise la relation
»
« sans jugement surtout »
« C'est être là, être
dans
l'empathie » et « être
convaincu en ce que tu fais sans porter de médaille » Il
faut de l'humilité et également de la
tolérance.
|
Par rapport à mes recherches,
l'écoute est une
compétence relationnelle, il est dit que prendre en compte
la parole du patient, c'est tout d'abord le reconnaitre en
tant que personne et ne pas
seulement l'assimiler à
sa maladie.
La communication et la patience sont également
essentielles
L'empathie apparaît comme un
|
|
schizophrène et en tant que
malade »
|
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des concepts primordiaux dans la
prise en charge de la schizophrénie.
L'infirmière doit être capable de
reconnaître et accepter ses propres sentiments, il faut
qu'elle soit authentique avec une attitude
spontanée et la plus naturelle possible.
|
Sous thème : Le travail en équipe
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Pour lui, le travail en équipe est
partout. Il explique dans un
premier temps que les transmissions sont importantes car
les choses vécues avec le
patient seront transmis entre
collègue dans le but de connaître le patient
et d'établir une prise charge de qualité ainsi qu'une relation de
confiance.
Il ajoute que « l'équipe
pluridisciplinaire joue un rôle important parce que
ce qu'on ne
|
Par rapport aux difficultés
rencontrées et pour y faire face, l'IDE 2 nous parle du
travail en équipe. Elle explique qu'elle en
parle à ces collègues, qu'elle transmet
à ces collègues. « J'ai
toujours bossé en individuel mais grâce au
collectif (...) je fais toute seule j'ai ma pensée j'ai mes idées
mais par exemple
quand je rencontre des difficultés avec un patient
je me réfère à l'équipe ». Elle se sers
du collectif « dans le sens où
|
Dans la théorie, chaque
professionnel d'un service peut être amené
à aider l'autre. Aucun soignant ne peut être réellement
présent pour le patient s'il n'est pas lui-même soutenu par une
équipe. Chaque membre est une
ressource pour les autres membres.
L'interprofessionalité est
primordiale en psychiatrie, c'est le
rendement des échanges, des idées de chacun
et des réflexions
|
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 73
va pas réussir à faire en tant que soignant peut
être qu'un médecin psychiatre du fait de son statut va
réussir à le faire passer au soignant et inversement ce que le
médecin ne va pas réussir à faire parce que
peut-être il sera vu comme le persécuteur et bah nous soignant on
peut travailler dessus. » En d'autres termes, chaque membre de
l'équipe pluridisciplinaire est important et permet d'avancer dans la
prise en charge suivant les situations.
L'IDE 1 nous dit aussi que « lorsque les patients se
confie au médecin psychologue et que le médecin nous confie ce
que les patients leur disent » ils peuvent alors travailler dessus
derrière.
après je retransmets mes informations, mon ressenti,
mon vécu et on discute avec l'équipe pour faire le point. Je
ramène
l'information à l'équipe pluridisciplinaire,
je ramène au collectif pour partager et pour avancer et faire une bonne
prise en charge. Le travail en équipe « va me permettre de
continuer, d'avancer avec le patient et le fait de transmettre les informations
entre nous, ça va permettre une prise en charge adaptée »
« On se serre les coudes dans une équipe,
même quand ça va pas bah ça a un côté
rassurant d'être plusieurs. » L'IDE nous dit aussi que
l'équipe permet de « passer la main » quand on est en
difficulté pour avancer dans la prise en charge et pour le
de toute une équipe qui permettent une bonne prise en
charge des patients.
P. Cauvin la définit comme étant « le lieu
où se développent les solidarités, où se renforcent
les actions de chacun par le jeu des échanges, où s'unifie
l'activité, où se crée un esprit commun »
Travailler ensemble permet de comprendre, à travers la
disparité de ces membres, la complexité des conflits
intérieurs d'un patient schizophrène.
