I
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
SOMMAIRE
SOMMAIRE .I
REMERCIEMENTS III
ABREVIATIONS ET SIGLES IV
LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES V
GLOSSAIRE VI
RESUME VII
AVANT PROPOS VIII
INTRODUCTION GENERALE ..10
PREMIERE PARTIE : APROCHE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
14
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE ..16
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 32
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCEUIL ET
ETATS DES LIEUX DU PORTEFEUILLE CREDIT
..40
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCEUIL 42
CHAPITRE II : ETATS DES LIEUX DU PORTEFEUILLE CREDIT .57
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES IMPAYES ET PROPOSITIONS
DE
SOLUTIONS ..71
CHAPITRE I : ANALYSE DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO 72
CHAPITRE II : PROPOSITION DE PERSPECTIVES D'AMELIORATION 86
CONCLUSION GENERALE ..98
BIBLOGRAPHIE 101
ANNEXES 105
TABLE DE MATIERES 132
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
II
A DIEU le Tout Puissant.
Auteur de toute vie, de toute oeuvre de l'esprit.
III
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
REMERCIEMENTS
Nos premiers mots de gratitude vont à l'endroit du
Directeur Régional de l'UNACOOPEC-CI Centre-Est, M. Yaya
DAGNOGO, pour la simplicité avec laquelle nous avons
été accepté dans la structure qu'il dirige.
En second lieu, nous remercions :
Le directeur de notre stage M. Désiré
N'GUESSAN ex-Gérant de la COOPEC de Yamoussoukro et notre
encadreur terrain, M. Romeo SEANROU, ex-agent de crédit
pour leurs apports indéniables durant ce stage.
L'ensemble du personnel de la COOPEC de Yamoussoukro qui nous
a accueilli et a facilité notre intégration au sein de la
structure.
L'administrateur général de SUP'ELITE M.
Joachim Obodji APATA, pour avoir mis à notre disposition un
cadre propice pour des études de qualité.
Le Directeur Pédagogique de SUP'ELITE M. Sindou
TAMBLA, pour sa précieuse assistance et sa
disponibilité.
Le Personnel de SUP'ELITE, pour les efforts fournis lors de
notre formation.
Notre Directeur de Mémoire, M.
Richard WAWAYOU, Expert-Comptable, dont les orientations ont
été primordiales pour la réalisation de ce
mémoire.
Enfin, Nous tenons à exprimer notre plus profonde
reconnaissance à :
M. et Mme GNAPI, mes parents pour toutes ces
années de soutien tant moral, spirituel, matériel que
financier.
M. et Mme Kouakou KONE, mes parents adoptifs,
pour leurs conseils judicieux et leurs prières.
Mlle Emmanuela ABRY, mon amie, pour son
indéfectible soutien.
IV
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
ABREVIATIONS ET SIGLES
AISFD-CI : Association
Interprofessionnelle des Systèmes
Financiers Décentralisés de
Côte d'Ivoire
BCEAO : Banque
Centrale des États de
l'Afrique de l'Ouest
BTS : Brevet de
Technicien Supérieur
COOPEC : Coopérative
d'Épargne et de Crédit
DUT : Diplôme
Universitaire de Technologie
FAFCI : Fonds
d'Appui aux Femmes de
Côte d'Ivoire
IMF: Institution de
Micro-Finance
ONPR : Office
National de Promotion
Rurale
PARMEC : Projet
d'Appui à la Réglementation des
Mutuelles d'Épargnes et de
Crédit
PAMEF : Programme
d'Appui à la Mobilisation de
l'Épargne dans la Francophonie
PIP : Pourcentage
Individuel Prêt
UMOA : Union
Monétaire Ouest
Africaine
UEMOA : Union
Économique et Monétaire
Ouest Africaine
UNACOPEC-CI : Union
Nationale des Coopératives
d'Épargnes et de Crédits de
Côte d'Ivoire
USAID: United States
Agency for International
Development
V
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
LISTE DES TABLEAUX ET DES
GRAPHIQUES
Tableau 1 : Répartition de la production
de crédit
|
35
|
Tableau 2 : Répartition de la production
de crédit selon le type de crédit
|
.36
|
Tableau 3 : Tableau récapitulatif des
indicateurs de performance
|
80
|
Graphique 1 : Répartition de la
production de prêt
....56
|
|
Graphique 2 : Recouvrement
effectué sur les créances irrécouvrables
|
70
|
Graphique 3 : L'efficacité du
crédit........................ ...........................81
Graphique 4 : Le taux de provision pour
créances douteuses de.............
|
82
|
Graphique 5 : Le taux d'abandon des
créances douteuses
|
..83
|
Graphique 6 : Le ratio de portefeuille
84
|
|
VI
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
GLOSSAIRE
Le micro-crédit
Le terme «micro-crédit» désigne un
dispositif, qui consiste à offrir des micro-prêts à des
personnes très pauvres, qui ne peuvent pas bénéficier de
crédit par le circuit bancaire traditionnel. Ces micro-prêts
peuvent leur permettre de conduire des activités productives ou
génératrices de revenus, et les sortir en conséquence de
la pauvreté.
Le micro-crédit est un crédit de
proximité. C'est pour cela que la formule est souple, et qu'elle peut
être adaptée aux besoins. Et les besoins de ceux qui empruntent ne
sont pas seulement un besoin d'argent, à des conditions ou selon des
modalités qui peuvent varier beaucoup, voire à la demande. C'est
un besoin d'autres services, qui sont habituellement associés au
crédit. Au fil des années, les produits financiers offerts par
les institutions de microcrédit se sont élargis à des
produits tels que : l'épargne, l'assurance, le transfert
d'argent,
L'épargne
L'épargne est liée au crédit, parce que tout
le monde ne peut pas emprunter, il faut bien que certains prêtent. Les
banques elles-mêmes reçoivent des dépôts en
même temps qu'elles accordent des crédits.
L'assurance
L'assurance, c'est le fait d'avoir de l'argent en cas de
difficultés, comme un crédit qui serait assorti d'une clause
suspensive à l'envers et dont l'intérêt serait payé
d'avance. Comme le crédit qui permet d'améliorer le niveau de
vie, l'assurance permet de vivre en plus grande sécurité. Les
pauvres ont aussi besoin de s'assurer, et bien plus que les riches, et d'autant
plus qu'ils sont pauvres. Dans
VII
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
les tontines, l'appartenance au groupe est en elle-même
une sécurité, il y a quelquefois une caisse de secours, et il
existe même des tontines d'assurance, qui n'ont de raison d'être
que d'assurer les membres contre la maladie ou la mort.
Le transfert d'argent
Dans les pays du Sud, les personnes ont rarement accès
à la banque. Elles n'ont donc pas de compte courant, et elles ne peuvent
pas régler par chèque ou virement, elles ne peuvent payer qu'en
billets. Mais les personnes se déplacent de plus en plus, surtout entre
les pays, du fait de l'immigration. Elles ont souvent besoin de
transférer de l'argent et elles souhaitent pouvoir le faire facilement
et sans risque. Il existe déjà des procédures informelles
pour transférer de l'argent rapidement et en toute
sécurité d'un pays à l'autre. Ce service fait
désormais partie des services financiers auxquels les plus pauvres
aspirent.
VIII
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
RESUME
La COOPEC, institution de micro-finance, dont l'objectif
premier est la lutte contre la pauvreté, n'a pas hésité
à initier des réformes dans l'octroi des prêts à la
population défavorisée afin de lutter contre la
précarité financière. Cette volonté affichée
par les dirigeants de cette structure a engendré un cumul des
impayés de crédits mettant en péril la survie des agences
de base notamment celle de Yamoussoukro.
Face à ce constat, nous nous sommes permis de nous
demander quelles actions la COOPEC de Yamoussoukro devrait adopter afin de
réduire les impayés dans son portefeuille crédit ? Pour
résoudre cette interrogation, nous avons procédé à
des entrevues suivies de questionnaire auprès des dirigeants, par la
consultation des dossiers de prêts et l'échantillonnage de dossier
de prêt dans le portefeuille crédit. Nous sommes partis d'une
approche théorique et une approche méthodologique du thème
en passant par la présentation de la structure d'accueil et
l'état des lieux du portefeuille crédit. Enfin, nous avons
précisé les impacts des impayés sur la COOPEC de
Yamoussoukro et proposé des solutions. De ce mémoire, il ressort
que la bonne maîtrise de la gestion des impayés dans les IMF et
particulièrement à la COOPEC de Yamoussoukro passe par la mise en
place d'une politique préventive fiable d'obtention de crédit.
Cette politique aura pour objet l'installation d'une centrale de risque, la
formation et la sensibilisation des clients. Elle aura aussi pour mission
l'intensification et le suivi des clients financés, la mise à
disposition de sûretés réelles avant tout accord de
prêt pour un montant de plus de 500 000 FCFA. Enfin, la politique de
crédit ne saurait être efficace, que s'il existait un recouvrement
d'impayés. Ce recouvrement reposera sur la création d'un bon
système d'information de gestion, de l'approche et l'analyse minutieuse
de la situation de l'emprunteur et la mise sur place d'un contrôle
interne au service crédit.
IX
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
AVANT PROPOS
L'éducation, l'un des rôles
régaliens de l'État a été négligé au
fil des années à cause des différentes crises
économiques qu'a vécues notre pays.
De ce fait, la Côte d'Ivoire a eu du mal à
satisfaire les exigences que toute nation se fixe, entre autres :
- créer des écoles capables de rivaliser avec
les meilleures écoles de l'extérieur.
- former des cadres compétents sur place à
moindre coût, capables de satisfaire aux besoins des entreprises.
Pour pallier ces insuffisances, l'État de Côte
d'Ivoire dans sa politique de redynamisation du secteur éducatif, a
cédé en partie au privé cette tâche afin qu'ensemble
ces deux partenaires puissent relever les défis de la scolarisation et
de la formation de cadres compétents en Côte d'Ivoire.
C'est dans cette vision qu'a vu le jour en 2002, SUP'ELITE,
qui s'est donnée comme mission de former des personnes
compétentes, en leur permettant d'acquérir à moindre
coût de solides connaissances aux métiers de la finance, du
commerce, de la fiscalité et du management sur place.
SUP'ELITE a cette particularité d'être une
école créée par des cadres pour former des futurs cadres.
A ce titre, elle donne des formations de niveaux BTS, Ingénieur et
Master.
Concernant le niveau Ingénieur d'où nous sommes
issus, elle propose deux types de formations, qui sont :
- Ingénieur des Techniques Commerciales et Marketing(ITCM)
;
- Ingénieur des Techniques Comptables et
Financières (ITCF).
La formation d'Ingénieur des Techniques Comptables et
Financières que nous avons suivi dure deux (2) ans après le BTS
ou le DUT.
X
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Elle est sanctionnée par un stage obligatoire de six
(6) mois minimum, à l'issue duquel l'étudiant produit un
mémoire qu'il soutient devant un jury en vue de l'obtention du
diplôme d'ingénieur.
C'est dans ce cadre que nous avons été accueilli
à la COOPEC de Yamoussoukro afin d'effectuer notre stage de fin de
cycle, qui nous amène à rédiger notre mémoire.
11
INTRODUCTION GENERALE
12
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
La crise du système bancaire qu'a connue l'Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA) à la fin des années 80 a
notamment conduit à la disparition de la plupart des institutions
nationales de financement du développement. Compromettant ainsi le
financement de l'investissement et de la production, en particulier dans le
secteur rural et dans le domaine des petites et moyennes entreprises. Par
ailleurs, du fait de l'inadéquation des services offerts par les banques
et établissements financiers, certains ménages à revenus
modestes et des secteurs de l'économie tels que l'agriculture,
l'élevage et la pêche, ont difficilement accès aux sources
conventionnelles de financement.
C'est pour répondre à ces exigences que les
autorités de l'UMOA de l'époque ont convenu de procéder,
au cours de l'année 1989, à une réforme de la politique de
la monnaie et du crédit. Au rang des priorités définies,
figurait la diversification du paysage bancaire. Cela ayant favorisé
l'émergence et le développement d'institutions alternatives de
financement du développement telles que la micro-finance. La
micro-finance par son objet, répond parfaitement aux besoins
exprimés des dirigeants de l'époque. En effet, elle contribue au
développement des secteurs de bases négligés par les
systèmes de financement classique tels que l'agriculture,
l'élevage, le commerce, et à l'émancipation de certaines
catégories de la population (femmes, jeunes, ...).Cela grâce
à l'obtention de financement rapide tournée vers le social et aux
coûts des services financiers moins onéreux que les banques
classiques.
Cependant, cette facilité dans l'octroi de
crédits dont bénéficient les sociétaires des
micros-finances se solde souvent par un non-remboursement des prêts
contractés, ce qui constitue l'enjeu de leurs survies. La COOPEC de
Yamoussoukro, agence de référence dans le réseau COOPEC en
Côte d'Ivoire, est confrontée à cette difficulté.
13
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Elle est victime des impayés dans son portefeuille
crédit ce qui constitue un véritable monstre caché mettant
en péril d'une part le bon fonctionnement du réseau COOOPEC en
Côte d'ivoire et d' autre part la survie de l'agence de Yamoussoukro.
Après nos échanges avec les dirigeants, et vue
la pertinence du constat nous avons jugé bon de porter notre choix sur
le thème suivant : « gestion des impayés à la COOPEC
de Yamoussoukro : état des lieux et perspectives d'amélioration
».
Pour résoudre cette situation, nous nous sommes
posé des questions dans le but de faciliter notre compréhension
sur ce thème. Ce sont :
- qu'est qu'un impayé?
- quels impacts le non-remboursement des prêts
octroyés aux sociétaires entraîne-t'-il à la gestion
de cette micro-finance ?
- existe-t-il des solutions pour pallier cette difficulté
?
Dans le souci de fournir des résultats adapté
aux constats effectués, nous avons utilisés plusieurs indicateurs
importants dans le secteur de la micro-finance qui permettront de mesurer la
pertinence de nos arguments. Aussi par le moyen d'une revue de
littérature, avons-nous consulté des ouvrages, des articles et
des recherches internet de plusieurs auteurs et organisations traitant du
thème choisi.
Ensuite nous avons effectué des entrevues suivies de
questionnaire destinés aux spécialistes de la micro-finance afin
de mieux appréhender l'environnement de la micro-finance en
général et celui de la COOPEC de Yamoussoukro en particulier.
Nous avons orienté notre recherche en trois parties
composées chacune de deux chapitres.
La première partie sera l'occasion de mettre en relief
l'approche théorique et méthodologique de notre étude.
Ensuite, nous définirons les termes de référence.
14
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Deuxièment, nous présenterons la structure
d'accueil et nous ferons l'analyse du portefeuille crédit de la COOPEC
de Yamoussoukro.
Enfin, la dernière partie sera consacrée à
l'analyse de l'impact provoqué par les impayés à la COOPEC
de Yamoussoukro et aux perspectives de solutions que nous proposerons.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
PREMIERE PARTIE : APPROCHE
THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
15
Cette première partie se subdivise en deux chapitres :
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE CHAPITRE
II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
16
Cette première partie aura donc pour objet la
présentation de l'approche théorique conceptuelle. Elle nous
permettra aussi de mettre en exergue la pertinence de nos arguments choisis et
la méthodologie adoptée pour la rédaction de ce
mémoire.
17
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE I : APPROCHE
THEORIQUE ET CONCEPTUELLE
L'approche théorique et conceptuelle sera l'occasion de
justifier le thème soumis à notre étude, de définir
les termes de référence. Nous énoncerons ensuite la
problématique, l'objectif et les hypothèses de recherche du
thème.
I. JUSTIFICATION DU THEME
Le choix de notre thème par les responsables de la
COOPEC de Yamoussoukro répond à plusieurs besoins. Nous avons
relevé cinq raisons qui justifient le choix du thème soumis
à notre étude, et ainsi formulé : la gestion des
impayés à la COOPEC de Yamoussoukro : Etat des lieux et
perspectives d'amélioration.
1. Raison liée à la survie de la COOPEC de
Yamoussoukro
La première raison est relative à la survie et
à la pérennité de la COOPEC de Yamoussoukro.
En effet, le constat fait est, que depuis plusieurs
années, la COOPEC de Yamoussoukro croupissait sous le poids d'importants
crédits. Les personnes habilitées à recouvrir ces
impayées y parvenaient difficilement. Les méthodes mises en place
par l'organe central de gestion étaient souvent obsolètes
à la pratique du terrain. Il s'agit alors pour nous, d'apporter de
nouvelles solutions, afin de rendre plus viable et performante cette
structure.
2. Raison d'ordre économique
Toute structure financière a pour objectif la
création de profits pour ses propriétaires. Dans ce cadre, la
COOPEC de Yamoussoukro produit des bénéfices pour ses
sociétaires, ainsi le remboursement des prêts contractés
par les emprunteurs profite à l'ensemble des sociétaires par le
moyen des intérêts financiers, que générèrent
les activités de la structure. Cette rémunération
constitue un véritable moyen de publicité
18
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
pour la COOPEC de Yamoussoukro, et une source de lutte contre
la pauvreté dans la ville de Yamoussoukro et ses alentours.
3. Raison liée au respect des normes
réglementaires
La troisième raison est celle du respect des normes
réglementaires instituées par les autorités légales
de la région que sont la BCEAO et l'UMOA.
Dans chaque secteur d'activités, il existe des organes
de régulation, qui déterminent des indicateurs permettant entre
autres d'évaluer la solvabilité et la rentabilité des
entreprises. Les indicateurs consultés lors de notre stage ont
dévoilé les difficultés traversées sur la
période de 2010 à 2012. C'est cette approche qui a guidé
notre choix sur ce sujet proposé par les responsables de la COOPEC de
Yamoussoukro, afin de résoudre cette difficulté.
4. Raison d'ordre sociale
Dans notre quête d'informations, nous avons
découvert que bon nombre de structure de micro-finance de la place
étaient en faillite, à cause de ce phénomène
d'impayé. Cela justifie l'importance de notre travail, en ce sens qu'il
pourra constituer une source d'informations pouvant permettre aux dirigeants
actuels et futurs des micros-finances de résoudre cette
difficulté.
5. Raison personnel
Nous avons choisi ce thème, par ce qu'il cadre avec nos
aspirations professionnelles d'exercer un jour dans le secteur de la
micro-finance et par ce qu'il nous permet de mieux cerner le fonctionnement de
la COOPEC de Yamoussoukro.
II. DEFINITIONS DES TERMES DE REFERENCE
Selon nos analyses, nous avons cinq termes importants qu'il
convient d'expliquer, afin de mieux cerner notre thème. Ce sont :
gestion, impayés, gestion des impayés, états des lieux et
perspectives d'amélioration.
19
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1. Gestion
Terme tiré du latin «gestio
» signifiant gérer, le concept de gestion se
réfère à l'action et à l'effet de gérer ou
d'administrer. Gérer, c'est prendre des mesures conduisant à la
réalisation d'une affaire ou d'un souhait quelconque.
Le dictionnaire le grand robert définit la
gestion comme étant le fait de diriger les affaires des autres, et par
extension ses propres affaires. C'est aussi faire face à certaines
obligations ou contraintes.
De ces deux définitions, nous pouvons retenir que la
gestion concerne donc l'ensemble des procédures effectuées pour
résoudre un problème ou mener à bien un projet.
2. Impayés
L'impayé est un mot habituellement employé pour
désigner une créance, qui n'a pas été
honorée par un débiteur. Transposée dans le secteur de la
micro-finance, c'est le fait de ne pas pouvoir faire face à une
échéance de prêt contracté par un individu ou une
entité.
3. La gestion des Impayés
Des deux termes définis plus haut, nous pouvons retenir
que, gérer des impayés consiste à élaborer un
ensemble de procédures permettant d'honorer une échéance
contractée par un individu ou une entité. Ces procédures
de gestion des impayés se font en deux modes opératoires
généralement.
4. Etats des lieux
Terme communément utilisé dans le cadre d'une
location, l'état des lieux permet de faire la preuve
d'éventuelles dégradations commises par le locataire en place sur
la location effectuée. Il a un caractère obligatoire pour les
logements vides et peut être effectué devant un huissier ou de
manière contradictoire (entre locataire et bailleur).Il s'effectue
à l'entrée ou à la sortie de la location. Dans notre cas
d'espèce, il fait allusion à un constat observé face aux
impayés.
