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BP : 16.596
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Mémoire de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences
Commerciales et Financières
Option : Comptabilité
Directeur : LUSENDI MATUKAMA
Professeur
EPIGRAPHE
P
as de vie désordonnée ! Ce serait
rechercher la mort. Cessez de faire ce qui amènerait votre perte. Car
Dieu n'as pas fait la mort, et la perte des vivants ne lui cause aucun
plaisir.
Sagesse 1 : 12-13
IN MEMORIAM
A notre Très Cher Papa
C'est facile d'être rempli d'espoirs par une belle
journée comme celle-ci. Mais nous connaitrons aussi des jours sombres,
il y aura des jours où nous nous sentirons seuls et c'est là que
nous aurons le plus besoin d'espoirs.
Même si cela nous semble trop difficile, même si
nous sommes complètement abattu, nous devons nous promettre, que de
toutes nos forces, nous nous accrocherons à l'espoir, nous devons
être plus forts que nos souffrances, je fais le voeu que, nous
incarnerons l'espoir, les gens en ont besoin, peu importe malgré nos
indifférences.
Peut-il y avoir meilleure façon de vivre, quand nous
regardons tout autour de nous, et que voyons tousceux qui nous ont aidés
à devenir ce que nous sommes, nous avons le sentiment de leur faire nos
adieux mais ils continuerons à vivre en nous, et ils nous accompagnerons
partout où le chemin nous amènera, ils seront là pour nous
rappeler qui nous sommes et aussi qui nous sommes destinés à
devenir.
J'ai passé 25 années géniales avec vous
et vous allez énormément me manquer Très Cher Papa.
DEDICACE
A notre Chère et Bien-aimée Maman
Geneviève KIMWANGA
A tous ceux qui sont miens
Et tous ceux qui sont sans soutien
REMERCIEMENTS
Il est indispensable pour nous à la fin de notre
deuxième cycle de formation à l'institut supérieur de
Commerce d'adresser nos remerciements à toutes les personnes qui nous
ont aidées, de près ou de loin, pour la réalisation de ce
travail.
Nos remerciements s'adressent d'adressent d'adord au
Très Haut Dieu Tout-puissant pour tant des grâces à notre
égard durant les deux années de licence.
Nos remerciements s'adressent également aux
autorités académiques, corps professoral et administratif. La
volonté et le travail abattu qui les ont caractérisés
méritent des éloges appuyés. Bien entendu, à
Monsieur le directeur de notre mémoire, le professeur Christophe LUSENDI
MATUKAMA qui nous a fait confiance pour mener à bien cette redaction et
pour sa sollicitude, sa disponibilité, son sens d'abnégation et
pour l'esprit critique qu'il a manifesté à l'égard de ce
travail.
Nous resterons à jamais reconnaissants envers ceux qui
gardent encore le vrai sens de l'amitié à l'instar de MUBANGU
KASUKU Alex, SEKIYOBA Paline, ASSANI SALEH Gloria, Reddy BONKAW MWEIN'SON,
BOBENZA BOKWALA Alain, NGBANDI MABELE Michels, MPISI MANDELA Jean Jacques,
MASIALA KIMBULU Charlias, KANIKI MADIMA Manix-Lily, BOLOLA LOFAMBA Jean
Robert.
Notre profonde gratitude est adressée aussi au grand
frère Patient LUABEYA BIJIMBA pour ses conseils, son soutien ainsi que
pour sa participation au service d'autrui. Et à monsieur mon fils
Yannick BOMEME N'SOMBE dont son sens d'intellectualisme nous a
été utile.
Que nos remerciements atteignent la grande famille BATABABUDI
et la famille MANGUE.
Nous nous en voudrions de ne pas citer notre cher oncle Mpia
KINAY dont la charge et responsabilité lui ont été
confié par notre Papa BATABABUDI
Que nos sentiments de gratitude vivifient le coeur aimé
et aimant de« l'autre-moi-même Belma KUNGWA
SALOME ».
En fin, pour marquer une pause, nous pensons à notre
vieux Emery Pindi, Blaise Kindala, notre soeur Nadine MAYUMBU, Ephata NKWAMO
notre jeune frère, à Mr. Worldwide Jora Kimwanga my box, à
notre regretté PapaBATABABUDIdont l'âme plane aux
firmements du ciel et de tout les hommes qui ont quitté cette vie dont
Dieu connait la droiture.
AVANT PROPOS
Conformément aux règles en vigeur de
l'Enseignement Supérieur et Universitaire, il est recommandé aux
étudiants finalistes de présenter et de defendre un travail qui
sanctionne la fin de leurs études.
C'est dans ce contexte qu'il nous a semblé
intéressent d'aborder la contribution de l'audit interne à la
maîtrise des risques dans la gestion d'une entreprise.
Un travail qui traite les différents aspects de l'audit
ne peut pas être issu d'une simple reflexion, il ne peut qu'être le
fruit de la connaissance apprise des Professeurs qualifiés ayant
dû resoudre les multiples problèmes qui n'ont pas manqué de
se poser à eux.
C'est le cas du présent travail qui, nous
l'espérons, pourra ainsi aider effectivement tous ceux qui souhaitent
tenter l'aventure.
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
D'après ALTHUSSER,
la problématique est la définition du champ de connaissances
théoriques dans lequel on pose le problème du lieu exact de sa
position et des concepts requis pour le poser. Le problème est
défini comme étant l'ensemble des questions qu'une science ou
une philosophie peut valablement se poser en fonction de ses moyens, de son
objet d'étude et de son point de vue. On entend par
problématique la question principale autour de laquelle s'articule le
sujet d'étude. Elle peut consister en une suite des questions sur le
thème considéré.
L'entreprise peut être économiquement
définie comme l'agent économique qui, sous l'impulsion d'un
entrepreneur, produit des biens et services pour un marché. Par
conséquent, l'entreprise se distingue des autres agents
économiques par son rôle productif.
La théorie des organisations a
considérablement dépassée cette limitative de
l'entreprise. Celle-ci est désormais conçue comme un
système finalisé et ouvert sur un environnement donné.
Or, l'environnement dans lequel vit l'organisation est
caractérisé par sa complexité et sa mutation permanente.
De ce point de vue, la survie de l'entreprise dépend essentiellement de
sa capacité de maîtriser son environnement. Pour ce faire, les
dirigeants de l'entreprise introduisent un système d'audit assurant
ainsi cette maîtrise.
Ainsi, le terme audit, est devenu synonyme
d'objectivité, d'efficacité, d'outil d'aide à la
gestion.
L'audit est un processus systématique,
indépendant et précisément documenté permettant de
recueillir des informations objectives pour déterminer dans quelle
mesure les éléments du système cible satisfont aux
exigences des référentiels du domaine concerné.
Il s'attache notamment à détecter les
anomalies et risques associés dans les organismes et secteurs
d'activités qu'il examine. Auditer une entreprise, un service, consiste
notamment à écouter les différents acteurs pour comprendre
et faire évoluer le système en place.
La bonne gestion est l'une des meilleures des questions
qui préoccupe tout gestionnaire d'Entreprise qu'elle soit publique ou
privée, il faudra que ce gestionnaire sache comment évoluent ses
affaires.
Quoi que nous disions, une lampe allumée
placée haut éclaire la maison et c'est aussi pareil pour l'audit
qui contribue efficacement à la maîtrise des risques dans la
gestion d'une Entreprise car il permet d'éliminer la confusion dans
différents services. C'est donc un outil d'aide à la gestion qui
a une place importante au sein des Entreprises telle que l'OGEFREM.
Ainsi, sur base des informations que nous avons
recueillies dans la direction de l'auditde cette entreprise, nous tenterons de
résoudre à un bon nombre des questions entre autres :
Ø Existe-il une direction d'audit dans cette
entreprise ?
Ø Si oui, comment est-elle organisée ?
Ø L'audit joue vraiment son rôle d'outil
d'aide à la gestion ?
Ø Le personnel oeuvrant au sein de cette direction
est-il qualifié, compétant ?
Telle est la problématique de notre travail.
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Dans l'acceptation générale,
l'hypothèse est une préoccupation qui trouverait une
réponse anticipative et justifiable aux problèmes
soulevés dans la problématique. Nous partons de
l'hypothèse selon laquelle l'OGEFREM disposerait d'une direction d'audit
interne en son sein qui serait bien organisée et jouerait un rôle
d'outil de prévention des risques dans l'amélioration de la
performance. Le personnel de l'audit interne à l'OGEFREM serait bien
qualifié ?
0.3. INTERET DU TRAVAIL
Est de fournir un bon travail qui permettra à
ceux qui veulent tenter l'aventure de comprendre le bien-fondé de
l'audit interne ; les amener à ne plus voir les auditeurs uniquement
comme des « gendarmes de l'entreprise », mais aussi comme des
individus qui agissent dans l'intérêt de tous, et qui par leurs
conseils et leurs recommandations permettront à l'entreprise de
créer davantage de la valeur ajoutée.
Par ailleurs, ce travail pourrait permettre aux dirigeants des
entreprises de ne plus considérer l'audit interne comme une contrainte
réglementaire mais comme une fonction essentielle et nécessaire
qui pourrait avec l'apport des autres fonctions de l'entreprise,
l'ériger de plus en plus haut ; le contexte économique actuel
nécessite en effet que chaque entreprise ait par divers elle un
dispositif qui lui permettra d'évoluer en toute quiétude.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
Tout travail scientifique en bonne et due forme se doit de
recourir aux méthodes et techniques bien défini suivant les
besoins qui lui sont propres et selon un ordre bien défini.
L'approche méthodologique qui a conduit à la
préparation de ce travail comprend les méthodes et techniques
ci -après :
- La revue documentaire : grâce à laquelle
nous avons consulté et collecté les documents écrit entre
autre : ouvrages, les notes des cours, les mémoires ayant trait
d'un fait à notre étude, elle nous a permis faire la
rédaction proprement dite et de valider techniquement certains aspects
relative à notre étude .
- La méthode historique : celle -ci nous a
renvoyée à la notion du temps et de l'espace. Elle nous a
également permis d'effectuer un recul dans le temps afin de mieux
appréhender l'évolution de l'audit comme outil d'aide à la
gestion.
- La méthode fonctionnelle : grâce à
laquelle nous avons mis l'accent sur la fonction, le rôle d'un
élément dans un système et qui soutient le principe de la
causalité.
0.5. DELIMITATION SPATIO -
TEMPORELLE.
Toute recherche scientifique requiert une délimitation
dans l'espace et dans le temps. La présente étude fait
référence à la contribution de l'audit interne à
la maîtrise des risques dans la gestion d'une entreprise publique.
Pour mener à bien notre étude nous avons choisi
comme espace l'Office de Gestion du Fret Multimodal
« OGEFREM ». Ainsi, nous avons jugé bon de porter
notre choix sur la période allant de 2012 à 2014.
0.6. DIVISION DU TRAVAIL
Le présent travail comporte essentiellement deux
parties dont cinq chapitres. Compte tenu de son caractère exhaustif et
évolutif, la première partie est d'ordre théorique et la
seconde partie est d'ordre pratique :
Ø Généralités sur l'audit
Ø Contrôle interne
Ø Généralités sur l'audit
interne
Ø Présentation de l'Ogefrem
Ø Contribution de l'audit interne à la maitrise
des risques dans la gestion de l'Ogefrem
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE
Ø GENERALITES SUR L'AUDIT
Ø CONTROLE INTERNE
Ø GENERALITES SUR L'AUDIT INTERNE
CHAPITRE PREMIER ; GENERALITES SUR L'AUDIT1(*)
1. Historique de l'audit
Si l'on recherche dans l'histoire, les premières
manifestations de l'audit, il semble qu'il faille remonter à l'origine
des civilisations.
Au IIIème siècle avant
Jésus-Christ, les gouvernements romains avaient pris l'habitude de
désigner des questeurs qui contrôlaient les comptabilités
de toutes les provinces. Les questeurs, en effet, rendaient compte verbalement
de leur mission devant une assemblée composée d' . Dans les siècles qui se suivirent, de nombreux souverains
prirent exemple sur le précédent romain.
Ainsi, l'empereur désignait un religieux pour la
vérification et la protection de sa richesse en punissant les
voleurs.
La technique d'audit a évolué progressivement en
fonction des échanges ou transactions des nations, de la structure du
système production, de distribution et du système comptable. Les
étapes les plus significatives par lesquelles sont passées les
techniques d'audit peuvent être résumées comme
suit ;
· Au 17ème siècle, l'audit
consistait au contrôle protecteur du patrimoine appartement aux Royaumes,
à l'Etat.
· Au 18ème siècle avec
l'apparition du capitalisme populaire, les Etats, dans un souci de protection
des tiers contre les risques de fraude, promulguent des ordonnances et des
codes commerciaux.
Les comptables étaient chargés de veiller
à l'application de ces textes. Dans un souci de protéger le
patrimoine de l'Etat.
· La troisième étape d'évolution de
l'audit est marquée par l'apparition de diverses lois et l'essor des
bourses de commerce dont les plus importantes sont ;
§ La bourse de Liverpool pour le coton en 1842 :
§ La bourse du blé en 1859 :
§ Etc.
Ø Ce n'est qu'à la fin du
19ème siècle, soit en 1895 qu'apparaissent les
premiers textes traitant des techniques d'audit comptable sous la domination ``
Auditif '' publiés par Dickson, suivit en 1901 par un ouvrage
intitulé le contrôle de compte de SAVIGNY, juriste et
philosophe Allemand.
Ø En 1941, les rapports d'audit externe aux Etats Unis
mettent l'accent sur les principes comptables qui devraient être
généralement admis.
Ø Entre 1971 et 1990 de divers pays ressentent la
nécessité de mettre en place des structures de contrôle
légal telle que la commission des opérations de bourse.
Ø Pour la dernière étape, c'est cependant
avec la législation américaine sur les opérations
boursières durant les années trente, que l'audit prit pleinement
son essor. Celle-ci exigeait que les comptes des entreprises introduites en
bourse soient authentifiés et vérifiés par les auditeurs
externes afin de protéger les actionnaires.
