CHAPITRE II. ANALYSE SUR LE SYSTÈME MONETAIRE
NATIONAL ET
INTERNATIONAL
SECTION I. SYSTÈME MONETAIRE
NATIONAL
§1. Les causes de la défaillance du
système monétaire congolais
L'économie nationale tout comme le régime
juridique applicable au système monétaire en R.D. Congo est de
nature extravertie. Leur précarité plonge ses racines dans le
capitalisme occidental, les crises financières internationales d'une
part, et de la dollarisation d'une autre part.
C'est pourquoi, dans le cas d'espèce, le capitalisme
occidental, comme mode de gouvernance socio-politique et économique
dominant, se présente comme un instrument de politique occidentale
maintenant notre économie dans une position extravertie, notre
système monétaire faible et notre système juridique
infiltré.
C'est pareil pour les crises financières
internationales présentant un impact négatif sur la santé
de l'économie nationale et le système monétaire de la R.D.
Congo. Quant à la dollarissation en RDC, elle caractérise
l'économie congolaise à près de 85%.
C'est pourquoi dans ce chapitre, il sera pour nous question de
décortiquer les notions du capitalisme occidental et les contours de la
crise financière international de 2008 à 2009, puis
épingler quelques aspects sur la dollarisation avant d'évoquer
quelques perspectives.
A. Le capitalisme occidental et les crises financieres
internationales
? Capitalisme occidental
Le capitalisme plaide pour la promotion de la seule libre
concurrence et pour la non-ingérence de l'Etat sur le marché. Le
capitalisme c'est généralement l'entreprise privée ou
l'esprit de l'initiative privée, de concurrence, de soumission à
la
33
loi de l'offre et de la demande, ainsi que de la recherche du
profit.24
Selon Francis FUKUYAMA, il ya même lieu de parler de la
fin de l'histoire du monde politico-économique telle qu'elle
était jusque-là connue. Résumé par le
capitalime.25 Car il va de pair avec la démocratie, le
libéralisme politique et économique, car c'est seulement dans un
environnement démocratiquement ouvert que le capitalisme peut oeuvrer et
se developer.26
C'est notamment le cas des pays du Nord(occidentaux) qui, non
seulement octroient des subsides à leurs opérateurs
économiques les mettant ainsi en position concurrentielle favorable,
mais usent aussi des pratiques discriminatoires qui excluent les pays du sud
aussi bien de l'accès au financement que des marchés occidentaux.
Ce type d'exploitation et d'exclusion est encore plus cristallisé par le
phénomène économique de mondialisation ou globalisation
pour bien infilter les systèmes sociaux du monde où les fortes
économies et industries du Nord d'écraser celles du sud qui sont
encore en pleine formation.
? Le socialisme
Philosophiquement, le socialisme et le communisme sont
fondés sur la réaction aux inégalités
socio-économiques qui résultent de l'opérationnalisation
de tout modèle capitaliste.27 Il s'agit donc des perspectives
idéologiques fondées sur la dénonciation de l'exploitation
socioéconomique dont est victime la majorité et qui est
perpétrée par la minorité qui en
bénéficie.
24 Nkere NTANDA NKINGI, La crise
financière internationale de 2008 et ses conséquences en R.D.
Congo, New York, Harmattan, p.29
25 Francis FUKUYAMA, « The End of history
», The National interest, vol.16, New york, summer 1989, pp.3-18
26 Op. cit., Francis FUKUYAMA, 1989, pp.3-18
27 Anthony BREWER, Marxist Theories of imperialism
: A critical Survey, second Edition, New york, New york, Routledge, 1990. Lire
aussi Karl Max & Friedrich ENGELS, The Communist Manifesto : A modem
Edition, New York, New york : Verso, 1998
34
B. Les crises financières
internationales
Elles ont conséquemment touché les secteurs
vitaux de la RDC. Le système monétaire, financier, politique,
etc. Elles ont donné de la peine à relever son taux de
croissance.