20
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
5. Perspectives d'amélioration
Perspectives d'amélioration veut traduire le fait
d'apporter un point de vue meilleur, une autre opinion sur le sujet soumis
à notre réflexion. Il s'agira alors pour nous de proposer des
solutions meilleures que celles constatées sur le terrain, afin de
résoudre les problèmes rencontrées.
III. DEFINITION DE A LA MICRO-FINANCE
C'est l'ensemble des services (micro-crédit,
épargne, l'assurance, le transfert d'argent) qui définissent la
micro-finance, finance de proximité qui s'adapte aux besoins et qui
s'inscrit dans une logique de fourniture de services financiers à une
population qui n'a pas accès à la banque. Elle s'adapte aussi
à des besoins d'un autre ordre, que l'emprunteur éprouve quand il
obtient son crédit.
IV. HISTORIQUE ET FORMES DE MICROFINANCE
1. Historique
Les origines de la micro-finance remontent à la fin du
XIX siècle dans les mutuelles de crédit agricole en Europe. Mais
c'est en 1976 que le système a été repris par le
Professeur Mohammad Yunus.
Surnommé « le banquier des pauvres », il est
considéré comme le père de la micro finance. Fondateur de
la Grameen Bank, première institution de Microcrédit au
Bangladesh, il a permis aux plus défavorisés de la population
bangladaise de bénéficier de petits prêts, afin
d'améliorer leurs conditions de vie. Le modèle qu'il a mis en
place, celui d'octroyer des crédits aux pauvres micro-entrepreneurs, a
été exporté partout dans le monde et notamment dans des
pays en voie de développement, comme la Côte d'Ivoire.
Environ 3 milliards d'euros de crédits ont
été accordés à plus de (2,4) millions d'emprunteurs
depuis la création de la Gramen Bank. C'est au vu de tous ces
succès
21
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
que les Nations unies ont décrété
l'année 2005, année internationale du micro-crédit. Le 13
octobre 2006, la mise en place et le développement à grande
échelle de ce système ont été
récompensés par le prix Nobel de la paix, attribué
conjointement au Bangladais Muhammad Yunus et à la banque qu'il a
créée.
En Afrique de l'Ouest, les premières activités
de micro-finance sont initiées par les coopératives
d'épargne et de crédit, qui voient le jour dans les années
1960 et 1970. Les activités de micro-finance prennent de l'ampleur dans
les années 1980 dans la foulée des cessations d'activités
des banques étatiques de développement et des faillites de
nombreuses banques et établissements financiers. On assiste notamment
à la mise en place par les gouvernements et les ONG de projets de
développement rural comportant des volets de microcrédit pour
faciliter l'achat des intrants. À partir du début des
années 1990, les partenaires au développement
s'intéressent davantage à la micro finance qui est perçue
comme un instrument efficace de lutte contre la pauvreté,
d'éducation à la culture d'entreprise, de mobilisation de
l'épargne intérieure et de financement de l'économie
locale. La micro-finance constitue une réponse aux effets
négatifs des programmes d'ajustement structurel sur l'emploi. Cet
engouement se traduit dès 1994 par l'adoption de la loi PARMEC
régissant les institutions mutualistes d'épargne et de
crédit dans les pays de la zone UEMOA. Cette loi confie la tutelle des
activités de micro-finance au ministère chargé des
Finances. Parallèlement à l'instauration du cadre juridique et
réglementaire, on assiste dans plusieurs pays de la zone à
l'émergence de réseaux structurés regroupant plusieurs
structures de base avec l'appui de partenaires techniques du Nord.
Au début des années 2000, la micro-finance est
régulièrement inscrite comme outil d'intervention
privilégié dans les Plans Stratégiques de Réduction
de la Pauvreté. Dans la foulée de l'année du
microcrédit, promulguée par le système des Nations Unies
en 2005, la plupart des pays se dotent d'une Stratégie Nationale de
Micro- finance (SNMF) et d'un Plan d'Action pour le secteur. Cet exercice
permet de réunir les différents acteurs autour de consensus
nationaux sur l'évolution à donner aux activités
22
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
de micro-finance. Par la suite, les partenaires au
développement sont sollicités afin d'appuyer la mise en oeuvre
des plans d'action, sous la coordination des ministères de tutelle. Au
cours des cinq (5) dernières années, on assiste à une
évolution mitigée des activités de micro finance dans la
sous-région. D'un côté, le secteur connaît une forte
croissance au point de devenir une composante significative du secteur
financier, eu égard à la prolifération des structures,
à leur étendue géographique, au nombre sans cesse
grandissant des usagers, et à l'importance des ressources
mobilisées. D'un autre côté, cette croissance est mal
maîtrisée, et entraîne des dysfonctionnements importants,
qui risquent de compromettre les avancées du secteur. C'est dans ce
contexte que la BCEAO élabore en 2007 une nouvelle loi portant
réglementation des systèmes financiers
décentralisés (SFD) en zone UEMOA et visant à resserrer
les contrôles et la surveillance des institutions de micro-finance, de
façon à accroître le professionnalisme, la consolidation et
la transparence de leurs activités.
2. Les différentes formes de micro-finances
De nombreuses formes d'organisations sont actives en
micro-finance. De tailles très diverses, elles peuvent être
à but lucratif ou non lucratif, réglementées ou non,
autorisées ou non, à collecter l'épargne. Un grand nombre
d'IMF ont débuté comme des organisations à but non
lucratif, sous forme d'ONG, de coopératives de crédit, ou de
banques publiques. Aujourd'hui, un nombre croissant d'IMF sont des
sociétés réglementées à but lucratif, parce
qu'il s'agit d'une condition pour être autorisé à collecter
l'épargne.
2.1. La structuration du secteur en Côte
d'Ivoire
Le secteur de la micro-finance en Côte d'Ivoire est
structuré autour de deux types d'institutions à savoir les
institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de
crédit, et les institutions non mutualistes (ONG et
Sociétés Anonymes). Les structures mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit regroupent la
quasi-totalité des institutions de micro-finance de la Côte
d'Ivoire.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
La Tutelle dispose de deux organes chargés de la
micro-finance. Ce sont :
La Commission Nationale pour la Micro-finance (CNM) et la
Direction de la Micro-finance (DM).
La CNM a été mise sur pied en 2002, dans
l'optique de faire face à la dégradation des performances du
secteur, afin de garantir la viabilité des institutions de micro-finance
et de permettre leur insertion progressive dans le secteur financier moderne.
Cette commission a pour mission :
- l'examen de tous les rapports ou études relatifs au
secteur - l'audition des dirigeants des institutions de micro-finance
- l'examen des dossiers de demande d'autorisation d'exercer
- le suivi de la mise en oeuvre de la politique du
Gouvernement en matière de développement du secteur de la
micro-finance.
Il convient de signaler que la BCEAO vient en appui au
Ministère chargé des Finances dans l'encadrement et la
surveillance du secteur de la micro-finance. Elle a en charge
l'élaboration et le suivi de la réglementation relative aux
systèmes de financements décentralisés dans les pays de
l'UEMOA.
2.2. Réglementation de la profession en
Côte d'Ivoire
Depuis le 11 juillet 2007, un arrêté a
été signé par le Ministère de l'Économie et
des Finances de Côte d'Ivoire. Cet arrêté fait obligation
aux institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de
crédit et aux structures de micro-finance conventionnées
d'adhérer à l'Association Interprofessionnelle des
Systèmes Financiers Décentralisés de Côte d'Ivoire
(AISFD-CI). L'AISFD a pour objectif général de servir d'interface
entre les institutions de micro-finance en Côte d'Ivoire et tous les
partenaires (État, bailleurs de fonds), tout en assurant la promotion et
le développement du secteur.
23
En tant qu'institution faîtière, l 'AISFD-CI vise
à :
24
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
- Transformer les systèmes financiers
décentralisés en de véritables institutions de
micro-finance, qui répondent aux normes de performance en leur offrant
des services adaptés à leurs besoins.
- Contribuer à la professionnalisation du secteur de la
Micro finance et à défendre les intérêts des
membres.
Les institutions de micro-finance, qui sont sous forme
d'institutions mutualistes ou de coopératives d'épargne et de
crédit, sollicitent auprès du Ministère de
l'Économie et des Finances un agrément, avant de démarrer
ses activités. Elles sont réglementées en zone UEMOA par
une loi-cadre communément appelée loi PARMEC. Les institutions
qui existent sous forme juridique de droit commun sont régies par une
convention cadre avec le Ministère de l'Économie et des
Finances.
V. CADRE REGLEMENTAIRE ET APPORT DE LA MICRO-FINANCE
DANS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
1. Le cadre légal réglementaire
Les conditions d'exercice des systèmes financiers
décentralisés sont définies par un dispositif légal
et réglementaire adopté par l'ensemble des pays de l'Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA).
La loi-cadre définissant le cadre juridique
réglementant les activités des systèmes financiers
décentralisés de la sous-région, a été
adoptée par le Conseil des Ministres de l'UEMOA, lors de sa session
tenue le 17 décembre 1993 à Dakar.
C'est sur cette lancée que la convention cadre fut
adoptée le 3 juillet 1996 par le Conseil des Ministres de l'UEMOA. Elle
détermine les conditions d'exécution et les modalités
d'autorisation des structures ou organisations non constituées sous
forme mutualiste ou coopérative, et ayant pour objet la collecte de
l'épargne et/ou l'octroi de crédit. Elle précise les
règles de leur fonctionnement et les modalités de leur
contrôle (voir annexe 2).
25
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
En Côte d'Ivoire, le cadre juridique réglementant
les activités d'intermédiation financière des
systèmes décentralisés est défini par la loi
n°96-562 portant réglementation des institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit et le décret
n°97-37 du 22 janvier 1997.
La loi s'appliquant « aux institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit exerçant leurs
activités sur le territoire de la Côte d'Ivoire, à leurs
unions, fédérations ou confédérations »
(article 3), qui se doivent de requérir un agrément auprès
du Ministre chargé des finances.
Les groupements d'épargne et de crédit, à
caractère coopératif ou mutualiste, sont exclus du champ de la
loi. Cependant ils peuvent solliciter leur reconnaissance auprès du
Ministre de l'Économie et des Finances dans les conditions fixées
par décret (Voir annexe 2).
1.1. Organisation
Les institutions sont constituées sous forme de
sociétés coopératives ou mutualistes à capital
variable. L'agrément leur confère la personnalité
morale.
Selon la loi n°96-562 portant lieu de la
réglementation des institutions de micro-finance en Côte d'Ivoire,
les statuts de l'institution déterminent notamment l'objet et la
durée de l'institution, ils déterminent le siège social,
les conditions d'adhésion, de suspension, de démission ou
d'exclusion des membres, les modes d'administration et de contrôle. Ces
statuts sont établis en plusieurs exemplaires et déposés
au greffe de la juridiction compétente. Ils sont accompagnés de
la liste des administrateurs et directeurs, avec l'indication de leurs
professions et domiciles.
Aussi, toute modification ultérieure des statuts ou de
la liste des administrateurs, ainsi que les actes ou
délibérations dont résulte la nullité ou la
dissolution d'une institution, et qui organisent sa liquidation, sont soumis
à une obligation de dépôt au greffe et de
déclaration écrite au Ministre, dans un délai d'un mois,
à compter de la date de l'assemblée générale ayant
statué sur ces modifications.
26
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.2. Fonctionnement
L'État de Côte d'Ivoire dans l'optique de la
réglementation des activités des systèmes
décentralisés a fait des distinctions pour le fonctionnement des
organes de gestion et de contrôle qui doivent se faire par des organes
différents. Aussi, peut être considérée comme
dirigeant d'une institution de micro-finance, toute personne exerçant
des fonctions de direction, d'administration, de contrôle ou de
gérance de cette institution.
Selon toujours cette même réglementation, une
institution peut ouvrir des comptes de dépôts à ses
membres. Ceux-ci ne peuvent disposer de chèque ou virement, à
l'exclusion des ordres de paiement internes au profit exclusif des membres de
l'institution. Les autres conditions et modalités de fonctionnement de
ces comptes sont déterminées par l'assemblée
générale ou le conseil d'administration agissant par
délégation de celle-ci.
Quant à la politique de crédit de l'institution,
elle est définie par l'assemblée générale ou les
organes de gestion agissant par délégation de celle-ci. Tout
prêt aux dirigeants d'une institution et aux personnes dont les
intérêts ou les rapports avec l'institution sont susceptibles
d'influencer les décisions de cette dernière, doit être
autorisé par l'organe habilité à cet effet. Et ce, par
décision prise à la majorité qualifiée
prévue aux statuts. Elle peut souscrire à des contrats
d'assurance, en vue de couvrir les risques liés à son
activité et souscrire également à toute assurance au
profit de ses membres, à titre individuel ou collectif.
2. Apport de la micro-finance dans la lutte contre la
pauvreté en Côte d'Ivoire
La pauvreté est un concept multidimensionnel et
complexe, généralement représenté sous trois
dimensions : la dimension monétaire, le manque ou la non satisfaction
des besoins vitaux, et la dimension sociologique et psychologique. Elle est
vécue aussi bien au plan individuel que collectif.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
La mesure de la pauvreté en Côte d'Ivoire est
bâtie autour de la dimension monétaire. Cette mesure s'appuie sur
deux éléments : un indicateur de bien-être et un seuil de
pauvreté. L'indicateur de bien-être retenu est la dépense
de consommation des ménages, utilisée principalement en raison
des difficultés de collecte d'informations fiables sur les revenus de
ceux-ci.
L'expérience nous a montré que la micro-finance
aide la population la plus défavorisée à :
- augmenter son revenu
- créer des entreprises viables - sortir ainsi de la
pauvreté.
Elle peut également constituer un puissant instrument
d'émancipation, en permettant aux pauvres et, en particulier aux femmes,
de devenir des agents économiques du changement. En effet, en donnant
accès à des services financiers, la micro-finance joue un
rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la
pauvreté.
Par exemple, les revenus générés par une
activité permettent non seulement à cette activité de se
développer, mais ils contribuent également au revenu du
ménage, à la sécurité alimentaire, à
l'éducation des enfants, etc.
3. Les causes de la longévité des COOPEC en
Côte d'Ivoire
Les plus anciennes caisses des six Réseaux ont
maintenant plus de trente-cinq ans d'existence. Ce critère
d'ancienneté n'est pas le seul indicateur de réussite, mais il
oblige à s'interroger sur les causes de cette longévité.
Les premières raisons tiennent aux deux (2) caractéristiques
essentielles du modèle lui-même : Commencer par l'épargne
par « l'argent chaud », comme on le disait dans les années
quatre-vingt, celui accumulé patiemment par les membres et non «
l'argent froid », venu de l'extérieur, crée à la fois
un sentiment d'appartenance à sa caisse et une certaine discipline de
crédit. « C'est notre argent qui est prêté, c'est lui
qui disparaît en cas d'impayés » et
27
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
non l'argent de l'État ou des bailleurs de fonds, dont
certains pensent qu'il est normal voire légitime de ne pas le
rembourser.
Cette épargne crée de plus une réelle
autonomie. Les financements extérieurs sont les bienvenus pour certaines
opérations spécifiques comme la formation, l'informatisation,
l'expérimentation, le financement du moyen terme ou quelques
infrastructures, mais le coeur des opérations, le crédit à
partir de l'épargne, provient des ressources propres de l'institution,
ce qui le met à l'abri, pour l'essentiel, des effets de mode et des
changements d'orientation des bailleurs de fonds. Outre la
sécurité personnelle des membres vis-à-vis des
aléas économiques et sociaux de leur famille, l'épargne
constitue également une garantie réelle pour une partie du
prêt, qu'il est possible de retirer à tout moment.
La deuxième caractéristique,
énoncée dans le nom même de la COOPEC, est l'aspect
coopératif ou mutualiste. Certes la vie coopérative est loin
d'être parfaite, et le slogan « le pouvoir dans la
coopérative est aux coopérateurs » peut entraîner des
dérives dangereuses lorsque des élus plus ou moins inamovibles,
font fonctionner leurs caisses dans leurs propres intérêts, avec
la complicité de certains agents.
Mais, même si le pouvoir des cadres et techniciens
l'emporte de fait, avec la professionnalisation croissante des
opérations financières, sur celui des élus, la
référence coopérative comporte plusieurs vertus. D'abord
de favoriser un processus d'accumulation interne, car il n'existe pas
d'obligation de verser des dividendes à des actionnaires
extérieurs. Les bénéfices, ou les ristournes ou
trop-perçus dans le langage coopératif, sont pour l'essentiel
réinvestis dans l'extension des activités de la caisse ou du
réseau, ou gardés en provisions pour faire face aux risques.
Seule une partie relativement faible est utilisée dans des
investissements sociaux, qui favorisent l'intégration de la caisse dans
son milieu ou renforcent le sentiment d'appartenance des membres à un
mouvement. La nécessité de tenir chaque année des
Assemblées Générales devant un public très
diversifié, oblige à des efforts de pédagogie et de
transparence en général très supérieurs à
ceux rencontrés dans les assemblées
28
29
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
d'actionnaires des sociétés ordinaires. Elle
permet aussi d'écouter les nombreuses critiques et suggestions des
membres ordinaires. Enfin, la tension nécessaire entre les élus
et les cadres, obligent ceux-ci à tenir compte des avis et opinions des
élus sur les produits financiers, le rythme d'extension, les formes
d'organisation, et à renoncer à des passages en force
technocratiques.
Ceci peut ralentir les processus de décisions et de
réformes, mais facilite aussi l'adaptation des Réseaux aux
évolutions des activités économiques et aux nouvelles
attentes des membres, comme l'assurance ou les transferts monétaires.
Cette proximité avec les sociétaires et les élus peut
être dans une certaine mesure aussi efficace que certaines études
de marchés ou consultations d'audit externes, ou tout au moins
complémentaire de celles-ci.
Car, au-delà du modèle initial, c'est la
capacité d'adaptation des Réseaux aux évolutions du
contexte économique, de la concurrence, de la législation ou des
politiques étatiques, qui est une des clefs de leur réussite ou
de leur survie. À partir de petites caisses rurales, où tout le
monde se connaissait, où les besoins de crédit étaient
limités, et où un gérant de faible niveau scolaire pouvait
tenir à la main la comptabilité, il a fallu maîtriser une
croissance très forte, élargir la clientèle et la gamme de
produits, se développer en milieu urbain, s'informatiser, élever
le niveau des cadres et des élus, réorganiser les échelles
d'intervention entre les caisses de base et leurs points de service, supprimer
dans certains cas les unions régionales pour les remplacer par des
services spécialisés, réorganiser les
faîtières.
VI. PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
1. Problématique
La COOPEC de Yamoussoukro, institution de micro-finance de
rang dans le réseau en Côte d'Ivoire, fait occuper par sa
production de prêt une place de choix à l'UNACOOPEC-CI sur le plan
national. Elle propose divers activités notamment l'octroi de
crédit à ses sociétaires. La problématique
posée à travers ce thème est la
30
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
suivante : Comment permettre à la COOPEC de
Yamoussoukro de mieux gérer ses impayés sans mettre en
péril sa survie ?
2. Objectifs de notre étude
Notre étude a pour objectif général
d'analyser et de proposer des solutions aux impayés de la COOPEC de
Yamoussoukro.
Ainsi, avons-nous décliné l'objectif
général en (3) trois objectifs spécifiques qui sont :
- Présenter et Analyser le processus d'octroi de
prêt à la COOPEC de Yamoussoukro
- Apprécier les recouvrements effectués par
l'ensemble des agents de crédit sur une période
déterminée
- Proposer des solutions quant aux recouvrements des prêts
et à la réduction des impayés
3. Hypothèse de recherche
Notre étude s'articulera autour de deux axes
d'étude qui sont :
Axe 1 : la mise en exergue des impacts du non- remboursement des
prêts sur la gestion de la COOPEC de Yamoussoukro.