Tableau 1. Nous avons jugé utile de résumer
l'évolution de l'audit dans le tableau suivant ;
Période
|
Prescripteur de l'audit
|
Auditeurs
|
Objectifs de l'audit
|
a) IIIème siècle avant J.C
|
Rois, Empereurs, Gouvernements romains
|
Questeurs, Cleres ou Ecrivains
|
Punir les voleurs pour détournement de fond,
Protéger le patrimoine
|
b) 1700 à 1850
|
Etats, Tribunaux commerciaux et actionnaires
|
Comptables
|
Réprimer les fraudes et punir les fraudeurs,
protéger le patrimoine
|
c) 1851 à 1940
|
Etats, actionnaires
|
Professionnels de la comptabilité ou juristes
|
Eviter les fraudes et les erreurs, et attester la
fiabilité des états financiers historiques et du bilan
|
d) 1941 à 1970
|
Etats, banques, actionnaires
|
Professionnels d'audit et de comptabilité
|
Attester la sincérité et la
régularité des états financiers historiques
|
e) 1971 à 1990
|
Etats, tiers et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de comptabilité
|
Attester la qualité du contrôle interne et le
respect des normes d'audit
|
f) A partir de 1991
|
Etats, tiers et actionnaires
|
Professionnels d'audit et de conseil
|
Attester l'image fidèle des comptes et la
qualité du contrôle interne, le respect des normes. Protection
contre la fraude internationale.
|
Source :MPEREBOYE MPERE Seblon, notes de cours d'audit
comptable et financier 1ère licence, ISC 2013-2014
2. L'audit et les théories des organisations
A. La théorie classique et l'audit
Le contrôle est un des fondements de cette vision de
l'organisation, principalement quantitatif, il est nécessaire à
tous les niveaux de l'entreprise.
Le contrôle de gestion qui apparaît vers les
années 1930 est un outil de gestion élaboré pour
s'intégrer dans cette problématique.
Il s'insère tout à fait dans les principaux
concepts suivants ;
o La séparation des coûts directs et indirects
souvent fixes, le calcul des coûts unitaires.
o Le découpage de l'activité, la
décomposition du coût de production selon les étapes
techniques.
o Le calcul et l'analyse des écarts permettant le
contrôle de l'exécution des tâches.
Le contrôle interne permet de mesurer quantitativement
des actions pour les comparer aux normes préétablies et les
corriger si un besoin s'avère nécessaire.
Il a souvent été utilisé comme moyen de
contrôle, voire de sanction pour les salariés de l'entreprise.
B. La théorie béhavioriste et le
contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est un outil de contrôle
des individus mais aussi un instrument de motivation et de participation
C. La théorie psychosociologique et le
contrôle de gestion
l'introduction du contrôle de gestion dans une structure
correspondant à la théorie psychosociologique part du principe
qu'il faut, désormais, créer avec les hommes, et non pas les
considérer comme un simple instrument, mais cela n'empêche que le
contrôle des hommes demeurera dans l'organisation, de plus, le
contrôle de gestion est un outil, source de conseil et de suivi des
réalisations permettant d'assurer la pérennité de
l'entreprise.
D. L'approche systémique et le contrôle
interne
L'entreprise est un système structuré de
manière à assurer sa survie. Donc celle-ci doit disposer de
moyens lui permettant de lutter efficacement contre l'entropie, parmi ces
moyens il y a le contrôle de gestion. Cet instrument aide à la
prise de décision permet d'élaborer des organigrammes, et donc,
les relations entre les sous-systèmes, d'établir des plans
d'action, des budgets...
Par conséquent, le contrôle de gestion
apparaît comme un sous-système à part entière,
permettant de contrôler les résultats par rapport aux objectifs
prévus et essayant de maintenir l'entreprise en tant que système
à l'état prévu.
3. Définition de l'audit
Les romains employaient le terme audit pour
désigner un contrôle au nom de l'empereur sur la gestion des
provinces. Ce terme provient du verbe latin audire
qui signifie écouter
L'audit est un examen critique qui permet de vérifier
des informations données par l'entreprise et d'apprécier les
opérations et les systèmes mis en place pour les traduire.
L'audit est un processus méthodique, indépendant
et documenté permettant d'obtenir des preuves d'audit et de les
évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle
mesure les critères d'audit sont satisfaits.
Globalement on peut donc définir l'audit comme
étant, l'examen auquel procède un professionnel compétant,
selon des normes préalablement établies, en vue de
découvrir les failles et les anomalies, afin de mettre en place les
procédures de correction nécessaire, et cela par des
méthodes précises. Et enfin à communiquer le
résultat aux utilisateurs intéressés.
Ø Différence entre contrôle de gestion
et audit
Bien de personnes utilisent indifféremment dans un
contexte courant les termes contrôle et audit, alors que les deux termes
bien que voisins ne couvrent pas la même activité, il est donc
utile de dégager leur différence tout en notant que le
contrôle (interne ou externe) que réalise l'auditeur contribue
à atteindre la performance du contrôle de gestion qui fait partie
du contrôle interne dans l'entreprise2(*).
Le contrôle de gestion et l'audit sont deux
métiers proches par leurs finalités et leurs domaines
d'intervention, qui doit s'appuyer l'un sur l'autre. L'intérêt
d'un contrôle de gestion est de servir de pilote à l'audit
(identification des zones à risques ou à performance
insuffisantes). Puis d'utiliser les recommandations de l'audit comme
levier : prise en compte dans le budget et le suivi des performances des
potentiels identifiés par l'audit.
Mais les deux fonctions diffèrent :
§ Le contrôle de gestion résonne sur les
résultats, l'audit sur les processus.
§ Le contrôle de gestion consiste à analyser
les données issues de l'exploitation, généralement des
chiffres. L'audit consiste à s'assurer de la bonne application de
procédures des processus de l'exploitation. Ainsi, le contrôle de
gestion peut faire l'objet d'un audit pour s'assurer par exemple que les
processus d'obtention des chiffres sont bien sous contrôle et que les
procédures d'enregistrements et de traitement des données sont
respectées.
§ Le contrôle de gestion utilise les informations
produites par les opérationnel. L'audit va à la recherche des
faits.
§ Le contrôle de gestion est fait de manière
permanente et doit faire des analyses et de propositions quant aux
résultats financiers. L'audit a une mission ponctuelle, un but
précis, souvent suite à la révélation d'un
problème particulier.
4. Objectifs de l'audit
L'audit a pour finalité à rendre intelligible
des situations complexes, embrouillées pour les acteurs (qui peuvent
être des individus, des collectifs, des organisations, la
société, via ses représentants institutionnels).
Secondairement, il propose des recommandations. Le but de ce type de travail
est donc de repérer et de nommer des réalités et/ou des
dysfonctionnements d'une institution qui n'apparaissent pas spontanément
aux acteurs concernés.
Autrement dit l'audit est avant tout un instrument
correspondant au début d'un processus qui va conduire l'auditeur
à émettre un diagnostic, lui-même servant de base à
la recherche d'améliorations et à la mise en oeuvre de
recommandations.
Ainsi, un audit de qualité doit être conçu
pour s'approcher des objectifs suivants :
· Déterminer la conformité des
éléments du système de gestion de la qualité aux
exigences spécifiées,
· Déterminer l'aptitude du système de
gestion de la qualité mis en oeuvre à atteindre les objectives
qualités spécifiées,
· Donner à l'audité la possibilité
d'améliorer son système et son efficacité.
Exemples
Objectifs de l'audit marketing
Les objectifs d'un audit marketing peuvent se situer à
différents niveaux :
§ Faire un état des lieux de l'ensemble du
marketing dans l'optique d'une cession d'un produit ou d'une entreprise.
§ Réaliser le bilan des actions marketing afin
d'optimiser sa place et son efficience dans l'activité de la
société...
Objectifs de l'audit financier
Exhaustivité : cela signifie que
toutes les opérations réalisées durant l'exercice par
l'entreprise sont reflétées dans les états financiers
Existence : cela signifie une existence
physique pour les éléments matériels et la traduction
d'opérations réelles de l'entreprise pour les autres
éléments.
Propriété : cela signifie
que les articles qui apparaissent un bilan de l'entreprise lui appartiennent
vraiment, et bien qu'il soit antinomique de parler de propriété
des dettes, ce critère s'applique aussi aux passifs qui doivent
correspondre à des obligations effectives de l'entreprise à une
date donnée.
Evaluation : cela signifie que toutes
les opérations comptabilisées sont évaluées
conformément aux principes comptables appliqués de façon
constante d'un exercice à l'autre.
Comptabilisation : cela signifie que les
opérations sont correctement totalisées, comptabilisées et
centralisées, appliquées de façon constante
conformément aux règles.
En plus de ces cinq critères fondamentaux cités
ci-haut, il existe d'autres buts tels que : la détection des
fraudes. L'objectif de l'audit s'est déplacé d'une recherche
spécifique des fraudes dans les écritures comptables à une
évaluation globale de la fidélité des informations
émises par une entité économique, ainsi qu'à une
analyse de la fiabilité des procédures et des structures de cette
entité.
5. Les différents types d'audit
De nos jours, le mot audit est employé pour
désigner des misions différentes, mais il est possible de
qualifier les audits selon leurs objectifs, selon l'entité, selon les
intervenants.
Les types d'audit se distinguent ainsi :
a. En fonction de l'entité auditée.
C'est l'audit autrefois mené seulement dans les
sociétés commerciales, en particulier les sociétés
anonymes, l'audit est aujourd'hui exercé dans toutes les
catégories d'entités y compris celles relevant du secteur non
lucratif (association...) ou du secteur public.
On peut citer des exemples d'audit qualifiés à
partir du nom d'une entité particulière ou d'une branche
d'activité, et dont les objectifs sontliées à ceux de
l'audit financier, de l'audit opérationnel ou de la gestion comme :
audit de centre de gestion agrées, audit des sociétés
mixtes.
b. En fonction de l'intervenant
L'audit peut être interne à l'entreprise, ce qui
nous amène à dire qu'il existe deux types d'audit, l'audit
externe et l'audit interne.
Ø L'audit interne
L'audit interne est le département d'une entreprise
chargée d'examiner et d'évaluer le contrôle interne dans
tous les domaines de l'entreprise et à tous les niveaux au-delà
de ce rôle traditionnel il peut aussi assurer une fonction de conseil.
L'audit interne contribue ainsi à réduire
l'incertitude dans laquelle se tient le dirigeant sur le fonctionnement
réel de son entreprise.
La définition suivante donnée par l'institut
français des auditeurs et contrôleurs internes (IFACI)
reflète l'évolution et traduit bien la conception actuelle de
l'audit interne :
« L'audit interne est la révision
périodique des instruments dont disposent une direction pour
contrôler et gérer l'entreprise. Cette activité est
exercée par un service dépendant de la direction de l'entreprise
et indépendant des autres services ».
Ø L'audit externe
L'audit est une fonction indépendante de l'entreprise
dont la mission est de certifier l'exactitude des comptes, résultats et
états financiers, et plus précisément certifier la
régularité, la sincérité et l'image fidèle
des comptes et états financiers et il est diligenté de
l'extérieur.
Tableau 2. La différence entre l'audit interne et
l'audit externe, on propose le tableau suivant :
AUDIT INTERNE
|
AUDIT EXTERNE
|
Il est accompli par une personne de l'entreprise
|
Il est accompli par un professionnel indépendant de
l'entreprise
|
Il est par nature au service de la direction
générale
|
L'objectif est de répondre aux besoins des tiers en ce
qui concerne le degré de confiance que l'on peut accorder aux documents
financiers
|
L'examen des opérations et du contrôle interne
est fait principalement pour provoquer des améliorations et conduire
à l'application stricte des politiques et des procédures
institués dans l'entreprise et n'est pas limité aux seuls aspects
financiers
|
Le passage en revue des opérations et du contrôle
interne est fait principalement pour déterminer l'entendue des
contrôles et la fiabilité des documents financiers
|
Le travail est subdivisé en fonction des
différents départements opérationnels selon lesquels est
organisé l'entreprise
|
Le travail est principalement reparti en fonction des postes
du bilan et du compte de résultats
|
La revue de l'activité de l'entreprise est
permanente
|
L'examen des données qui prennent à l'appui des
documents financiers est périodique, généralement une fois
par an
|
L'auditeur est directement concerné par la
détection et la prévention des fraudes
|
L'auditeur n'est accessoirement concerné par la
détection ders fraudes, sauf si les documents financiers peuvent
s'entrouverts affectés de manière importante
|
L'auditeur doit être indépendant du chef
comptable et du trésorier et aux demandes émanant des
responsables de l'entreprise
|
L'auditeur doit être indépendant de la direction
à la fois sur le plan des apparences internes, mais également
dans son attitude
|
Remarque : Pour l'audit externe, l'audit interne
est un élément du contrôle interne
c. En fonction de l'objectif de la mission
On peut citer trois types d'audit :
Ø L'audit de la gestion : c'est l'audit le plus
connu du grand public, compte tenu des révélations qui
l'incluent. L'audit de la gestion a pour objectif soit d'apporter les preuves
d'une fraude, d'une malversation ou d'un gâchis, soit de porter un
jugement critique sur une opération de gestion ou les performances d'une
personne ou d'un groupe de personnes.
Ø L'audit opérationnel : c'est
l'intervenant dans l'entreprise sous la forme d'un projet, de
spécialistes utilisant des techniques et des méthodes
spécifiques, ayant pour objectifs :
ü D'établir les possibilités
d'amélioration du fonctionnement et de l'utilisation des moyens,
à partir d'un diagnostic initial autour duquel le plus large consensus
est obtenu.
ü De créer au sein de l'entreprise une dynamique
de progrès selon les axes d'amélioration arrêtés.
Ø L'audit financier : il vérifie le respect
des règles et principes comptables tels qu'ils résultent de la
loi comptable et des orientations des organismes à compétence
nationale. Il intéresse les actions ayant une incidence sur la
préservation du patrimoine, sur les saisies et traitements comptables
ainsi que sur l'information financière publiée par
l'entreprise.
L'audit financier correspond soit à une mission
légale conduite par un commissaire aux comptes.
