Chômeur au sens du B.I.T. : toute personne en
âge de travailler, sans emploi, immédiatement disponible, et
à la recherche d'un emploi ou en ayant trouvé un qui commence
ultérieurement. Plus précisément, le B.I.T. définit
une personne en âge de travailler comme ayant 15ans ou plus, le fait
d'être sans emploi comme celui de ne pas avoir travaillé, ne
serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence, et le
fait d'être immédiatement disponible comme celui de pouvoir
prendre un emploi dans les 15 jours (Blanchard O. et D. Cohen, 2004).
Il est donc nécessaire de donner une définition
opérationnelle du chômage. Une définition qui consiste
à considérer comme chômeurs tous les individus qui sont
inscrits à l'ONEM (Office National pour l'Emploi), mais cette
définition pose quelques problèmes :
V' tous les chômeurs ne sont pas inscrits ;
V' certains travailleurs au noir sont inscrits ;
V' les systèmes de prise en charge des
chômeurs diffèrent d'un pays à l'autre, ce qui rend
délicates les comparaisons internationales.
La définition que nous retiendrons est celle qu'a
adoptée le Bureau International du Travail (B.I.T.) en 1982. Cette
définition est précise et permet clairement de discriminer les
individus actifs, inactifs et au chômage. Elle permet surtout les
comparaisons internationales. Elle a cependant un inconvénient majeur
puisqu'elle nécessite l'organisation d'enquêtes
régulières (Blanchard O. et D. Cohen, 2004).
a. Le taux de chômage
François Kalala (2005) définit le taux de
chômage comme le ratio du nombre de chômeurs sur la population
active
u=U/L avec u : taux de chômage, U : nombres de
chômeurs ; L : population active.
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Création des entreprises et chômage en R.D.C : Vérification
empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
ru 31 ru
La population active est la somme du nombre de travailleurs
employés et du nombre de chômeurs :
L = N + U
Population active = travailleurs + chômeurs.
La population active regroupe les personnes qui
occupent un emploi et les chômeurs. C'est par rapport à la
population active qu'on mesure le taux de chômage.
Taux de chômage = * 100
En Novembre 2002, la ministre congolaise du Travail et
Prévoyance Sociale, Madame Marie-Ange LUKIANA, s'est
inquiétée du taux élevé de chômage en RD
Congo, estimant qu'il constitue « un véritable fléau dont il
faut s'occuper au plus vite et dans une synergie efficace ». Prenant la
parole à l'occasion d'un atelier tripartite de validation du programme
de cadre d'urgence de création d'emplois et de revenus en RD Congo,
Madame Lukiana a indiqué que le produit intérieur brut (PIB) par
habitant en RD Congo est de101 dollar US, c'est-à-dire 8,4 USD par mois,
soit 0.28 USD, l'équivalant en monnaie nationale de 100FC franc
congolais) par jour (PANA, 2002).
En considérant les prix du transport, du pain et
d'autres services vitaux, le congolais n'a pas la capacité de s'investir
dans la construction et se doter une mentalité favorable à la
paix durable (PANA ; 2002)
Selon madame Ange Lukiana, seuls 2 à 4% de la
population totale active peut trouver un emploi dans le secteur
structuré, alors que le reste se débrouille dans des
activités précaires et sans accompagnement adéquat. Elle a
ajouté ensuite que sur 12millions de jeunes en âge de travailler,
1 million seulement peuvent être absorbés dans des
activités génératrices de revenus.
Suivant la déclaration de la direction du Bureau de
Zone de l'organisation de travail (OIT), l'emploi constitue un de piliers
majeurs de la consolidation de la paix et de la reconstruction d'un pays. Elle
a précisé que le chômage massif des jeunes constitue sans
nul doute une menace
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permanente pour la paix sociale en particulier et la paix en
général (PANA ; 2002)
Cet atelier est organisé à la suite d'une
concertation interministérielle sur les axes stratégiques de
création d'emplois et de revenus en RD Congo dont l'objectif
était d'échanger et de mettre en commun les contributions
sectorielles de plusieurs ministères en termes de politiques,
stratégies, programmes d'actions et sources de financement afin de
constituer les options principales d'un programme d'urgence de création
d'emplois et de revenus en RD Congo (PANA ; 2002)
B. Salaires réels et chômage
d'équilibre
Le paradigme de la concurrence parfaite ne rend pas compte
d'un paradoxe majeur du marché du travail, à savoir : l'existence
simultanée des postes vacants et de certaines personnes sans emploi. Une
série d'imperfections, d'origine tant économique
qu'institutionnelle, font que les marchés du travail se trouvent en
équilibre alors même que le chômage global excède le
niveau volontaire. Il arrive, d'une part, que les travailleurs
excédentaires dans un secteur, quoique disposés faute d'un
savoir-faire spécifique. D'autre part, certains travailleurs
qualifiés sont simplement au chômage parce qu'ils ne sont pas au
courant de l'existence des postes vacants mieux payés dans leurs
secteurs (Kabuya, 2005).