Axe 2 : proposer des solutions aux difficultés
financières que traverse la COOPEC de Yamoussoukro.
31
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE II : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Ce chapitre sera l'occasion de connaître le cadre de
l'étude et de délimiter le champ d'étude dans lequel notre
mémoire a été rédigé. Ensuite, nous
présenterons nos différentes techniques d'investigation
utilisées pour la collecte des informations, et l'échantillon mis
à notre disposition pour résoudre le problème posé.
Enfin, nous dévoilerons les difficultés et limites
rencontrées tout le long de notre stage.
I. SOURCES DE TRAVAIL
Nous avons procédé à la consultation de
documentation interne (mémoires, livres,...) et externe (articles, sites
internet,...) ayant bien entendu un rapport avec le sujet. Elle tend à
renchérir les informations récemment obtenues à travers
d'autres sources.
En effet, elle nous a permis d'approfondir nos connaissances
théoriques sur le thème de notre étude, et de tirer des
informations sur les diverses expériences. Cette documentation a permis
de déterminer les causes réelles des problèmes
spécifiques posés.
Nos travaux se sont inspirés de plusieurs sources,
qu'on peut catégoriser en six groupes. Ce sont :
- des textes réglementaires sur la micro-finance
- les oeuvres littéraires et documents portant sur la
gestion des micro-finances
- des documents de référence de la structure
d'accueil portant sur son organisation
et le mode de fonctionnement du crédit
- des articles publiés par certains experts dans le
domaine
- des informations recueillies sur des sites dédiés
à la micro-finance comme :
www.lamicrofinance.lu et
www.microfinance.org .
32
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Enfin, notre travail s'est inspiré de nos connaissances
acquises en analyse financière et en audit interne au cours de notre
formation.
1. Délimitation du champ d'étude
La bonne gestion des impayés constitue un facteur de
succès des institutions de micro-finance. Une bonne maîtrise des
impayés permet de sauvegarder les actifs et le portefeuille, afin
d'éviter des récupérations sur la structure bilancielle de
l'entreprise (augmentation des provisions pour risques et pertes, augmentation
de l'encours des crédits douteux et litigieux).C'est ainsi que notre
étude se limite au service crédit de la COOPEC de Yamoussoukro.
Aussi s'est-elle articulée autour des prêts octroyés par
les agents de crédit de la COOPEC de Yamoussoukro. Il s'agit
essentiellement des crédits aux particuliers et aux salariés.
II. TECHNIQUES D'INVESTIGATION
Pour la collecte de nos informations, nous avons
procédé par plusieurs méthodes qui sont : l'observation
directe, l'entrevue suivie de questionnaire, et la consultation des dossiers de
prêts. Néanmoins, il est important de signaler que la mise en
oeuvre de ses techniques d'investigation n'a pas été sans
difficultés.
1. L'observation directe
Cette technique nous a permis de voir concrètement le
déroulement du processus de crédit, et de confirmer ou
d'identifier les informations recueillies lors des entretiens. Cette
observation a servi à nous enquérir de la situation des
impayés.
2. L'entrevue
L'entrevue met en évidence la diversité des
points de vue, et permet d'obtenir une information plus importante. Elle permet
aussi d'avoir l'avis d'un expert sur la question du microcrédit, son
impact par rapport à l'appui aux pauvres pour sortir de leurs
difficultés. C'est dans ce cadre que nos entrevues se sont
déroulées avec le Gérant de la COOPEC de Yamoussoukro et
les différents agents de crédit. Ces entrevues nous
33
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
ont permis également d'évaluer les tâches
qui sont conférées à chaque agent. Ces entretiens
étaient basés sur le système de gestion et les
méthodes de recouvrement des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro. C'est par le moyen d'un questionnaire semi-directif que nous
avons cernés les raisons évoqués par le personnel de
l'existence des impayés au sein de la COOPEC de Yamoussoukro. (Voir
annexe 1)
3. Étude et consultation des dossiers de
prêts
Pendant trois mois, nous nous sommes consacrés à
la consultation des dossiers de prêts .Voici ainsi
représenté dans un tableau, la répartition de la
production de crédit jusqu'au 30 avril 2013 :
Tableau 1 : Répartition de la
production de crédit
Prêts variants de
|
|
Quantités
|
%
|
Montants en F CFA
|
%
|
Moins de 50 000 f CFA
|
12
|
110,00%
|
565 000
|
0,08
|
50 000 f CFA à 100 000 f CFA
|
142
|
13,08
|
12 060 000
|
1,75
|
100 001 f CFA à 300 000 f CFA
|
365
|
33,61
|
80 568 335
|
11,7
|
300 001 f CFA à 500 000 f CFA
|
270
|
24,86
|
124 460 000
|
18,07
|
500 001 f CFA à 1 500 000 f CFA
|
219
|
20,17
|
224 250 000
|
32,55
|
1 500 001 f CFA à 5000 000 f CFA
|
73
|
6,72
|
206 970 000
|
30,04
|
plus de 5 000 000 f CFA
|
5
|
0,46
|
40 000 000
|
5,81
|
Total général
|
1086
|
100
|
688 873 335
|
100
|
Source : les données
de l'étude
34
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
4. L'échantillonnage
Notre étude sur les impayés s'est
effectuée sur la production totale de prêts de la COOPEC de
Yamoussoukro. De cette production, nous nous sommes intéressés
particulièrement à 114 dossiers de prêts, montés
pour tous les agents de crédit. Le choix de ces dossiers de prêts
s'est effectué d'abord selon la pertinence, ensuite selon l'objet et le
type de prêt accordé, et la base du caractère
répétitif des dossiers de prêts. Ce sont
essentiellement des prêts de consommation, des
prêts d'habitat, des prêts d'investissement.
Tableau 2: Répartition de
la production de crédit selon le type de crédit au 30 Avril
2013
Types de prêts
|
Quantités
|
Cumul des montants par types de prêts en F CFA
|
Pourcentage
|
Consommation
|
1737
|
1 098 998 649
|
50%
|
Fonctionnement
|
372
|
327 075 718
|
15%
|
Investissement
|
59
|
171 130 000
|
8%
|
Habitat
|
340
|
615 183 374
|
28%
|
Micro-crédit
|
2
|
500 000
|
0%
|
Total général
|
2510
|
2 212 887 741
|
100%
|
Source : les données
de l'étude
III. DIFFICULTES ET LIMITES RENCONTREES
1. Les difficultés rencontrées
1.1. Difficultés d'ordre rédactionnel du
mémoire
La première difficulté rencontrée est
relative à la collecte et au recueil des informations, notamment par
:
Le manque d'information : nous avons été
confronté à l'inaccessibilité de certaines informations
trop confidentielles.
35
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Le manque de documentation par rapport à notre
thème. : La micro-finance étant un secteur en plein
développement et vu la complexité de notre thème
d'étude, nous avons eu très peu d'ouvrages relatif au sujet. La
rareté de ces ouvrages a aussi un rapport avec les problèmes
spécifiques dans les différents centres de documentation
fréquentés.
La lenteur dans la transmission des informations : En effet,
durant les premiers mois de notre stage, nous avons constaté avec regret
la lenteur dans la transmission de certaines informations indispensables dans
la recherche de solutions. Cette lenteur était due au comportement
craintif et réservé de certains agents.
La seconde difficulté constatée est notre
non-implication dans les visites effectuées aux sociétaires
demandeurs de prêts.
En effet, chaque sociétaire, lors d'une demande de
prêt, reçoit une visite de la part de l'agent de crédit
chargé de l'élaboration du prêt. Celui-ci doit
s'enquérir de la situation du futur emprunteur, et vérifier sa
solvabilité et sa crédibilité auprès de ses
relations.
1.2. Difficultés d'ordre institutionnel
Ces difficultés relèvent principalement : de la
mauvaise gouvernance des SFD, la méfiance des populations, du manque de
capacités en ressources humaines,
De la méconnaissance des bonnes pratiques de la
micro-finance, de l'absence ou de la faiblesse des systèmes
d'information de gestion et de contrôle interne, de la faible
mobilisation de l'épargne intérieure, de l'insuffisance des
ressources financières externes, enfin de la concurrence accrue des
banques, des procédures hasardeuses d'octroi des crédits et de la
cavalerie des clients.
2. Les limites de l'étude
Le choix des dossiers de prêts pour la consultation ne
s'est pas effectué par une méthode scientifique (loi de
probabilité) mais plutôt en nous appuyant sur la pertinence et le
caractère récurrent des types de prêts montés par la
COOPEC de Yamoussoukro.
36
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Nous n'avons pas pu élaborer questionnaire destinés
aux sociétaires dont les prêts demeurent impayés. Cette
carence se justifie par l'indisponibilité des emprunteurs de nous
recevoir et leurs lieux d'habitations qui sont éloignés de la
ville à Yamoussoukro.
Enfin les difficultés rencontrées lors du
déroulement de notre stage ont été une limite à la
bonne réalisation de notre étude.
IV. LE CADRE DE L'ETUDE
Le cadre de notre étude porte sur la micro-finance
particulièrement à la COOPEC de Yamoussoukro. Ce cadre nous a
permis de nous familiariser sur les principales activités qui composent
une micro-finance en général et en particulier, la COOPEC de
Yamoussoukro. Ce sont :
1. Les opérations de Caisse
Elles sont de divers ordres à la COOPEC de Yamoussoukro ;
ce sont :
- les retraits d'argent
- les versements d'argent
- les transferts d'argent (COOPEC Money)
- les opérations déplacées
- le guichet automatique de billet (GAB)
- les encaissements des ventes des produits d'assurance et des
produits du chargé
clientèle.
2. La gestion de la clientèle
Le personnel de l'agence de la COOPEC de Yamoussoukro est
composé des chargées clientèles, des agents de
crédits, des caissières et du Gérant .Cependant, le
premier contact avec la clientèle est effectué par les
chargées clientèles. Ces derniers présentent aux clients
des produits, qui sont regroupés en sous-groupes.
37
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Les clients qui arrivent dans les agences sont orientés
par le personnel de contact en fonction de la nature de leurs besoins chez le
gérant, chez les agents de crédits ou chez le chef de caisse.
3. La politique de gestion de crédit
La politique de crédit met en exergue l'ensemble des
types de crédit que l'institution offre à ses membres, et les
conditions qui y sont rattachées. La politique de crédit repose
sur une bonne politique de :
- mobilisation de l'épargne - administration du
crédit
- gestion financière dissuasive et punitive
- recouvrement du crédit.
Les conditions de mise en place d'une bonne politique de
crédit passent par :
La diversification du portefeuille de crédit en
répartissant le risque entre différents emprunteurs et
différents secteurs.
La réglementation du crédit en limitant le
pourcentage de l'épargne recyclable en crédit et le montant des
prêts par membre.
L'encadrement et le suivi du crédit par un appui
conseil.
La politique de gestion de crédit permet
également de définir les tâches des différents
intervenants dans la gestion du crédit. Elle assure
l'équité dans l'organisation du crédit. Elle doit
être souvent révisée, afin d'être en harmonie avec
les changements, qui interviennent dans la gestion du crédit.
4. La gérance
La gérance salariée est un contrat par lequel le
propriétaire d'un fonds de commerce confie la gestion de ce dernier
à un gérant, qu'il rémunère en contrepartie,
38
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
dans les conditions prévues lors de la signature de la
convention. Dans notre cas, les sociétaires donnent mandat à
l'organe central de la COOPEC de recruter un agent capable d'administrer les
caisses de bases.
5. Le Conseil d'Administration
Le conseil d'administration (CA) est un groupe de
personnes morales ou physiques (les administrateurs),chargé
d'administrer une institution, comme une association, une entreprise ou un
établissement public.
Il comprend plusieurs membres, dont un président
désigné ou élu, et un secrétaire ainsi que,
parfois, un vice-président et un trésorier.
Si une personne morale est membre d'un conseil
d'administration, elle désigne une personne physique pour la
représenter.
L'organisation, le fonctionnement et les prérogatives
du conseil d'administration sont fixés par le statut de l'institution et
dépendent du droit national.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
39
DEUXIEME PARTIE:
|
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
|
D'ACCUEIL ET ETAT DES LIEUX DU
|
PORTEFEUILLE CREDIT
|
Cette deuxième partie est composée de deux
chapitres :
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCEUIL
CHAPITRE II : ETATS DES LIEUX DU PORTEFEUILLE CREDIT
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
40
La présentation de la structure d'accueil se fera au
travers de l'historique, les missions, les organes de décisions et de
gestion, les produits, services et types de crédit au chapitre premier.
Quant au second chapitre il traitera de l'état des lieux du
crédit par le moyen de méthode comparative des états
financiers sur trois ans.
41
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA
STRUCTURE D'ACCUEIL
Ce chapitre sera l'occasion de présenter la structure
d'accueil au travers de ses missions, ses organes de gestion, de directions,
les produits et les services dont elle propose à sa clientèle.
I. HISTORIQUE ET MISSIONS
1. Historique
1.1. Création
Créée le 28 janvier 1976, sous l'impulsion de
l'Office National de Promotion Rurale (ONPR), la première caisse a
été installée à Kouto dans le département de
Boundiali. Elle avait pour but de permettre aux ruraux de financer des
activités, afin de promouvoir le développement rural. L'ONPR
était chargée d'encadrer les paysans dans tous les domaines, mais
aussi de doter le monde rural d'un outil de motivation de l'épargne.
Vu le succès des caisses dans le milieu rural, soit 75
caisses en 9 ans d'existence, cette initiative est étendue en
région urbaine avec la création de la première caisse
à Abobo en août 1985 sous le nom de (COOPECA) c'est-à-dire
Coopérative d'épargne et de crédit d'Abobo.
En 1994, les CREP-COOPEC comprennent 84 caisses pour 30 429
adhérents, avec un dépôt de 11 075 000 000 F CFA et 247 000
000 F CFA de prêts.
À partir de cette période, le terme CREP,
porteur d'une image exclusivement rurale, est abandonné pour ne garder
que le terme COOPEC (coopérative d'épargne et de
crédit).
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Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Aussi, cette période marque-t-elle pour l'ensemble des
COOPEC un regroupement en association dénommée ANAC-CI
(Association Nationale des COOPEC de COTE D'IVOIRE) organe chargé de
faire entendre les voix des sociétaires dans les hautes instances
décisionnelles du pays.
1.2. De 1994 à nos jours
L'assemblée générale extraordinaire tenue
les 26 et 27 juin 1998 adopte les nouveaux textes conformément aux
dispositions de la loi portant réglementation des coopératives et
mutuelles d'épargne et de crédit. On assiste à la
création de la fédération nationale des COOPEC de
Côte d'Ivoire (FENACOOPEC-CI) en lieu et place de l'association Nationale
des COOPEC de Côte d'Ivoire.
L'assemblée générale mixte du 22 au 25
juin 2006, décide de changer la dénomination de
fédération en union, par souci de cohérence, avec comme
dénomination L'UNACOOPEC-CI (Union Nationale des COOPEC de Côte
d'Ivoire).
Le siège de l'UNACOOPEC-CI est situé à
Abidjan II Plateaux les vallons immeuble Frayé, Côte d'Ivoire / 04
BP : 47 Abidjan 04, téléphone : 22 40 49 90 E-mail :
info@unacoopec-ci / site web :
www.coopec.ci.
1.3. Sa forme juridique
Le réseau de la COOPEC n'est pas régi par le
secteur bancaire. Il fonctionne dans le cadre législatif défini
par la loi sur les coopératives (N°77-332) du 1er
juillet1997 qui n'impose aucune limitation au développement du
réseau .Chaque COOPEC est autonome et dispose en son sein d'un conseil
d'administration chargé de la gestion. Les caisses se sont
données au travers de cette structure fédérative des
textes et un fonctionnement commun.
43
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2. Les Missions
La COOPEC (coopérative d'épargne et de
crédit) est une association de personnes qui mettent ensemble leurs
biens, en vue d'améliorer leurs conditions de vie. Elle s'est
donnée comme missions principales de :
- promouvoir l'épargne et sécuriser les
dépôts des sociétaires
- accorder à ses sociétaires les prêts
nécessaires à l'accroissement de leur
bien être individuel
- combattre l'usure et l'endettement
- participer au développement de son lieu
d'implantation
- effectuer toutes opérations bancaires pour le compte des
sociétaires
- favoriser la solidarité et la coopération entre
les sociétaires
- améliorer le niveau et la qualité de vie.
3. Fiche Signalétique
Cette fiche retrace les origines de la COOPEC depuis la
dénomination jusqu'à son adresse.
Dénominations : UNACOOPEC-CI Nationalité : Droit
ivoirien Date de création : 1976 à Kouto Statut juridique :
Coopérative Capital : 2,3 milliards de FCFA N'RC : CI-ABJ-2005 -A-158
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Secteur : Tertiaire
Branche : micro-finance
Activités : Collecte d'épargne et octroi de
crédit, transfert d'argent, domiciliation de revenu, micro assurance.
Administrateur Général : M. Issiaka SAVANE
Nombre d'employés : plus de 700 employés
Siège social : II plateaux les vallons-Immeuble Frake
Adresse : 04 BP 47 Abidjan 04
Site internet :
www.coopec.ci
II. LES ORGANES DE DECISIONS
L'UNACOOPEC-CI regroupe les organes suivants :
- l'assemblée générale
- le conseil d'administration - le conseil de surveillance.
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1. L'assemblée générale (AG)
L'assemblée générale est l'instance
suprême de l'UNACOOPEC-CI. Elle est constituée de l'ensemble des
COOPEC affiliées, convoquées et réunies à cette
fin. Chaque COOPEC affiliée est représentée par le Conseil
d'Administration.
L'assemblée générale peut se
réunir en session ordinaire (dans les six mois qui suivent la
clôture de l'exercice financier de l'UNACOOPEC-CI) ou extraordinaire
à la demande de la majorité des membres des COOPEC
affiliées.
Elle a pour compétence de statuer sur les
différents rapports, de donner quitus, d'élire ou de
révoquer les membres des organes de l'union etc. , de modifier les
statuts et de règlements et de traiter de toute autre question relative
à l'administration et au fonctionnement de l'UNACOOPEC-CI.
2. Le Conseil d'Administration (CA)
Il se compose de douze personnes élues par
l'assemblée générale, sur proposition des conseils
régionaux, parmi les membres des bureaux desdits conseils, à
raison de deux représentants par bureau. Le conseil d'administration
veille au fonctionnement et à la bonne gestion de l'union.
3. Le Conseil de Surveillance (CS)
Il se compose de trois membres élus parmi les
dirigeants proposés à cet effet par les conseils régionaux
des COOPEC, à raison d'un dirigeant par région. Ne peuvent faire
partie, les membres du CA et de l'union. Le conseil de surveillance est
chargé de la surveillance de la régularité des
opérations de L'UNACOOPEC-CI. Le conseil a, en outre, pour fonction de
recevoir les plaintes des membres, de les soumettre, le cas
échéant, aux organes de l'UNACOOPEC-CI.
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III. LES ORGANES DE GESTION
1. La structure centrale
Également appelé caisse centrale, elle est
l'organe technique de l'UNACOOPEC-CI. Elle a, à sa tête, un
directeur général nommé par le conseil d'administration.
La structure centrale est mandatée par le conseil d'administration de
l'union pour assurer une assistance technique et financière aux COOPEC.
(Voir Annexe 3 pour organigramme de la structure de la centrale).
2. Les directions centrales Il en existe quatre qui sont
:
- la direction commerciale marketing
- la direction des ressources humaines et de la formation - la
direction administrative et financière
- la direction de l'exploitation.
3. Les directions régionales
Au nombre de quatre, elles jouent le rôle
d'intermédiaire entre la structure centrale et les caisses de base
(agences de COOPEC) en vue de faciliter l'encadrement de proximité. Ce
sont :
- la direction régionale d'Abidjan Ouest - la direction
régionale de Gagnoa - la direction régionale du Centre Est - la
direction régionale de Korhogo.
