VIII. Discussion
Les enquêtes ethnobotaniques ont interviewées 50
tradipraticiens qui ont été tirés de la population totale
quiest constituée de 89 tradipraticiensrecensés dans les milieux
fréquentés. La majorité des tradipraticiensenquêtes
sont des hommes,il n'y a que 4 femmes tradithérapeutes, alors qu'il est
démontré par diverse études avec lesquelles est tenue
compte les projets, la dimension sexuelle, génèrent de meilleurs
résultats.
Partant de niveau d'étude,il s'observe que les
tradipraticiens qui manipulent la phytothérapie ont un niveau
d'école primaire, paradoxalement il ya ceux qui n'ont pas
étudié (15 soit 30%).
Les produits et les biens issus des ressources biologiques
sont nécessaires à nombre d'activités humaines, aussi
diverses que l'agriculture, l'activité pharmaceutique, etc (SMDD,
2002).Et pourtant, les pratiques de la médecine traditionnelle et la
conservation de la biodiversité végétale constituent une
question socialement vive, allant de la valeur de la biodiversité et
à saconservation,au développement durable (Leaman,2006).
D'où ,il est très important de mettre en place des pratiques
encadrées en matière d'usage de la médecine
traditionnelle, mais aussi le programme local de renforcement des
capacités des utilisateurs sur l'éducation à
l'environnement doit être de rigueur. Les recours à des
pratiques complémentaires varient en quantité et en nature en
fonction des pays. Une étude française montre l'utilisation
d'une forme de thérapie complémentaire dans près de 30 %
des cas( Leaman,2006).
Du point de vue de la sécurité
des patients, certains enquêtés ont déclarés qu'il y
a certainement beaucoup à faire.Lorsqu'on fait un petit tour dans les
marchés de l'Afrique, on se rend vite compte de la négligence
dans laquelle sont exposés et vendus les médicaments
traditionnels.Parmi ces recettes certains sont censés guérir le
cancer,le diabète, le paludisme et beaucoup d'autres pathologies. Mais
ils sont vendus sans aucuneréglementation.Bien que leurs vertus
thérapeutiques soient ventées et prouvées par
certains,d'autres évoquent par contre le manque de contrôle dans
la combinaison de certaines plantes pour un moment de la fabrication. Certains
consommateurs doutent aussi du dosage de cesdifférents produits. Et
cette situation que d'aucuns jugent dramatique par rapport à la
sécurité des patients, serait encouragée par les
pratiquants de cette médecine, alors que certains esprits luttent pour
la réglementation et la valorisation de la phytothérapie
A cet effet, (Ayikoue, F,M-Y,2008) fait
remarquer qu'en Afrique ou les ressources sont limitées , la
médecine traditionnelle peut être utilisée pour jouer un
grand rôle dans les activités de prévention des maladies et
de meilleure orientation en matière de système de soin pour les
populations. Ces principes, restent valables du fait de la
nécessité de trouver d'autres solutions au sein même du
milieu culturel et environnemental.
Cela étant, les pratiques de préparation
(infusion, macération, décoction, applications locales)
observées sont des rigueurs et restent aux patients de s'imposer une
discipline de respect de la posologie recommandée.
Il faut aussi mentionner le fait que la plupart de ces plantes
médicinales anticancéreuses sont retirées par kilogrammes
du continent africain, tous les ans, pour de modiques sommes, et nous
reviennent plus tard sous forme de médicaments finis qu'on nous fait
payer à des prix exorbitants.Il est dont évident qu'il faut
poursuivre les recherches afin d'obtenir des produitsoptimauxde principes
actifs à partir de plantes médicinales, afin de découvrir
toutes leurs potentialités et limiter les pertes économiques.
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