I.3.3 Modulation par impulsion et codage
La modulation par impulsion et codage (MIC) est une
modulation numérique. Par opposition aux modulations analogiques,
où l'on essaie de transmettre une image aussi fidèle que possible
de l'information source, les modulations numériques commencent par
générer une approximation du signal à
transmettre.
La transmission se fait ensuite sous la forme de
caractères discrets (nombres entiers) que l'on peut aisément
coder dans une représentation facile à transmettre à
destination du récepteur.
On fait donc une correspondance entre une grandeur
physique (signal à transmettre) et une série de nombres entiers
sans réalité physique. Cette conversion nécessite trois
opérations :
> Un échantillonnage du signal à
transmettre. Seule la valeur du signal à certains instants nous
intéresse, en vertu du théorème d'échantillonnage
qui dit qu'un signal peut être entièrement reconstitué
à l'aide d'un nombre d'échantillons choisi de manière
adéquate.
> Une quantification des échantillons, qui
consiste à faire correspondre à l'amplitude de
l'échantillon prélevé un nombre choisi parmi un ensemble
fini. La quantification est l'opération fondamentale de toutes les
modulations numériques: elle introduit une approximation
systématique qui, bien que minime sous réserve d'un choix
judicieux des paramètres de quantification, ne peut jamais être
éliminée.
> Un codage des valeurs transmises, qui permettra
au récepteur d'interpréter correctement les valeurs
reçues, et d'en tirer à nouveau le signal original.
É.4 MODE DE TRANSMISSION
I.4.1 Parallèle ou série
Les octets qui composent un message sont presque
exclusivement transmis les uns après les autres. En revanche, les bits
qui composent un octet peuvent être transmis soit
successivement-transmission série- soit simultanément
transmission parallèle.
Pour une transmission parallèle le support
s'appelle bus et doit comporter 8 canaux élémentaires (1 bit). Le
coût du support de communication est donc beaucoup plus
élevé que pour une transmission série et des
interférences apparaissent facilement, ce qui fait que les liaisons
parallèles sont réservées aux transmissions sur des
courtes distances et qui nécessitent des débits maximaux. C'est
le cas par exemple pour les communications à l'intérieur d'un
ordinateur, entre l'ordinateur et une unité de disque.
I.4.2 Synchrone ou asynchrone
Etant donné les problèmes que pose la
liaison de type parallèle, c'est la liaison série qui est la plus
utilisée. Toutefois, puisqu'un seul fil transporte l'information, il
existe un problème de synchronisation entre l'émetteur et le
récepteur, c'est-à-dire que le récepteur ne peut pas a
priori distinguer les caractères (ou même de manière plus
générale les séquences de bits) car les bits sont
envoyés successivement. Il existe donc deux types de transmission
permettant de remédier à ce problème :
Mémoire de licence professionnelle, option :
Réseaux et Télécommunication
Rédigé par : M. ALLAFI KAMEM Mermoz Ulrich
Page 10
THEME : LA TRANSMISSION DE L'INFORMATION SUR LA
TECHNOLOGIE ATM
· La liaison asynchrone, dans laquelle chaque
caractère est émis de façon irrégulière dans
le temps (par exemple un utilisateur envoyant en temps réel des
caractères saisis au clavier). Ainsi, imaginons qu'un seul bit soit
transmis pendant une longue période de silence... le récepteur ne
pourrait savoir s'il s'agit de 00010000, ou 10000000 ou encore
00000100...
Afin de remédier à ce problème,
chaque caractère est précédé d'une information
indiquant le début de la transmission du caractère (l'information
de début d'émission est appelée bit
START) et terminé par l'envoi d'une information de fin de
transmission (appelée bit STOP, il peut
éventuellement y avoir plusieurs bits STOP).
· La liaison synchrone, dans laquelle
émetteur et récepteur sont cadencés à la même
horloge. Le récepteur reçoit de façon continue les
informations au rythme où l'émetteur les envoie. C'est pourquoi
il est nécessaire qu'émetteur et récepteur soient
cadencés à la même vitesse. De plus, des informations
supplémentaires sont insérées afin de garantir l'absence
d'erreurs lors de la transmission.
Lors d'une transmission synchrone, les bits sont
envoyés de façon successive sans séparation entre chaque
caractère, il est donc nécessaire d'insérer des
éléments de synchronisation, on parle alors de synchronisation au
niveau caractère.
Le principal inconvénient de la transmission
synchrone est la reconnaissance des informations au niveau du récepteur,
car il peut exister des différences entre les horloges de
l'émetteur et du récepteur. C'est pourquoi chaque envoi de
données doit se faire sur une période assez longue pour que le
récepteur la distingue. Ainsi, la vitesse de transmission ne peut pas
être très élevée dans une liaison
synchrone.
|