4. Les caisses de base
Ce sont les agences du réseau COOPEC. Elles sont plus
de 120. Elles sont animées, contrôlées, et
représentées, conjointement par des représentants
élus des sociétaires. Ces caisses de base collectent,
sécurisent les fonds des épargnants et véhiculent les
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Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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excédents de liquidités à la structure
centrale sous formes de dépôts. Elles redistribuent ces fonds sous
forme de prêts aux sociétaires.
5. Organisation de la COOPEC de Yamoussoukro
Crée le 14 mars 1995, la COOPEC de Yamoussoukro a
été mise sur pied afin d'offrir à la population de la
capitale politique de la Côte d'Ivoire les services minimums que sont
l'épargne et le crédit. Elle comptait à la date du
01/05/2013 près de 21 010 sociétaires pour 1 395 284 310 F CFA de
dépôts. Elle est située à Yamoussoukro quartier
Assabou et dirigée par un gérant qui a sous sa
responsabilité 10 salariés composée de :
- 03 agents de crédits - 02 agents FAFCI - 02
chargés clientèle - 01 chef de guichet.
- 04 agents de guichet - 01 machiniste.
Ceux-ci sont aidés dans leurs tâches par des
stagiaires d'appui et des stagiaires écoles afin de faciliter l'atteinte
des différents objectifs fixés à l'agence de Yamoussoukro.
Voici présenté ci-dessous l'organigramme de la COOPEC de
Yamoussoukro au 1er juin 2013 :
(Voir organigramme à la page 48)
Gestion des impayés à la COOPEC de
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MACHINISTE
CHARGE CLIENTELE ASSURANCE
CHARGE CLIENTELE
AGENT FAFCI N°1
AGENT FAFCI N°2
AGENT DE CREDIT N°1
AGENT DE CREDIT N°2
AGENT DE CREDIT N°3
CHEF DE GUICHET
AGENT DE GUICHET N°1
AGENT DE GUICHET N°2
AGENT DE GUICHET N°3
AGENT DE GUICHET N°4
48
Source : Archives de la COOPEC de Yamoussoukro
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IV. LES PRODUITS ET SERVICES PROPOSES
1. Les Produits
Les produits offerts par la COOPEC à sa clientèle
sont les suivants :
- le livret d'épargne simple (LES)
C'est le livret qui donne la qualité de sociétaire
à l'adhésion. C'est un compte à vue, qui donne
accès à tous les autres produits de la COOPEC.
- le livret d'épargne jeune(LEJ)
Réservé au moins de 25 ans, en vue d'obtenir un
crédit LEJ. Il permet aux parents d'épargner de l'argent pour
leurs progénitures, afin de leurs, permettre d'avoir un avenir plus
radieux.
- le livret d'épargne projet (LEP)
C'est un moyen dont dispose la COOPEC pour permettre à ses
sociétaires d'épargner pour des projets divers. C'est aussi un
moyen de sécurisation des prêts octroyés aux
sociétaires, en ce sens qu'il est un moyen de garantie.
- le Kénéya COOPEC
Le Kénéya COOPEC est un produit d'assurance
maladie, qui permet à toute famille de bénéficier d'une
couverture d'assurance en tiers payant, à hauteur de quatre-vingt pour
cent pour les consultations médicales, les frais de pharmacie,
d'hospitalisation et de maternité.
- le djeela
Le djeela est une solution multi-usage, qui permet à
toute personne détentrice d'un djeela, de pourvoir épargner
à son rythme sans contrainte, ou de pouvoir rembourser un crédit
contracté auprès de sa COOPEC. Sa souscription est facile et
couvre toutes
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Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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les couches de la population (les groupements actifs, les
groupements socioprofessionnels, les sociétaires de la COOPEC).
- La part sociale privilégiée (PSP)
La part sociale privilégiée est une nouvelle
part sociale émise par la COOPEC à l'attention de ses
sociétaires. Elle a une valeur nominale de dix mille francs et est
souscrite pour une durée minimale de trois ans. Le taux de
rémunération est de cinq pour cent (5%) l'an. Ce produit
s'adresse à tous les sociétaires de la COOPEC.
- COOPEC solidarité
COOPEC Solidarité est le dernier produit d'assurance
obsèques proposé par la COOPEC, elle vous permet en cas de
décès d'une personne assurée, de bénéficier
d'une assistance funéraire. Pour souscrire à ce produit il faut
avoir un compte dans une COOPEC.
- Le dépôt à terme (DAT)
Le DAT COOPEC est une offre de dépôt à
terme que propose la COOPEC à l'ensemble de la population ivoirienne
ayant un compte à la COOPEC ou non. Il permet d'effectuer un placement
rentable au taux de cinq pour cent (5%) l'an.
2. Les services
Les différents services offerts par la COOPEC de
Yamoussoukro sont : - La domiciliation des salaires et des pensions
La domiciliation des salaires et des pensions constituent
l'une des conditions première à remplir par tous les
fonctionnaires prétendant obtenir un prêt à la COOPEC de
Yamoussoukro. C'est le fait pour l'institution de micro-finance de verser
à la fin d'une période donnée un dû (salaire ou
pension).
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Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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- Les encaissements de chèques
Le sociétaire endosse le chèque au nom de la
COOPEC qui l'encaisse par l'intermédiation de la COOPEC de Yamoussoukro.
Les frais d'encaissement varient selon le montant encaissé. Lors des
règlements, la COOPEC de base apporte tous les chèques
reçu au niveau de ses partenaires à la structure centrale. Cette
dernière sert de relais entre les différentes caisses.
- COOPEC Money (Transfert d'argent)
Le transfert d'argent est un moyen sûr et fiable pour
envoyer l'argent à ses proches. Dans le souci de satisfaire ses
sociétaires, qui de plus en plus sont amenés à faire des
transferts d'argent, la COOPEC a innové en instituant dans ses agences,
le service transfert d'argent appelé COOPEC Money .Il est destiné
à l'ensemble de la population. Ce service est coordonné par le
Chef du Service Monétique.
- Les virements internes
Le virement est un ordre donné par le client de la
micro-finance de débiter son compte d'une certaine somme pour
créditer un autre compte. Si ce compte appartient au même
titulaire on parle de virement interne, dans les autres cas de virement
externe. Le virement interne est aussi un mouvement de liquidités entre
deux postes de valeurs disponibles. Les "virements internes" sont aussi
appelés "transferts internes de fonds.
- Les opérations déplacées
Les opérations déplacées peuvent
être des versements ou des retraits. Il s'agit pour le gérant ou
le chargé clientèle dans une moindre mesure, d'initier
l'opération en remplissant une fiche de renseignement au nom du
sociétaire. La fiche renseignée est alors envoyée à
la caisse centrale, puis à la caisse destinataire, moyennant des frais.
Pour ce qui est des retraits, le sociétaire qui veut effectuer une
opération de retrait dans une caisse, autre que la sienne, doit payer
des frais. La caisse prestataire de service initie l'opération, avant de
retourner l'avis à la caisse prestataire.
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Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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V. LES DIFFERENTS TYPES DE CREDITS
Huit types de crédits sont proposés dans les
COOPEC .Le gérant ou l'agent de crédit doit orienter le
sociétaire emprunteur vers l'un ou l'autre de ces produits. Ce sont :
- le crédit d'investissement
Il se définit comme étant un prêt
destiné à la réalisation des activités portant sur
du long terme. Il s'agit entre autres de la construction de bâtiment ou
le renouvellement de l'outil de production, de la constitution de fonds de
commerce, etc. ..... .
Le délai du crédit s'étend sur une
période de un à trente-six mois et son montant maximum est
définit selon le PIP.
- le crédit de fonctionnement
C'est un crédit qui a pour cible toutes personnes
évoluant dans les secteurs tels que le commerce, l'agriculture,
l'élevage, et les petits outillages, etc. Il s'étend sur une
période de douze mois et son montant maximum est définit selon le
PIP.
- le crédit de consommation
C'est un prêt de type personnel, destiné aux
équipements domestiques et personnel de l'emprunteur. Il est aussi un
moyen de financement pour les frais scolaires des enfants à charge de
l'emprunteur et des événements sociaux. La durée est de
vingt-quatre mois maximum. Le montant maximum est définit selon le
PIP.
- le crédit habitat
Il est destiné à l'acquisition de terrains, la
finition d'habitat, à la construction de bâtiment. Sa durée
de vie peut s'écouler sur une période allant d'un mois à
cent vingt mois. Le montant maximum est définit selon le PIP.
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Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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- le micro-crédit
C'est un crédit pour l'investissement et le
fonctionnement. Il concerne les commerçants, les agriculteurs, les
coopératives, les jeunes, les femmes, les groupements informels. Sa
durée maximale est de vingt-quatre mois et son montant ne peut
être supérieur 500 000 F CFA.
- le crédit FAFCI (Fonds d'Appui aux Femmes de
Côte d'Ivoire)
Né sous l'initiative de la première Dame de
Côte D'Ivoire, il a pour but d'attribuer aux femmes ivoiriennes de petits
prêts, afin que celles-ci puissent se prendre en charge par la mise sur
pied de mini-projets dans les secteurs de leurs choix. Le montant ne peut
excéder cinq cent mille (500 000 F CFA) francs pour un individu et trois
(3) millions pour les associations.
- le crédit revolving
Le revolving se définit comme étant un
prêt signé sur une durée, renouvelable à chaque
fois, selon l'objectif du sociétaire. Le montant est définit en
fonction du montant reçu lors du premier prêt accordé.
- le préfinancement de marché
Le préfinancement de marché se définit
comme un crédit fait à un sociétaire par la COOPEC pour la
réalisation d'un marché .Il est généralement
destiné aux crédits à court terme. Le montant du
préfinancement de marché est définit selon le PIP.
Voici un graphique exprimant au mieux la production de
prêts de la COOPEC de Yamoussoukro sur trois (3) ans, il s'agit des
années 2010, 2011 et 2012 : (voir Annexe 4 pour le tableau de
répartition de la production de prêts sur trois 3 ans.
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Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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Graphique 1: Répartition de la
production de prêt sur trois années à la COOPEC de
Yamoussoukro.
Moins de
50
|
50 à 100 101 à
300
|
301 à
500
|
5 01 à 1
500
|
1 501 à 5
000
|
Plus de 5
000
|
Fourchettes des prêts variants de 0 à plus
de 5000
Prets variants de Année 2010 Montants Année 2011
Montants Année 2012 Montants
Montants en F CFA
400000000
600000000
500000000
300000000
200000000
100000000
0
Source : données de
l'étude
55
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Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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CHAPITRE II : ETATS DES LIEUX DU
PORTEFEUILLE CREDIT
Au travers de ce chapitre nous dresserons l'état des
lieux du portefeuille crédit en mettant en exergue la culture de
crédit, le processus d'octroi des prêts, les différents
types de crédits et la politique de recouvrement instaurée
à la COOPEC de Yamoussoukro.
I. LA CULTURE DE CREDIT
Crédit, est un mot d'origine latine « credere
», et qui signifie confiance. Il fait intervenir la notion du temps.
L'opération de crédit est donc comme un acte de confiance du
prêteur vis-à-vis de son partenaire débiteur qui, lui ne
trouve son intérêt que dans le délai qui est consenti pour
s'acquitter de sa dette.
La COOPEC ne peut accorder de crédit qu'à ses
seuls sociétaires, personnes physiques ou morales. Elle doit porter une
attention particulière à la qualité des emprunteurs et au
respect des engagements pris par ceux-ci. Cela concerne aussi bien le
fonctionnement de leurs comptes que le remboursement de leurs crédits
(article 21 du Règlement Financier). Pour les COOPEC non encore
constituées, des prêts sécurisés pourront être
mis en place sous le couvert de l'Union. Chaque COOPEC doit veiller au respect
du coefficient d'engagement selon certains cas : au maximum 50 % des
dépôts la première année ; au maximum 70% la
deuxième année avec un ratio risque brut maxi de un pour cent
(1%) ; la troisième année et les années suivantes, il faut
se soumettre au niveau des coefficients d'engagement respectifs définis
par la politique de crédit. (En Annexe 4 la production de prêt sur
les années 2010, 2011,2012.)
La COOPEC ne peut prêter plus de dix pour cent (10%) de
ses dépôts à un même sociétaire (article 67
des statuts de la COOPEC).
56
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
II. CARACTERITIQUES DES DIFFERENTS PRÊTS
Voici une vue synoptique des caractéristiques des
prêts octroyés à la COOPEC :
- cibles : Groupement informel de personnes
trois à dix (3 à 10 personnes) et
personne physique Entrepreneur individuel, Profession
libérale, Agriculteurs, Artisans, PME/PMI, Coopératives,
commerçant, Femmes, Fonctionnaires,
Retraites .
- spécificités : Appartenir au même
groupement socio-professionnel. Constituer au préalable un fonds de
garantie commun (niveau de couverture minimum de quatre-vingt pour cent (80%).
Constituer une EPN individuelle de (20%). Sensibilisation, informations et
formation (surtout) des bénéficiaires. Financement progressif des
bénéficiaires selon un schéma précis en maintenant
le fonds de garantie ;
- demande de crédit : Manuscrite
(personnes physiques) Tapuscrit (Entreprises) ;
- pièces à fournir : Documents
d'identification du sociétaire (CNI, facture CIE/SODECI, ...),
Justificatifs de l'activité, Justificatifs de l'objet (Facture pro
forma, devis, ...) Photocopies CNI, registre de commerce, statuts et
règlements intérieurs, avis de publication dans un journal
d'annonce légale, délégation de pouvoir,
déclaration sociale d'existence, attestation de régularité
fiscale et sociale, facture CIE ou SODECI ou certificat de résidence,
plan de localisation, pro-forma, devis estimatif, compte d'exploitation
prévisionnel détaillé, plan de financement, plan de
trésorerie détaillé, états financiers des trois
dernières années, contrat de cession ou d'exploitation , titre de
propriété .
- frais de dossier : En fonction du montant sollicité
- commission d'engagement : un pour cent (1%) du montant
sollicité, Montant maximum Cinq cent mille (500 000 FCFA) par
personne
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Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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- épargne Nantie : Évoluant de vingt pour cent
(20 %) à trente-trois (33 %) selon
le montant sollicité
- durée : selon la nature du crédit elle peut
varier jusqu'à cent vingt 120 mois
- Commission flat : -0,5% hebdomadaire -2 % pour 1 mois -4%
pour 2 mois -
6% pour 3 mois ( Crédit revolving, Crédit Afisef
),5% de 1 à 3 mois et 10%
de3 à 6 mois ( Préfinancement de marché
)
- taux : 12% annuel au-delà de 6 mois
garantis
- EPN : 20% du montant sollicité
- caution solidaire des membres du groupe
- assurance multirisque et responsabilité civile
- assurance décès emprunteur
- mode remboursement : Prélèvement direct sur
compte d'épargne simple
- source de remboursement : Activités
financée
- mode d'amortissement : Amortissement linéaire
- périodicité : Hebdomadaire, mensuelle,
trimestrielle, semestrielle (Fonction du
cycle d'exploitation de l'activité, et la nature du
prêt)
- différé : Fonction du cycle
d'exploitation de l'activité (maximum 06 mois)
- remboursement anticipé : Appliquer
une pénalité pour l'anticipation, qui sera
de 10 % des intérêts restants dû
- consolidation : Possible sous certaines conditions (perte ou
réduction de la
source de remboursement)
- rééchelonnement : Possible sous certaines
conditions (perte ou réduction de la
source de remboursement).
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Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
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III. PROCESSUS D'OCTROI DE CREDIT
1. L'octroi du crédit
Pour bénéficier d'un crédit à la
COOPEC, le postulant (personne physique ou personne morale) doit respecter les
conditions suivantes :
- être sociétaire
- avoir une ancienneté d'au moins six (6) mois
- avoir constitué régulièrement une
épargne nantie
- être à même de rembourser ponctuellement
selon les termes fixés dans le
contrat.
2 . Les procédures d'instruction du
crédit
Le dossier de crédit suit plusieurs étapes depuis
la COOPEC de base du sociétaire jusqu'à l'instance finale de
l'octroi du prêt. Ainsi, chaque personne concernée dans la gestion
du crédit joue sa partition, jusqu'à ce que l'emprunteur soit
satisfait.
Tout d'abord, à la demande du sociétaire
emprunteur, les agents de crédits mènent les instructions
suivantes :
2.1 La lettre de demande de prêt et sa
réception
Le sociétaire doit exprimer son besoin de financement par
une lettre datée et signée, adressée au gérant de
la COOPEC, lettre dans laquelle il devra mentionner l'objet, le montant et la
durée de remboursement.
A la réception de la demande, l'agent de crédit
prend soin de renseigner le registre administratif ou le cahier prévu
à cet effet.
2.2 Fixation de rendez-vous et l'entrevue avec le
sociétaire
L'agent de crédit prend contact avec le sociétaire
et fixe un rendez-vous. L'entrevue est le premier qui permet au
sociétaire d'exprimer précisément son projet. L'agent
de
59
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
crédit conclut l'entrevue en indiquant au
sociétaire, la recevabilité de sa demande, le produit le mieux
adapté à ses besoins, et la liste des pièces et documents
constitutifs du dossier de prêt.
2.3 Réception des documents constitutifs du
dossier de prêt et visite technique
A la réception des documents, leur pointage sera fait
sur l'imprimé des pièces à fournir. En cas de
conformité, l'agent de crédit remet au sociétaire un
accusé de réception établi en deux exemplaires. Il exige
le paiement des frais d'ouverture de dossier non remboursable et le paiement
des autres frais liés au montant sollicité.
L'analyse du dossier peut susciter une enquête technique
sur le terrain afin de procéder à la vérification des
informations fournies par le sociétaire. Cette enquête permet
aussi et recueillir des données complémentaires, pour faciliter
l'analyse du dossier. L'agent doit rédiger un compte-rendu de visite, y
mentionner tous les détails, et le joindre au dossier.
2.4 Analyse du risque sociétaire et étude
du dossier
L'analyse du risque sociétaire est obligatoire pour les
personnes physiques et les entrepreneurs individuels. Elle permet de se faire
une idée sur le degré de risque lié au demandeur et
déterminera la poursuite du dossier. Cette étude consiste en
réalité à préciser l'objet du prêt, les
garanties éventuelles que peut offrir le sociétaire, les
informations sur la ou les cautions éventuelles, l'endettement global du
sociétaire, sa situation bancaire.
L'agent de crédit est amené à
procéder une analyse financière sur l'activité du
sociétaire et à asseoir une résolution pour le prêt
accordé après l'appréciation de la demande.
60
Gestion des impayés à la COOPEC de
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2.5 Avis technique et sanction du dossier
Une décision doit être prise en toute
objectivité et en toute indépendance, sans considération
des facteurs subjectifs de l'agent de crédit. L'agent de crédit
transmet le dossier au gérant pour une sanction. Le gérant peut
approuver le prêt ou le refuser pour des motifs justifiés.
2.6 Réunion de la commission de
crédit
La commission de crédit est désormais une
commission de contrôle. Elle examine le dossier sanctionné
à l'aide du questionnaire de contrôle de régularité
afin d'assurer de sa conformité et de sa régularité par
rapport aux textes et aux règlements de la politique de
crédit.
2.7 Traitement des dossiers à la Direction
Régionale et à la direction du réseau
Le responsable des opérations de crédit à
la réception des dossiers de demande de prêt procède
à une revue ou, au besoin, à une reprise d'analyse, et
l'appréciation du dossier de crédit. Ensuite, il donne un avis
motivé sur la prise de position par rapport aux textes et aux
règlements.
Enfin, il soumet le dossier à la signature du Directeur
du réseau et le retourne à la Direction Régionale à
la COOPEC concernée.
2.8 Mise en place du crédit, déblocage et
suivi des prêts
Après l'avis motivé des différents
services chargés de la sanction du prêt, l'agent de crédit
assigné au montage du prêt se charge de la rédaction du
contrat de prêt en autant d'exemplaires que de parties prenantes dans le
prêt. Ensuite, à ce dossier de prêt, il joint une
autorisation de déblocage du crédit signée par le PCA.
Cette phase marque pour le Gérant et l'agent de crédit, la
possibilité à effectuer le déblocage et de prélever
les différents frais liés à la constitution du dossier de
prêt.
