CONCLUSION GENERALE
C
omme toute action menée a son début et sa fin,
nous voici au terme de notre étude dont le thème a porté
sur « établissements publics et gestion des étudiants
internes en RDC. Cas de l'université de Lubumbashi ». Ce
thème, est un sujet d'actualité non seulement pour ce qui
concerne la gestion des étudiants internes mais aussi et surtout pour la
gestion de l'université en général.
Les objectifs poursuivis dans cette étude
présentent une importance non la moindre pour toute la communauté
estudiantine vivant sur les cités universitaires et, c'est dans cet
ordre d'idée que nous nous sommes assignés dans le cadre de ce
travail les objectifs que voici :
- Décrire le mode de vie des étudiants internes
par rapport à la manière qu'ils sont gérés ;
- Se rendre compte si l'université assure
réellement sa responsabilité dans la gestion des étudiants
internes ; et
- Proposer les pistes de solution.
Avant de poser notre problématique afin
d'appréhender l'objet d'étude de notre travail, nous sommes
partis d'un constat qui nous a orientés à bien poser notre
problème. Dans cette perspective, lors que nous avons
considéré le mouvement d'entrée et de sortie des
étudiants sur les cités universitaires sans l'autorisation du
comité de gestion des oeuvres estudiantines c'est-à-dire, ces
derniers sortent quand ils veulent et peuvent rentrer quand ils veulent et en
plus, d'autres sortent pour toujours à l'insu des organes auxquels la
gestion quotidienne de ces cités a été confiée. Le
mode de vie des étudiants internes sur le campus considéré
comme un champ de bataille où chaque étudiant cherche à se
défendre de ses propres efforts et, dans cet ordre d'idée, lors
que nous avons considéré le mauvais état de logis, les
chambres à coucher moins vastes avec un lit à deux niveaux dont
deux étudiants sur quatre dans la chambre, occupent un petit lit et y
habitent dans des conditions très difficiles, le manque de restaurant
pour les internes, manque de moyen de transport pour la mobilité de ces
derniers. La non-prise en charge médicale des étudiants vivant
sur le campus donc les étudiants internes se font soigner
eux-mêmes avec leurs propres moyens, alors que dans le règlement
d'ordre de l'université, il est prévu d'autres choses concernant
les soins de santé ou
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les services sociaux pour les internes. Les coupures
intempestives du courant électrique et de l'eau non avisées sur
le campus.
Lorsque nous avons considéré également
l'excès de vol des biens des étudiants internes par les gens qui
viennent de tous les coins environnant le campus sans aucune intervention de
l'université. En considérant aussi la confusion qui règne
entre les étudiants réellement logés par la direction des
oeuvres et d'autres qui sont sous logés, avec d'autres personnes qui
n'étudient plus mais qui continuent à être toujours
logés sur les cités universitaires. La salubrité sur le
campus et ses environs où les herbes folles se dressent
transformés en lieu d'aisance par les étudiants internes qu'ils
appellent « Home 11 » sans tenir compte de conditions
hygiéniques. Les étudiants sur le campus vivent dans un climat de
stress n'étant même pas en mesure de revendiquer leurs droits
auprès de leurs autorités qui les gèrent ni encore moins
auprès de l'Etat.
Cet état de chose nous a poussés à se
demander quelle serait la responsabilité de l'université de
Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes ?
En guise des hypothèses à cette pertinente
question, nous avons pensé que la responsabilité de
l'université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes
serait d'assurer la sécurité et leur protection, de veiller aux
conditions d'hygiène, de veiller à l'efficacité de son
administration et d'adopter des politiques pour une gestion rationnelle des
étudiants internes ainsi que mettre à leur disposition des moyens
nécessaires pour améliorer leur cadre de vie. Telle serait sa
responsabilité dans la gestion de ces derniers mais cette
responsabilité semble ne pas être assurée.
Il est beaucoup plus réjouissant de voir les choses
autrement et de considérer que bien comprises, la loi du moindre effort
est une règle essentielle du travail de recherche. Elle consiste
à veiller toujours à emprunter le chemin le plus court et le plus
simple pour le meilleur résultat. Ce qui implique notamment que l'on ne
s'engage jamais dans un travail important sans réfléchir
auparavant à ce que l'on cherche à savoir et la manière de
s'y prendre.
C'est dans cette perspective que nous avons fait usage dans le
cadre de notre étude de la méthode systémique qui
considère les éléments d'un système en interaction
permanente. Cette dernière nous a permis d'étudier
l'université de Lubumbashi comme un ensemble constitué des
différents éléments qui sont en relation
d'interdépendance. Cette méthode est
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Pour plus de logique et de cohérence, ce travail est
subdivisé en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion
générale. L'introduction de notre travail est
précédée
assortie des techniques de recherche telles que l'observation
par participation, l'interview à question fermés, l'observation
documentaire et l'échantillonnage qui nous ont été
favorables et indispensables dans la récolte, l'analyse et
l'interprétation des données pour la réalisation de ce
précieux travail.
Dans ce même ordre d'idée, quel que soit l'objet
d'étude, le chercheur qui utilise la méthode de l'étude de
site est amené à rechercher le plus rapidement possible le
référent théorique qui sera le plus apte à
permettre la compréhension du cas et à identifier les
hypothèses qui seront ultérieurement vérifiées par
la récolte des données et l'analyse de celles-ci. Dans le cadre
de notre étude, nous avons pu faire usage de la théorie
systémique.