Le taux de croissance devrait ainsi atteindre 6,8%, soit une
croissance de 3,8% du revenu par tête. Mais ceci demeure loin du seuil
requis de 8%. L'analyse des sources et facteurs de la croissance
révèle une situation contrastée.28
Illustrativement les crises financières internationales
présentent des effets très néfastes pour l'économie
congolaise. Nous avons pris le soin de vous en cibler certains.
? Le système du marché financier
international
En effet, le type d'interconnexion, et de là
d'interdépendance, qui existe entre les différents acteurs tant
physiques que moraux du marché financier international serait tel qu'il
fait de ce marché un vrai système, c'est-à-dire «un
ensemble d'éléments en interaction constant qui est telle que
tout changement qui affecte un des éléments en interaction est
suivi d'une serie de changements affectant tous les autres
éléments dans cet ensemble».29 C'est par ce
mécanisme que le marché financier des Etats où sont les
filiales se vulnérabilise.
? Le durcissement d'accès au crédit
bancaire et interbancaire
Cette croissance de la masse monétaire résulte
de l'accumulation des avoirs extérieurs nets, notamment au niveau des
banques commerciales, de l'augmentation des crédits au secteur
privé et de la dégradation de la position nette du
28 Document stratégique de croissance et
de réduction de la pauvreté, 2011-2015, deuxième
génération, DSCRP2, Ministère de Plan-RDC, Octobre 2011,
vol.1, p.40
29 David Easton, Analyse du système
politique, Paris, Armand collin, 1974. Lire aussi Ludwig von
BERTALANFY, General System Theory in general system, vol. I, NewYork,
New york, 1956
35
Gouvernement.30
Cependant, les individus et les entreprises vis-à-vis
des banques, ainsi que les banques vis-à-vis d'autres banques, se
trouvaient confrontés à la frilosité des créanciers
qui rendait leur accès au crédit ou à la couverture
bancaire extrêmement difficile, les banques étant devenues
excessivement prudentes, à la suite, entre autres, de la paranoia du
subprime.
? L'augmentation du taux
d'intérêt
La crise financière de 2008 a aussi fait que les
banques aient d'elles-mêmes considérablement augmenté le
taux d'intérêt afin de maximiser le gain et partant de se
sécuriser encore plus pour l'avenir, et cela dans toutes leurs filiales
au monde.
? La réduction du taux
d'investissement
Les investissements dans une économie constituent
l'expression la plus probante de la santé de cette économie et de
la confiance et la sécurité qu'elle génère
localement ainsi qu'au niveau international.
Etant donné qu'il s'agit ici d'un
phénomène qui se produit dans un marché hautement
libéral c'est-à-dire concurrentiel, relatif donc aux
investissements et aux institutions bancaires du secteur privé, on se
serait attendu à ce que l'intervention de l'Etat pour se mettre à
l'abri des crises financières internationales soit vue par ces
marchés comme une intrusion inacceptable. Doù,
l'inéfficacité de l'Etat.
Ce qui fait que quand il ya violation, par le fait du
comportement de l'Etat, il est facile de s'en rendre compte grâce
à ces prescrits qui sont censés être connus de tous et qui
légalement régulent et encadrent l'action de l'Etat. Qu'il
s'agisse de Clinton L. Rossiter31, Robert A. Scalapino32,
Juan Linz33, qui se sont tous
30 Op.cit., p.42
31 Clinton L. ROSSITER, Constitutional
Dictatorship: Crisis Govemment in the Modern Democracies, Princeton, New
Jersey: Princeton University Press, 1948
32 Robert A. SCALAPINO, The politics of
Development: Reflexions on Twentieth-century Asia, Cambridge, Massachusetts:
Harvard University Press, 1989. Lire aussi du même auteur:
36
consacrés à cet aspect spécial de
l'exercice du pouvoir de l'Etat, le consensus parmi ces auteurs est la
jouissance par l'Etat des certains pouvoirs spéciaux dans des apparences
anti-démocratiques mais utile à la consolidation de la gestion de
l'Etat.
Pourtant, pour le capitalisme classique, l'intervention de
l'Etat sur le marché reste un tabou.