Tableau 3. Les principales différences entre l'audit
financier et l'audit opérationnel
|
Audit financier
|
Audit opérationnel
|
Objectif
|
Certification des états financiers
|
audit de stratégie, audit de gestion, audit des
contrôles opérationnels
|
Champs d'investigation
|
Contrôle interne comptable, contrôle interne dans
son ensemble pour faire des recoupements
|
Contrôle interne dans son ensemble
|
Préoccupation majeure
|
Fiabilité de l'information produite et
sécurité des actifs
|
Idem + efficacité des informations au sens large et
respect des politiques adoptées
|
Source : MPEREBOYE MPERE Seblon, notes des cours d'audit
comptable & financier 1èrelicence, ISC 2013-2015
d. Autres types d'audit
Longtemps activé à caractère comptable,
l'audit s'est progressivement étendu à d'autres fonctions telles
que le marketing, l'informatique, l'organisation, les ressources humaines
(audit social).
On peut dire qu'aujourd'hui l'audit couvre un domaine de plus
en plus vaste, qui touche à plusieurs activités.
Conclusion
Depuis sa première apparition, et jusqu'à nos
jours, l'audit avec les évolutions dans ses théories et ses
outils utilisés, occupait une place déterminante dans le
fonctionnement de l'entreprise.
Malgré cela, les entreprises ne sont pas toutes
conscientes du rôle important que peut jouer l'audit pour leur survie et
leur pérennité et le considèrent comme une charge inutile.
Finalement,
Il faut considérer l'audit comme :
· Une mesure d'écart
· Une source permanente de progrès
· Une occasion de considérer les relations
interservices sous un autre angle et de façon objective
· Une formation continue à la démarche
qualité et son système de management
· Une implication concrète de l'ensemble des
services de l'entreprise dans la vie du système de gestion de la
qualité.
Et non pas comme :
· Un super contrôle
· Une surveillance déguisée
· Une occasion de régler ses comptes
· Une expertise technique ou un diagnostic du coeur de
métier
· Une occasion de refaire des contrôles
6. La profession d'audit en RDC3(*)
6.1. Organisation de la profession
d'audit en RDC
6.1.1. Les professionnels d'audit en RDC
Aucun texte légal ou réglementaire ne
définit l'exercice de la profession d'audit et les normes applicables en
RDC. Cette situation a conduit les professionnels d'audit à se regrouper
dans les associations privées dont la plus significative est l'Institut
des Reviseurs Comptables « IRC », qui regroupe des
auditeurs et commissaires aux comptes des sociétés.
6.1.2. Autres ordres professionnels (ONEC et COREXCO)
· Des ordres professionnels ont aussi été
créés dans les provinces (Katanga & Bas-Congo), une
association sans but lucratif dénommée Ordre National des Experts
Comptables et Conseillers Fiscaux (ONEC) a été
créée à Lubumbashi en juin 2008.
· Pour le Bas-Congo, les Experts Comptables
agréés par les tribunaux de la province (Matadi, Boma,
Bas-fleuve, Mbanza -Ngungu et Lukaya) ont créé depuis 1993, une
association sans but lucratif dénommée « Conseil
Régional de l'Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées
du Bas-Congo « COREXCO »
· 6.2. Problèmes de la
profession d'audit en RDC
6.2.1. Normes d'audit applicables en RDC
Elles ne sont définies ni par une loi ni par un
règlement ni par la profession. L'audit s'exerce dans une certaine
confusion.
6.2.2. Cadre réglementaire et environnemental
· Sur plusieurs aspects, le cadre réglementaire et
environnement dans lequel sont exercées les missions d'audit des
états financiers en RDC ne favorisent pas une bonne application des
normes professionnelles. On peut retenir en particulier les facteurs
suivants :
ü L'absence des normes professionnelles d'audit ;
ü L'insuffisance de la formation professionnelle
continue ;
ü L'absence de contrôle de l'exercice
professionnel ;
ü Le mode de gouvernance des entreprises
ü Une demande locale d'information comptable et
financière encore très faible.
6.2.3. Education et formation professionnelle
· La RDC ne dispose pas d'un cursus universitaire et d'un
diplôme spécifique menant à la profession d'expert ou de
reviseur comptable.
· Pour les experts comptables agréés par
les tribunaux, l'obtention de la licence n'est pas obligatoire. Ainsi, certains
membres du COREXCO au Bas-Congo ne sont souvent titulaires que du graduat.
6.3. Pistes des solutions à
l'émergence de la profession
En vue de normaliser et de moderniser cette profession, au
regard de ce qui se fait actuellement au niveau international, quelques pistes
des solutions sont envisagées, notamment ;
ü La création d'ordre des professionnels
d'audit ;
ü L'adoption des normes internationales d'audit ;
ü L'instauration du contrôle de qualité au
sein de la profession ;
ü L'adoption d'un nouveau cadre juridique ;
ü La mise en place d'un diplôme professionnel pour
avoir accès à la profession ;
ü L'exigence en matière de formation continu
CHAPITRE DEUXIEME : CONTROLE INTERNE4(*)
2.1. Introduction
L'auditeur, avant d'émettre son opinion sur les
états financiers de l'entreprise, doit être convaincu d'avoir
vérifié tous les risques auxquels il est confronté. Il
convient alors d'étudier ces différents risques avant d'aborder
le contrôle interne proprement dit.
L'auditeur dans son approche sera confronté avec divers
types de risques. Ceux-ci peuvent être divisés en plusieurs
catégories:
ü Opérationnels
ü Procédures et contrôle interne
ü Directions et méthode de gestion
ü Performance et situation financière
ü Comptabilité
ü Technologie
a. Risques opérationnels
Des risques d'erreurs accrues peuvent exister du fait
même de caractéristiques du secteur d'activité dans lequel
opère la société auditée.
On comprend aisément qu'il est probablement moins
risqué d'auditer une société qui distribue des produits
alimentaires classiques que de vérifier les comptes d'une entreprise de
construction qui opère des chantiers principalement en Afrique et
Asie.
Chaque industrie présente donc des risques
spécifiques par exemple :
Ø Industries pétrolières :
§ Valorisation des coûts de recherche de
gisements
§ Risque de change
§ Problème d'environnement, de pollution
(litige)
§ Politique
Ø Construction
§ Durée des chantiers et
prélèvements des résultats
§ Obtention d'informations fiables
§ Change (si chantiers à l'étranger)
§ Nombreux litiges
b. Procédures et contrôle interne
Comme on peut l'affirmer, des faiblesses dans les
procédures et le contrôle interne peuvent entrainer les erreurs
dans les comptes. Il s'agira par exemple du fait qu'une transaction n'est pas
saisie par le système comptable et donc pas enregistrer dans les
comptes. Quelques exemples:
§ Mouvement de stocks non enregistrer alors que la vente
est comptabilisée.
§ Absence de circulation d'informations entre les
responsables de la gestion des stocks et la comptabilité. De ce fait,
des stocks inutilisables (obstacles) bien que connus des magasiniers ne sont
pas signalés à la comptabilité et donc les
réductions de valeur nécessaires ne sont pas
comptabilisées.
§ Absence de suivi des comptes clients, d'où
retards dans les paiements et risques accrus des clients douteux. Il en
résultera des risques plus importants quant à la comptabilisation
de réductions de valeur :
§ Absence de certaines fonctions (ex : suivi de la
législation fiscale)
§ Négligence entrainant entraînant des
pertes d'actifs non signalées.
c. Directions et méthode de gestion
Les risques d'erreurs dans les comptes annuels peuvent
être influencés par le style de direction et de gestion de
l'entreprise :
· Direction peu enclin à développer des
systèmes de contrôle : ``risque des ingénieurs ou
vendeurs''.
· Gestion orientée sur le profit et la croissance
du profit à tout prix. D'où risque de cacher des pertes, et
peut-être de cacher des gains (si les objectifs de l'année sont
atteints), et à l'extrême montage financier frauduleux, par
exemple pour cacher des pertes.
· Gestion hasardeuse dans des domaines à hauts
risques
· Direction tyrannique, donc défavorable à
la circulation d'informations
· Actionnaires cherchant à maximiser les
dividendes, le cours en bourse
· Direction peu favorable au recours auprès des
conseillers (juristes, experts comptables, avocats, banquiers)
compétents, d'où le risque accru de mauvaises décisions ou
de violation de lois, règles, etc.
· Gestion conduisant à de nombreuses et
fréquentes démissions. Il en résulte un manque de suivi,
de cohérence, de connaissance.
d. Performance et situation financière
Les performances et résultats d'une
société jouent également un rôle important dans
l'appréciation des risques.
Une société en difficulté, au bord de la
faillite, présente évidemment plus de risques :
· Continuité des opérations
· Valorisation d'actifs tels que stocks, actifs
incorporels
· Risques d'être en défaut vis-à-vis
des conditions de certains contrats (prêts par exemple)
· Comportement du personnel et de la direction :
volonté de survie pouvant conduire à tromper la
vérité
· Gestion devenue plus difficile du fait de la situation
et pouvant conduire à des décisions hasardeuses, des fuites en
avant, des fraudes.
Par contre, une société saine aura tendance
à établir des comptes prudents (à vérifier s'ils ne
sont pas trop prudents).
e. Comptabilité
La manière dont la comptabilité opère
peut présenter divers risques :
· Utilisation des règles comptables agressives
(ex. : capitalisation des frais)
· Comptabilisation orientée vers la
fiscalité ( de la réalité économique)
· Nombreuses comptabilisations enfin d'année
(13ème période)
· Complexité comptable (ex. : leasing,
impôts latents, produits dérivés)
· Consolidation (règles, information)
· Problèmes de valorisation (spécialement
en l'absence d'un marché)
f.
Technique
Des risques d'erreurs peuvent survenir de problèmes au
niveau du système informatique :
· Erreurs de processing
· Programmes non adaptés
· Absence de sécurité (accès non
autorisé)
· Mauvaise interface des applications
· Perte de données (sauvegarde)
· Mauvaise communication.
2.2. Définition du contrôle interne5(*)
Le contrôle interne est un dispositif mis en oeuvre par
la direction d'une entreprise pour lui permettre de maîtriser les
opérations à risques qui doivent être faites par
l'entreprise. Pour cela, ses ressources sont mesurées, dirigées
et supervisées de façon à permettre au management de
réaliser ses objectifs. C'est une notion fondamentale du management des
entreprises qui va amener dans les années à venir leur
restructuration en profondeur.
Les trois dimensions du contrôle interne à
plusieurs dimensions :
§ La lutte contre la fraude
Cela a été un des moteurs du
développement de la notion de contrôle interne. A l'origine, il ya
en 1977, la publication aux Etats-Unis le ForeignCorrupt Practices Act
(FCPA). Il exige des entreprises mettent en place des programmes de
contrôle interne. L'objectif de ce texte était de détecter
les fraudes et de protéger les ressources de l'entreprise. Ceci concerne
d'abord les biens matériels comme les stocks, les comptes clients, ...
mais aussi les biens incorporels comme les brevets, la propriété
intellectuelle, les savoir-faire, les marques, ...
§ La sincérité des comptes des
entreprises
Ce souhait a été le deuxième moteur du
développement du contrôle interne.
En 1985 la commission Treadwayest née de la
prise de conscience des erreurs répétitives constatées
dans les comptes d'un certain nombre d'entreprises. Elle s'est fixée
comme objectif d'arriver à lutter contre les fraudes constatées
dans les bilans et les comptes de résultat de certaines entreprises.
En 1992, les travaux de COSO6(*), CommittesOf
Sponsoring Organisations of the Treadway
Commission se sont traduits par un premier rapport : Internal Control -
Integration Framework qui s'appelle en français : La pratique du
contrôle interne. Il donne une définition communément
acceptée de la notion de contrôle interne et détaille un
cadre général de la mise en place d'un système de
contrôle interne et la manière dont il peut être
renforcé et amélioré. Puis en 2002, une loi
américaine rigoureuse, la loi Sarbanes-Oxley, permet de
renforcer le contrôle des comptabilités concernant les
sociétés cotées aux Etats-Unis.
C'est une loi de protection des investisseurs imposant de
nouvelles règles concernant la comptabilité et la transparence
financière. Plus récemment, en France
l'Autorité des Marchés
Financiers, l'AMF7(*), a publié un document de
référence définissant la démarche de contrôle
interne.
§ La mise en place d'une organisation plus
efficace et plus performante.
L'objectif du contrôle interne évolue. L'objectif
de la démarche consiste à disposer des bonnes informations au bon
moment afin de prendre des bonnes décisions. De manière plus
générale, il s'agit de déterminer les objectifs
stratégiques, de mettre en place des dispositifs opérationnels et
de respecter les lois et les règlements.
Le contrôle interne nécessite de mettre en place
des procédures qui respectent l'ensemble de ces objectifs tout en
améliorant l'efficacité de l'entreprise.
Le développement des méthodes de contrôle
interne a une influence importante sur le développement des
systèmes d'information car leur fonctionnement à un impact sur
l'efficacité des processus de l'entreprise. Il est pour cela
nécessaire de mettre en place des dispositifs de gestion de
contrôle adaptée. Ceux-ci reposent à leur tour sur les
systèmes d'information permettant d'alimenter des tableaux de bord de
suivi des processus.
Comme nous l'avons défini le contrôle interne
ci-haut, il existe de multiples définitions. Une des plus anciennes est
celle de B. Fain et V. Faure8(*) :
Le contrôle interne consiste en une organisation
rationnelle de la comptabilité et de service comptable visant à
prévenir, tout au moins à découvrir sans retard, les
erreurs et les fraudes. Cette définition date de 1948. Celle qui
aujourd'hui fait référence est celle du COSO : le
contrôle interne est un processus mis en oeuvre par l'organe de direction
(c'est-à-dire le conseil d'administration), les dirigeants et le
personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :
§ Réalisation et optimisation des
opérations ;
§ Fiabilité des informations
financières ;
§ Respect des lois et réglementations en
vigueur.
Cette définition n'est pas parfaite mais elle a le
mérite de définir le contrôle interne comme un processus et
elle précise qu'elle a pour but de mettre la nation d'assurance
raisonnable concernant les opérations. Par contre elle ne prend pas en
compte la notion de gestion des risques qui a été prise en compte
mais surtout elle ne fait pas référence à l'état
des pratiques ni aux processus de l'entreprise.