61
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Les différents frais exigés lors de la constitution
du dossier de prêt sont :
- la commission d'engagement - fonds de mutualisation des risques
- assurance Décès Emprunteur - épargne Nantie.
62
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
3. Schéma du processus d'octroi de crédit
Figure 1 : Schéma du processus d'octroi de crédit
Émission de la lettre de demande de prêt
Fixation de rendez-vous et l'entrevue avec le
sociétaire
Réception des documents constitutifs du dossier
et visite technique
Analyse du risque sociétaire et étude de dossier
|
Avis Technique et sanction
du dossier par le Gérant
|
NON
|
Rejet du dossier de prêt
|
|
|
OUI
Traitement des dossiers à la Direction
Régionale
Réunion de la commission crédit
Mise en Place du crédit, déblocage et suivi du
prêt
Source : données de
l'étude
63
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
IV. GARANTIES ET POLITIQUE DE PRETS A LA COOPEC
Comme nous avons pu le constater, la COOPEC de Yamoussoukro
accorde des crédits à ses sociétaires, crédits
qu'elle se doit de sécuriser, pour couvrir les risques
d'insolvabilité et de fraude des emprunteurs. L'institution
possède un droit général sur les biens de son
débiteur. Elle peut poursuivre celui-ci, faire vendre ses biens, et se
payer sur le prix. Mais elle est sur le même rang que les autres
créanciers, et il lui faut donc obtenir des garanties. On appelle
sûreté, les garanties destinées à préserver
un créancier des conséquences de l'éventuelle
insolvabilité de son débiteur.
On distingue les sûretés personnelles, les
sûretés réelles et les autres garanties.
1. Les sûretés personnelles
Les sûretés personnelles sont des engagements
pris par une ou plusieurs personnes de rémunérer le
créancier, si le débiteur ne s'acquitte pas à
l'échéance. On en distingue trois types qui sont : le
cautionnement et la garantie autonome.
1.1. Le cautionnement
C'est un contrat par lequel une personne physique ou morale,
appelée caution solidaire s'engage à payer ce que doit le
débiteur, si ce dernier se montre défaillant. La caution
solidaire qui a payé peut se faire rembourser par le débiteur
(sous réserve d'avoir obtenu une quittance subrogative).
1.2. La garantie autonome
Il s'agit de l'engagement par lequel le garant s'oblige, en
considération d'une obligation souscrite par un tiers, à verser
une somme soit à première demande, soit suivant des
modalités convenues. Le garant ne garantit pas une dette, mais une
personne.
64
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.3. L'aval
Il est un engagement pris par une personne physique ou morale,
appelée l'avaliste, de payer un effet, billet, chèque, en cas de
défaillance de l'une des personnes ayant apposé une signature sur
le titre. Il y a donc un domaine plus étroit que celui de la caution.
L'avaliste est toujours tenu solidairement, alors que pour la caution, la
solidarité doit être stupéfiée. La solidarité
oblige plusieurs débiteurs à une seule et même chose, le
paiement fait par l'un, libère les autres envers le créancier.
Les sûretés réelles consistent dans l'affection d'un meuble
et /ou immeuble du débiteur ou d'un tiers au paiement de la dette
à garantir.
2. Les sûretés réelles
La sûreté réelle est une garantie offrant
à un créancier un droit sur un bien immobilier, qui lui permet
d'obtenir paiement de sa créance en cas de défaillance du
débiteur. Les sûretés réelles se divisent en deux
ordres : les sûretés réelles avec dépossession, et
les sûretés réelles sans dépossession. Nous pouvons
citer, par les sûretés réelles, le gage,
l'hypothèque et le nantissement.
2.1. Le nantissement
Contrairement au gage, le nantissement est une garantie qui ne
nécessite pas dépossession. C'est une garantie pour laquelle le
débiteur conserve la propriété de biens. Le
débiteur remet au créancier, le titre représentatif des
biens ou des marchandises pour qu'à l'échéance, s'il ne
s'acquitte pas au paiement de la dette, que la garantie puisse être mise
en oeuvre. Il peut être constitué par l'hypothèque et le
gage.
2.2. L'hypothèque
L'hypothèque permet d'effectuer un bien immeuble en
garantie du paiement d'une obligation. En pratique, c'est la partie la plus
importante. Elle fait l'objet d'une inscription sur le registre de la
conservation des hypothèques du lieu de l'immeuble et n'est pas
opposable aux tiers. Il convient de souligner que l'institution, comme tout
65
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
créancier bénéficiant d'une
sûreté réelle, peut voir sa créance primée
par celle des créanciers privilégiés (justice, salaire,
trésor, public).
2.3. Le Gage
Il est le contrat par lequel un bien meuble est remis au
créancier ou à un tiers convenu entre les parties pour le
paiement d'une dette. Il doit avoir une date certaine. Il faut donc un acte
notarié ou sous seing privé lorsque la créance porte sur
une somme importante, sauf s'il s'agit d'usage en cas de gage commercial. Le
bien doit être remis au créancier, il doit être en sa
possession, pour éviter que le débiteur ne le dissimule, ne le
détériore ou ne le vende.
3. Les autres garanties
3.1. La domiciliation des salaires ou pensions
La domiciliation des salaires (Salariés et
pensionnaires) est la condition première à remplir par tous les
fonctionnaires prétendant obtenir un prêt à la COOPEC de
Yamoussoukro. Pour les non-fonctionnaires, il faut obtenir une attestation
irrévocable de domiciliation du salaire, établie par l'employeur.
Le salarié doit aussi s'engager à ne pas changer de domiciliation
sans accord préalable de l'institution. Doit figurer sur cet
imprimé, le montant du salaire domicilié (il faut éviter
que l'employeur effectue des retenues en vertu d'avances qu'il aurait
lui-même consenties aux salariés).
3.2. L'épargne nantie
Appelée aussi épargne bloquée, elle est
exigé par la COOPEC de Yamoussoukro à ses sociétaires
professionnels, candidats à un prêt, la constitution d'un
épargne nantie (EPN) en permanence dans le compte pendant la
durée du prêt .Cette épargne lui sera restituée
lorsque le prêt sera soldé. La COOPEC de Yamoussoukro est ainsi
amenée en cas de retard de paiement, à compenser le
déséquilibre sur l'EPN, et demander la régularisation de
la garantie. Outre ce blocage de revenu, le débiteur est tenu de
respecter la régularité des échéances.
66
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
3.3. L'assurance décès
L'assurance décès destinée aux
emprunteurs, et parfois aux cautions solidaires âgées de moins de
60 ans, permet à la structure de faire face aux impayés de
prêt, lorsque l'emprunteur parvient à mourir. Le coût de
cette assurance est de 0.5%incorporé dans les mensualités ou
trimestrialité, et s'étend par périodes de douze (12) mois
fractionnables.
V. LA POLITIQUE DE RECOUVREMENT DES PRÊTS
Le recouvrement est une opération amiable ou
judiciaire, tendant au paiement d'une dette, que réclame un
créancier à son débiteur. Elle est un facteur essentiel
dans la survie de la COOPEC, en ce sens qu'elle vit des intérêts
générés par les prêts octroyés aux
emprunteurs. Nous distinguons deux types de recouvrement au sein des COOPEC.
Nous avons le recouvrement amiable et le recouvrement judiciaire (voir annexe
3).
1. Le recouvrement amiable Il s'effectue en
cinq étapes qui sont :
- Le pré appel et l'appel
- Le rappel à l'ordre
- L'invitation et la visite
- Le deuxième rappel
- La lettre de mise en demeure.
2. Le recouvrement par voie judiciaire
Dans le cas où la COOPEC n'a pas pu entrer en
possession des prêts tombés en impayés, elle a la
possibilité d'opter pour le recouvrement par voie judiciaire. Cette
méthode consiste à utiliser les services d'un huissier ou d'un
cabinet d'avocat, qui exigera le paiement total du prêt par le moyen de
force de la loi.
3. Autres solutions envisageables de recouvrement Il
existe deux solutions envisageables hormis celle que nous avons citée
:
67
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
3.1. Le rééchelonnement du
prêt
Il faut entendre par rééchelonnement, le fait
d'augmenter la durée du prêt pour éviter que l'emprunteur
ne tombe en retard ou en souffrance. La prolongation est utile dans certaines
circonstances, mais serait inutile dans d'autres. Cas si, par exemple, le
montant à rembourser mensuellement est trop élevé pour
l'emprunteur, il est utile de proposer une prolongation.
3.2. La consolidation du prêt.
Elle se définit comme étant un crédit
additif ou complémentaire pour permettre la consolidation du projet
financé et partant, le dénouement correct du dossier.
Ces deux solutions s'appuient sur des nouvelles données
qui affectent de façon significative l'exécution de l'objet du
prêt. Il s'agit entre autres de calamitées naturelles, la
réduction prouvée du revenu du sociétaire, la baisse
significative du prix faussant les bases du financement etc.
Voici un graphique exprimant au mieux une comparaison du
recouvrement effectué sur des créances passées en
irrécouvrables depuis plusieurs années, et des créances
constatées en perte pendant les années 2010, 2011 et 2012.
Il convient de signaler dans notre cas d'espèce, que
les créances irrécouvrables sont des crédits
octroyés aux sociétaires, dont les échéances sont
passées de plus de sept cent vingt jours et qui n'ont pas pu être
honorés par ceux-ci.(Voir annexe 3 et annexe 4 pour les chiffres
graphique).
68
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Graphique 2 : Recouvrement effectué sur
créances passées en irrécouvrables sur trois
ans
70 000 000
Montants en F CFA
60 000 000
50 000 000
40 000 000
30 000 000
20 000 000
10 000 000
-
Créances Irrecouvrables recupérés
créances irrecouvrables passées en perte
Année 2010 Année 2011 Année 2012
Années
Source : les
données de l'étude
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
69
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES
IMPAYES ET PROPOSITIONS DE
SOLUTIONS.
|
Cette troisième partie est composée de deux
chapitres, ce sont :
CHAPITRE I : ANALYSE DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO
CHAPITRE II : PROPOSITION DE PERSPECTIVES
D'AMELIORATION
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
70
Cette dernière partie, composée de deux
chapitres sera l'occasion de dresser une analyse des impayés à la
COOPEC de Yamoussoukro au chapitre premier au travers de la définition
de l'impayé, des causes des impayés et les outils pour l'analyse
des impayés. Quant au second chapitre, il fera l'occasion de
présenter les solutions de nos impayés.
71
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE I : ANALYSE DES IMPAYES
A LA COOPEC DE YAMOUSSOUKRO
Notre analyse des impayés portera sur les années
2010, 2011 et 2012. Nous effectuerons au moyen de ces trois années, une
analyse comparative, qui nous permettra de mettre en évidence toutes les
difficultés qu'a connues la COOPEC de Yamoussoukro pendant ces
périodes.
I. DEFINITION DE L'IMPAYE
Il existe plusieurs définitions de la notion
d'impayé en micro-finance, données par divers organismes et
auteurs. Mais dans le cadre de notre étude, nous nous limiterons
à trois définitions.
Selon JOANNA LEDGERWOOD1, auteur, un crédit
est dit impayé lorsqu'il existe des remboursements qui sont en
retard.
Quant à l'USAID2, elle
définit les impayés comme étant des arriérés
ou des retards de remboursements, mesurant le pourcentage d'un portefeuille de
crédits, qui est à risque.
Enfin la SEEP3, affirme que les
échéances impayées sont des remboursements dont
l'échéance est dépassée. Aussi, les crédits
en retard sont-ils des crédits sur lesquels au moins un remboursement
est en retard.
1 Auteur de notre époque, JOANNA LEDGERWOODD
a écrit de nombreux articles et ouvrages traitant du sujet de la micro
finance en autres transformer IMF avec victoria white parue en 2006 et le
manuel de la micro finance parue en 1998 tous deux publiés par la banque
mondiale.
2 USAID (United Stated Agency for International
Développement) est l'organisme de développement des Etats unis
chargé du développement économique de l'assistance
humanitaire dans le monde. Il intervient très souvent dans le domaine du
financement des populations les plus vulnérables dans le tiers monde par
l'octroi de crédit pour la création d'activité
génératrice de revenus.
3 Seep, est un réseau mondial d'organisation
des praticiens internationaux consacrés à la lutte contre la
pauvreté à travers la promotion des marchés financiers et
des systèmes financiers inclusifs.
72
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Au final, nous pouvons retenir de toutes à
définitions, qu'un crédit devient impayé, lorsqu' au moins
un remboursement est en retard. Ce retard est mesuré après un
jour de remboursement non payé à l'échéance.
II. LES CAUSES DES IMPAYES
Nous avons décelé trois grandes causes
d'impayés, qui minent la COOPEC de Yamoussoukro. Ce sont :
- les causes liées à l'institution - les causes
liées à l'emprunteur - les causes externes.
1. Les causes liées à l'institution de
micro-finance
Elles sont de divers ordres .Ce sont entre autres, le retard
dans le déblocage des fonds octroyés aux emprunteurs,
l'insuffisance ou le manque de suivi des clients financés, les dossiers
mal étudiés, et souvent la violation par le staff, des politiques
et procédures de mise en place des crédits.
1.1. Le retard dans le déblocage des fonds
Les sociétaires, dans le souci de mener une
activité génératrice de revenus, sollicitent des
prêts. Mais très souvent, ces crédits sont
débloqués à des dates postérieures à la date
souhaitée par le sociétaire, ce qui est un véritable
obstacle à la mise en place du projet souhaité. Nous tenons pour
exemple le cas d'une sociétaire évoluant dans le secteur de la
vente de jouets qui demande un prêt, afin d'accroître son
activité pour les fêtes de fin d'année. Force est de
constater que ce sociétaire ne pourra recevoir ce prêt,
qu'à la veille de ces fêtes, souvent même après les
fêtes de fin d'année.
73
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.2. L'insuffisance ou le manque de suivi des clients
financés
Cela se traduit par les faibles visites effectuées par
l'agent de crédit sur le lieu d'activité de l'emprunteur. Le
sociétaire ne se sentant pas suivi, va négliger le remboursement
du prêt contracté, ce qui aura pour incidence directe, la
création d'impayé dans le portefeuille crédit.
1.3. Des dossiers souvent mal
étudiés
Certains dossiers consultés lors de notre stage ont
fait l'objet d'une mauvaise étude de la part de l'agent de crédit
et de l'emprunteur, ce qui se traduit par l'ajournement des dossiers de
prêt de la part du gérant ou de la direction régionale,
selon le montant demandé par le sociétaire.
1.4. La violation par le comité de
crédit des politiques et procédures d'octroi de
crédits
Selon le guide de procédure de crédit de
l'UNACOOPEC-CI, tout dossier de prêt devant être
débloqué, doit faire l'objet d'une séance du comité
de crédit. C'est ce qui n'était pas toujours le cas lors de notre
étude. Aussi, pour bénéficier de prêt, le
sociétaire, futur demandeur, doit avoir fait plus de trois mois. Nos
observations nous ont permis de constater que ce dysfonctionnement était
répétitif.
2. Les causes liées à l'Emprunteur
On a distingué trois causes essentielles liées
à l'emprunteur ; ce sont : la mauvaise gestion de l'activité par
l'emprunteur, le non investissement du crédit dans l'entreprise et la
mauvaise foi de l'emprunteur.
2.1. La mauvaise gestion de l'emprunteur
Cette cause est souvent liée au manque ou
l'insuffisance d'expérience de l'emprunteur dans le domaine
d'activité où il a investi.
74
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
2.2. Le non investissement du crédit dans le
projet initialement présenté
Souvent les prêts octroyés sont
détournées à des buts personnels par l'emprunteur, ce qui
a pour incidence directe le non remboursement du crédit créant
ainsi des impayés.
2.3. La mauvaise foi de l'emprunteur
Elle est l'une des causes les plus fréquentes
constatées lors de notre étude. Le sociétaire qui demande
le prêt manifesté souvent le par un désir de ne pas
rembourser son crédit.
3. Les causes externes
Nous avons décelé (2) deux causes externes,
influençant le remboursement des prêts. Ce sont la crise
post-électorale et la maladie du client ou de ses proches.
3.1. La crise post-électorale
En effet la crise post-électorale qu'a connue notre
pays a influencé de manière négative les activités
des opérateurs économiques de la ville de Yamoussoukro et ses
alentours. Cela s'est traduit par une baisse du pouvoir d'achat de la
population de Yamoussoukro ce qui a constitué un frein dans les
entrées de fonds de ces opérateurs.
3.2. L'état de maladie du client
Il arrive que l'emprunteur après l'obtention du
crédit tombe malade pendant l'exercice de ses activités. Cette
situation met en péril le remboursement du prêt car le capital
dans la plupart des cas constatés sert au soin du malade.
En définitive, nous pouvons retenir que la COOPEC de
Yamoussoukro est elle-même responsable des impayés même si
la cause la plus évidente semble externe. En réalité,
c'est la COOPEC qui fixe ses principes, génère sa culture de
remboursement, inculque la discipline de crédit à son personnel
et ses emprunteurs et qui doit prévoir les événements
qu'elle ne contrôle pas. Il y a beaucoup d'acteurs dans
les impayés. Mais
75
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
seule la COOPEC de Yamoussoukro est capable d'agir afin de
mettre fin à cette situation.
III. LES OUTILS POUR L'ANALYSE DES IMPAYES
Pour effectuer notre étude sur les impayés, nous
procéderons à une analyse comparative sur les années
2010,2011 et 2012. Nous nous appuierons sur les états financiers de la
structure et certains ratios financiers qui nous permettront d'évaluer
la performance de l'institution dans le temps.
Les ratios financiers en général sont
répartis en cinq groupes :
- la qualité du portefeuille
- la rentabilité
- la solvabilité
- l'efficacité et productivité
- la croissance et impact.
Mais ici, nous nous attèlerons à utiliser seulement
les indicateurs de la qualité du
portefeuille crédit.
1. Les indicateurs de la qualité du
portefeuille
La qualité du portefeuille de crédit conditionne
la santé financière de l'institution dans son ensemble. Le
portefeuille constitue généralement l'actif principal et la
source de revenus d'une institution de micro finance. La majorité des
charges de programme sont liées au décaissement et au
recouvrement de crédits.
Une gestion prudente du portefeuille de crédit
constitue par conséquent la clef de voûte des activités
d'une institution de micro-finance. Parmi les principaux indicateurs de la
qualité du portefeuille, se trouvent l'efficacité du
crédit, le taux de provision pour créances, le taux d'abandon de
créances douteuses et le ratio de portefeuille.
76
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.1. L'efficacité du crédit
Le ratio de l'efficacité du crédit indique le
caractère d'auto-destruction du crédit. Il permet de constater
par exemple que sur cent (100) F CFA d'intérêts
dégagés sur le crédit, plus de dix (10) F CFA ne doivent
pas être absorbés par les provisions. La norme à respecter
est inférieure ou égale 10 %. Le ratio de l'efficacité du
crédit s'exprime de la façon suivante :
L'efficacité du crédit =
|
Provisions sur crédits Intérêts sur
crédits
|
la norme est > ou = à
10%
|
1.2. Le taux de provision pour créances
douteuses
Le taux de provision pour créances douteuses indique la
relation existant entre deux postes du bilan .Ce sont les provisions pour
créances douteuses par rapport à l'encours brut de
crédits. Il montre quelle proportion de l'encours de crédits
l'institution prévoit de ne pas recouvrir. Il se fonde sur le taux de
défaillance historique et prend en compte tout changement important dans
les conditions externes ou capacités internes de l'institution. Il
reflète le maximum de crédits potentiellement
irrécouvrables. Le calcul du taux de provision pour créances
s'exprime de la façon suivante :
Le taux de provision pour créance =
|
Provision pour créances En cours bruts de
crédits
|
77
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.3. Le taux d'abandon de créances
Le taux d'abandon de créances mesure la proportion de
créances passées en perte au cours de la période, par
rapport à l'encours moyen de crédits, autrement dit, le
pourcentage du portefeuille perdu en créances irrécouvrables. Ce
ratio dépend dans une large mesure de la politique d'abandon de
créances de l'institution.