? La rareté de liquidité
Elle est également observable au niveau de la RDC comme
une autre ramification similaire aux manifestations de la crise dans le Nord.
Il s'agit malheureusement d'une ramification aux conséquences nuisibles
pour toute économie. En effet, la rareté de liquidités en
RDC est due, entre autres, à la diminution des recettes de l'Etat comme
effet de la réduction de nos exportations minières et de la
faillite au niveau interne des filiales des banques internationales
frappées par la crise.
? L'alternative de la diversification de
l'économie
La colonisation belge qui a duré de 1906 à 1960
a, au point de vue de son exploitation au pillage économique,
imposé en RDC une économie extravertie destinée à
produire uniquement pour satisfaire les besoins et marchés
belges.34
L'économie congolaise était ainsi dite à
vocation essentiellement minière. Bien que ce pays soit vaste de
2.345.000 Km carrés et extrêmement fertile et riche dans plusieurs
autres domaines, c'est l'industrie minière qui deviendra l'épine
dorsale de l'économie. Cependant, avec le temps, cette dépendance
sur un seul domaine économique constamment exposé aux
fluctuations des marchés et aux crises internationales dans ce domaine
précis s'est avérée trop insécurisante pour la
RDCongo.
« Démocratizing Dragons: South Korea an Taiwan
», Journal of Democracy, vol.4, N°3, July 1993, pp.70-84
33 Juan Linz, « Transition to Democracy
», The Washington Quarterly, Vol.13, N°3, Washington, D.C.1990.
pp. 143-164
34 Adam, HOCHSCHILD, King Leopold's Ghost,
New York: Houghton Mifflin company, 1998
37
Toutefois, la faiblesse des recettes intérieures et du
niveau des réserves en devises ainsi que la vulnérabilité
de l'économie face aux chocs exogènes confirment la
nécessité de lancer des réformes structurelles pour
renforcer la résilience de l'économie congolaise et promouvoir sa
diversification.35
? Le soutien de la communauté
international
A cause des crises, la Banque Mondiale et le FMI ont du mal
à intervenir financièrement. Avec les Etats en
développement comme la RDC, cette situation est un déboire.
Puisque ces deux structures n'ont toujours pas des mécanismes
spéciaux pour venir en aide aux pays en plein développement quand
ils souffrent parfois des conséquences des phénomènes
internationaux dont ils ne sont pas responsables. C'est le cas de cette crise
ou encore celui des dérapages qui arrivent parfois à certaines
monnaies de référence comme le dollar mais qui font souffrir tout
l'Etat attaché au dollar. Dans des telles situations, la compassion de
ces structures ainsi que celle des pays riches envers les pays pauvres doit
graduellement mais inlassablement être sollicitée et la
création d'un tel fonds spécial en serait aussi la
matérialisation.
? L'augmentation des recettes publiques
La régulation et la bonne gouvernance deviennent les
conditions fondamentales pour l'augmentation des recettes. Des recettes qui
devraient, entre autres, permettre à l'Etat de faciliter la saturation
des marchés des produits de base afin que les effets de l'inflation sur
les populations soient réduits. Surtout que l'augmentation des prix de
denrées de base se fait souvent sans aucune logique du marché et
d'une façon toujours exagérée et continue, même si
le franc congolais reprennait son souffle.
Toujours pour ce qui est de l'inflation, le fait reste qu'elle
pourrait continuer à galloper tant que la crise persiste, et que les
liquidités restent rares. Il faudra que l'Etat congolais reste vigilant
et prêt à gérer cette dernière pour un bon
35 Groupe de la Banque Mondiale, République
Démocratique du Congo, Rapport de suivi de la situation
économique et financière 2016, Choc Exogène,
stabilité Macroéconomique et développement : Options
de Politique Economique, 4ème Edition, Décembre 2016,
p.5
38
bout de temps à venir. Ici aussi la question, ou mieux,
la nécessité d'une assistance internationale spéciale
suite à la victimisation de la RDC pour les dérapages d'une
devise, dollar, dont elle n'a pas le contrôle semblerait encore
justifiable. C'est à la RDC de s'y prendre en développant des
dispositifs et des arguments qui lui permettront d'arracher un tel soutien
international.