Cette définition a été largement reprise
comme dans le cadre de référence de l'AMF : le
contrôle interne est un dispositif de la société,
défini et mis en oeuvre sous sa responsabilité. Il comprend un
ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d'actions
adaptés aux caractéristiques propres de chaque
société qui :
§ Contribue à la maîtrise de ses
activités, à l'efficacité de ses opérations et
à l'utilisation efficiente de ses ressources, et
§ Doit lui permettre de prendre en compte de
manière appropriée les risques significatifs, qu'ils soient
opérationnels, financiers ou de conformité.
La multiplicité des définitions de la notion de
contrôle interne est due à la variété des
préoccupations des différents intervenants : cela
dépend du métier, du secteur d'activité, des crises
rencontrées.
Il est certain que la vision du commissaire aux comptes est
assez différente de celle de l'auditeur interne, du dirigeant ou du
consultant en stratégie.
Il est important de voir qu'on est progressivement
passé de la lutte contre la fraude à une démarche plus
large très proche de la gouvernance. Mais ces définitions ne sont
pas complètent car elles précisent le
« comment » mais ne disent pas le
« pourquoi ».
On peut raisonnablement considérer que le
contrôle interne est un processus permettant de s'assurer que les
opérations de l'entreprise se déroulent en appliquant des bonnes
pratiques notamment celles concernant le management et le fonctionnement de ses
principaux processus. La notion de bonne pratique est fondamentale. Elle est au
coeur de toutes ces démarches. C'est ce que tout professionnel
expérimenté sait qu'il devrait mettre en oeuvre mais qu'il ne
s'applique pas toujours.
2.3. Le besoin de
contrôle interne
Le développement du contrôle interne correspond
à trois besoins différents :
§ La dérive des pratiques des entreprises. Elles
sont de différentes natures comme le laxisme de l'application des
règles de gestion, l'outil des règles de contrôle ou de
sécurité, des fraudes internes. Elle est due à la perte de
certains repères et à l'effacement progressif de la
frontière entre ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.
§ La montée des risques liée à la
globalisation, à la dématérialisation des
opérations, la financiarisation. Ce sont des tendances profondes. On n'y
peut rien et cela se traduit par une multiplication des situations
délicates. Il est pour cette raison nécessaire de mettre en place
des mesures appropriées de façon à limiter le niveau des
risques.
§ Le développement des systèmes
d'information. En soit c'est une bonne nouvelle mais l'expérience montre
que les applications mal conçues ou insuffisamment
protégée peuvent se traduire par fragilités
importantes.
Le contrôle interne a pour objectif de renforcer et de
systématiser les dispositifs de contrôle permettant de s'assurer
que les opérations courantes de l'entreprise se déroulent
normalement. C'est une évolution importante de la démarche de
contrôle.
Traditionnellement les contrôles se faisaient de
manière ponctuelle comme des audits. Dans une démarche de
contrôle interne on cherche à mettre en place des contrôles
permanents.
Parallèlement on assiste à l'apparition dans les
entreprises de directions du contrôle interne et de directions des
risques chargés de prendre en compte l'ensemble de ces
opérations.
2.4. Les interlocuteurs concernés par le contrôle
interne
Le contrôle interne concerne l'ensemble des organes de
direction d'une entreprise et notamment :
§ Le conseil d'Administration. Il représente les
actionnaires et il est à ce titre directement intéressé
par le niveau de contrôle interne de l'entreprise. Il doit notamment
s'assurer que les procédures internes garantissent la
significativité et l'honnêteté des comptes sociaux. De plus
en plus souvent les constatations faites sont reportées à
l'Assemblée Générale des actionnaires.
§ Le comité d'audit est composé
d'administrateurs indépendants chargés d'initier et de suivre les
missions d'audit. A ce titre il a mission de demander le renforcement des
procédures de contrôle interne.
§ La commission aux comptes doit, dans le cadre de sa
mission légale, s'assurer de l'existence et de l'efficacité des
procédures de contrôle interne. Dans les grandes entreprises il
doit évaluer le rapport de la direction générale sur
l'ensemble des procédures de l'entreprise.
§ La direction générale à la
responsabilité de mettre en place des procédures de
contrôle interne et, si c'est nécessaire, de les renforcer.
Très souvent l'équipe d'audit interne lui est
rattachée.
§ Le comité de direction est souvent amené
à s'intéresser aux pratiques de contrôle interne mis en
oeuvre par les principaux décideurs de l'entreprise qui en font partie.
Ils ont la responsabilité de s'assurer qu'on applique effectivement les
bonnes pratiques.
§ La direction de l'audit doit veiller à la mise
en place des règles de contrôle interne. Il a la
responsabilité de s'assurer qu'elles sont effectivement
appliquées et donnent les résultats attendus.
§ La direction des risques à la mission de les
évaluer. Ils peuvent être liés à l'activité
principale de l'entreprise `risques métiers' mais aussi aux
activités accessoires dont l'informatique `risques
opérationnels'.
§ La direction financière et
particulièrement intéressé par la mise en oeuvre des
règles de contrôle interne. La sincérité des comptes
est directement liée à leur application.
§ La direction juridique doit s'assurer que tous les
contrats signés avec les clients, les fournisseurs et les
salariés sont conformes aux règles contractuelles se trouvant
dans la charte juridique de l'entreprise.
§ La direction des systèmes d'informations est au
coeur de l'application des règles de contrôle interne. Les
programmes les exécutent. Il faut s'assurer qu'ils fonctionnent
correctement et donnent les résultats attendus.
Comme on le voit toutes les unités de l'entreprise de
l'entreprise sont concernées par le contrôle interne. Il s'agit de
l'affaire de tous.
2.5. Le rôle et les responsabilités du
contrôle interne
Il existe dans un nombre croissant d'entreprises une direction
de l'audit interne ou une direction du contrôle interne.
On peut s'interroger sur son rôle et ses
responsabilités. Est-ce que les auditeurs internes sont responsables du
contrôle interne de l'entreprise ? Très souvent les
responsables de ces équipes le pensent. Mais, il faut être clair,
la responsabilité du contrôle interne relève de la
direction générale.
Dans ce contexte les équipes d'AUDIT interne doivent
s'assurer que les procédures de contrôle interne sont en place,
fonctionnent et donnent les résultats attendus.
En fait, tous les salariés de l'entreprise sont
responsables du contrôle interne. Quels que soient leur métier et
les tâches qui leur sont confiés, ils doivent veiller à ce
que les instructions qui leur sont données sont efficacement
appliquées.
Dans ce contexte le management de l'entreprise a la
responsabilité de mettre en place des dispositifs de contrôle
suffisants dans le cadre des instructions qu'ils donnent aux personnes
placées sous leurs ordres.
2.6. La description des dispositifs de contrôle
interne
La qualité et l'efficacité du contrôle
interne dépend de la mise en place d'un certain nombre de dispositifs
tel que :
§ Les règles de contrôle interne,
§ Le rôle de l'audit,
§ La gouvernance de l'entreprise,
§ L'importance des systèmes d'informations,
§ Le rôle du reporting du contrôle
interne.
2.7. Les règles de contrôle interne
Il existe de nombreuses règles de contrôle
interne et parmi celles-ci on peut distinguer des règles
générales et des règles générales
particulières.
§ Les règles générales s'appliquent
à toutes les fonctions et à tous les processus de
l'entreprise :
ü La séparation des fonctions, des règles
strictes doivent être appliquées pour qu'une même personne
ne soit pas à la fois chargée d'une action et en même temps
d'en contrôler l'exécution,
ü Tracer les transactions. Il est nécessaire
d'enregistrer toutes les opérations effectuées permettant ensuite
de constituer les opérations,
ü La conservation des documents. Il faut pouvoir
retrouver les pièces justificatives des opérations.
ü La surveillance des opérations permet de
s'assurer que les opérations se déroulent normalement sans
incident,
ü La sécurité des opérations. Il
faut pouvoir s'assurer un bon niveau de sécurité de façon
à pouvoir redémarrer rapidement après un incident sans un
incident sans perdre d'information significative.
§ Il existe aussi des règles particulières
propres à une activité spécifique :
ü La gestion d'un projet. Il existe un certain nombre de
règles permettant de réduire les risques de dérives.
ü La prise d'une commande et la facturation doivent
appliquer des règles spécifiques liées à la nature
de l'activité.
ü L'établissement de la paie doit aussi appliquer
des règles très strictes.
Ces règles sont les bonnes pratiques que tout
professionnel connaît et doit tout appliquer. La réalité
est souvent plus délicate car ces règles sont parfois
imparfaitement appliquées et même dans certains cas elles sont
totalement ignorées.
2.8. Le rôle de l'audit9(*)
Les techniques de contrôle interne sont fortement
influencées par la pratique de l'audit. En effet, l'auditeur interne ou
externe est amené à constater des situations à risques et
à proposer des recommandations permettant de les diminuer.
Le but de l'audit est donc de réduire le niveau de
risques de façon à obtenir une assurance raisonnable du bon
fonctionnement de la fonction ou du processus audité.
Pour effectuer ce travail l'auditeur va baser sa
démarche sur sa connaissance des objectifs de contrôle du domaine
audité. Or ces derniers reposent sur la connaissance qu'il a des bonnes
pratiques. Elles sont la base des règles de contrôle interne qu'il
faut vérifier
L'audit est donc à la base de toute démarche de
contrôle interne. L'auditeur, qu'il soit interne ou externe, va donc
s'assurer que les règles de contrôle interne sont efficacement
appliquées et donnent les résultats attendus.
CHAPITRE TROISIEME : GENERALITES SUR L'AUDIT INTERNE10(*)
3.1. Evolution de L'audit
La notion contemporaine de
l'audit remonte au début du siècle dernier. En effet, de nombreux
professionnels attribuent la paternité de l'audit moderne au service
d'audit interne de la société Général Electric qui,
dans les années 30, mit au point l'essentiel des procédures et
des méthodes utilisées depuis lors par les cabinets externes
anglo-saxons et actuellement par l'ensemble de la profession ainsi que par les
services spécialisés de la plupart des grandes entreprises
Les méthodes évoluent conjointement à la
notion de contrôle interne dont les principaux développements
furent les suivants.
Jusqu'en 1929, la notion de contrôle interne n'existe
pas. Nous sommes à l'ère du capitalisme
« sauvage ». Les entreprises croissent dans un contexte qui
n'est pas encore réactif à la notion de risque.
3.2.Définition de l'audit interne
L'audit interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de
la valeur ajoutée.
Il aide l'organisation à atteindre ses objectifs
en évaluant, par une approche systématique et méthodique,
ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement
d'entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son
efficacité.
C'est une fonction au sein de l'organisation
exercée de manière indépendante et sur mandant,
chargée d'évaluer le contrôle interne.
Préambule : missions de l'auditeur interne
et normes d'audit interne.
``L'audit interne est une fonction indépendante
d'appréciation, au sein de l'entreprise, axée sur l'examen et
l'appréciation du bon fonctionnement, de l'efficience du contrôle
interne''
L'audit interne doit donc apprécier que la
société :
ü Conduit ses affaires de manière ordonnée
et prudente suivant des objectifs clairement définis ;
ü Utilise de manière économique et efficace
des moyens engagés ;
ü Connait ses risques, et les maîtrises de sorte de
protéger le patrimoine ;
ü S'assure de l'intégrité et la
fiabilité de l'information financière et celle relative à
la gestion ;
ü Respecte les lois et règlements ainsi que ses
politiques générales, plans et procédures internes.
La fonction de l'audit interne doit faire l'objet d'une
définition précise.
3.3. L'audit interne et son travail
A ce point de notre
étude, peu d'attention a été accordée à
l'audit interne. C'est qu'il a peu de différences et beaucoup de
similitudes dans la nature du travail accompli par les auditeurs tant internes
qu'externes.
Pendant que l'audit externe est conduit par les experts
comptables professionnels indépendants, l'audit interne est
assuré par des employés réguliers de l'entreprise. Un
service d'audit interne n'est généralement organisé que
dans les entreprises d'une certaine importance.
En effet, dans une petite société, le
propriétaire ou le gérant peut personnellement suivre toutes les
phases des opérations et apprécier la faiblesse dans les
procédures de la société ainsi que le rendement des
agents.
Dans une entreprise importante par contre, la
décentralisation des centres de responsabilité par la
création des départements, des divisions et des filiales rend la
possibilité de contrôle direct du propriétaire ou du
gérant presque impossible. Dans ce cas, les responsables de chaque
département, de chaque division ou de chaque filiale sont guidés
par les procédures établies par la direction mais jouissent
néanmoins d'une certaine liberté d'action dans les limites des
procédures établies.
Cette décentralisation de responsabilité a
plusieurs niveaux requiert l'intervention d'un contrôle interne tel qu'il
s'applique à chaque centre de responsabilité, de renforcer ce
système d'en faire rapport au gérant.
3.3.1. Importance d'un audit interne dans une entreprise
L'objectif d'un service
d'audit interne est d'assister les responsables de l'organisation dans
l'accomplissement de leurs tâches.
3.3.2. Activités
Revue et évaluation
de l'application des contrôles comptables, financiers et
opérationnels et favoriser un contrôle effectif à un
coût raisonnable :
ü S'assurer de l'évaluation de conformité
avec les politiques internes établies, les plans et les
procédures ;
ü S'assurer de l'évaluation des
éléments d'actif et de leur sauvegarde ;
ü S'assurer de la fiabilité des données
financières fournies par l'entreprise.
3.3.3. Dépendance hiérarchique du service
d'audit interne
Un problème se pose
à propos de la dépendance hiérarchique d'un service
d'audit interne à créer au sein d'une entreprise. En effet, il
existe plusieurs possibilités soit que le service d'audit interne
dépendra d'un comité d'audit, soit qu'il pourra dépendre
d'une direction déterminée. Cela comporte des avantages et des
inconvénients et la décision ne semble pas facile à
prendre.
a. Service d'audit dépendant d'un comité
d'audit
Ce comité peut être composé comme
suit :
Ø L'A.D.G ou l'Administrateur
Délégué Général ;
Ø Le Directeur Financier
Ø Le Directeur des approvisionnements ;
Ø Le Directeur de la production.
