Entrées en politique. Essai sur la rationalité des candidatures émergentes à l'élection présidentielle de 2011 au Cameroun.( Télécharger le fichier original )par Isaac Essame Université de Douala - Master2 recherche en science politique 2013 |
B- Le capital associatifL'association est un groupement d'individus ayant pour vocation de défendre les intérêts collectifs. L'appartenance à un groupe social peut constituer un appui dès lors que l'association en tant que levier permet de mobiliser des partisans. 1) Appartenance à un groupe social tel qu'un syndicat ou tout autre L'appartenance à un groupe social tel qu'un syndicat ou toute autre association renforce des liens sociaux et contribue à enraciner l'acteur qui souhaite s'investir dans le champ politique. Le groupe social est constitué de plusieurs individus de divers horizons se retrouver parmi les membres de cet ensemble multiplie les liens et élargit l'assiette des potentiels partisans à l'activité de l'entrepreneur politique. La candidate du CPP, Edith KAH WALLA s'appuie sur plusieurs associations dont la plus connue reste Cameroon ô Bosso. Elle est membre des associations d'entreprise telle que African Business Women's network et des associations sociales telles que Cameroon Gender and Development network. Son association la plus connue Cameroon ô Bosso compte de nombreux jeunes comme membre à qui elle enseigne le développement du leadership. Ce milieu associatif apparait souvent comme un véritable levier pour l'action politique. 2) -Association comme levier L'appartenance à une association constitue souvent un capital permettant à un acteur d'investir efficacement l'espace politique. En effet, ce sont les membres d'association que leurs leaders transforment souvent en capital politique lorsqu'ils souhaitent mobiliser un électorat fiable. L'implication d'un acteur dans une association doit tout de même être relativisée lorsqu'il s'agit de mesurer l'impact des responsabilités dont l'acteur a la charge dans l'association sur son action politique « c'est donc souligné que le concept de capital associatif » comme forme de capital politique collectif ne saurait être utilisé de manière mécanique. D'une part, car il existe deux structures contrastées de ressources : soit ce capital constitue pour l'agent de le seul bien rare dont il puisse faire état pour fonder une autorité politique ; soit ce capital représente un atout supplémentaire lui permettant de maximiser les autres biens rares dont il dispose d'autre, car la rentabilité de cas deux types de capitaux collectifs ne peut être comprise qu'en référence à un espace de concurrence et dans une conjoncture déterminée.50(*) Au-delà du capital associatif, d'autres facteurs peuvent contribuer à la construction d'un capital politique et notamment l'intervention dans le champ de compétence de l'Etat. * 50-Daniel GAXIE, Michel OFFERLE, les militants syndicaux et associatifs au pouvoir ? Capital social collectif et carrière politique dans les élites socialistes 1981-1985, P. 111. |
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