L'équipe peut également
permettre de contenir la pensée et l'émoi du
patient, ce qui rend le caractère difficile de ses angoisses plus
supportable car elles peuvent être partagées avec les
différents professionnels du
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 74
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 75
|
« Toutes les informations sont
|
bien du patient. Il faut savoir dire
|
groupe. Cela permet à la
|
|
importantes donc le fait qu'il y ait
|
quand on ne sait pas.
|
personne schizophrène de diriger
|
|
une équipe pluridisciplinaire qui
|
|
ses émotions dans plusieurs
|
|
se transmet toutes les infos, ça aide à ce que tous
ensemble on
|
Elle ajoute que l'équipe peut
être bénéfique ou non pour le
|
directions, et donc d'en atténuer la force.
|
|
soit dans le sens du patient,
qu'on soit là pour lui et son bien-
|
patient schizophrène suivant les
situations. « Des fois c'est
|
Le but est de pouvoir
|
|
être. »
|
mieux que ce soit restreint c'est
|
accompagner le patient au mieux
|
|
|
mieux qu'il y est qu'une seule personne et des fois bah c'est
mieux d'être plusieurs pour qu'il y ait du relais, des fois parce que
c'est lourd, ça dépend, soit parce que la communication est
difficile. » Il n'y a « rien de défini mais des fois y'a des
situations où c'est bien que ça se dilue pour la personne et la
distance elle est là aussi c'est une façon de mettre une distance
»
|
vers une réadaptation.
|
DESPREZ Chloé | Travail de Fin d'Etudes IFSI de
Lisieux | Mai 2019 2
DESPREZ Chloé | Mémoire IFSI Lisieux | mai
2019
<Chloé>
|
<Desprez>
|
<21 Mai 2019>
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Prise en charge et qualité de vie d'un patient
schizophrène / vers une juste distance dans la relation de
soin
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PARTENARIAT UNIVERSITAIRE : Université de Caen
|
Résumé : La qualité
de vie subjective d'un patient schizophrène constitue un enjeu essentiel
pour les soignants, de même que la relation de soin. En effet, ces
personnes ont besoin d'une rencontre et d'un accompagnement pour pouvoir faire
face aux répercussions sociales et à la souffrance que peut
engendrer cette maladie. Le but étant de pouvoir tendre vers une
réinsertion sociale et un mieux-être. Au cours de cette relation
de soin, le soignant met en place une juste distance pour pouvoir se
protéger et protéger le patient. Ainsi, dans ce contexte, cette
étude propose d'explorer de quelles manières cette juste distance
peut permettre d'améliorer la qualité de vie du patient
schizophrène. Pour tenter d'approfondir cette réflexion, une
enquête qualitative basée sur des entretiens a été
menée auprès de deux infirmiers travaillant en psychiatrie. Il en
ressort que la juste distance dans la relation de soin apparaît
réellement comme bénéfique pour le patient pour plusieurs
raisons. Cependant il semblerait exister une difficulté
particulière lorsque le patient schizophrène est en état
de crise aiguë. Ces résultats invitent donc à repenser la
juste distance et la relation de soins d'une autre manière mais toujours
en gardant à l'esprit l'enjeu d'une prise en charge optimale pour le
patient schizophrène. (212 mots)
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Mots clés : schizophrénie,
qualité de vie, relation de soin, juste distance
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Abstract: The subjective quality of life for
schizophrenic patient is an essential issue for nursing staff, as the
relationship during the treatment. Indeed, these people need a meeting and a
support to face up with the social aftermath and suffering that can produce
this disease. The goal is to be able to move towards a social reintegration and
wellness. During this treatment relationship, the nurse implements a right
distance to protect themselves and the patient. In this context, this study
proposes to explore how this right distance can improve the quality of life of
schizophrenic patient. To attempt this reflection in depth, a qualitative
survey, based on interviews, was lead in the eyes of two nurses working in
psychiatry. What emerges from this study is that the right distance in
treatment relationship appears to be beneficial for patient for many reasons.
However, it would seem that a particular difficulty exist when the
schizophrenic patient is in a sharp fit. These results look inviting to revamp
the correct distance and the treatment relationship, but always bear the
concern of an optimal care for the schizophrenic patient in mind. (186
words)
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Keywords : schizophrenia, quality of life, treatment
relationship, right distance
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