? Les conséquences
Toutefois, cette situation de précarité de
l'économie congolaise et de sa monnaie locale aurait servi de source
d'interpellation et d'introspection au niveau national, sur les
différentes orientations et les nouvelles politiques difficiles mais
salvatrices à mettre en oeuvre et à suivre par tous les acteurs
économiques internationaux, afin d'assurer un lendemain
économique qui soit meilleur pour tous.
C'est là le pari auquel nous sommes tous
confrontés et auquel nous, congolais et citoyens du monde, devrons tous
nous mesurer. De ces résolutions politiques, sociales,
économiques, financières et monétaires au niveau
international et régional, l'économie congolaise espérait
vivre sa prospérité et récouvrer son appréciation
et corrélativement à sa monnaie locale vis-à-vis des
économies du monde.
Cependant toutes ces mesures salvatrices doivent passer par
des instruments internationaux et lois internes, ayant effectivement force de
lois.
C. Dollarisation de l'economie nationale
? L'ampleur de la dollarisation de l'économie
nationale
L'ampleur de la dollarisation de l'économie congolaise
est telle qu'aussi l'Etat est arrivé à normaliser même le
paiement des certains impôts et taxes, ainsi que moult de transactions en
dollar américain ! Des observations sur terrain démontrent que la
plupart de marchés publics, notamment ceux contractés par le
Bureau Central de Coordination (BCECO)36 impliquant de gros ou de
très faibles montants,
36 www.bceco.cd (Consulté à 14h52,
le 05 Janvier 2019)
37 Reinhart (Carmen) et Rogoff (Kenneth), Cette
fois, c'est différent. Huit siècles de folie
financière, Pearson, 2010, p.35
39
n'échappent pas à l'influence du dollar
américain. Cette situation s'avère anormale.
La dollarisation de l'économie congolaise est un
phénomène dont les causes à effet sont à rechercher
inéluctablement dans l'incertitude politique et les
déséquilibres macroéconomiques profonds enregistrés
par notre économie, depuis la Deuxième République ; les
racines immédiates quant à elle sont l'inflation et la
dépréciation de la monnaie domestique ou locale, dont
l'Autorité monétaire n'a pas été en mesure de
garantir la qualité, c'est-à-dire son aptitude à
sauvegarder durablement la stabilité des prix et à susciter la
confiance des agents économiques pour qu'ils l'utilisent dans leurs
transactions commerciales et financières.
Le Franc Congolais s'est affaibli et s'est avéré
inconvertible hors du territoire national, alors que le dollar américain
s'est fortifié, stabilisé et s'est avéré
convertible. Pour se rendre à l'évidence de l'ampleur du
déséquilibre monétaire existant, Il aura suffi de comparer
sur le marché financier congolais le franc congolais au dollar
américain, dont l'unité de celui-ci vaut actuellement au moins le
900ème de celui-là. Cette conjoncture relègue
ipso facto le franc congolais au rang du sous-multiple du dollar
américain, rendant ainsi la politique monétaire inefficace.
? Les innovations monétaires
Dans la quête d'une piste de dédollarisation de
notre économie, beaucoup ont caressé l'illusion qu'il fallait
simplement réussir la désinflation pour regarder tranquillement
la dollarisation se volatiliser. Des analyses récemment
réalisées notamment par Reinhart et Rogoff, deux Experts
Economistes de notoriété internationale, le démentent
sérieusement.37 Et c'est ce à quoi on assiste en RD
Congo : la désinflation n'a pas entraîné la
dédollarisation.
Les mêmes travaux ont établi, entre autres, comme
pistes pour réduire la dollarisation, qu'il fallait soit baisser la
dette publique en devises étrangères émise
40
localement, soit baisser la part des dépôts en
devises de la masse monétaire au sens large. Ces Economistes observent
par ailleurs que ces mesures doivent être encadrées,
c'est-à-dire appliquées dans le cadre d'une stabilité
macroéconomique pérenne.