L'abandon de créances indique une approche prudente de
la gestion financière, et non une reconnaissance officielle du fait que
les emprunteurs en retard n'ont plus de dette vis-à-vis de
l'institution. Le calcul du taux d'abandon de créances
s'exprime de la façon suivante :
Le taux d'abandon de créances =
|
Montants des créances passées en perte
|
En cours moyen de crédits
|
1.4. Le ratio de portefeuille
Ce ratio permet d'observer la qualité d'un portefeuille de
crédits d'un établissement
financier. Il rentre ainsi dans la catégorie des ratios de
réglementation prudentielle. Le
ratio qui doit être compris entre 60% et 70 % se calcule en
divisant les crédits ayant
obtenu un accord de classement par le total des crédits
alloués. Une dégradation de ce
ratio peut aider les autorités bancaires à
détecter l'émergence de crises financières. Le
calcul du ratio de portefeuille s'exprime de la façon
suivante :
Le Ratio de portefeuille =
|
En cours bruts de crédits
Total Actifs
|
la norme est comprise entre 60 % et 70 %
|
78
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Tableau récapitulatif des indicateurs de
performance
Indicateurs de Performance
|
Formules de calculs
|
Année 2010
|
Année 2011
|
Année 2012
|
L'efficacité du crédit
|
Provisions sur
crédits /Intérêts sur crédits
|
49 %
|
27.69 %
|
11.36 %
|
Le taux de Provision pour
créances douteuses
|
Provision pour créances
douteuses/ En cours bruts de
crédits
|
9.82 %
|
4.12 %
|
1.98 %
|
Le taux d'abandon de créances
|
Créances en pertes / En cours moyen
de crédits
|
1.64 %
|
86 %
|
20.02 %
|
Ratio du portefeuille
|
En cours bruts de crédits/Total
Actif
|
42.64 %
|
53.31%
|
71.04
|
Source : les
données de l'étude
79
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
2. Représentations graphiques de l'analyse des
impayés selon les indicateurs choisis
- L'efficacité du crédit
Graphique 3: l'efficacité du
crédit de 2010 à 2012
Efficacité de crédit
%
%
%
Année 2010
Année 2012
Année 2011
60 50 40 30 20 10
0
Efficacité de crédit
Source : les données
de l'étude
Eléments
|
|
Année 2010
|
Année 2011
|
Année 2012
|
|
Montants
|
%
|
Montants
|
%
|
Montants
|
%
|
Efficacité de crédit
|
71
|
937 657 / 144 378
889
|
49
|
33 544 389/121 110
267
|
27,69
|
22 772 753 /2000 368
523
|
11,36
|
Commentaires: le
rapport provision sur crédit avec l'intérêt du
crédit nous dévoile qu'environ quarante-neuf pour cent (49 %) des
intérêts des crédits dégagés en 2010 ont
servi à provisionner les créances passées en
irrécouvrables. Ce qui constitue une somme assez excessive par rapport
à la norme qui est de dix pour cent (10%) soit 71 937 657 f CFA .On
constate aussi une baisse positive de l'efficacité de crédit en
2011 par rapport à 2010, soit 21.31%. Cette évolution positive se
justifie par une politique de recouvrement initiée par le gérant
et ses agents de crédits pour pousser les emprunteurs à
rembourser les prêts contractés.
80
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
De l'année 2011 à 2012, ce même dynamisme
demeure ; il se traduit par une baisse positive de 16.33%. En somme, sur
l'ensemble de la période de 2010 à 2012, on a un gain sur
provision de crédit de 49 374 904 F CFA. Cette politique initiée
se doit d'être renforcée et maintenue car malgré ces
efforts le taux constaté en 2012 est supérieur à la norme
soit 11.36%.
- Le taux de provision pour créances douteuses
Graphique
4: le Taux de provision pour
créances douteuses de 2010 à 2012
Taux de provision pour
créances douteuses
45
Taux de provision pour créances douteuses
%
%
%
Année 2010
Année 2012
Année 2011
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Source : les données
de l'étude
Commentaires : sur l'ensemble
de la période de l'étude (2010 à 2012), nous constatons
une baisse significative du taux de provision pour créances douteuses,
qui passe de 9.82% à 1.99 % soit une nette amélioration des
provisions pour créances douteuses de7.93%. Cette amélioration du
taux de provision nous permet de comprendre que sur la période
2010-2012, c'est plus de 128 254 799 f CFA qui ont servi à provisionner
des prêts passés en irrécouvrables.
Cette provision constituée sur la période de
2010 à 2012 est l'une des causes du déficit réalisé
par la COOPEC de Yamoussoukro.
81
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
- Le taux d'abandon de créances
Graphique 5: le taux d'abandon des
créances de 2010 à 2012
Taux d'abandon des créances
100
90
%
%
%
Année 2010
Année 2012
Année 2011
Taux d'abandon des créances
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Source : les données
de l'étude
Commentaires : au regard de
la représentation graphique ci-dessus, on constate un fort taux
d'abandon de créance de 58 504 312 f CFA, soit 86 % de l'encours de
crédits de 2011 passé en perte. Ce taux d'abandon se justifie par
la réglementation régissant les activités de micro-finance
stipulant que tout prêt dont le nombre de jours de retard est
supérieur à 720jours doit être passé en
créances irrécouvrables. Cette hausse du taux d'abandon a mis en
relief le manque d'implication des agents dans le processus de recouvrement de
prêt pendant l'année 2011, ce qui a eu pour conséquence la
décapitalisation des créances.
Sur l'année 2012, nous constatons une baisse positive
du taux d'abandon des créances de près de 60 %, soit 39 359 312 f
CFA.
Cette baisse s'explique par la volonté affichée
du gérant et de son conseil d'administration de vouloir rendre le
portefeuille crédit plus rentable pour l'ensemble de la caisse.
82
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
- Le Ratio du portefeuille
Graphique 6 : le ratio de portefeuille de
2010 à 2012
Ratio du portefeuille
80
%
%
%
Année 2010
Année 2011
Année 2012
70
60
50
40
30
20
10
0
Ratio du portefeuille
Source : les
données de l'étude
Commentaires : au regard des
résultats de nos calculs concernant les ratios du portefeuille
crédit sur les années 2010,2011 et 2012, nous constatons que les
trois (3) années ne respectent pas la norme imposée par l'organe
de réglementation des micros finances en Côte d'Ivoire.
Les années 2010 et 2011 traduisent une faible
production de crédit de la caisse par rapport aux actifs engagés
sur la même période. Nous comprenons au travers de ces
résultats, que la surface de crédit dont disposait la COOPEC de
Yamoussoukro à cette période était peu utilisée.
Quant à l'année 2012, elle traduit le risque de faillite que
court la COOPEC de Yamoussoukro, car le taux de 71. 04 % est supérieur
à la norme.
Ce taux traduit le fait que la COOPEC de Yamoussoukro a
engagé plus de crédits que son actif et sa capacité
financière.
83
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
IV. LES CONSEQUENCES DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO
Les conséquences de l'accumulation des impayés
à la COOPEC de Yamoussoukro sont nombreuses. Nous avons
décelé huit conséquences négatives sur la gestion
des impayés.
Ce sont :
- la baisse des produits (intérêts) du fait du
non-remboursement des prêts contractés par les
sociétaires
La COOPEC de Yamoussoukro vit essentiellement des produits que
génèrent les prêts qu'elle octroie à ses
sociétaires. Ils représentent sa plus grosse manne
financière. Les impayés constatés dans le recouvrement des
prêts vont être source de réduction des
intérêts, et provoquer une réduction de ses avoirs
financiers.
- un ralentissement de la rotation du portefeuille
crédit
L'un des principes de la micro finance est de permettre
à l'ensemble des sociétaires de bénéficier de
prêts à des coûts et à des délais
réduits. Les impayés constatés sont des sources
d'immobilisation du portefeuille crédit par ce qu'ils empêchent
véritablement tout futur emprunteur de bénéficier de
crédit. C'est à juste titre, que nous parlons de ralentissement
de la rotation du portefeuille crédit.
- l'accroissement des charges de fonctionnement au travers des
charges de recouvrement des crédits tombés en impayés
Cette mauvaise attitude adoptée par les emprunteurs va
pousser le comité de crédit à mener des actions
vigoureuses de recouvrement, qui engendreront des charges pour
l'exécution de cette tâche.
- elle aura certainement des difficultés de
mobilisation des ressources, car manquant de liquidités du fait
d'impayés
84
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
- la dégradation de l'image de la COOPEC de Yamoussoukro
(perte de crédibilité) vis-à-vis de la population car elle
n'arriverait plus à satisfaire ces attributions de base
- la diminution de la rentabilité de la COOPEC de
Yamoussoukro au travers des provisions pour créances douteuses
constatées
- la décapitalisation de l'institution financière
qui se traduit par les pertes enregistrées sur les créances
irrécouvrables
- le risque de faillite que court la COOPEC de Yamoussoukro.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE
PERSPECTIVES D'AMELIORATION
Nos propositions de solutions pour la gestion des
impayés à la COOPEC de Yamoussoukro s'articuleront autour de deux
points importants à savoir : la prévention et le recouvrement des
impayés.
I. DEFINITION DE LA PREVENTION
Selon le dictionnaire Larousse, la prévention se
définit comme étant l'ensemble des dispositions prises pour
prévenir un danger, un risque, un mal, C'est aussi une ou des
dispositions mise en place, afin d'empêcher l'apparition d'un
problème, d'un risque.
Dans notre contexte, on dira qu'il y a prévention des
impayés, lorsqu'il existe des méthodes et moyens mises en oeuvre
par le comité de recouvrement d'une caisse de base pour éviter
les impayés.
1. Les méthodes proposées pour la
prévention des impayés 1.1 La mise en oeuvre d'une bonne centrale
des risques
La centrale des risques se définit comme un moyen de
connaître à tout moment, le niveau effectif d'engagement d'un
agent économique auprès de l'ensemble des établissements
de crédit. Elle contribue à limiter l'endettement excessif et
à éviter les défauts de paiement.
Le rôle d'une centrale des risques va consister à
collecter auprès de chacun de ces établissements, pour chaque
agent économique, les concours mis en place. Elle va ensuite regrouper,
pour chaque agent, les informations reçues de tous les
établissements participant au mécanisme d'où la notion de
centrale. Au terme du traitement des renseignements reçus, la Direction
régionale du centre-est de la
85
86
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
COOPEC restituera à l'ensemble des COOPEC de base dans
sa région, sous un format préservant la confidentialité de
ses sources, des données agrégées sur le niveau
d'endettement global de chaque agent économique identifié.
Cette information permet à tout établissement de
crédit, en consultant le support mis à sa disposition,
d'apprécier l'opportunité, le niveau et la forme de concours
qu'il peut mettre ou pas en place au profit de son client.
Outre cette utilité au plan micro-économique, la
mise sur pied de cette centrale de risques permettra, au plan
macro-économique, de connaître la répartition des
crédits par branches et secteurs d'activités et par d'autres
critères souhaités (genre, tranches d'âge, taille des
entreprises notamment). A ce titre, elle constitue un instrument de politique
économique.
Un système d'information de gestion est une série
d'actions consistant à :
- collecter des données brutes de sources diverses
- transformer les données en informations exploitables
- stocker les informations
- diffuser les informations aux utilisateurs sous format
approprié.
Lorsque le système d'information de gestion d'une IMF
est efficace, cette dernière a en temps réel l'information sur
les impayés et peut très rapidement mettre en oeuvre sa
stratégie de recouvrement sans perdre du temps. Souvent, lorsque l'IMF
met trop de temps avant d'avoir l'information sur les impayés, les
chances de recouvrement de ces derniers sont maigres.
Sous forme de base de données, elle sera
renseignée par les responsables d'engagement de la Direction
Régionale du Centre-Est en collaboration avec les agents de
crédits de base des COOPEC en général et de la COOPEC de
Yamoussoukro en particulier.
87
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Les éléments que comportera cette centrale des
risques sont :
Noms et Prénoms de l'emprunteur ; Sociétaire
à la COOPEC depuis le type d'emprunt contracté ; Montant obtenu ;
Durée de l'emprunt ; EPN ou autres garanties ; Nombre
d'échéance impayées ;
Vous verrez ci-joint en annexe, une esquisse du modèle
que nous proposons, afin de mieux optimiser la centrale des risques.
1.2 Formation et la sensibilisation des
emprunteurs
La sensibilisation des clients se fait à travers des
animations et ateliers. Ces animations et ateliers auront pour but de former et
de sensibiliser les clients potentiels sur la nécessité de tenir
la comptabilité de leurs activités et de respecter leurs
engagements vis-à-vis de la COOPEC de Yamoussoukro.
Comment se fera la sensibilisation des emprunteurs ?
Pendant une (1) heure par jour sur une (1) semaine, l'agent de
crédit, qui aura instruit le dossier de prêt jusqu'au
déblocage de crédit, va se charger se sensibiliser les futurs
contractants des bienfaits du remboursement de prêt voulu. Cette
sensibilisation s'effectuera en trois points :
Le témoignage des anciens clients
Les bénéficiaires des prêts, qui auront
honorés normalement les prêts, rendront des témoignages sur
le bien-fondé du bon remboursement du crédit contracté.
Ils mettront en exergue les relations privilégiées qu'ils ont
avec l'ensemble du personnel, suite à leur engagement qu'ils ont
respecté.
La tenue de la comptabilité
Il s'agira de fournir aux futurs emprunteurs les principes de
base de la tenue de la comptabilité et de la tenue de la caisse.
88
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Aussi l'élaboration d'un cahier de recette et des
dépenses leur sera-t-elle proposée afin de suivre leurs
activités. Les agents de crédits formateurs insisteront sur la
différence entre caisse d'entreprise et de la poche de l'emprunteur pour
éviter certains amalgames qui pourront provoquer dans l'avenir des
impayés.
Les avantages et les inconvénients du respect des clauses
du contrat de prêt.
Les différents avantages seront expliqués aux
futurs emprunteurs, afin de leur montrer le bien-fondé du remboursement
de crédit. Aussi, sur la même période, les
différents agents de crédits feront ressortir les
conséquences du non remboursement des prêts et
l'éventualité de ne plus avoir de prêt à la COOPEC
de Yamoussoukro.
Ces animations et ateliers apporteront une réponse
appréciable aux carences de gestion souvent responsables de la faillite
des micros-entrepreneurs. Ils diminuent les risques d'échec des
micros-entrepreneurs, non seulement grâce à l'enseignement et aux
conseils pratiques prodigués, mais aussi grâce à
l'émulation suscitée par le témoignage des anciens
clients.
1.3 Intensifier le suivi des clients
financés
Les activités de toutes les personnes, qui obtiennent
le financement de la COOPEC de Yamoussoukro, doivent bénéficier
d'un suivi attentif. Ce suivi intensifié permettra :
- de s'assurer que les clients investissent le crédit
conformément au plan d'investissement ayant servi de base au
financement
- de rappeler les échéances de remboursement aux
clients, afin de maintenir un bon taux de remboursement.
89
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.4 De recouvrer à temps les
impayés.
A l'intérieur des quinze jours après le
déboursement du crédit, le contractant doit recevoir une visite
de contrôle de l'utilisation du crédit. Cette visite permettra
à la COOPEC de Yamoussoukro de vérifier si le crédit
déboursé a été utilisé selon le plan
d'investissement prévu.
Dans le cas contraire, la Gérance de la COOPEC de
Yamoussoukro doit prendre des mesures vigoureuses pour obliger le client
à investir le crédit conformément au plan
d'investissement, ou à rembourser immédiatement
l'intégralité du crédit. Après cette
première visite, le client doit recevoir des visites de routine, qui
permettront de rappeler au client ses échéances futures et des
visites de relance en cas d'impayé.
Le suivi des activités financées est l'une des
pièces maîtresses de la prévention des impayés.
1.5 La mise en place du système de notation
financier des clients
La notation financière ou rating permet de mesurer la
qualité de la signature de l'emprunteur par des techniques d'analyse
financière .
Le système de notation financière proposé
aux clients se présentera comme suit :
Lorsqu'un client solde son crédit avec au maximum une
irrégularité de paiements sur (douze) 12 échéances
par exemple, il se retrouve dans la première catégorie (la
catégorie des bons clients). S'il demande à renouveler son
crédit, le montant du nouveau crédit peut être
supérieur à celui du crédit précédent.
Lorsqu'un client solde son crédit avec deux (2)
irrégularités de paiement sur (douze) 12 échéances
par exemple, il tombe dans la deuxième catégorie. Il est moins
bon que les clients de la première catégorie et il est mis sous
surveillance. S'il demande un renouvellement de crédit, il ne
reçoit au maximum que le même montant que
précédemment.
90
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Lorsqu'un client solde son crédit avec (3) trois
irrégularités de paiement sur (douze) 12 échéances
par exemple, il tombe dans la troisième catégorie. Son cas
devient préoccupant. A ce niveau, le renouvellement du crédit
dépend de la qualité de la collaboration entre le client et la
COOPEC de Yamoussoukro. Si malgré ses difficultés, le client est
correct, il peut obtenir un autre crédit dont le montant est
nécessairement inférieur au crédit
précédent.
Lorsqu'un client solde son crédit avec au moins quatre
irrégularités de paiements sur 12 échéances par
exemple, il tombe dans la quatrième catégorie (la
catégorie des mauvais clients). Il est éjecté du
système et son nom est inscrit sur la liste noire des clients.
Ce système nous permettra de purger continuellement le
portefeuille de crédits de l'institution, de manière à ne
conserver que les meilleurs clients. Le fait d'expliquer ce système aux
clients avant le déboursement des crédits est un bon moyen de
prévention des impayés.
1.6 1e renforcement des pénalités pour
les prêts
La COOPEC de Yamoussoukro doit exiger des clients
complaisants, (2) deux sortes de pénalités à savoir: la
pénalité de retard et les intérêts de retard.
La pénalité de retard couvre les frais et
débours supportés par elle pour relancer le client en retard. Son
montant est fixe, quel que soit le montant du crédit. La
pénalité de retard est due, chaque fois qu'une
échéance est impayée ou payée avec retard.
En sus de la pénalité de retard, le client qui
rembourse en retard supporte sur toute la période du retard, un
intérêt sur le montant des échéances en retard. Le
taux de cet intérêt ne doit pas être supérieur au
taux d'intérêt appliqué sur le crédit.
91
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
II. LE RECOUVREMENT DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO
1. Définition du recouvrement
Le recouvrement se définit comme la démarche que
réalise un créancier dans le but d'obtenir de son
débiteur, qu'il s'acquitte de la dette d'argent qu'il a
contractée envers lui. Il peut être obtenu, soit amiablement, soit
après une mise en demeure, soit encore à la suite d'une instance
en paiement et, éventuellement, la mise en oeuvre d'une procédure
d'exécution. Dans ce cas le recouvrement est dit contentieux ou
forcé.
Les différentes méthodes que nous proposons pour
faciliter le recouvrement des impayés à la COOPEC de Yamoussoukro
sont :
- la mise en place d'un comité de recouvrement
élargi - le renforcement du recouvrement amiable
- Le renforcement du recouvrement forcé.
- La mise en place d'un comité de recouvrement
élargie
Grâce à l'analyse effectuée sur le
portefeuille crédit de la COOPEC de Yamoussoukro, nous avons compris que
même si la responsabilité de la Direction Régionale
Centre-Est n'était pas engagée réellement dans la
création des impayés, elle n'en demeure pas moins importante dans
la mesure où il y a des prêts dont l'octroi est validé par
la Direction Régionale. C'est pourquoi, nous proposons la mise sur pied
d'un comité élargi de recouvrement comprenant les agents de
crédit, les agents de recouvrement, et les responsables d'engagement de
la Direction Régionale.
Comment va se dérouler ce recouvrement ?
92
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Après la mise sur pied de ce comité, elle
tiendra ces réunions une fois (1) par mois afin de faire le bilan du
suivi du portefeuille crédit, et de trouver les solutions
adaptées pour l'emprunteur.
Une fois les méthodes de recouvrement
décidées par le comité, les agents de crédit
accompagnés des responsables d'engagements iront sur le terrain pour
s'enquérir de l'état d'avancement de l'activité
financée, et procéder au recouvrement du prêt.
