1.5. LES LIMITES DU PIB
On peut rapporter la valeur du PIB au nombre d'habitants,
pour obtenir le PIB par habitant encore dénommé PIB par
tête. C'est l'indicateur qui est couramment privilégié pour
déterminer le niveau de richesse d'un pays. (Alain Henriot ; 2011).
Cependant plusieurs critiques ont été faites
concernant l'utilisation d'une telle notion. Tout d'abord, le PIB reste une
mesure strictement quantitative et globale qui ne permet pas de prendre en
compte la manière dont se répartit la création de richesse
dans la population. Deux pays ayant un même niveau de PIB peuvent avoir
des profils très contrastés en matière
d'inégalités dans la répartition des revenus. Ainsi, le
PIB n'intègre pas les aspects qualitatifs de la vie sociale (conditions
de travail, santé, espérance de vie, etc.).
Le PIB n'intègre pas non plus une très large
partie des activités non marchandes (bénévolat associatif,
travaux ménagers,...), autant d'activités qui façonnent
pourtant les conditions de vie de la population, et donc son niveau de
développement. Surtout, dans un contexte caractérisé par
une pression environnemental, le PIB ne tient pas compte de la «
TSONGO MULWAHALI Patient, Mémoire :
Création des entreprises et chômage en R.D.C : Vérification
empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
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consommation » de certaines ressources nécessaire
à la production des richesses (Alain Henriot ; 2011).
En France, le rapport de la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi
a mis en avant certaines insuffisances de la mesure du progrès
économique et social à travers le PIB. Il recommande notamment de
plus se concentrer sur la consommation des ménages, plutôt que sur
la production, dans une optique de bien-être. Il recommande aussi de
mieux tenir compte de la qualité de la vie (santé,
éducation, relations sociales, inégalités) et, enfin,
d'être plus attentif aux questions de développement durable
(Fitoussi ; 2009)
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