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Analyse comparative de l'application du droit des peuples à  disposer d'eux-mêmes. Cas de la Palestine et du sud-Soudan.

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par Gédéon KASEREKA VISIYIRWA
Université du Kivu - Licence 2012
  

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I.2.2. Le Sud Soudan

Située à l'ouest de la corne de l'Afrique de l'est, le Soudan du Sud possède la vingtième plus grande superficie de l'Afrique avec un territoire de 619 745 km2. Le Soudan du Sud est encadré au nord par le Soudan, à l'ouest par la République centrafricaine, à l'est par l'Éthiopie, et au sud par le Kenya, l'Ouganda et la République démocratique du Congo.

Le Soudan du Sud, officiellement République du Soudan du Sud est un pays d'Afrique orientale dont la capitale est Djouba. Il est souvent appelé, par anglicisme, le Sud-Soudan. À la suite du référendum d'autodétermination organisé du 9 au 15 janvier 2011, le Soudan du Sud a fait sécession de la République du Soudan le 9 juillet 2011. Malgré la reconnaissance immédiate de l'État, des litiges subsistent quant au tracé définitif de la frontière.

Le gouvernement sud-soudanais a publié l'ébauche d'une Constitution provisoire, dans laquelle le nom de l'État est Republic of South Sudan. Cette dénomination a été choisie pour des raisons de facilité d'usage parmi plusieurs autres propositions, comme « Nouveau Soudan », « République du Nil », «Equatorie» (en référence à l'ancienne Équatoria), « Koush » (en référence à l'antique Royaume de Koush) ou « Djouwama » (Juwama), ce dernier nom étant construit à partir des premières syllabes des trois capitales régionales, Djouba, Wau et Malakal. L'anglais est seule langue officielle selon l'article 6 de la constitution.

Les dissensions entre le nord du Soudan, à majorité musulmane, et le sud à majorité chrétienne et animiste, sont apparues au lendemain de l'indépendance du Soudan anglo-égyptien proclamée en 1956. En effet, le gouvernement central de Khartoum revint sur les promesses d'autonomie au sein d'un État fédéral qu'il avait faites aux populations de la région. Une mutinerie d'officiers sudistes déclencha la Première Guerre civile soudanaise qui dura 17 ans, de 1955 à 1972. Ce premier conflit prit fin à la suite des accords signés à Addis-Abeba en Éthiopie, qui accordèrent finalement au Sud-Soudan un certain degré d'autonomie.

Mais en 1983, le colonel Gaafar Nimeiry au pouvoir à Khartoum depuis son coup d'État de 1969, décide unilatéralement d'étendre au droit pénal, le domaine du droit musulman qui était cantonné depuis la colonisation au droit personnel. Ce fut l'élément déclencheur de la Seconde Guerre civile qui embrasa le pays pendant vingt-deux ans. La rébellion était menée depuis le début par l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) dirigé par John Garang, un vétéran de la première

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guerre civile. Elle était largement soutenue par les États-Unis. Malgré la scission de son mouvement en 1991, Garang maintint la lutte contre le régime de Khartoum qui, après le coup d'État du général Omar al-Bashir en 1989, s'orienta de plus en plus vers l'idéologie islamiste.

Après un conflit sanglant (deux millions de morts recensés) qui provoqua également le déplacement de quatre millions de civils et désorganisa la production vivrière au point de déclencher une terrible famine en 1998, un cessez-le-feu fut signé entre les protagonistes en 2002, consolidé trois ans plus tard, le 9 janvier 2005, par un accord de paix signé à Naivasha, au Kenya.

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