1.1. Le renforcement du recouvrement amiable
Il sera question de proposer à l'emprunteur un nouvel
échéancier plus souple, qui lui permettra de rembourser la dette
contractée, et comment voudrait-il que le prêt soit
remboursé (par le déplacement de l'agent de crédit sur le
lieu d'activité ou par sa venue à la COOPEC de Yamoussoukro).
1.2. Le renforcement du recouvrement forcé
Le recouvrement forcé est effectué lorsque le
comité constate un manque de volonté affiché de la part de
l'emprunteur. Il s'agit donc de procéder par un recouvrement juridique
de la dette, qui peut conduire jusqu'à la saisie des biens mis en
garantie dans le prêt pour la vente. Les honoraires du consultant
juridique chargé d'effectuer cette vente seront imputés à
la charge de l'emprunteur pour éviter d'autres charges à la
COOPEC de Yamoussoukro.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Analyse de la situation de l'emprunteur par le
comité de recouvrement
Méthodes de recouvrement forcé
Évaluation des perspectives d'affaires
Méthodes de recouvrement amiable
Manque de capacité de remboursement
Manque de volonté de remboursement
93
Source : René AZOKOLY / Innovations
réussies en matière de recouvrement d'impayés dans une IMF
améliorée par notre étude.
94
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
2. Doter le service crédit de véhicule
de transport pour le recouvrement Par la consultation des dossiers de
prêt effectué sur la période de stage, nous avons pu
constater que très souvent les emprunteurs à la COOPEC de
Yamoussoukro ne sont pas domiciliés à Yamoussoukro. Ils
résident souvent les villages aux alentours. Cela est un
véritable frein pour le recouvrement des dettes contractées par
ceux-ci.
III. LA MISE EN PLACE D'UN
SYSTEME D'AUTO-CONTROLE
Le Contrôle interne se définit comme un processus
mis en oeuvre par le Conseil d'administration, les dirigeants et le personnel
d'une organisation destiné à fournir une assurance raisonnable,
quant à la réalisation des objectifs. Cette solution
d'amélioration du contrôle interne sera pour les agents de
crédits l'occasion de dresser des rapports de suivi mensuels, et
trimestriels, qu'ils remettront à la fois au gérant, au conseil
d'administration et au comité de crédit de la COOPEC de
Yamoussoukro, afin que cela puisse servir dans la prise de décision face
à la gestion des impayés de la COOPEC de Yamoussoukro.
1. La mise en oeuvre de ce système
d'autocontrôle
La mise en oeuvre de ce système d'autocontrôle se
fera en trois étapes qui sont :
L'appréciation des préalables, l'identification
des contrôles interne spécifiques à la COOPEC de
Yamoussoukro et la validation de la cohérence de ce système
d'autocontrôle.
1.1. Appréciation des préalables
Un bon système d'autocontrôle ne peut se faire
sans définition de la mission, ni connaissance parfaite des facteurs de
réussite et des règles à respecter. Il faut y ajouter la
maîtrise de l'environnement interne de la COOPEC de Yamoussoukro.
95
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.2. Connaissance de la mission
L'objectif de la mise en place de ce système
d'autocontrôle à la COOPEC de Yamoussoukro est de fournir aux
différents responsables notamment, le Gérant, les conseils
d'administration de la caisse et de l'UNACOOPEC-CI un outil de contrôle
et de suivi de la production des prêts pendant sa période
d'activité.
1.3. Appréciation des facteurs de
réussite
L'inventaire de tout ce qui est nécessaire à la
réussite doit se faire en identifiant ce qui est en place et ce qui
manque. Il est primordiale pour la mise place de cet autocontrôle. Les
différents identifiants pour la mise en place de ce contrôle sont
entre autres: le nom de l'emprunteur, le numéro de compte de prêt,
le montant initial de prêt, le nombre d'échéances
impayées, le montant des échéances, le
montant récupéré durant le trimestre, les
actions menées durant le trimestre, (Voir annexe 6, tableau 2).
1.4. L'identification des règles à
respecter
Pour le bon fonctionnement de cet autocontrôle, il faut
le respect de quelques règles de contrôle interne qui sont : la
simplicité de cet autocontrôle, la rigueur dans la mise en oeuvre,
la relativité du vocabulaire utilisé pour le rapport,
l'adaptabilité et enfin la transparence dans sa mise en oeuvre.
1.5. L'appréciation de l'environnement
interne
Quelle que soit la méthode employée, il est
indispensable que dans l'organisation le climat et la culture soient tels que
chacun approuve la démarche, et soit prêt à la conduire et
à la mener à terme. Cette sensibilisation du management à
tous les niveaux concerne au premier le Gérant de la COOPEC de
Yamoussoukro qui se doit être le superviseur de ce système
d'autocontrôle.
96
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Identification des dispositifs spécifiques de
contrôle interne
Cette identification des dispositifs se fera en quatre (4)
étapes, ce sont : il s'agit d'une part de découper le processus
de suivi de crédit, identifier les risque attachés à
chaque tâche et les évaluer, identifier les dispositifs, la
qualification du dispositif.
La validation de la cohérence
Chaque dispositif spécifique sera regroupé dans
son tableau d'appartenance : ceux se rapportant aux objectifs et ceux se
rapportant aux moyens, etc.
C'est dans cette optique que nous avons élaboré
trois tableaux permettant d'effectuer des rapports sur des prêts douteux,
sur la gestion des prêts encours, sur les nouveaux prêts
(voir Annexe 6).
2. Les intervenants
Les principaux intervenants dans la mise en oeuvre de ce
contrôle sont :
- les agents de crédits : ils ont le rôle de
rédaction et de mise en oeuvre du projet autocontrôle.
- Le Gérant : il a un rôle de superviseur et de
conseiller dans la rédaction
du rapport, qui doit être transmis au Conseil
d'Administration
- Le Conseil d'administration : il est organe de
contrôle dans notre processus, il permet de suivre la mise en marche du
projet.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
97
CONCLUSION GENERALE
98
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
En choisissant comme thème « la gestion des
impayés à la COOPEC de Yamoussoukro : états des lieux et
perspectives d'amélioration », le but visé a
été d'analyser les impayés dans le portefeuille
crédit et de participer à l'amélioration de la politique
de gestion des impayés dans les institutions de micros-finances en
général et à la COOPEC de Yamoussoukro en particulier.
Nous avons articulé notre travail en trois grandes
parties comprenant deux parties chacune. Dans la première partie
intitulé approche théorique et méthodologique, nous avons
recueilli les informations par des observations directes, des entrevues suivie
de questionnaire, des consultations de dossiers de prêts et
d'échantillonnage des dossiers de prêts.
Aussi, avons-nous par le moyen d'une analyse comparative des
états financiers combiné aux résultats des indicateurs de
performance du secteur de la micro-finance mis en exergue les
réalités du portefeuille crédit de la COOPEC de
Yamoussoukro.
De cette méthodologie, il ressort plusieurs constats, en
autres :
- l'insuffisance ou le manque de suivi des clients
financés
- la mauvaise foi de l'emprunteur
- le non investissement des crédits obtenus par les
clients dans le projet
initialement présenté
A ces constats effectués, nous proposons plusieurs des
solutions en autres :
- l'intensification du suivi des clients financés
- la mise en place d'un système de notation financier
des clients afin de retirer les plus mauvais
- la mise sur pied d'un contrôle interne afin de
prévoir le risque d'impayés dans le portefeuille
crédit.
99
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Toutefois, en dépit de ces recommandations qui
permettront certainement d'améliorer le portefeuille crédit, il
serait judicieux que d'autres études soient menées afin rendre
plus performante la COOPEC de Yamoussoukro.
100
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
BIBLIOGRAPHIE
I- Ouvrages généraux
Guide de la micro-finance, microcrédit et
épargne pour le développement ; auteurs : Sébastien
Boyé, Jeremy Hajdenberg et Christine Poursat ; Edition d'organisation /
tirage n° 36 389.
Théorie et pratique de l'audit interne ; auteur :
Jacques Renard, 7ieme édition, Eyrolles / Edition
Organisation ;
L'audit et révision des comptes ; Auteur : Evariste
Ahouangansi « Audit et Révision des comptes ».
II- Ouvrages Spécialisés
Des documents édités par le PAMEF (Programme de
Formation à la Gestion des Coopératives d'épargne et de
Crédit).
La Nature et Particularités des Coopératives et
de crédit 2e édition - Novembre 1997, Module A.
La gestion Financière des Coopératives
d'épargne et de crédit- Novembre 1997, Module D.
L'audit et Contrôle des Coopératives
d'épargne et de Crédit- Novembre 1997, Module F.
La gestion du Crédit dans les Coopératives
d'Epargne et de Crédit-Novembre 1997, Module E.
101
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
III- Lois et Textes réglementaires
La loi n° 96-562 du 22 Juillet 1996 portant
réglementation des institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit.
Décret n° 97-37 du 22/01/1997 portant application
de la loi sur la réglementation des institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit et autres instructions
de la BCEAO relatives à l'application de la réglementation
régissant les structures de financement décentralisé.
Guide du banquier de l'UMOA/ Mise à jour 2003 ;
Commission bancaire.
IV- Articles et Revues
Accion : In sight - Meilleures Pratiques dans les
stratégies de recouvrement. Annals of Public and Cooperative Economics
77:1- 2006; Page 55-81.
Prévention et le recouvrement des impayés dans
le cadre des pays de l'UEMOA, Auteur : Cathérine Feutain.
Déterminants de la performance de remboursement dans
les institutions de micro-finance au BENIN, Auteurs : Albert N.Honlonkou, Denis
H. ACCLASSAKO et Célestin Venant C. Quenum.
La micro-finance en Afrique de l'ouest : Histoires et
Innovations / Maison de la Micro-finance ; Luxembourg le 02 juin 2008
Mesure et Contrôle des Impayés et Calcul et
fixation de taux d'intérêt, auteur : CGAP.
102
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
V- Documents de référence de
L'UNACOOPEC-CI
Manuel de procédures de gestion du crédit n°
021/ MPR/ DDR/0- Edition n°003/01/2008.
La politique de crédit de l'UNACOOPEC-CI édition
n° 2 du 30/06/2010.
VI- WEBOGRAPHIE
www.Coopec.ci Consulté le 02 mars 2015 à 10
h 30 mn et 10 janvier 2015 à 15H 50 mn
www.finances.gouv.ci ,
consulté le 03 mars 2015 à 14 h 30 mn ;
www.BCEAO.int, consulté le 16 avril 2015 à
17 h 30 mn et 05 février 2015 à 09 h 30 mn
www.aspd.ci , consulté le 16 mai
2015 à 16 h 00 mn
www.wikipedia.org,
consulté le16 mai 2015 à 16 h 00 mn
www.acted.org/fr/microfinance,
consulté le 12 mars 2016 10 h 30 mn
www.microfinancegateway.org/fr,
consulté le 05 avril 2016 20 h 30 mn.
105
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
ANNEXES
Annexe I : questionnaire semi-directif aux
dirigeants 108
Annexe II : loi portant sur l'organisation,
le fonctionnement des institutions
mutualistes ou coopératives d'épargnes et de
crédit 110
Annexe III : organigramme de la structure
centrale ....120
Annexe IV : politique de recouvrement de
crédit à la COOPEC 122
Annexe V : tableau récapitulatif de la
production de prêt et des créances de 2010
à 2012 126
Annexe VI : tableau pour la mise en place
d'un contrôle interne ...129
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
106
ANNEXE I : Loi portant sur l'organisation, le
fonctionnement des institutions mutualistes ou coopératives
d'épargnes et de crédit
107
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
TITRE III : INSTITUTIONS MUTUALISTES OU
COOPERATIVES D'EPARGNE ET DE CREDIT A LA BASE Chapitre 1 :
Organisation
Article 15 : L'autorité de tutelle des institutions
mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit est le
Ministre chargé des Finances.
Article 16 : Les institutions sont constituées sous
forme de sociétés coopératives ou mutualistes à
capital variable. L'agrément leur confère la personnalité
morale.
Article 17 : Sous réserve des dispositions
particulières de la présente loi et des textes pris pour son
application, les statuts de l'institution déterminent notamment l'objet
et la durée de l'institution, le siège social, les conditions
d'adhésion, de suspension, de démission ou d'exclusion des
membres, les modes d'administration et de contrôle.
Article 18 : Les statuts doivent être établis en
( ) exemplaire(s), dont ( ) déposé(s) au greffe de la juridiction
compétente. Ils sont accompagnés de la liste des administrateurs
et directeurs avec l'indication de leurs profession et domicile.
Toute modification ultérieure des statuts ou de la
liste visée ci-dessus, ainsi que les actes ou
délibérations dont résulte la nullité ou la
dissolution d'une institution ou qui organisent sa liquidation, sont soumis
à une obligation de dépôt au greffe et de
déclaration écrite au Ministre, dans un délai d'un mois
à compter de la date de l'assemblée générale ayant
statué sur ces modifications.
Article 19 : Outre ses fondateurs, peuvent être membres
d'une institution, toutes autres personnes qui partagent un lien commun au sens
de la présente loi. Chaque membre souscrit au moins une part sociale.
108
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Article 20 : Au sens de la présente loi, le lien commun
s'entend de l'identité de profession, d'employeur, du lieu de
résidence, d'association ou d'objectif.
Article 21 : Toute démission, exclusion ou
décès d'un membre donne lieu à l'apurement du solde de ses
créances et dettes à l'égard de l'institution.
Après cet apurement, le membre démissionnaire ou
exclu ou les ayant-droits du membre décédé ne disposent
d'aucun droit sur les biens de l'institution.
Article 22 : La responsabilité financière des
membres vis-à-vis des tiers est engagée à concurrence d'au
moins le montant de leurs parts sociales.
Chapitre 2 : Fonctionnement
Article 23 : Au sein d'une même institution, les
fonctions de gestion et de contrôle sont exercées par des organes
distincts.
Article 24 : Une institution peut ouvrir des comptes de
dépôts à ses membres. Il ne peut en être
disposé par chèque ou virement, à l'exclusion des ordres
de paiement internes au profit exclusif des membres ou de l'institution. Les
autres conditions et modalités de fonctionnement de ces comptes sont
déterminées par l'assemblée générale ou le
conseil d'administration agissant par délégation de celle-ci.
Article 25 : Sous réserve des dispositions
prévues aux articles 40 et 42, les politiques de crédit de
l'institution sont définies par l'assemblée
générale ou les organes de gestion agissant par
délégation de celle-ci.
Article 26 : Tout prêt aux dirigeants d'une institution
et aux personnes dont les intérêts ou les rapports avec
l'institution sont susceptibles d'influencer les décisions de cette
dernière doit être autorisé par l'organe habilité
à cet effet, par décision prise à la majorité
qualifiée prévue aux statuts.
109
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Sont considérées comme dirigeants d'une
institution, toutes personnes exerçant des fonctions de direction,
d'administration, de contrôle ou de gérance de cette
institution.
Article 27 : L'encours des prêts accordés par
l'institution aux personnes visées à l'article 26 ne peut
excéder une fraction de ses dépôts fixée par
décret.
Article 28 : L'institution peut conclure des accords avec
d'autres institutions similaires, des organisations ou des institutions
financières afin d'aider ses membres à acquérir des biens
et services offerts par des tierces parties dans le cadre de ses objectifs.
Elle peut souscrire des contrats d'assurance en vue de couvrir
les risques liés à son activité et souscrire
également toute assurance au profit de ses membres, à titre
individuel ou collectif.
L'institution peut créer, en tant que de besoin, des
sociétés de services en vue de satisfaire les besoins de ses
membres et de réaliser ses objectifs, sous réserve de se
conformer aux dispositions légales régissant la constitution et
le fonctionnement de telles sociétés. En outre, elle peut
entreprendre toute autre activité jugée utile pour
l'intérêt de ses membres.
Lorsque les sommes engagées au titre des
opérations prévues au troisième alinéa
excèdent une fraction des risques précisée par
décret, l'autorisation du Ministre est requise.
Article 29 : Les dispositions des articles 38, 47 à 50,
52, 53, 59, 60, 62 à 65 s'appliquent aux institutions de base non
affiliées à un réseau.
110
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
TITRE IV :
INSTITUTIONS MUTUALISTES OU COOPERATIVES FAITIERES Chapitre
1 : Types de regroupements
Article 38 : Deux ou plusieurs institutions de base peuvent se
regrouper, pour constituer une union.
Une institution de base ne peut être membre de plus
d'une union ayant la même vocation.
Les unions ont pour membres, les institutions de base
dûment agréées ou reconnues.
Article 39 : Les unions ont pour mission de protéger et
de gérer les intérêts de leurs membres, de leur fournir des
services de tous ordres, notamment administratif, professionnel et financier en
vue de concourir à la réalisation de leurs objectifs.
Elles agissent en qualité d'organisme de surveillance,
de contrôle et de représentation des institutions de base qui leur
sont affiliées.
Article 40 : Sous réserve des dispositions de l'article
39, les opérations d'une union consistent principalement à :
1°) apporter à ses membres et, s'il y a lieu,
à l'organe financier, une assistance technique notamment en
matière de gestion, de comptabilité, de finances,
d'éducation et de formation
2°) vérifier et contrôler les comptes et les
états financiers de ses membres ainsi que, s'il y a lieu, de l'organe
financier
3°) inspecter les institutions de base et, s'il y a lieu,
l'organe financier 4°) promouvoir des institutions de base
111
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
5°) représenter ses membres auprès de la
fédération à laquelle elle est affiliée et, si elle
ne l'est pas, aux plans national et international.
Article 41 : Deux ou plusieurs unions peuvent se regrouper
pour constituer une fédération. Peuvent également
être membres d'une fédération, des institutions de base,
dans les cas d'exception prévus par décret.
Une union et, le cas échéant, une institution de
base, ne peuvent être membres de plus d'une fédération
ayant la même vocation.
Article 42 : La fédération assure des fonctions
techniques, administratives et financières au bénéfice de
ses membres. Elle est notamment chargée :
1°) de fournir une assistance technique à ses
membres et, s'il y a lieu, à l'organe financier notamment en
matière d'organisation, de fonctionnement, de comptabilité, de
formation et d'éducation
2°) d'exercer un contrôle administratif, technique
et financier sur ses membres, sur les institutions affiliées à
ces membres et, s'il y a lieu, les organes financiers
3°) d'inspecter ses membres, les institutions
affiliées à ces membres et, s'il y a lieu, les organes
financiers
4°) d'assurer la cohérence et de promouvoir le
développement du réseau, en favorisant la création
d'unions et d'institutions
5°) de représenter ses membres auprès de la
confédération, aux plans national et international
6°) de définir, à l'usage de ses membres
et, s'il y a lieu, de l'organe financier, les grandes orientations d'un code de
déontologie.
Article 43 : Sous réserve du respect des dispositions
du deuxième alinéa de l'article 51, et des dispositions de
l'article 57, la fédération définit les règles
112
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
applicables, aux plans administratif, comptable et financier,
à ses membres et, s'il y a lieu, à l'organe financier.
Dans ce cadre, elle peut définir toutes normes
prudentielles applicables à ses membres et à l'organe
financier.
Article 44 : Deux ou plusieurs fédérations peuvent
se regrouper pour constituer une confédération.
Peuvent également être membres d'une
confédération, des unions dans les cas d'exception prévus
par décret.
Une fédération et, le cas échéant,
une union ne peuvent être membres de plus d'une
confédération ayant la même vocation.
Article 45 : La confédération assure toutes
fonctions que lui confient ses membres.
113
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Chapitre 3 : Incitations fiscales
Article 30 : Les institutions sont exonérées de
tout impôt direct ou indirect, taxe ou droit afférents à
leurs opérations de collecte de l'épargne et de distribution du
crédit.
Article 31 : Les membres de ces institutions sont
également exonérés de tous impôts et taxes sur les
parts sociales, les revenus tirés de leur épargne et les
paiements d'intérêts sur les crédits ils ont obtenus de
l'institution.
Chapitre 4 : Fusion, scission, dissolution et liquidation
Article 32 : Deux ou plusieurs institutions de même
niveau peuvent se regrouper pour fusionner et former ainsi une nouvelle
institution.