1) Les salaires réels
Les salaires peuvent être déterminés de
plusieurs façons. Parfois ils sont fixés par des
négociations collectives, c'est-à-dire entre les entreprises et
les syndicats. Pour le reste, les salaires sont fixes par l'employeur, soit par
une négociation entre employeur et l'employé. En
général, plus l'emploi concerné nécessite des
qualifications, plus le pouvoir de négociation de l'employeur est fort.
La détermination des salaires se fait également
différemment selon les pays (Kalala ; 2005)
Le salaire réel est celui qui s'exprime en
moyens de substances de l'ouvrier ; il indique la quantité et la
qualité des objets de consommation et des services que l'ouvrier peut se
procurer pour son salaire en argent. Pour
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empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
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déterminer le salaire réel de l'ouvrier, il
faut partir du taux du salaire, du niveau des prix des objets de consommation,
du loyer, des charges fiscales acquittées par l'ouvrier, des
journées non payées avec la semaine de travail réduite, du
nombre des chômeurs totaux et partiels qui sont entretenus aux frais de
la classe ouvrière (ZENOU, Yves1996)
Le salaire nominal est celui est exprimé en
argent ; c'est la somme d'argent que l'ouvrier reçoit pour la force de
travail qu'il a vendue au capitaliste. Celui-ci ne donne pas en lui seul une
idée du niveau réel de la rémunération de l'ouvrier
(TSASA ; 2011). Il est mesuré en prix courant, c'est le salaire tel
qu'il est indiqué sur le contrat de travail, la fiche de paye, etc.
Tandis que le salaire réel indique le pouvoir d'achat du salaire
nominal, à prix constants. Donc si la hausse des prix est identique
à l'augmentation du salaire nominal, le pouvoir d'achat stagne, il
n'augmente que si la hausse du salaire nominal est supérieur à
celle des prix (CAHUC P ; 1993).
On peut calculer le salaire réel soit en monnaie
constante, soit en indices en volume (quand on a plusieurs années) :
Salaire = (salaire nominal/indice des prix) x 100 ou bien :
indice du pouvoir d'achat (base 100 année t) = indice du salaire
nominal/indice des prix (base 100 année t) x 100
Nous comprenons que, le salaire réel est la
part de la richesse (valeur ajoutée) qui revient effectivement aux
salariés.
2) Le chômage d'équilibre
La quasi-totalité des études de
macroéconomie appliquée s'accordent pour considérer que,
dans chaque pays, en raison des caractéristiques des négociations
salariales et du fonctionnement du marché du travail, il existe un
niveau de chômage d'équilibre (H. STERDYNIAK, 1995), en
deçà duquel apparaissent des hausses de salaires excessives, donc
une hausse de l'inflation. La production est limitée par le
chômage d'équilibre, qui fixe une borne aux objectifs que peut se
donner la politique économique quant au plein- emploi.
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empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
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Si cette notion ne pose pas problème aux Etats-Unis,
où la stabilité du taux de chômage d'équilibre est
grosso modo compatible avec les faits, elle est plus problématique en
Europe où la dérive du taux de chômage depuis 1973 remet en
cause la notion de chômage d'équilibre : celui-ci a-t-il fortement
augmenté en Europe ? Quels sont les facteurs explicatifs de cette hausse
? Va-t-elle se poursuivre ? Les mécanismes de retour à
l'équilibre sont-ils particulièrement lents à
opérer ? Ou totalement inexistants ? (H. STERDYNIAK, 1995),
Sur le plan théorique, il existe deux approches
rivales pour définir et évaluer le taux de chômage
d'équilibre :
la courbe de Phillips est fondée sur une relation
macroéconomique et empirique selon laquelle le niveau du chômage
fait baisser le taux de croissance du salaire.
