I.7. DEFINITION DES THEORIES EXPLICATIVES DE
RECHERCHE
Une recherche en sciences sociales tend à
dépasser une simple description des phénomènes sociaux
même si une description bien faite n'est pas chose aisée et peut
être fort précieuse, elle vise à expliquer ces
phénomènes.
Dans le sens le plus général et en même
temps le plus pratique, expliquer une réalité comme la gestion
des étudiants internes à l'université de Lubumbashi,
revient en fait à la mettre en relation avec autre chose : un ou
plusieurs autres réalités, un système d'actions dont elle
relève, un contexte macro social, un ensemble de transformations
historiques, un sens qu'elle recèle dans l'esprit de ceux qui la font
exister, des stratégies d'agents en compétition, des fonctions
qu'ils assurent pour le système social, etc. Bref : expliquer un
phénomène revient à le « sortir de son
immédiateté et de l'isolement que celui-ci implique ».
(31)
En effet, étymologiquement le mot «
théorie » provient du verbe grec « théorisa » qui
signifie contemplation, observation. Dans ses usages ordinaires, ce concept
renvoie à la connaissance abstraite, à la doctrine, à
l'opinion ou un système d'idée, etc. La théorie est
définie aussi comme l'ensemble d'opinions, d'idées sur un sujet
particulier. C'est aussi un système conceptuel organisé sur
lequel est fondée l'explication d'un ordre des
phénomènes.
(32) Dans cette perspective, quel que soit l'objet
d'étude, le chercheur qui utilise la méthode de l'étude de
site est amené à rechercher le plus rapidement possible le
réfèrent théorique qui sera le plus apte à
permettre la compréhension du cas et à identifier les
hypothèses qui seront
30 A.MULUMBATI NGASHA, op.cit., P.24
31 Raymond Quivy et Luc van Campenhoudt, op cit, p.
71
32 Dictionnaire petit Robert, nouvelle édition,
DALLOZ, paris, 2010, p.424
ultérieurement vérifiées par la
récolte des données et l'analyse de celles-ci.33C'est
dans cette perspective que nous avons fait recours à la théorie
systémique dans le cadre de notre travail.
I.7.1. Théorie systémique
Représentée par David Easton, la théorie
systémique repose sur le mot système que l'on peut définir
comme un ensemble des éléments liés les uns aux autres de
telle manière que si un des éléments change, chacun des
éléments change, et par conséquent le tout change.
(34)
L'université de Lubumbashi peut être
perçue comme un système constitué de plusieurs
éléments c'est-à-dire, c'est un tout constitué des
différents sous-systèmes à savoir : les facultés,
les bibliothèques, l'internat (campus), les centres de recherche, les
clyniques... qui constituent un système d'activités
reliées les unes aux autres et dont chacun d'eux joue un rôle
spécifique pour le fonctionnement de l'ensemble mais aussi pour son
équilibre et par ricochet convergeant vers la réalisation des
missions ou des objectifs qui lui sont à la charge notamment celle
d'assurer la formation des cadres de conception dans les domaines les plus
divers de la vie nationale ; et d'organiser la recherche scientifique
fondamentale et appliquée orienté vers la solution des
problèmes spécifiques de la République Démocratique
du Congo, compte tenu néanmoins de l'évolution de la science, des
techniques et de la technologie dans le monde.
Dans son fonctionnement, l'université est en relation
d'échange avec les différentes composantes de son environnement
interne et externe. De ces environnements, elle reçoit des influences
qui peuvent contribuer ou empêcher son bon fonctionnement et sa
stabilité.
C'est dans cette perspective que nous nous sommes
tâché d'étudier la gestion des étudiants internes
sur le campus et dont l'internat (campus) est l'un des sous-systèmes de
l'université remplissant une mission spéciale qui contribue
à l'équilibre même du système.
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