Par ailleurs, Il est pertinent de mentionner que la discussion
sur la dédollarisation ne refait surface que dès lors qu'on
aborde la problématique du lancement des nouvelles coupures de la
monnaie nationale. A notre avis, c'est au regard de la stabilité
macroéconomique en général et monétaire en
particulier enregistrées en fin 2011 et en cours 2012,
éprouvée par la réussite relative du lancement en juillet
et décembre 2012 des billets à valeur faciale adaptée
(1000FC, 5000FC, 10000FC, 20000Fc), que l'Etat congolais a résolument
marqué son intention de dédollariser l'économie nationale,
visant à réattribuer au Franc Congolais les fonctions
traditionnelles dévolues à toute monnaie nationale.
La monnaie étant un attribut de la souveraineté
nationale, il convient pour un Etat de réaffirmer sa souveraineté
nationale devant se consolider au travers de la puissance économique en
général et monétaire en particulier.
Tout compte fait, nous estimons que dédollariser
l'économie congolaise ne peut être véritablement obtenu par
l'émission de billets à valeurs faciales élevées,
lesquelles par ailleurs comportent un effet psychologique inflationniste dont
cette émission est génératrice au vu de
l'expérience congolaise. Heureusement, les observations sur terrain
démontrent que l'avènement en 2012 des nouveaux billets à
valeur faciale adaptée n'a pas apporté l'inflation jusqu'à
ces jours.38
Au demeurant, un fait est à éviter pour la
réussite du processus sous analyse : Il sied d'éviter la «
dédollarisation forcée » de triste mémoire, entre
38 Voir l'étude de la Direction des
Etudes et Planification-Ministère des Finances/République
Démocratique du Congo, relative à l'évolution du taux de
change avant et après le lancement des billets à valeur faciale
adaptée.
41
septembre 1998 et janvier 2001, qui interdisait formellement
toute détention de la devise, ainsi que son usage dans les transactions
intérieures, ayant entrainé plusieurs effets pervers sur
l'économie congolaise, dont la récession économique et
l'hyperinflation.
Ainsi, l'ampleur doit donc être celle de la «
dédollarisation par les forces du marché » et non celle de
la « dédollarisation forcée ». En effet, il est
préconisé une dédollarisation progressive dont le
processus ferait que les transactions de l'Etat, la passation des
marchés publics, le paiement des impôts et taxes de l'Etat, etc.
soient acquittés en Franc Congolais, laissant latitude au secteur
privé d'user du dollar américain dans ses transactions
habituelles. Ce qui devrait être différent de la
dédollarisation forcée.
? Perspectives
L'incapacité de la RDC à concilier sa
solidarité financière avec des pays à économie
forte ; mais aussi à maintenir une coopération internationale
économiquement favorable pour des conventions préalables de
politiques monétaires respectivement mises en place.
Quant à la l'incapacité de la RDC à
concilier sa solidarité financière avec des pays à
économie forte, notre pays devrait garder le partenanriat public
privé avec le gouvernement américain pour assurer temps soit peu
cette solidarité avec les opérateurs financiers
américains.
Enfin, la RDC devrait garder et surveiller l'application des
conventions internationales des politiques internationales pour protéger
le régime de change, car ce dernier est un facteur très important
pour la consolidation d'un système monétaire national efficace.
Et c'est généralement les Etats du Nord, notamment la Chine, le
Vietnam...qui violent ces conventions et font pâtir les politiques
monétaires
42
internationales.39
§2. Les causes de la dévaluation du franc
congolais A. Mauvaise gestion du budget de l'Etat
La dépréciation du franc congolais et fonction
de la mauvaise gestion du budget de l'Etat, la masse monétaire,
l'instabilité politique ainsi que du pessimisme des agents
économiques spéculateurs ; la politique budgétaire stimule
l'appréciation du Franc Congolais sur le marché des biens et
services parce qu'elle permet de restaurer la confiance et la
crédibilité de l'Etat notamment dans le domaine financier.
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