les nouvelles théories du chômage
dérivent de bases théoriques et microéconomiques une
relation décroissante entre le niveau du chômage et le niveau du
salaire réel (H. STERDYNIAK, 1995),
Ces deux approches conduisent à des conclusions
contrastées. Selon la courbe de Phillips, le taux de chômage
d'équilibre de long terme n'est influencé que par
l'évolution tendancielle de la productivité du travail ; il est
relativement stable ; la politique économique ne peut guère le
faire diminuer ; le taux de chômage européen est fortement au-
dessus du taux d'équilibre. Selon les nouvelles théories du
chômage, le taux de chômage d'équilibre dépend de
toutes les variables qui jouent sur la formation des prix et des salaires (taux
de cotisations sociales, termes de l'échange, taux
d'intérêt, salaire minimum, taux des prestations chômage,
etc...) ; il est donc influencé par la politique économique et
varie au cours du temps. Le taux de chômage effectif reste toujours
proche du taux de chômage d'équilibre. Il est donc important de
bien discriminer entre ces deux théories tant sur le plan
théorique que sur le plan empirique (COTIS J.-Ph, 1996).
Et souvent on parle de NAIRU pour expliciter un taux de
chômage n'accélérant pas l'inflation. Pour l'évaluer
à partir des relations de prix et de salaire, on résout le
système prix-salaire en éliminant l'inertie nominale (i.e.
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empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
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les délais d'indexation). Autrement dit, on
considère un sentier de moyen terme sur lequel toutes les variables
nominales croissent à un taux constant. Lorsque la spécification
de l'équation de salaires est une courbe de Phillips, comme cela est le
cas dans les estimations précédentes, le taux de chômage
d'équilibre est déterminé par :
> le taux de croissance tendancielle de la
productivité du travail ; > le taux d'inflation tendancielle, s'il
n'y a pas indexation unitaire des salaires sur les prix ;
> la variation tendancielle des termes de l'échange
;
> la variation des cotisations sociales employeurs.
Calculer un taux de chômage d'équilibre implique
d'effectuer des hypothèses sur l'évolution de ces variables
« à l'équilibre » (SETTERFIELD; 1992)
C. La difficulté de mesurer le
chômage
Pour mesurer le chômage, il est nécessaire de
tracer une limite nette entre activité, inactivité et
chômage, afin de pouvoir classer les individus dans l'une de ces
catégories. Certaines situations sont cependant très floues :
> une personne qui travaille à temps partiel
involontaire occupe un emploi mais est touchée partiellement par le
chômage ;
> un chômeur en formation peut être
considéré comme un actif, puisqu'il est chômeur, ou comme
inactif, puisqu'il suit une formation. De manière
générale, les fluctuations du produit, de l'emploi et des prix
ont souvent pour origine une modification de la demande globale (Mankiw, 2004).
Ces fluctuations du produit et de l'emploi entraînent un
déséquilibre sur le marché du travail. C'est le cas
observé dans l'environnement économique de la RD Congo. En effet,
dans cette économie, ce non ajustement entre la demande et l`offre de
l'emploi s'est traduit naturellement par une hausse de taux de
chômage.
Cependant, la situation n'a pas toujours été
ainsi. Ce n'est qu'après son indépendance,
précisément dans la décennie 70, que
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Création des entreprises et chômage en R.D.C : Vérification
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l'économie Congolaise est devenue fortement instable
et caractérisée par une inflation galopante, allant quelques fois
à l'hyperinflation doublée du sous-emploi permanent et aigu. Une
situation de stagflation dont les caractéristiques principales sont une
inflation accompagnée par le chômage, tous deux présentant
de taux très élevés. L'exemple de l'année 1991,
affichant un taux de chômage de 92.1% et un taux d'inflation de 9141.32%,
prouve à suffisance ladite situation.
MUTEBA et al (2005) ont stigmatisé cette
stagflation et insisté sur son caractère relativement permanent
en RD Congo. De son côté, Kongolo (2002) a mis en évidence
la tendance haussière du chômage en RD Congo. Suivant les
années 1990, le taux de chômage était de 89, 8% soit sur
l'ensemble de la population congolaise, seuls 10, 2% de la population active
étaient employé. Et en 1992, ce taux passe de 91,9% à
92,1% soit une légère augmentation de 0,2 point de la population
en chômage et cela va crescendo. En comparant par exemple à la
situation de 1990 et celle de 2000, il se dégage un accroissement des
chômeurs de 6,9 points. Cette situation traduit non seulement
l'exiguïté du marché de l'emploi Congolais mais aussi la
recrudescence du taux de chômage au fil des années.