Avantages d'un tel système :
Ø Ce service peut être érigé en
direction spécialisée ;
Ø Une certaine indépendance d'esprit de la part
de l'auditeur ;
Ø Une facilité de travail.
Désavantage :
Ø Intégration difficile au sein de
l'organisation de l'entreprise ;
Ø Les décisions concernant ce service
dépendant de l'avis de plusieurs personnes, le consensus peut sembler
difficile.
b. Services d'audit interne dépendant du PDG ou
de l'ADG
Avantage :
Ø Ce service peut être également
érigé en direction spécialisée ;
Ø Une certaine indépendance d'esprit sauf
vis-à-vis du PDG ou l'ADG
Ø Une certaine facilité d'intégration au
sein de l'organisation.
Ø Une certaine facilité de travail
Désavantage :
Ø L'auditeur interne risque d'accepter le compromis
surtout lorsque l'agent contrôlé a des relations avec le chef
direct de l'auditeur ;
Ø L'auditeur risque d'être pris comme un policier
au service du patron, ainsi il risque d'être mal vu par les autres
membres du personnel.
c. Service d'audit interne dépendant d'une
direction particulière
Dans beaucoup d'entreprises, le service d'audit interne
dépend de la direction financière ou de la direction
administrative.
Avantage :
Ø L'audit aura un soutien sûr au sein du
comité de direction
Ø Les rapports d'audit seront examinés par un
spécialiste et bien défendus au sein du comité de
direction.
Désavantage
Limitation dans l'étendue des contrôleurs,
surtout en ce qui concerne le service dépendant directement de
l'A.D.G.
En conclusion et par expérience, nous pouvons dire que
la dépendance hiérarchique du service d'audit interne pose un
problème réel qu'il faut appréhender et solutionner avec
beaucoup d'attention. Le service d'audit doit être accepté par
tous pour qu'il puisse fonctionner efficacement.
3.3.4. L'organisation du service d'audit interne
a. Détermination de l'effectif nécessaire
à la bonne marche de service
On ne peut pas formuler une politique rigoureuse.
Cependant, on doit tenir compte des éléments suivants :
Ø De la complexité des systèmes ;
Ø De l'importance géographique (entreprise
centralisée ou décentralisée avec des sièges
à l'intérieur du pays) ;
Ø Des frais généraux à engager
pour organiser et faire fonctionner ce service ; que ceux-ci ne soient pas
trop lourds par rapport au service attendu ;
Ø Du nombre d'employés : les
américains considèrent qu'il faut un auditeur pour 1.000
employés.
b. Qui doit diriger le service d'audit
interne
Tout dépend du type d'entreprise
1. Une entreprise déjà existante qui
désire créer un nouveau service d'audit interne choisira un
ancien de la mission remplissant les conditions requises ;
2. S'il s'agit de réorganiser un service d'audit
interne existant, on recouvrira à un nouvel élément
compétent, par exemple un ancien auditeur externe ;
3. Une entreprise nouvelle recouvrira aussi à un nouvel
élément comme avant.
c. Comment organiser les équipes des auditeurs
internes
Ø On peut créer une équipe
hiérarchisée, avec un manager secondé par des
collaborateurs de niveau inférieur ;
Ø Lorsque l'équipe n'est pas
hiérarchisée, on aura un ancien secondé par des anciens et
par des nouveaux selon la taille de l'entreprise.
3.3.5. L'auditeur interne face à l'auditeur externe
On pourrait se posait la
question de savoir si l'auditeur interne peut remplacer l'auditeur externe et
si le fait de recourir aux services des deux ne constitue pas un double emploi.
La réponse est négative pour les raisons suivantes :
v Le contraste qui oppose l'auditeur externe à
l'auditeur interne ne se situe pas au niveau du travail qu'ils font ni au
niveau des moyens qu'ils utilisent mais plutôt au niveau des buts
poursuivis et des responsabilités assumés. L'auditeur externe
poursuit un but bien précis, celui de donner une opinion sur
l'honnêteté des états financiers présentés
par la société. L'auditeur interne est le prolongement de l'oeil
du dirigeant de l'entreprise. Il représente la direction
générale et a par conséquent, la mission de s'assurer
d'une administration générale de l'entreprise aussi efficace que
possible. Pour cela, son rôle ne s'arrête pas à l'examen des
procédures ni à l'évolution des systèmes avant une
influence directe sur les opérations financières, a mis
également ceux ayant aux contrôles opérationnels.
v La qualité de base d'un auditeur libre manque
à l'auditeur interne : l'indépendance, surtout
vis-à-vis des dirigeants de la société. L'auditeur interne
fait rapport uniquement aux responsables de la société tandis que
l'opinion de l'auditeur externe intéresse une multitude de personnes.
L'opinion de l'auditeur externe est formulée, en « son
âme et conscience » indépendamment de ce que la
société en pense. L'auditeur interne, en tant que salarié
de l'entreprise, sera toujours dépendant de la cellule de
responsabilité à laquelle il est attaché.
Mais pour que cette fonction soit plus efficace possible, il
est important que l'auditeur interne dépende au plus haut niveau
possible dans la hiérarchie administrative et fonctionnelle n'existe
qu'à l'égard des dirigeants subalternes de la
société et non vis-à-vis des tiers. En tant
qu'employé de l'entreprise, l'opinion de l'auditeur interne peut
facilement être influencée par des considérations de
personnes. Il sera tenté d'accepter le compromis surtout lorsque ses
opinions ne sont pas partagées par des membres influents de
l'entreprise.
3.3.6. Relations entre l'audit interne et externe
Nous avons
déjà dit que l'auditeur interne ne peut pas remplacer l'auditeur
externe. Cela veut-il dire que toute collaboration est exclue ?
a) Comment l'auditeur externe peut-il aider l'auditeur
interne ?
ü L'auditeur externe porte un regard neuf et
indépendant sur les problèmes de l'entreprise et par
conséquent relève les points faibles qui auraient
échappé à l'attention de l'auditeur interne.
ü L'auditeur externe possède une large
expérience sur les techniques d'audit moderne, telle que les
applications informatiques de l'audit, la formation des collaborateurs.
L'auditeur interne peut, en effet, bénéficier de cette
expérience.
ü La communication des programmes d'audit et des
documents de travail peut éviter une duplication des tâches.
ü L'auditeur externe est mieux indiqué pour
apprécier le travail de l'auditeur interne. Il peut par
conséquent, porter un appui appréciable à l'auditeur
interne auprès de la direction générale pour
accroître l'importance de sa mission et élargir ses fonctions.
ü Sa présence stimule l'auditeur interne dans la
préparation des documents financiers à lui
présenter11(*)
b) Comment l'audit interne peut-il aider l'auditeur
externe ?
ü Par l'apport d'informations en lui communiquant les
changements de procédures et des méthodes de travail intervenues
dans l'entreprise.
ü En lui communiquant les documents de travail et les
rapports d'audit interne
ü L'auditeur interne peut réduire l'étendue
du travail de l'auditeur externe, s'il a bien fait son travail
Ainsi, une collaboration saine profite aux deux ;
Toutefois, l'auditeur externe doit exprimer son opinion sur
base des faits constatés par lui-même.
Une coopération trop étroite risque de faire
croire aux dirigeants de l'entreprise que l'auditeur interne est au service de
l'auditeur externe et que ce dernier ne remplit pas efficacement son
rôle.
3.4. Organisation du département position dans
l'entreprise
a. Organigramme idéal
Superviseurs
Auditeurs confirmés, auditeurs juniors etc., ...
Direction du département d'audit interne
Comité d'audit
Conseil d'administration président
Chef d'équipe
Chef d'équipe
Chef d'équipe
Chef d'équipe
b. Structure
Deux types de structure peuvent être
rencontrés :
ü Centralisation : les équipes sont
localisées au siège central et effectuent les missions
auprès des filiales, succursales et sièges d'exploitation.
ü Décentralisation : des auditeurs sont
« attachés » en permanence aux filiales, succursales
et sièges d'exploitation.
c. Position dans l'entreprise
ü Autorité et responsabilité :
· Position de staff : pas d'autorité
sûr, ni de fonction de responsabilité au sein des
départements à contrôler ;
· Entière liberté (revue et
évaluation)
· Rôle de l'audit interne ne doit pas
réduire l'étendue des responsabilités des autres membres
du personnel. Ceux-ci doivent établir les mesures de contrôle
interne adéquates.
ü Indépendance : nécessaire d'une
liberté d'action :
· Position dans l'organigramme doit garantir
l'indépendance te la crédibilité ;
· En principe pas associé à
l'établissement des procédures, à l'enregistrement
comptable ;
ü Doit dépendre
· Conseil d'administration, direction
générale ;
· Et pas finance, trésorerie,
comptabilité ;
· Faire rapport au comité d'audit.
Le département d'audit interne doit être
crédible.
d. Types d'intervention
On distingue deux grands domaines d'interventions de l'audit
interne : l'audit financier et opérationnel. Il est maintenant
devenu fort fréquent de remarquer dans les entreprises des audits
internes plus spécialisés couvrant des domaines tels que celui de
l'informatique, de la fiabilité, de l'environnement, ...
1. L'audit financier12(*) :
vise la certification des comptes annuels établis par
l'entreprise, leur régularité, leur conformité et leur
aptitude à refléter une image fidèle de l'étude de
l'état des finances et actions comptables de l'entité
auditée.
2. L'audit opérationnel13(*) :
vise l'amélioration des performances de
l'activité auditée. On examine l'organisation des
activités pour en cerner l'efficacité dans les choix
opérés et les économies réalisées, il
débouche sur des recommandations à la direction
générale.
3. L'audit informatique
L'audit informatique couvre l'ensemble des aspects liés
à l'informatique d'une entreprise à savoir :
§ Les contrôles généraux :
organisation des contrôles (indépendance des intervenants,
séparations des fonctions, formation), hardwares (accès, choix du
matériel), sécurité des données (circulation,
accès, back-up), protection de la salle informatique ;
§ Les contrôles des applications,
c'est-à-dire des logiciels et programmes.
4. L'audit environnemental
L'audit interne environnemental est une évaluation
systématique et continu de la part des auditeurs internes des diverses
opérations et contrôles de l'entreprise afin de déterminer
si :
§ Les informations financières et
opérationnelles relatives aux aspects environnementaux de l'entreprise
sont corrects et fiables ;
§ Les risques environnementaux de l'entreprise sont
identifiés et minimisés ;
§ Les règlements, lois et procédures en la
matière sont appliquées ;
§ Les programmes environnementaux de l'entreprise sont
appliqués.
3.5. Efficacité et rôle de l'audit interne14(*)
L'efficacité du département d'audit interne est
une question que se pose de plus en plus les dirigeants et les auditeurs
internes. Celle-ci peut se mesurer en termes d'économie ou revenu
supplémentaire généré grâce à l'audit
interne. Il faut également prendre en compte les éléments
qualitatifs (assurance, contrôle, organisation et aussi confiance des
investisseurs) qui eux ne sont pas chiffrables et sont difficiles à
évaluer.
Les dirigeants des entreprises sont également
confrontés avec l'augmentation des coûts de l'audit interne.
Celle-ci s'explique principalement par des facteurs tels que :
ü Hausse des appointements
ü Complexité croissante des opérations
d'où nécessité :
· D'un personnel d'audit interne de plus en plus
qualifié et spécialisé (diversifié)
· D'une formation plus poussée.
Une tendance récente, aux USA est, pour l'entreprise,
de sous-contacter l'audit interne à un cabinet externe (d'audit), ces
entreprises concentrant leurs compétences sur les activités
principales
Les avantages d'une telle approche sont :
ü Contrôle des coûts (contrat fixe) ;
ü Plus grande flexibilité ;
ü Accès à des spécialistes ;
ü Mentalités différentes, plus axées
sur le service aux clients ;
ü Concurrence entre cabinets d'audit (prix,
qualité) ;
ü Transfert de responsabilité.
3.6. Missions de l'auditeur interne15(*)
Les auditeurs internes doivent avoir la maîtrise de
différents types de missions et connaitre les normes d'audit interne
qui guident leur mission.
Les missions de l'auditeur interne sont de deux types :
des missions d'assurance et des missions de conseil.
Dans le cadre des missions d'assurance, l'auditeur interne
procède à une évaluation objective en vue de formuler en
toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus, un
système ou un autre sujet. Il détermine la nature et
l'étendue de ses missions qui comportent généralement
trois types d'intervenants :
Ø La personne ou le groupe directement impliqué
dans le processus, le système ou le sujet examiné (le
propriétaire du processus) ;
Ø La personne ou le groupe réalisant
l'évaluation (l'auditeur interne) ;
Ø La personne ou le groupe qui utilise les
résultats de l'évolution (l'utilisateur)
Les missions de conseil sont généralement
entreprises à la demande d'un client. Leur nature et leur
périmètre font l'objet d'un accord avec ce dernier. Elles
comportent généralement deux intervenants :
Ø La personne ou le groupe qui fournit les conseils (en
l'occurrence de l'auditeur interne) ;
Ø La personne ou le groupe donneur d'ordre auquel ils
sont destinés (le client)
Lors de la réalisation de missions de conseil,
l'auditeur interne doit faire preuve d'objectivité et n'assumer aucune
fonction de mangement
3.7. Norme de l'audit
interne16(*)
Nous savons que l'audit interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à
créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à
atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité.
Les activités d'audit interne sont conduites dans
différents environnements juridiques et culturels, dans des
organisations dont l'objet, la taille et la structure sont divers, ainsi que
par des professionnels d'audits, internes ou externes à l'organisation.
Ces différences peuvent influencer la pratique d'audit interne dans
chaque environnement. Toutefois, le respect des Normes pour la pratique
professionnelle de l'audit interne (ci-après « les
Normes ») est essentiel pour que les auditeurs internes puissent
s'acquitter de leurs responsabilités.
Les Normes ont pour objet :
1. de définir les principes de base que la pratique de
l'audit interne doit suivre ;
2. de fournir un cadre de référence pour la
réalisation et la promotion d'un large éventail
d'activités d'audit interne apportant une valeur
ajoutée ;
3. d'établir les critères d'appréciation
du fonctionnement de l'audit interne ;
4. de favoriser l'amélioration des processus
organisationnels et des opérations.