Après nos analyses et interprétation des
données du terrain, nous sommes arrivés au résultat selon
lequel l'université de Lubumbashi n'assure pas sa responsabilité
dans la gestion des étudiants internes. Le vol est récurent sur
les cités universitaires entrepris par les voleurs qui viennent à
la cité, de tous les coins qui environnent le campus et ces derniers
accèdent sur les cités universitaires sans inquiétude
aucune, mais aussi par certains étudiants internes qui se lancent dans
cette pratique. Les étudiants sont logés dans des mauvaises
conditions dans les chambres moins vastes et étouffées où
ils font même leur cuisine, du fait que l'université ne les
supporte plus sur le plan alimentaire. Les étudiants sont logés
en désordre et n'importe qui s'arroge le pouvoir de loger et cela fait
à ce que, sur le campus, on ne sait plus identifier qui est
étudiant et qui ne l'est pas car aucun suivi ni contrôle
sévère ni rigoureux n'existe sur les cités universitaires
pour identifier et décourager les fraudeurs dans des chambres. Aucune
politique n'est mise en place pour mieux gérer les étudiants
internes et par ricochet, la plupart des habitations sur le campus sont mal
propres et en état de délabrement très avancé. Les
toilettes ne fonctionnent presque plus et les autorités chargées
de la gestion de cette institution ne s'intéressent même pas alors
que ces étudiants payent leur loyer.
Bref, nous nous permettons d'affirmer notre hypothèse
selon laquelle la responsabilité de l'université dans la gestion
des étudiants internes n'est pas assurée. Les autorités
académiques chargées de gérer cette institution affichent
une certaine négligence dans la gestion des étudiants internes et
ce sont les étudiants eux-mêmes qui se prennent en charge en tout
sur les cités universitaires.
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par quelques prémices que nous avons
résumés en trois grands points à savoir
l'épigraphe, dans lequel nous avons dû donner une idée
générale sur notre thème de manière proverbiale ;
la dédicace dans laquelle nous avons su adresser les sentiments
d'angoisse de notre étude à la population cible concernée
par cette recherche ; et enfin l'avant-propos dans lequel nous nous sommes
tâchés de remercier tous ceux qui ont eu à nous soutenir de
prêt ou de loin tout au long de la lutte pour notre cursus
académique.
Le premier chapitre a porté sur la présentation
de l'université de Lubumbashi et dans ce chapitre, il était
question de présenter notre champ d'investigation sur tous les plans en
l'occurrence sur le plan historique, sur le plan géographique, sa
situation administrative et sa situation économique. Le deuxième
chapitre a traité sur le cadre méthodologique et
présentation des données du terrain, dans ce chapitre nous avons
dû donner une petite démonstration de notre procédure
empruntée pour arriver à récolter les données qui
ont fait l'objet du contenu de ce présent travail et puis nous avons pu
présenter les données chiffrées de notre enquête sur
le terrain. Et enfin le troisième chapitre s'est focalisé sur
l'université de Lubumbashi et gestion des étudiants internes dans
lequel nous avons dû analyser et interpréter toutes les
données du terrain.
Il sied de signaler que l'oeuvre humaine n'étant jamais
ni parfaite, nous n'avons pas la prétention d'avoir
réalisé un travail excellent, mais nous osons croire que ceux qui
nous liront ne nous en tiendront pas rigueur et chercheront à nous
compléter et cela au nom de la science qui se doit être
évolutive.
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SUGGESTIONS
En rapport avec le résultat que nous avons obtenu
à près analyses et interprétations des données du
terrain pour notre étude, il convient pour nous de proposer quelques
pistes de solution en vue d'une meilleure gestion des étudiants internes
sur les cités universitaires. Dans cette perspective, pour que
l'université parvienne à bien gérer les étudiants
internes il faudrait :
1. Arrêter avec la nomination des maires et
échevins. Il faudrait laisser la possibilité aux étudiants
de se choisir eux-mêmes leurs représentants, ceci permettrait une
bonne communication entre les étudiants internes et ceux qui les
gèrent ;
2. Il faudrait que l'université soit rigoureuse en
instaurant le système de contrôle et de suivi des agents des
oeuvres estudiantines pour juguler le logement irrégulier des
étudiants par ces derniers sous fin de détourner l'argent de
l'université ;
3. Il faudrait un contrôle et suivi très
sévère et rigoureux en rapport avec le logement des etudiants
dans des chambres pour dénicher et décourager les fraudeurs ;
4. Il faudrait recomposer la direction des oeuvres
estudiantines. C'est-à-dire la rééquiper en personnel
compétent dans tous les domaines et la doter des moyens matériels
et financiers pouvant permettre d'assurer une bonne gestion des
étudiants internes ;
5. Il faudrait remettre en activité tous les services
qui oeuvraient pour le bien-être des étudiants internes à
savoir : la buanderie, la restauration, service d'hygiène et
assainissement, service médical... ;
6. Il faudrait réhabiliter tous les logis et arranger
les installations hygiéniques des étudiants internes ;
7. Il faudrait élargir les logements par la
création d'autres demeures afin de permettre les conditions de vie
aisées aux étudiants internes ;
8. L'université devrait mettre à la disposition
des étudiants internes une salle de recherche ou d'informatique et des
salles d'études sur les cités universitaires ;
9. Il faudrait que l'université puisse construire des
salles ou des engards dans les intervalles qui existent entre les blocs, qui
peuvent servir des cuisines et réfectoires pour les pensionnaires qui
sont aux blocs afin de désengorger leurs chambres qui sont
étouffées et où ils préparent.
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