I.1.4. Réseau hydrographique :
Le régime hydrologique du Golfe de Tunis est
contrôlé principalement par le réseau éxoreïque
le plus important de la Tunisie : les oueds Medjerda et Méliane.
Deux autres Oueds de moindre importance, Oued Soltane et oued
Bezirk, viennent aussi se jeter dans le Golfe (Fig. 3).
La Medjerda débouche dans une plaine alluviale,
extrêmement plate, avant de se jeter dans le Golfe de Tunis entre Cap
Farina et Cap Gammarth (El Arrim, 1996). Le régime hydrologique de la
Medjerda, la topographie de son réseau hydrographique ainsi que la
morphologie de la basse vallée sont de nature à favoriser
l'expansion des crues et à prolonger la durée de stagnation des
eaux.
Oued Méliane est le principal cour d'eau qui alimente
le petit Golfe de Tunis. Il draine un bassin versant de 2200Km2. Il
prend sa source dans le massif de Bargou et débouche entre Radès
et Ezzahra (Zeggaf-Tahri, 1999). Les formations traversées par ce cour
d'eau sont, pour l'essentiel, des marnes et des calcaires du
crétacé et de l'éocène. Sa longueur est de 160 Km
et son débit annuel est en moyenne de 50 millions de m3
d'eau.
L'oued Soltane, parmi les nombreux cours d'eau qui traversent
la plaine de Soliman, est le seul qui a un débit assez important et qui
débouche dans le petit Golfe de Tunis. La surface de son bassin est de
100 km2 (Zeggaf-Tahri, 1999).
L'Oued Bezirk est situé entre les collines de Soliman
et Aïn Oktor. Il a un bassin versant de 84 km2 et deux
affluents l'Oued Houass et l'Oued Mellouka.
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Fig. 3- Les principaux oueds du Golfe de Tunis
(ENCARTA, 2006)
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I.1.5. Les sources de pollution dans le golfe de Tunis
:
I.1.5.1 Etat de la côte du golfe :
Le Golfe de Tunis, situé au nord de la Tunisie et d'une
superficie totale d'environ 1500 km2, est largement ouvert sur la
Mer Méditerranée. Il représente l'exutoire naturel des
oueds Medjerda et Méliane. Depuis quelques années, on assistait
à une croissance continue de l'urbanisation sur les côtes du
Golfe. Cette évolution démographique a entraîné un
développement urbain, touristique et industriel intense sur les zones
côtières du Golfe et par suite une augmentation des flux urbains
(Fig. 4).
Cinq stations d'épuration ont été
installées dans le grand Tunis et déversent la plupart de leurs
effluents dans le milieu marin. Une altération du milieu
écologique s'observe par l'éradication progressive des herbiers
de posidonies accompagnée de la prolifération d'algues
nitrophiles côtières (Boussoufa, 2005).
Les investigations de terrain et les travaux de recherche de
l'école nationale des ingénieurs de Tunis ont montré deux
phénomènes importants à souligner :
- les échanges entre le petit golfe et le large sont
importants et permanents, et ne sont entravées que par le vent d'Est.
- dans les zones littorales, les paramètres
écologiques (azote, phosphore, chlorophylle a..) présentent une
tendance à l'accroissement. Leurs concentrations actuelles restent,
néanmoins, en deçà des limites de l'eutrophisation
(Boussoufa, 2005).
I.1.5.2. Les principales sources de pollution
:
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