Les Normes se composent des Normes de Qualification, des
Normes de Fonctionnement et des Normes de Mise en OEuvre.
Les Normes de Qualification énoncent les
caractéristiques que doivent présenter les organisations et les
personnes accomplissant des activités d'audit interne.
Les Normes de Fonctionnement décrivent la nature des
activités d'audit interne et définissent des critères de
qualité permettant d'évaluer les services fournis.
Les Normes de Qualification et les Normes de Fonctionnement
s'appliquent aux travaux d'audit interne en général.
Les Normes de Mise en OEuvre déclinent les Normes de
Qualification et les Normes de Fonctionnement à des missions
spécifiques (par exemple un audit de conformité, une
investigation dans un contexte de fraude ou des travaux
d'auto-évaluation du contrôle interne).
Alors qu'il existe un seul ensemble de Normes de Qualification
et des Normes de Fonctionnement, il peut exister différents ensembles de
Normes de Mise en OEuvre, correspondant chacun à un grand type
d'activité d'audit interne. Dans un premier temps, les Normes de Mise en
OEuvre sont établies pour les activités d'assurance
(indiquées par la lettre « A » après le
numéro de la Norme, par exemple 1130.A1) et pour les activités de
conseil (indiquées par la lettre « C » après
le numéro de la Norme, par exemple 1130.C1).
Les Normes font partie du Cadre de Référence des
Pratiques Professionnelles.
Les missions d'audit interne font l'objet de normes
élaborées par l'IAA (the institute of internalAuditors).
a. Normes de qualification17(*)
1000-Mission, pouvoirs et
responsabilités
La mission, les pouvoirs et les responsabilités de
l'audit interne doivent être formellement définis dans une charte,
être cohérents avec les Normes et dûment approuvés
par le Conseil
1100 - Indépendance et objectivité
L'audit doit être indépendant et les auditeurs
internes doivent effectuer leur travail avec
objectivité.
1100 - Indépendance dans l'organisation
Le responsable de l'audit interne doitrelever d'un niveau
hiérarchique permettant aux auditeurs internes d'exercer leurs
responsabilités.
1120 - Objectivité individuelle
Les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale
et dépourvue de préjugés, et éviter les conflits
d'intérêts.
1130 - Atteintes à l'indépendance et
à l'objectivité
Si l'objectivité ou l'indépendance des auditeurs
internes sont compromises dans les faits ou même en apparence, les
parties concernées doivent en être informées de
manière précise. La forme de cette communication dépendra
de la nature de l&atteinte à l'Independence.
1200 - compétence et conscience
professionnelle
Les missions doivent être remplies avec
compétence et conscience professionnelle
1200 - compétence
Les auditeurs internes doivent posséder les
connaissances, le savoir-faire et les autres compétences
nécessaires à l'exercice de leurs responsabilités
individuelles. L'audit interne doit posséder ou acquérir
collectivement les connaissances, le savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l'exercice de ses
responsabilités.
1220. A1 - Compétence
professionnelle
Les auditeurs internes doivent apporter à leur travail
la diligence et le savoir-faire que l'on peut attendre d'un auditeur interne
raisonnablement averti et compétent. La conscience professionnelle
n'implique pas l'infaillibilité.
1230 - Formation professionnelle continue
Les auditeurs internes doivent améliorer leurs
connaissances, savoir-faire et les autres compétences par une formation
professionnelle continue.
1300 - Programme d'assurance et d'amélioration
qualité
Le responsable de l'audit interne doit élaborer et
tenir à jour un programme d'assurance et d'amélioration
qualité portant sur tous les aspects de l'audit interne et permettant un
contrôle continue de son efficacité. Le programme doit être
conçu dans un double but : aider l'audit interne à apporter
une valeur ajoutée aux opérations de l'organisation et les
améliorer, et garantir qu'il est mené en conformité avec
les Normes et le Code de Déontologie.
1310 - Evaluation du programme
qualité
L'audit interne nécessite l'adoption d'un processus
permettant de surveiller et d'évaluer l'efficacité globale du
programme qualité. Ce processus doit comporter des évaluations
tant internes qu'externes.
1311 - Evaluation internes
Les évaluations internes doivent comporter :
· Des contrôles continus du fonctionnement de
l'audit interne ;
· Des contrôles périodiques par
auto-évaluation ou par d'autres personnes de l'organisation connaissant
les pratiques d'audit interne et les Normes.
1312 - Evaluation externes
Des évaluations externes, par exemple des revues
d'assurance qualité, doivent être réalisées au moins
tous les cinq ans par un évaluateur ou une équipe
qualifiés et indépendantes extérieurs à
l'organisation.
1320 - Rapports relatifs au programme
qualité
Le responsable de l'audit interne doit communiquer au Conseil
les résultats des évaluations externes.
1330 - Utilisation de la mention « Conduit
conformément aux Normes »
Les auditeurs internes sont encouragés à
indiquer dans leurs rapports que leurs activités sont
« conduites conformément aux Normes pour la pratique
professionnelle de l'audit interne ». Toutefois, ils ne peuvent
utiliser cette mention que si les évaluations du programme
d'amélioration qualité démontrent que l'audit interne
fonctionne conformément aux Normes.
1340 - Indication de non-conformité
L'audit interne doit être exercé dans le parfait
Normes et les auditeurs doivent se conformer au Code de
Déontologie ; toutefois, il peut arriver que cette pleine
conformité ne soit pas réalisée. Lorsque la
non-conformité a une incidence sur le champ d'intervention ou sur le
fonctionnement de l'audit interne, la Direction Générale et le
Conseil doivent en être informer.
b. Normes de fonctionnement18(*)
2000 -Gestion de l'audit
interne
Le responsable de l'audit interne doit gérer cette
activité de façon à garantir qu'elle apporte une valeur
ajoutée à l'organisation.
2010 - Planification
Le responsable de l'audit interne doit établir une
planification fondée sur les risques afin de définir les
priorités cohérentes avec les objectifs de l'organisation.
2020 - Communication et approbation
Le responsable de l'audit interne doit communiquer à la
direction Générale et au conseil son programme et ses besoins,
pour examen et approbation, ainsi que tout changement important susceptible
d'intervenir en cours d'exercice. Le responsable de l'audit interne doit
également signaler l'impact de toute limitation de ses ressources.
2030 - Gestion des ressources
Le responsable de l'audit interne doit veiller à ce que
les ressources affectées à cette activité soient
adéquates, suffisantes et mises en oeuvre de manière efficace
pour réaliser le programme approuvé.
2040 - Règles et procédures
Le responsable de l'audit interne doit établir des
règles et procédures fournissant un cadre à
l'activité d'audit interne.
2050 - Coordination
Le responsable de l'audit interne doit partager les
informations et coordonner les activités avec les autres prestataires
internes et externes de services d'assurance et de conseil, de manière
à assurer une couverture adéquate des travaux et à
éviter dans toute la mesure du possible des double emplois.
2060 - Rapports au conseil et à la Direction
Générale
Le responsable de l'audit interne doit rendre compte
périodiquement à la Direction et au Conseil des missions, des
pouvoirs et des responsabilités de l'audit interne, ainsi que des
résultats obtenus par rapport au programme prévu. Ces rapports
doivent également porter sur les risques importants, le contrôle
et sur le gouvernement d'entreprise, ainsi que sur d'autres sujets dont le
Conseil et la Direction Générale ont besoin ou ont
demandé.
2010 - Nature du travail
L'audit interne évalue les systèmes de
management des risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise et
contribue à leur amélioration.
2110 - Management des risques
L'audit interne doit aider l'organisation en identifiant et en
évaluant les risques significatifs et contribuer à
l'amélioration des systèmes de management des risques et des
contrôles.
2120 - Contrôle
L'audit interne doit aider l'organisation à maintenir
un dispositif de contrôle approprié en évaluant son
efficacité et son efficience et en encourageant son amélioration
continue.
2130 - Gouvernement
d'entreprise
L'audit interne doit contribuer au processus de gouvernement
d'entreprise en évaluant et en améliorant le processus par lequel
on définit et on communique les valeurs et les objectifs, on suit la
réalisation des objectifs, on en rend compte et on préserve les
valeurs.
2200 - Planification de la mission
Les auditeurs internes doivent mettre au point et formaliser
un plan pour chaque mission.
2201 - Considérations relatives à la
planification
Lors de la planification de la mission, les auditeurs internes
doivent prendre en compte :
· Les objectifs de l'activité soumise à
l'audit et à la manière dont elle est
maîtrisée ;
· Les risques significatifs liés à
l'activité, ses objectifs, les ressources mises en oeuvre et ses
tâches opérationnelles, ainsi que les moyens par lesquels l'impact
potentiel du risque est maintenu à un niveau acceptable ;
· La pertinence et l'efficacité des
systèmes de management des risques et de contrôle de
l'activité, en référence à un cadre ou
modèle de contrôle appropriés ;
· Les opportunités d'améliorer de
manière significative les systèmes de management des risques et
de contrôle de l'activité.
2210 - Objectifs de la mission
Les objectifs de la mission doivent aborder les processus de
management des risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise
associés aux activités soumises à
l'audit.
2220. Champ de la mission
Le champ doit être suffisant pour répondre aux
objectifs de la mission
2230 - Ressources affectées à la
mission
Les auditeurs internes doivent déterminer les
ressources appropriées pour atteindre les objectifs de la mission. La
composition de l'équipe doit s'appuyer sur une évaluation de la
nature et de la complexité de chaque mission, des contraintes de temps
et des ressources disponibles.
2240 - Programme de travail de la mission
Les auditeurs internes doivent élaborer un programme de
travail permettant d'atteindre les objectifs de la mission. Ce programme de
travail doit être formalisé.
2300 - Accomplissement de la mission
Les auditeurs internes doivent identifier, analyser,
évaluer et documenter les informations nécessaires pour atteindre
les objectifs de la mission.
2310 - Identification des informations
Les auditeurs internes doivent identifier les informations
nécessaires, fiables, pertinentes et utiles pour atteindre les objectifs
de la mission.
2320 - Analyse et évaluation
Les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les
résultats de leur mission sur des analyses et évaluations
appropriées.
2330 - Documentation des informations
Les auditeurs internes doivent documenter les informations
pertinentes pour étayer conclusions et les résultats de la
mission.
2340 - Supervision de la mission
Les missions doivent faire l'objet d'une supervision
appropriée afin de garantir que les objectifs sont atteints, la
qualité assurée et le développement professionnel du
personnel effectué.
2400 - Communication des résultats
Les auditeurs internes doivent communiquer rapidement les
résultats de la mission.
2410 - Contenu de la communication
La communication doit inclure les objectifs et le champ de la
mission, ainsi que les conclusions, recommandations et plans d'actions.
2420 - Qualité de la communication
La communication doit être exacte, objective, claire,
concise, constructive, complète et émise en temps utile.
2421 - Erreurs et omissions
Si une communication finale contient une erreur ou une
omission importante, le responsable de l'audit interne doit faire parvenir les
informations corrigées à toutes les personnes qui ont reçu
la version initiale.
2430 - Indication de non-conformité aux
Normes
Lorsqu'une mission donnée n'a pas été
conduite conformément aux Normes, la communication des résultats
des résultats doit indiquer ;
· Là où les Normes qui n'ont pas
été entièrement respectées,
· Là où les raisons de la
non-conformité,
· L'incidence de la non-conformité sur la
mission.
2440 - Diffusion des résultats
Le responsable de l'audit interne doit diffuser les
résultats aux personnes appropriées.
2500 - Surveillance des actions de
progrès
Le responsable de l'audit interne doit mettre en place et
tenir à jour un système permettant de surveiller la suite
donnée aux résultats communiqués au management.
2600 - Acceptation des risques par la Direction
Générale
Lorsque le responsable de l'audit interne estime que la
Direction Générale a acceptée un niveau de risque
résiduel qui est inacceptable pour l'organisation, il doit examiner la
question avec elle, s'ils ne peuvent arrêter une décision
concernant le risque résiduel, ils doivent soumettre la question au
Conseil aux fins de résolution.
3.8. Déontologie des auditeurs19(*)
Outre les obligations inhérentes au statut de fonction
publique, l'unité d'audit interne se conforme aux normes internationales
de sa profession en matière de déontologie :
§ L'audit veille à conduire ses enquêtes
sans préjugés. Dans ses conclusions, il doit manifester un haut
niveau d'objectivité, d'impartialité et
d'honnêteté ;
§ Il doit se comporter de manière à ce que
son intégrité et sa bonne foi ne puissent pas être mises en
doute.
§ L'auditeur, ne pouvant être peu exigeant
(transiger) sur la qualité de ses travaux de recherche, avec le niveau
de direction appropriée, la réunion des conditions
nécessaires à l'exercice effectif de ses missions ;
§ Dans sa contribution à la performance de
l'organisation, il doit allier une grande rigueur de méthode et une
capacité d'écoute lui permettant d'appréhender les
réalités opérationnelles ;
§ En cas de découverte
d'irrégularités ou de fraudes graves, l'auditeur informe
immédiatement sa hiérarchie et examine avec elle la meilleure
conduite à tenir pour la recherche de preuves avec le tact et la
discrétion nécessaire.
§ L'auditeur interne est soumis à un strict secret
professionnel dont seuls ses mandants peuvent l'affranchir ;
§ Les dossiers d'audit ne sont pas accessibles, à
l'exception des parties utilisées par d'autres professionnels,
eux-mêmes astreints au devoir de réserve et au secret
professionnel ;
§ L'audit interne a le devoir de refuser une mission qui
lui serait proposée s'il estime, en conscience et de façon
étayée, et après discussion avec la direction
générale, qu'une insuffisance ou une absence de compétence
ou de moyens adaptés à la mission proposée risque de nuire
à la crédibilité des conclusions ;
§ La méthodologie, les outils et les moyens
doivent répondre aux standards professionnels reconnus et viser le
meilleur coût et la meilleure efficacité pour l'audit ;
L'audit interne compte, par écrit, aux instances qui
l'ont mandaté, des faits mis en évidence ; ceux-ci sont
toujours portés à la connaissance préalable des
responsables des secteurs audités dont les observations et
l'adhésion est sollicitée.