Toutefois, la RD Congo n'est pas le premier ni le seul
à connaître une situation de chômage. Il s'agit d'un
phénomène que peut connaître toutes les économies,
à un moment ou un autre. C'est dans ce cadre que ce
phénomène économique a intéressé un certain
nombre des penseurs en sciences économiques.
Arthur OKUN est l'un parmi les économistes qui s'y est
intéressé et dont les travaux ont connu un retentissement
énorme. Dans ses études des années 1962 et 1970, il
associa les fluctuations du PIB réel « Y » autour de son
sentier de croissance tendanciel «Yp » aux fluctuations en sens
opposé du taux de chômage « U » autour de son taux
d'équilibre « Un »,
soit (U -Un) = -g(Y - Yp) ;
Cette équation est équivalente à
l'équation suivante :
(Yp-Y)/Yp = â(U-Un) (MANKIW, 2003).
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2.1.2 EMPLOI
L'évolution de l'emploi a été
dominée, en 2013, par une faible augmentation des effectifs des
travailleurs dans le secteur privé et par la recomposition du fi chier
des agents de l'Administration publique. Cette évolution a permis la
prise en compte dans le fichier définitif d'un certain nombre d'agents
non répertoriés autrefois, notamment les militaires et policiers
actifs et les agents de services de migration. Ainsi, les données de
l'Institut National de Sécurité Sociale (INSS), des
Ministères du Budget et de la Fonction Publique indiquent une
création nette d'emplois de l'ordre de 158,1 milliers de postes,
laquelle s'est traduite par une légère baisse du chômage.
Il sied de relever qu'en dépit de ce résultat, le marché
du travail en RDC demeure caractérisé par des pressions
permanentes sur l'offre d'emplois et la précarité des emplois
créés, par manque de protection de ceux-ci par l'Etat ainsi que
par des méthodes de recrutement inadaptées (BCC, 2013).
2.1.3 PAUVRETE
La littérature économique contemporaine est
généralement peu prodigue en ce qui concerne la conceptualisation
du phénomène de la pauvreté. Elle s'est en effet
attachée principalement aux dimensions monétaires, et/ou
d'accessibilité aux ressources productives et aux besoins essentiels.
Il n'existe pas de définition unanime reconnue du
concept « pauvreté ». Les grands courants de la pensée
économique relatent de l'évolution de la pauvreté. Des
approches sociales, politiques ou anthropologiques, ou encore des points de vue
d'institutions internationales, telles le PNUD ou la Banque mondiale,
l'appréhension de la pauvreté, et par la même approche des
stratégies de réduction de la pauvreté, varient aussi bien
dans leurs définitions que dans leur mise en oeuvre.
La pauvreté n'est généralement jamais
définie par elle-même, mais elle est toujours abordée en
fonction d'autres concepts, comme ceux de la croissance, du bien-être, de
l'exclusion ou encore de l'équité. Il n'est donc pas aisé
d'identifier clairement les éléments clés du concept de
pauvreté
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empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
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d'autant plus qu'il ne se définit
généralement que par rapport à son contexte
spécifique, qu'il soit mondial, régional, national ou encore
local.
Au-delà de ses caractéristiques sociales,
économiques ou géographiques, l'approche de la pauvreté
dépend aussi essentiellement du point de vue adopté pour
appréhender le phénomène. Que l'on se place dans une
optique utilitariste ou non, que l'on définisse la pauvreté en
fonction du revenu, de la consommation des ménages, des besoins
essentiels ou du point de vue des capacités, on obtient des
définitions fort différentes.
En outre, pour tenter de définir la pauvreté
sous différentes dimensions il serait nécessaire de comprendre
les concepts ayant trait de loin ou de près à la pauvreté
et utilisés dans la littérature. Ces concepts sont entre autres:
la pauvreté absolue et relative, l'indicateur de pauvreté humaine
(IPH), les seuils de pauvreté destinés aux comparaisons
internationales, les seuils de pauvreté nationaux, l'indicateur de
développement humain (IDH), la dimension sociale d'ajustement (DSA),
l'acuité ou profondeur de la pauvreté, etc.
D'après le PNUD (2012), près de 87,7 % de la
population Congolaise vit sous le seuil de pauvreté multidimensionnelle
de 1,25 dollar américain par jour. Les effets de la croissance
économique sur le niveau de vie de la population demeurent donc
très limités. Le revenu par habitant s'élève
à 104.1 USD en 2011 alors qu'il était de 324.5 USD en 1960.
Aucune politique de protection sociale n'est en vigueur.