Une institution peut se scinder en deux ou plusieurs
institutions.
Les conditions et les modalités de la fusion ou de la
scission sont précisées par décret.
Article 33 : La dissolution d'une institution peut être
volontaire ou forcée.
La dissolution est dite volontaire lorsqu'elle est
décidée à la majorité qualifiée des trois
quarts des membres, réunis en assemblée générale
extraordinaire. Le Ministre en est informé dans les huit jours suivant
la date de prise de décision et peut prendre des mesures
conservatoires.
La dissolution est dite forcée lorsque la
décision émane du Ministre ou de l'autorité
Article 34 : La décision de dissolution entraîne
la liquidation de l'institution. Elle doit être assortie de la nomination
d'un ou plusieurs liquidateurs par l'assemblée générale
extraordinaire lorsque la dissolution est volontaire, par le Ministre ou le
tribunal, selon les cas, s'il s'agit d'une dissolution forcée.
114
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Article 35 : Les unions, fédérations et
confédérations peuvent être, par la décision de
dissolution, associées à la conduite des opérations de
liquidation des institutions qui leur sont affiliées ou de leurs organes
financiers.
Article 36 : A la clôture de la liquidation, lorsqu'il
subsiste un excédent, l'assemblée générale peut
décider de l'affecter au remboursement des parts sociales des
membres.
Le solde éventuellement disponible après cette
opération est dévolu à une autre institution ou à
des oeuvres d'intérêt social ou humanitaire.
Article 37 : Sous réserve des dispositions
prévues par la présente loi, la procédure de liquidation
s'effectue conformément aux règles relatives à la
liquidation des sociétés commerciales.
115
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE 2 : DISPOSITIONS COMMUNES AUX UNIONS,
FEDERATIONS ET CONFEDERATIONS
Article 46 : Aucune union, fédération ou
confédération ne peut exercer ses activités sur le
territoire sans avoir été au préalable
agréée et inscrite sur le registre des institutions tenu par le
Ministre.
L'agrément est prononcé par arrêté
du Ministre. Il est réputé avoir été donné,
si un refus motivé n'est pas notifié dans un délai de
trois mois à compter de la date de réception de la demande.
Dans le cas d'un organe financier, l'agrément est
accordé après avis conforme de la Commission Bancaire.
Dans le cas d'une confédération regroupant des
fédérations de plus d'un pays de l'UMOA, l'agrément est
accordé par le Ministre du pays où la confédération
a son siège social.
Article 47 : Le retrait d'agrément est prononcé
par arrêté du Ministre comme en matière d'agrément
et, dans le cas d'un organe financier, après avis conforme de la
Commission Bancaire. Il doit être motivé et intervient dans les
cas précisés par décret.
Le retrait d'agrément entraîne la radiation de
l'institution concernée du registre des institutions et l'arrêt de
ses activités dans le délai fixé par l'arrêté
de retrait d'agrément.
Article 48 : Les modalités d'octroi et de retrait de
l'agrément sont déterminées par décret.
116
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Article 49 : L'exercice social court du 1er octobre au 30
septembre de l'année suivante, sauf pour le premier exercice qui
débute à la date d'obtention de l'agrément.
Article 50 : Les états financiers doivent être
établis et conservés conformément aux normes usuelles du
secteur d'activités.
Article 51 : Les unions, fédérations ou
confédérations doivent veiller à maintenir
l'équilibre de leur structure financière ainsi que celui des
institutions qui leur sont affiliées et, s'il y a lieu, de leurs organes
financiers.
A cet égard, elles doivent respecter les normes
édictées par décret.
Article 52 : Les personnes qui concourent à la
direction, à l'administration, au contrôle, à la
gérance ou au fonctionnement des institutions visées à
l'article 51 sont tenues au secret professionnel, sous réserve des
dispositions des articles 58, 66 et 68.
Article 53 : Il est interdit à toute personne
visée à l'article 52 d'user des informations dont elle a
connaissance dans l'exercice de ses fonctions, pour en tirer un profit
personnel ou en faire bénéficier des tiers, sous peine de
s'exposer aux sanctions prévues au titre VI de la présente
loi.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
117
ANNEXE II : questionnaire semi-directif aux
dirigeants
118
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
GUIDE D'ENTRETIEN SEMI-DIRECTIF
Thème : Gestion des impayés
à la COOPEC de Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Cible : Les agents de crédits d la
COOPEC de Yamoussoukro
Questions
1. Quels sont les types de prêts que vous accordez
généralement à vos sociétaires ?
2. Comment s'effectue la mise en place d'un prêt à
la COOPEC de Yamoussoukro ?
3. Combien de jours faut-il pour la mise en place et le
déblocage d'un prêt à la COOPEC de Yamoussoukro ?
4. Quelles sont les garanties régulièrement
exigés pour la mise en place d'un prêt ?
5. Quels moyens disposez-vous pour effectuer le recouvrement des
prêts en impayés ?
6. Comment jugez-vous les retombés du recouvrement que
vous effectuez ?
7. Quelles sont vos attentes à l'issue de stage ?
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
119
ANNEXE III : Organigramme de la structure centrale
Organigramme de la structure centrale
Directeur Général
Inspecteur Général
Chargé de Mission
Responsable Vie Associative
Assistante du CA
Secrétaire
Chef de Département Fonds de Prévoyance
Chef Département Juridique
Responsable Patrimoine
Assistant
Assistant Chargé du Contentieux
Assistant Chargé des Affaires Juridiques
Assistant
Chef de Service Contrôle de Gestion
Chef de Département Système d'Informations
Chef de Service Audit
Assistant
Assistant
120
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|
|
|
|
|
|
Directeur de l'Exploitation
|
Directeur
Commercial et Marketing
|
Directeur Administratif et Financier
|
Directeur des Ressources Humaines et de la Formation
|
DR SUD
DR NORD
Source : Archives UNACOOPEC-CI
DR EST
DR OUEST
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
121
ANNEXE IV: politique de recouvrement de crédit
à l'UNACOOPEC-CI
122
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Facteurs clés de succès pour une COOPEC
Mise en oeuvre du plan d'action
Évaluation du planning réalisé
inventaire du portefeuille crédit par l'agent
de
crédit
Planning de recouvrement avec timing de la semaine
Mcsat'OS
Classer le portefeuille en ronctton ae la balance
Agée
Trier en fonction des critères : domiciliés ou
non domiciliés
Déterminer la raison de l'impayé
Identifier l'étape de la politique de recouvrement
réalisée pour chaque dossier et programmer l'étape
suivante
Identifier le ou les moyens à utiliser pour le
recouvrement (visite, appel, convocation, appui DR ou DMR)
Evaluer 1e niveau de chances de recouvrement pour chaque
dossier
Classer les dossiers en fonction des critères suivants :
possibilité de recouvrer : faible, moyen, élevé
Sélectionner les dossiers pour dresser le planning
Identifier des solutions
Appliquer les solullollp ras notre ressort
Remonter les solutions qui ne dépendent prie de
nous sous forme de propoalllntt
Vérifier la disponrorure sur le
compte
Dresser un tableau exhaustif des sociétaires
concernés avec en colonne (nom et prénoms, impayé,
étape de recouvrement, montant espéré, timing, moyen
utilisé ...)
Page 46 sur 52
La Politique de Crédit de l'UNACOOPEC-CJ _ Edition
n° 2_ du 30 juin 2010
5.18.7
veneer ra atspontotute sur le compte
Exécuter le planning en visitant les sociétaires
programmés
Renseigner les champs prévus à cet effet par le
planning
Servir les différents documents selon l'étape de
recouvrement prévue
Renseigner les champs des différents documents de
recouvrement
ramoner tes raisons rie réussite et/ou d'échec
Produire un rapport de recouvrement
123
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
124
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
125
ANNEXE V: tableau récapitulatif de la
production de prêt et des créances
de 2010 à 2012
126
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
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Tableau de répartition de la production de prêts
sur 3 ans
|
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Prets variants de
|
|
Année 2010
|
|
Année 2011
|
|
Année 2012
|
|
Nombre
|
%
|
|
Montants
|
%
|
Nombre
|
%
|
Montants
|
%
|
Nombre
|
%
|
Montants
|
%
|
Moins de 50 000
|
13
|
1,21%
|
|
|
610
|
000
|
0,11%
|
12
|
1,10%
|
|
565
|
000
|
0,00%
|
0
|
0,00%
|
|
|
-
|
0,00%
|
50 001 à 100 000
|
188
|
17,49%
|
|
16
|
369
|
000
|
2,83%
|
142
|
13,08%
|
12
|
060
|
000
|
1,75%
|
128
|
11,38%
|
10
|
526
|
000
|
0,94%
|
100 001 à 300 000
|
381
|
35,44%
|
|
75
|
940
|
000
|
13,12%
|
365
|
33,61%
|
80
|
568
|
335
|
11,70%
|
263
|
23,38%
|
53
|
367
|
000
|
4,76%
|
300 001 à 500 000
|
288
|
26,79%
|
|
133
|
257
|
000
|
23,02%
|
270
|
24,86%
|
124
|
460
|
000
|
18,07%
|
206
|
18,31%
|
97
|
160
|
000
|
8,66%
|
5 00 001 à 1 500 000
|
136
|
12,65%
|
|
127
|
375
|
669
|
22,01%
|
219
|
20,17%
|
224
|
250
|
000
|
32,55%
|
302
|
26,84%
|
299
|
580
|
000
|
26,71%
|
1 500 001 à 5 000 000
|
59
|
5,49%
|
|
148
|
208
|
376
|
25,61%
|
73
|
6,72%
|
206
|
970
|
000
|
30,04%
|
207
|
18,40%
|
529
|
840
|
718
|
47,25%
|
Plus de 5 000 000
|
10
|
0,93%
|
|
77
|
000
|
000
|
13,30%
|
5
|
0,46%
|
40
|
000
|
000
|
5,81%
|
19
|
1,69%
|
130
|
950
|
000
|
11,68%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
Total Général
|
1075
|
100%
|
|
578
|
760
|
045
|
100%
|
1086
|
100%
|
688
|
873
|
335
|
100%
|
1125
|
100%
|
1 121
|
423
|
718
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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127
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
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Tableau recapitulatif des créances de 2010-2012
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Années
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Créances irrecouvrables recupérées en F
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Créances irrecouvrables passées en perte en F
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Année 2010
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32 958 710
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58 504 512
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Année 2011
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4 156 060
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19 145 000
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Année 2012
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6 671 985
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1 001 626
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Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
128
ANNEXE VI: tableau pour la mise en place d'un
contrôle interne
Coopec de Yamoussoukro
RAPPORT SUR LES NOUVEAUX PRETS
(à remettre mensuellement au Conseil D'administration et
à la fédération)
Objet
Durée
Observations
Taux
Pour le mois de
Report de la page precedente
Dates de déblocage
Nom de l'Emprunteur
N° de compte de prets
Montants du prets
Page De
Montant Epargne Nantie
Valeurs et autres Garabties
129
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
130
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
Coopec de Yamoussoukro
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RAPPORT DE GESTION DE PRETS EN COURS
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(à remettre mensuellement au Conseil d'Administration, au
Comité e crédit et à L'Union)
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Pour le mois de
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Page De
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Nom d l'Emprunteur
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N° de compte de pret
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Montant Initial prêt
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Date de l'échéance
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Montant echu durant le mois
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Montant remboursé durant le mois
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Nombre de Mois de rétard
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Montant Rétard Cumulé
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Solde de prêt
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Montant Epargne Nantie
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Report des Totaux de la page precedente
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131
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
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Coopec de Yamoussoukro
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RAPPORT SUR LES PRETS DOUTEUX
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( à remettre trimestriellement au Conseil
d'Administration, au Comité de Crédit et à L'Union)
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Pour le Trimestre de À
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Page De .
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Nom de l'Emprunteur
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N° de compte de prêt
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Montant Initial de prêt
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Nombre d'échéances impayés
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Montants des
écheances
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Dates Derniers Rembourse ments
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Capital Restant Du
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Montant Récupéré durant le trimestre
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Actions ménées durant le trimestre
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Depuis 6 mois au moins
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Depuis + de 6 mois
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Reports Totaux
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132
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS III
ABREVIATIONS ET SIGLES IV
LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES V
GLOSSAIRE VI
RESUME VIII
AVANT PROPOS IX
INTRODUCTION GENERALE 11
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE 15
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE
17
I. JUSTIFICATION DU THEME 17
1. Raison liée à la survie de la COOPEC de
Yamoussoukro 17
2. Raison d'ordre économique 17
3. Raison liée au respect des normes
réglementaires 18
4. Raison d'ordre sociale 18
5. Raison personnel 18
II. DEFINITIONS DES TERMES DE REFERENCE 18
1. Gestion 19
2. Impayés 19
3. La gestion des Impayés 19
4. Etats des lieux 19
5. Perspectives d'amélioration 20
133
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
III. DEFINITION DE A LA MICRO-FINANCE 20
IV. HISTORIQUE ET FORMES DE MICROFINANCE 20
1. Historique 20
2. Les différentes formes de micro-finances 22
2.1. La structuration du secteur en Côte d'Ivoire 22
2.2. Réglementation de la profession en Côte
d'Ivoire 23
V. CADRE REGLEMENTAIRE ET APPORT DE LA MICRO-FINANCE
DANS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 24
1. Le cadre légal réglementaire 24
1.1. Organisation 25
1.2. Fonctionnement 26
2. Apport de la micro-finance dans la lutte contre la
pauvreté en Côte
d'Ivoire 26
3. Les causes de la longévité des COOPEC en
Côte d'Ivoire 27
VI. PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES 29
1. Problématique 29
2. Objectifs de notre étude 30
3. Hypothèse de recherche 30
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 31
I. SOURCES DE TRAVAIL 31
1. Délimitation du champ d'étude 32
II. TECHNIQUES D'INVESTIGATION 32
1. L'observation directe 32
2. L'entrevue 32
3. Étude et consultation des dossiers de prêts
33
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
4. L'échantillonnage 34
III. DIFFICULTES ET LIMITES RENCONTREES 34
1. Les difficultés rencontrées 34
1.1. Difficultés d'ordre rédactionnel du
mémoire 34
1.2. Difficultés d'ordre institutionnel 35
2. Les limites de l'étude 35
IV. LE CADRE DE L'ETUDE 36
1. Les opérations de Caisse 36
2. La gestion de la clientèle 36
3. La politique de gestion de crédit 37
4. La gérance 37
5. Le Conseil d'Administration 38 DEUXIEME PARTIE:
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL ET ETAT DES LIEUX DU PORTEFEUILLE CREDIT 39
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
41
I. HISTORIQUE ET MISSIONS 41
1. Historique 41
1.1. Création 41
1.2. De 1994 à nos jours 42
1.3. Sa forme juridique 42
2. Les Missions 43
3. Fiche Signalétique 43
II. LES ORGANES DE DECISIONS 44
1. L'assemblée générale (AG) 45
2. Le Conseil d'Administration (CA) 45
134
135
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
3. Le Conseil de Surveillance (CS) 45
III. LES ORGANES DE GESTION 46
1. La structure centrale 46
2. Les directions centrales 46
3. Les directions régionales 46
4. Les caisses de base 46
5. Organisation de la COOPEC de Yamoussoukro 47
IV. LES PRODUITS ET SERVICES PROPOSES 49
1. Les Produits 49
2. Les services 50
V. LES DIFFERENTS TYPES DE CREDITS 52
CHAPITRE II : ETATS DES LIEUX DU PORTEFEUILLE CREDIT
55
I. LA CULTURE DE CREDIT 55
II. CARACTERITIQUES DES DIFFERENTS PRÊTS 56
III. PROCESSUS D'OCTROI DE CREDIT 58
1. L'octroi du crédit 58
2. Les procédures d'instruction du crédit 58
2.1 La lettre de demande de prêt et sa réception
58
2.2 Fixation de rendez-vous et l'entrevue avec le
sociétaire 58
2.3 Réception des documents constitutifs du dossier de
prêt et visite
technique 59
2.4 Analyse du risque sociétaire et étude du
dossier 59
2.5 Avis technique et sanction du dossier 60
2.6 Réunion de la commission de crédit 60
136
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
2.7 Traitement des dossiers à la Direction
Régionale et à la direction du
réseau 60
2.8 Mise en place du crédit, déblocage et suivi des
prêts 60
3. Schéma du processus d'octroi de crédit 62
IV. GARANTIES ET POLITIQUE DE PRETS A LA COOPEC 63
1. Les sûretés personnelles 63
1.1. Le cautionnement 63
1.2. La garantie autonome 63
1.3. L'aval 64
2. Les sûretés réelles 64
2.1. Le nantissement 64
2.2. L'hypothèque 64
2.3. Le Gage 65
3. Les autres garanties 65
3.1. La domiciliation des salaires ou pensions 65
3.2. L'épargne nantie 65
3.3. L'assurance décès 66
V. LA POLITIQUE DE RECOUVREMENT DES PRÊTS 66
1. Le recouvrement amiable 66
2. Le recouvrement par voie judiciaire 66
3. Autres solutions envisageables de recouvrement 66
3.1. Le rééchelonnement du prêt 67
3.2. La consolidation du prêt. 67
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES IMPAYES ET PROPOSITIONS
DE SOLUTIONS. 69
137
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
CHAPITRE I : ANALYSE DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO 71
I. DEFINITION DE L'IMPAYE 71
II. LES CAUSES DES IMPAYES 72
1. Les causes liées à l'institution de
micro-finance 72
1.1. Le retard dans le déblocage des fonds 72
1.2. L'insuffisance ou le manque de suivi des clients
financés 73
1.3. Des dossiers souvent mal étudiés 73
1.4. La violation par le comité de crédit des
politiques et procédures
d'octroi de crédits 73
2. Les causes liées à l'Emprunteur 73
2.1. La mauvaise gestion de l'emprunteur 73
2.2. Le non investissement du crédit dans le projet
initialement présenté
74
2.3. La mauvaise foi de l'emprunteur 74
3. Les causes externes 74
3.1. La crise post-électorale 74
3.2. L'état de maladie du client 74
III. LES OUTILS POUR L'ANALYSE DES IMPAYES 75
1. Les indicateurs de la qualité du portefeuille 75
1.1. L'efficacité du crédit 76
1.2. Le taux de provision pour créances douteuses 76
1.3. Le taux d'abandon de créances 77
1.4. Le ratio de portefeuille 77
Tableau récapitulatif des indicateurs de performance 78
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
2. Représentations graphiques de l'analyse des
impayés selon les
indicateurs choisis 79
IV. LES CONSEQUENCES DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO 83
CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE PERSPECTIVES
D'AMELIORATION 85
I. DEFINITION DE LA PREVENTION 85
1. Les méthodes proposées pour la prévention
des impayés 85
1.1 La mise en oeuvre d'une bonne centrale des risques 85
1.2 Formation et la sensibilisation des emprunteurs 87
1.3 Intensifier le suivi des clients financés 88
1.4 De recouvrer à temps les impayés. 89
1.5 La mise en place du système de notation financier des
clients 89
1.6 1e renforcement des pénalités pour les
prêts 90
II. LE RECOUVREMENT DES IMPAYES A LA COOPEC DE
YAMOUSSOUKRO 91
1. Définition du recouvrement 91
1.1. Le renforcement du recouvrement amiable 92
1.2. Le renforcement du recouvrement forcé 92
2. Doter le service crédit de véhicule de
transport pour le recouvrement 94
III. LA MISE EN PLACE D'UN SYSTEME
D'AUTO-CONTROLE 94
1. La mise en oeuvre de ce système d'autocontrôle
94
1.1. Appréciation des préalables 94
1.2. Connaissance de la mission 95
1.3. Appréciation des facteurs de réussite 95
1.4. L'identification des règles à respecter 95
138
139
Gestion des impayés à la COOPEC de
Yamoussoukro : états des lieux et perspectives
d'amélioration.
1.5. L'appréciation de l'environnement interne 95
2. Les intervenants 96
CONCLUSION GENERALE 97
BIBLOGRAPHIE 100
ANNEXES 105
TABLE DES MATIERES 132
|