3.9. Code de déontologie20(*)
Le code de déontologie de l'institut a pour but de
promouvoir une culture de l'éthique au sein de la profession d'audit
interne.
Compte tenu de la confiance placée en l'audit interne
pour donner une assurance objective sur les processus de management des
risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise. La profession s'est
dotée d'un tel code. Le code de déontologie s'applique à
la fois aux personnes et aux organismes qui fournissent les services d'audit
interne
3.10. Phases fondamentales de la mission d'audit21(*)
a. Le critère géographique
A ce niveau, nous notons trois phases fondamentales. Le
chiffre trois n'est pas le nombre d'or de l'audit interne, il correspond
très exactement à la situation géographique de l'auditeur
au cours de son intervention :
Ø Dans la première partie de sa mission,
l'auditeur est essentiellement dans son bureau et dans son service. Ses
déplacements sont courts et brefs ; à la limite, ils peuvent
ne pas exister ;
Ø Dans la second partie, au contraire, l'auditeur est
la plupart du temps sur le terrain, donc absent du service ; les retours
au bureau sont rares, parfois inexistants ;
Ø Dans la troisième partie, retour à la
sédentarité également ponctue comme la première
phase de quelques déplacements possibles, brefs et rapides. Et cette
sédentarité peut également être un travail à
domicile.
« Retour au bureau » ne signifie pas
nécessairement « retour dans le service » :
tout dépend de l'éloignement de l'auditeur. Lorsqu'il
réalise sa mission d'audit à proximité et que les frais de
déplacement sont considérés comme budgétairement
acceptables, l'auditeur revient effectivement dans le service. Mais si la
mission se déroule au loin, et en particulier au-delà des
frontières, « retour au bureau » doit se traduire
par « retour dans le bureau affecté aux auditeurs ».
En fait, et dans ce cas, l'absence hors du service se prolonge tout au long de
la mission.
On dispose donc d'un critère géographique
précis qui, à lui seul permet d'identifier les trois phases d'une
mission d'audit interne.
b. Le déroulement de la mission de l'audit
interne22(*)
Généralement toute mission, analyse ou
étude peut être cernée au niveau de trois phases à
savoir :
· La phase préparatoire ;
· La phase de réalisation ;
· La phase de la conclusion.
Traitons en un à un, tout en rappelant que pour notre
cas, il s'agit d'une mission d'audit interne.
v Phase préparatoire
C'est cette phase qui ouvre la mission d'audit. Elle exige des
auditeurs une capacité importante de lecture, d'attention et
d'apprentissage. En dehors de toute routine, elle sollicite l'aptitude à
apprendre et à comprendre, elle exige également une bonne
connaissance de l'entreprise car il faut savoir où trouver la bonne
information et à qui la demander. C'est au cours de cette phase que
l'auditeur doit faire preuve des qualités de synthèse et
d'imagination. Elle peut se définir comme la période au cours de
laquelle vont être tous les travaux préparatoires avant de passer
à l'action. C'est tout à la fois le défrichage, les
labours et les semailles de la mission d'audit.
Sur terrain, l'audit interne commence par la détection
des faiblesses dont l'examen fera l'objet même de la phase de
réalisation.
D'une manière détaillée, l'auditeur
interne doit passer par les étapes suivantes :23(*)
Ø La prise de connaissance du domaine audité
L'auditeur interne doit apprendre son sujet, connaitre de
près le domaine à auditer, le découper en simples
activités susceptibles d'être auditées afin que le travail
soit facile, simple et précis.
L'auditeur doit planifier la prise de connaissances et
prévoir les moyens adéquats pour acquérir le savoir
nécessaire à la réalisation de la mission.
Parmi ces différents moyens, nous pouvons citer, les
documents de l'entreprise, les dispositifs pour un bon déroulement de
l'interview, les comptes rendus du service audité, le questionnaire,
...
Ø Identification des risques
Il s'agit essentiellement de savoir où se situent les
risques et non de les analyser dans le détail de leurs
conséquences. C'est à ce niveau qu'on procède au
découpage de l'opération auditée en unités de base
élémentaire qui correspondent à des activités
concrètes et précises.
Vu les difficultés du découpage en série,
il est recommandé à l'auditeur interne de procéder par un
découpage séquentiel ; c'est-à-dire l'ordre
chronologique des activités ;
Exemple : réception des catalogues, demande ou
passation de la commande, réception de la marchandise, paiement de la
facture, stockage,
Ici, l'auditeur identifie les points de contrôle interne
sans se livrer à aucune test, ni validation de procédures de
contrôle.
Il regardera simplement s'il y a une documentation
adéquate et si les enregistrements se déroulent dans la
régularité. Bref, disons qu'à ce niveau, l'auditeur
interne détecte les points de contrôle dont le risque est
potentiel.
Ø Définitions de la mission
Les risques déjà détectés,
l'auditeur va maintenant définir les objectifs de sa mission. Ceux-ci
peuvent être généraux ou spécifiques.
§ Objectifs généraux :
Il s'agit de s'assurer des éléments suivants
dans le domaine audité : la sécurité des actifs de
l'entreprise, la fiabilité des informations produites, le respect des
règles et directives, l'optimisation des ressources disponible.
§ Objectifs spécifiques :
Il s'agit de préciser de façon concrète
les différents de contrôle qui vont être testés et
qui contribuent à la réalisation des objectifs
généraux
Le questionnaire étant le moyen le plus utilisé
par l'auditeur du découpage et de l'identification des risques
ressortant ses grandes lignes.
v Phase de réalisation
Cette phase fait beaucoup plus appel aux capacités
d'observation, de dialogue et de communication. Se faire accepter est le
premier impératif de l'auditeur, se faire désirer est le
critère d'une intégration réussie. C'est à ce stade
que l'on fait appel aux capacités d'analyse et au sens de la
déduction. C'est, en effet, à ce moment que l'auditeur va
procéder aux observations et constats qui vont lui permettre
d'élaborer la thérapeutique. Poursuivant notre image bucolique,
nous pouvons dire que c'est à cette phase que se réalise alors la
mission d'audit.
A partir des objectifs définis pendant la phase
précédente, l'auditeur interne élabore un rapport dit
d'orientation.
a) Réunion d'ouverture
La phase de réalisation débute par une
réunion d'ouverture dans laquelle, auditeur interne et audité
examinent le rapport d'orientation. Ainsi, les auditeurs annoncent au
préalable et sans ambiguïté ce qu'ils ont l'intention de
faire.
Au cours de cette lecture commune, les auditeurs vont
solliciter les avis de l'audité, ses observations, qui peuvent ou non
être pris en compte par ces auditeurs.
b) Programmation de l'audit
Appelé encore « planning des
réalisations », c'est un document interne au service d'audit
dans lequel on procède à la détermination et à la
répartition des tâches entre les membres de l'équipe en
charge de la mission, les points de départ des questionnaires aux
contrôleurs internes, le suivi du travail, la documentation,...
c) Le travail sur terrain
1o La démarche logique
L'auditeur interne procède à un découpage
séquentiel, logique que des opérations nécessaires
à l'identification des risques.
Il procède à la définition des objectifs
de sa mission, élabore le rapport d'orientation et établi un
programme de son travail.
Pour chacun des points du contrôle interne, si
jugé utile, il formule un questionnaire autour de ces cinq
questions :
- Qui ?
- Quoi ?
- Où ?
- Quand ?
- Comment ?
Les réponses à ces questions sont
trouvées au cours de la phase qui nous intéresse
maintenant : travail sur terrain. Ici les tests sont faits à l'aide
des outils qui sont à sa disposition (questionnaire, interview,...).
Chaque dysfonctionnement, anomalie donne lieu à
l'établissement d'une feuille de révélation des
problèmes apparents (FRPA) et donc à une analyse causale qui va
permettre d'identifier les points et/ou dispositifs du contrôle interne
qui accusent des faiblesses et de recommander les notifications à
appliquer pour y apporter remède.
L'addition de tous les constats de l'auditeur interne permet
d'apporter donc un jugement de valeur sur la qualité du contrôle
interne de l'unité ou du système ou encore du processus
audité.
2o Les tests
Le premier des tests que l'auditeur interne va réaliser
c'est l'observation immédiate. Il s'agit des observations physiques de
toute nature que ce soit. Ici l'auditeur prend en compte les alias relatifs au
moment où il effectue son observation, maintien les faits
observés dans leurs contextes et complète le questionnaire
déjà établi.
Le second des tests est celui individuel. Ces tests sont
réalisés en fonction des zones à risque
antérieurement définis et du questionnaire du contrôle
interne.
On choisit un processus ou un ensemble d'opérations
pour voir la façon dont les choses se sont passées et comment
elles sont maîtrisées.
v Phase de la conclusion
Cette phase exige également et avant tout une grande
faculté de synthèse et une aptitude certaine à la
rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette
dernière période. L'auditeur va cette fois élaboré
et présenté son produit après avoir rassemblé les
éléments de sa récolte : c'est le temps des
engagements et de la planification
Ø Projet du rapport d'audit
Parlant du projet du rapport d'audit, on voit l'ensemble des
FRPA que l'on a classé de manière logique et par ordre
d'importance. Rappelons que les FRPA présentent la totalité des
constats, les causes, les conséquences et les recommandations
formulées.
Maintenant, la synthèse est effectuée en ne
reprenant que le problème de chaque FRPA. En réorganisant sans
modifier les énoncés puis en ajoutant des titres de regroupement,
on obtient un document dit " Projet du rapport d'audit".
Ø Le rapport proprement dit
C'est un rapport qui est adressé aux principaux
responsables concernés par la mission d'audit et à la direction.
Les conclusions du rapport d'audit doivent reprendre à synthèse,
la capacité de l'unité, organisation auditée, à
accomplir sa mission et met l'accent sur les dysfonctionnements
constatés afin de développer les actions de progrès.
Notons donc mieux que le rapport d'audit est le document le
plus important qui engage le responsable de l'audit. Il doit donc être
complet, conclusif, écrit et final.
Considéré comme point culminant de la mission
d'audit, ce document sert à déclencher les réflexions de
la direction générale en vue du lancement des actions du
progrès.
Néanmoins, un rapport doit respecter certains
principes :
· Il doit être présenté aux
responsables audités à l'état de projet, puis
discutés avec eux avant d'être diffusé
définitivement ;
· Il doit être bien structuré et
ordonné pour permettre une compréhension de la part des
lecteurs ;
· Il doit comporter bien des détails et une
synthèse ;
· Il doit être objectif, clair, utile et plus
convaincant possible ;
· Il doit être revu par un comité de lecture
interne du service d'audit avant diffusion ;
· Sa diffusion doit être effectuée dans un
délai raisonnable.
Ø Réunion de clôture
Les personnes qui ont participé à la
réunion d'ouverture, participent également à celle de
clôture. Celles-ci sont appelées à juger et
apprécier le travail réalisé par rapport à celui
que les auditeurs avaient l'intention de faire (réunion d'ouverture).
On va donc y retrouver les audités avec leurs
collaborateurs, la hiérarchie directe, etc. A l'ordre du jour, l'examen
du rapport d'audit est le seul point qui domine. En vue d'une analyse
approfondie, chaque participant devra recevoir copie du dit rapport quelques
jours avant la réunion. Et, l'examen du présent rapport vient
après une présentation par le responsable de la mission.
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE
Ø PRÉSENTATION DE L'OGEFREM
Ø CONTRIBUTION DE L'AUDIT INTERNE À LA MAITRISE
DES RISQUES DANS LA GESTION DE L'OGEFREM
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DE L'OGEFREM24(*)
L'Office de Gestion du Fret Maritime, «
OGEFREM » en sigle, est un conseil des chargeurs comme il en
existe dans plusieurs pays d'Afrique et d'Amérique latine,
c'est-à-dire un organisme chargé de défendre les
intérêts des importateurs et exportateurs (appelés «
chargeurs ») vis-à-vis des transporteurs maritimes et des
transporteurs maritimes et des prestataires des services associés
(transitaires, agences maritimes, agences portuaires, autorités
portuaires, routières ou ferroviaires, etc...)
Le phénomène « conseil des chargeurs
» est né des préoccupations de l'ONU pour la paix et la
sécurité internationales ainsi que des recommandations de la
CNUCED lors de la 2ème conférence tenue à New Delhi en
1968. Il tire son fondement dans le souci de la communauté
internationale de réglementer le commerce maritime international, de
telle manière que les Etats en développement puissent
bénéficier des avantages découlant des
transactions générées par leurs économies
respectives, notamment les revenus procurés par les transports maritime
et les opérations connexes qui généralement
représentent jusqu'à 30% du coût total du produit mis sur
le marché.
4.1. CADRE CONCEPTUEL
Ø OFFICE : Office c'est un lieu
où l'on remplit les devoirs d'une charge, un établissement qui se
consacre à une activité particulière.
Ø GESTION : Action de
gérer les affaires d'un autre ou ses propres affaires, par exemple la
gestion d'une entreprise ou d'un patrimoine.
Ø FRET : Selon le dictionnaire nouveau petit
robert de la langue française édition 2007, le fret signifie le
prix du transport des marchandises par mer où par air et route.
Ø MULTIMODAL : Signifie simplement
plusieurs voies des transports tels que :
ü Transport maritime
ü Transport aérienne
ü Transport ferroviaire
ü Transport routière etc.
Ø CHARGEUR : Dans le lexique
des termes maritimes, chargeur signifie celui qui remet une
charge (marchandise) dont il est ou non propriétaire à un
navire
4.2. DE SA CREATION
Créé par ordonnance présidentielle
N° 80-256 du 12 novembre 1980, l'OGEFREM est devenu
opérationnel depuis janvier 1983, à la suite de la mise en place
de son 1er conseil d'Administration par ordonnance N° 82-191
du 4 décembre 1982.