Au-delà des options utilitaristes ou non
utilitaristes, la pauvreté est généralement définie
comme " un état de privation de bien être jugé
inadéquat pour vivre décemment". Dans ce cas comme la
pauvreté se définit à nouveau par rapport au bien
être, il est normal que les débats sur la définition et la
mesure de la pauvreté soient apparentés à ceux sur le bien
être. Par rapport à ce concept de référence, on
distingue alors la pauvreté absolue de la pauvreté relative.
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empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
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Pauvreté absolue
On parle de pauvreté absolue lorsqu'un individu, un
foyer ou une famille ne dispose pas d'attributs considérés comme
ceux du bien-être minimal (PNUD 1995). La pauvreté absolue renvoie
donc à un seuil de pauvreté exprimé en valeur absolue et
correspondant à la possibilité de satisfaire à des besoins
minimaux. Les seuils de pauvreté élaborés à partir
des données relatives à la consommation des individus et des
ménages où l'on construit une ligne de pauvreté en dessous
de laquelle les individus et les foyers sont considérés comme
pauvres, ressortent d'une approche absolue (RAVALLION, 1996).
De la même manière, en ce qui concerne
l'approche absolue par le revenu, une personne se trouve dans la
pauvreté absolue si son revenu est en deçà d'un seuil de
pauvreté défini à partir des revenus de la population.
Ainsi par exemple la norme établie par la Banque mondiale pour
identifier la pauvreté, à savoir disposé de moins d'un
dollar par personne et par jour, est une définition absolue de la
pauvreté basée sur les revenus.
Sur le total de la population mondiale de 6 milliards
d'habitants 2,8 soit 47 % peuvent être considérés comme
pauvres si l'on prend en compte le seuil minimal de la Banque Mondiale de 2
dollars par jour et par personne tandis que 1,2 milliards de personnes vivent
avec un revenu inférieur à 1 dollar par jour. L'avantage d'une
telle approche est de déterminer une ligne de pauvreté
prédéfinie, fixe, de sorte qu'il est possible de
décomposer le nombre d'individus ou de foyers qui sont sous cette ligne
et d'identifier ainsi clairement un groupe de personnes
considérées comme pauvres.
En général, les individus sous la ligne de
pauvreté sont encore subdivisés en deux groupes: les pauvres et
les extrêmement pauvres, pour lesquels les revenus ou la consommation ne
suffisent même pas à satisfaire le minimum alimentaire. En Afrique
subsaharienne, l'approche absolue avec élaboration d'un seuil absolu de
pauvreté a été retenue par près de 25 pays (BLATIN,
M, 2002).
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Création des entreprises et chômage en R.D.C : Vérification
empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014
~ 40 ~
La pauvreté n'est pas répartie de
manière uniforme dans le monde, et la situation relative des continents
change.
Suivant Henner (2002), la pauvreté absolue est peu
présente dans les pays à économie de marché, mais
plus augmenté dans les pays en transition, ainsi qu'en Asie du sud et
centrale, en Amérique Latine et surtout en Afrique subsaharienne,
où le nombre de pauvres est passé de 220 millions en 1987
à 290 millions en 1998. Ces évolutions absolues tiennent
évidemment compte de l'explosion démographique en Afrique,
surtout parmi les classes les plus défavorisées, ce qui conduit
à des effets cumulatifs de la pauvreté.
Pauvreté relative
L'approche de la pauvreté relative est plutôt
voisine du concept d'inégalités dans la mesure où elle
s'intéresse aux différences relatives entre personnes d'une
même communauté. La pauvreté relative varie et change
d'état ou de nature à l'intérieur même de la
communauté ou du groupe social que l'on étudie. Elle peut donc se
retrouver dans n'importe laquelle des classes sociales, tant au sein des
populations dite «pauvres» que parmi celles disposant d'un niveau de
vie plus élevé.
En termes de revenu, une personne est relativement pauvre si
elle appartient à un groupe considéré comme à
faible revenu: par exemple, les 10 % des personnes les plus pauvres. Les seuils
de pauvreté relative sont plus rarement utilisés pour mesurer
cette dernière. En effet, les groupes pauvres identifiés par
cette méthode ne sont en somme que les décalques d'une courbe de
distribution des revenus. En général, quand une telle
méthode est retenue, la mesure utilisée pour établir la
ligne de pauvreté correspond à un pourcentage
déterminé de la population (de 25 à 50%) dont le revenu
est inférieur à la moyenne nationale.
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