Bref, instrument de gestion du fret national, l'OGEFREM se
voit équipé pour assumer le rôle qui est le sien, à
savoir, rentabiliser l'armement national qu'est la CMDC, assurer la
défense des intérêts des chargeurs et définir
pour l'Etat, une politique rationnelle d'exploitation de ports
nationaux et du secteur multimodal ainsi l'Office, régi par la
loi n° 08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales applicables aux Etablissements publics, ainsi
que, par le Décret n° 09/63 du 03/12/2009 portant
dispositions générales ( De la transformation, Du
siège Social et De l'Objet Social), applicables fixant les statuts
d'Etablissement public à caractère administratif et technique,
doté de la personnalité juridique, « dénommé
Office de Gestion du Fret Multimodal », en sigle « OGEFFREM »
4.3. MISSION DE L'OGEFREM
L'Office a pour mission :
· de promouvoir, la productivité nationale dans le
secteur du transport multimodal par des mécanismes de
régulation appropriés ou par des actions spécifiques
en ayant constamment en vue, la recherche de l'efficacité et
de la rentabilité de toute opération du fret maritime depuis
le producteur jusqu'au consommateur.
· d'assurer l'assistance aux chargeurs et de
promouvoir le commerce extérieur de - de fournir les supports
techniques au gouvernement dans l'élaboration d'une politique nationale
efficiente des transports et de veiller à son exécution.
En exécution de sa mission, l'Office est chargé
notamment :
· d'assurer la régulation de l'accès
au fret national sur toute l'étendue de la République
Démocratique du Congo ;
· d'engager les consultations et les
négociations avec les transporteurs, les organismes
impliqués dans les opérations d'import-export ou toute
autre autorité intervenant dans le secteur du transport
multimodal en vue notamment, de la détermination des prix de
transport ;
· de faire appliquer et de contrôler
l'application effective des prix de transport intéressant toutes
les catégories des marchandises à l'entrée et à la
sortie des frontières congolaises, et établir la balance annuelle
du fret ;
· d'entretenir des liaisons régulières
avec les organismes similaires étrangers en vue de rechercher
les voies et moyens pour améliorer la desserte sous- régionale et
régionale ;
· de rechercher avec les organismes nationaux ou
étrangers et les autres intervenants dans le secteur du transport en
général, des voies et moyens en vue de l'harmonisation
et de la simplification des formalités administratives et
juridiques inhérentes au secteur de transport ;
· de mettre en place les mécanismes de suivi des
marchandises de bout en bout ;
· d'informer et de former les chargeurs, les
opérateurs et les auxiliaires des transports ;
· de promouvoir, par des études et avis, le
développement des infrastructures portuaires le long de la chaine
du transport multimodal ;
· de créer et de gérer une banque des
données sur les transports nationaux et internationaux, notamment
l'Observatoire des transports, les cahiers statistiques ;
· de créer et de gérer les infrastructures
d'appui aux activités des chargeurs, notamment les ports secs, les
parcs à bois, les parcs à véhicules, les centres de
groupage, les terminaux à containers ;
· d'entretenir des relations avec les intervenants dans
la chaine des transports.
Sous réserve des dispositions de l'article 5 de la loi
N°78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales
applicables aux entreprises publiques, l'OFFICE a seul compétence
pour gérer, sur le territoire national et dans les principaux
corridors de désenclavement, l'ensemble de la charge qui constitue le
fret national à l'importation et à l'exportation. L'office
représente les chargeurs auprès des instances nationales
ou internationales et peut également pour la réalisation
de sa mission, effectuer toute autre opération qui s'y rattache
directement ou indirectement. A ce titre, il a compétence :
· de défendre les intérêts de
l'ensemble des chargeurs de la République Démocratique du
Congo et de tous les autres opérateurs concernés par le transport
multimodal ;
· d'intervenir auprès de des opérateurs et
des auxiliaires de transports sur toute la chaine des transports pour obtenir
les prix les plus bas possibles dans les meilleurs conditions de
rapidité et de sécurité.
4.4. LES RESSOURCES DE L'OGEFREM
Les ressources de l'office sont constituées :
Ø des subventions d'équipement,
d'exploitation ou d'équilibre provenant de l'Etat, selon les
circonstances te conformément aux dispositions légales et
réglementaires en vigueur ; étatique d'équipement
d'exploitation ou d'équilibre ;
Ø de la commission à percevoir auprès des
chargeurs pour chaque opération de chargement et de déchargement
;
Ø une commission à percevoir auprès des
armements, affréteurs ou tout autre exploitant du transport maritime
désireux de participer à la desserte maritime congolaise
suivant les termes de contrat d'adhésion aux conditions d'accès
à la desserte maritime congolaise ;
Ø des frais perçus par l'Office à
l'occasion de la délivrance des documents ou fiches manuels ou
électroniques accompagnant la marchandise à l'import et à
l'export ;
Ø de la contribution due pour l'abonnement annuel
par chaque importateur et exportateur
Ø professionnel, personne physique ou morale,
régulièrement enregistrée auprès de l'Office et
exerçant des activités en République
Démocratique du Congo, personnellement ou par
l'intermédiaire des transitaires ou commissionnaires de transport ;
Ø du produit des pénalités, autres que
les amendes pénales, fiscales et douanières, instituées
par des textes régissant le secteur du transport multimodal;
Ø des emprunts ;
Ø des dons, legs et libéralités de toute
nature qui pourraient être consentis à l'office ;
Ø de tout autre revenu divers résultant
notamment des prestations fournies aux intervenants du transport multimodal.
4.5. DES STRUCTURES DE l'OGEFREM
L'OGEFREM étant un
établissement public, faisant référence aux dispositions
du décret n° 09/63 du 03/12/2009, de l'article11, portant
dispositions générales applicables aux entreprises publiques, les
structures de l'Office sont :
v Le Conseil d'Administration ;
v Le Direction Générale;
v Le Collège des commissaires aux comptes.
Et en raison de sa spécificité l'office,
dispose à ce jour de 11 directions, à savoir :
v LA Direction de négociation des Taux de Fret
Multimodal (DTF)
v La Direction du Fret Multimodal (DFM)
v La direction des facilitations et d'Assistance aux
chargeurs(DFAC)
v La Direction des Applications des Nouvelles Technologies de
l'information (DANTI) ;
v La Direction des Plates-formes Logistiques(DPL)
v La Direction des Etudes et Planification(DEP)
v La Direction de l'Organisation et du Contrôle de
Gestion (DOCG)
v La Direction des Ressources humaine (DRH);
v La Direction des Service Généraux (DSG) ;
v La Direction Financière (DF)
v La Direction de l'Audit Interne (DAI)
Dans ses nouvelles fonctions, l'office se retrouve avec des
nouvelles attributions qui lui permettent de collecter le tonnage au
travers des différents réseaux (routier, ferroviaire,
fluvial, lacustre et aérien) du fait de sa nouvelle
dénomination qu'est l'OFFICE de GESTION du FRET MULTIMODAL.
CHAPITRE CINQUIEME : CONTRIBUTION DE L'AUDIT INTERNE A
LA MAITRISE DES RISQUES DANS LA GESTION DE L'OGEFREM
5.1. PROCEDURE DE L'AUDIT INTERNE
5.1.1. Gestion de l'entreprise
L'efficacité de la gestion est entendue en termes de
performance de l'entreprise. Cette performance peut être
évaluée soit en termes de résultat spécifique, qui
peut être le profit, soit en termes de résultat global, comme le
chiffre d'affaires. Le niveau de la performance dépend de la
qualité qui, à son tour, est liée à
« l'opportunité des décisions stratégiques mais
aussi à l'action de chacun ainsi que la cohérence de l'ensemble
de ces actions ».
Lorsque l'entreprise est gérée au travers des
relations de délégation, l'établissement des contrats
entre les différentes parties, spécifiant les droits, obligations
et objectifs, implique non seulement un système de contrôle mais
aussi des critères d'évaluation afin de réduire les
dysfonctionnements.
5.1.2. Analyse des outils de gestion de l'entreprise
Les outils traditionnels : la comptabilité
analytique, les budgets, les tableaux de bord jouent un rôle
déterminant qui tient aux propriétés de l'information
financière qu'ils sont chargés de traiter. D'autres outils sont
également nécessaires à l'exercice des missions du
contrôle de gestion. Les méthodes de gestion de projet
méritent une mention spéciale car elles reposent sur des
critères de minimisation des délais et pas seulement sur des
critères de minimisation de coûts.
Les différents flux (matières, énergie,
travail, information...) qui traversent une organisation se mesure avec des
unités qui leur sont spécifiques. Les outils financiers sur la
même cohérence formelle, définie par les relations
comptables, et permettent de décrire le réalité à
des niveaux de détails plus ou moins fin.
Le contrôle de gestion a un rôle important de
formateur, de diffuseur de la culture économique dans l'entreprise et il
s'attachera à montrer la signification en termes financiers des
variables opérationnelles et en terme opérationnels des variables
financières. Le contrôle de gestion devra plus
généralement veiller à ce que les indicateurs
monétaires soient toujours choisis en fonction de leur cohérence
avec les processus techniques.
5.2. L'OUTIL FONDAMENTAL DE L'AUDIT INTERNE : LE
CONTROLE INTERNE
5.2.1. Management et le contrôle interne
a. Définitions
Selon l'Ordre des Experts Comptables et des Comptables
Agréés (1977) :« Le contrôle interne est
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise. Il a pour but, d'un côté, d'assurer la
protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information,
de l'autre, l'appréciation des instructions de la direction et de
favoriser des performances.
Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci ».
Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
(1980) :« Le contrôle interne est constitué par
l'ensemble des mesures de contrôle comptable et autre que la direction
définit, applique et surveille sous sa responsabilité, afin
d'assurer :
Ø la protection du patrimoine,
Ø la régularité et la
sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels
qui en résultent,
Ø la conduite ordonnée et efficace des
opérations de l'entreprise,
Ø la conformité des décisions avec la
politique de la direction.
De ces deux définitions, nous retenons que le
contrôle interne est défini comme étant l'ensemble des
systèmes de sécurité ou des plans d'organisation
coordonnés contribuant à la protection et à la sauvegarde
du patrimoine et de la qualité de l'information et à la conduite
efficace et cohérente des opérations de l'entreprise en vue d'une
performance satisfaisante.
b. Objectif
L'objectif du contrôle interne est
généralement présenté comme la recherche de
l'économie, de l'efficience, de l'efficacité, de la
sécurité.
Cependant, les principaux objectifs du système de
contrôle interne sont d'assurer :
Ø la fiabilité et l'exhaustivité de
l'information,
Ø le respect des politiques, plans, procédures,
lois et règlements,
Ø la protection du patrimoine,
Ø l'utilisation économique et efficace des
ressources,
Ø la réalisation des objectifs et des buts
attribués à une activité ou à un programme.
5.2.2. Gestion des risques
Le management des risques traite des risques et des
opportunités ayant une incidence sur la création ou
préservation de valeur.
Les performances d'une entreprise peuvent être
menacées par des facteurs internes ou externes. Ces facteurs peuvent
à leur tour avoir un impact sur les objectifs. Les risques augmentent au
fur et à mesure que les objectifs différent des performances
réalisées. L'identification et l'analyse du risque constituent un
processus continu et répétitif. Ce processus est un
élément clé d'un système de contrôle interne
efficace. Le management doit à tous les niveaux identifier
minutieusement les risques et prendre les mesures adéquates afin de les
limiter. Le choix d'une méthode d'identification des risques n'a
guère d'importance. Une fois identifiés, les risques doivent
être analysés pour déterminer la façon dont ils
seront gérés.
Le contrôle interne ne supprime jamais totalement les
risques d'erreurs, de fraudes, d'insuffisances, d'inefficience,
d'incohérence, d'inconsistance mais il permet de les prévenir, de
les limiter autant qu'il est possible, de déceler leur
réalisation et donc d'intervenir
5.3. ANALYSE DE LA PERFORMANCE DU CONTROLE INTERNE
La performance n'est possible pour une entreprise que si le
contrôle interne garantit trois critères :
Ø L'économie : se procurer les ressources
à moindre coût ;
Ø L'efficience : utiliser les ressources de la
manière la plus productive ;
Ø L'efficacité : capacité à
se comporter conforment aux objectifs de l'entreprise.
Ce sont les trois « e » de l'audit de
performance.
La performance est une notion globale qui se rapporte à
la réalisation des objectifs, lesquels dépendent eux-mêmes
de la stratégie et d'acteurs de référence. La protection
de la performance varie que l'on se place du point de vue des actionnaires, des
dirigeants, des clients... toutefois, il existe des critères de mesures
de la performance reconnus : rentabilité, profitabilité,
productivité et rendement.
Il existe deux conceptions de l'audit de performance ;
pour l'une, il s'agit de la qualité des performances techniques des
systèmes mise en oeuvre par l'entreprise atteindre ses objectifs, pour
l'autre, il s'agit de porter un jugement sur les performances de l'entreprise
elle-même et sur sa gestion.
Un audit efficace permet d'accroître la performance des
entreprises par la maîtrise des risques, par l'amélioration des
processus de production et de gestion, par la maintenance d'un contrôle
interne lui-même performant.
Le contrôle interne constitue donc pour l'audit interne,
un outil de base, à la fois de l'appréciation portée sur
l'entreprise, le système ou la fonction faisant l'objet de la mission
d'audit et du voix des méthodes d'audit à employer puisqu'un
contrôle défaillant oblige l'auditeur à examiner de
manière plus approfondie les activités et fait peser un risque
permanent sur leur performance, voire leur opportunité, même si ce
risque ne s'est pas encore manifeste.
5.4. L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION DE L'OGEFREM
La gestion se définit comme étant la
manière de piloter une entreprise en utilisant de façon optimale
les ressources allouées pour atteindre les objectifs visés.La
gestion induit donc des prévisions, et une décentralisation des
responsabilités. La gestion doit être prévisionnelle, pour
permettre à l'entreprise de modeler son avenir et de ne pas subir les
événements.
La prévision est donc :
v A évaluer l'environnement,
v A définir les objectifs à atteindre,
v A évaluer et à effectuer les ressources
(humaines, matériels, financières) nécessaires,
v A contrôler périodiquement la
réalisation des objectifs.
La gestion doit être décentralisée, compte
tenu de la décomposition des objectifs globaux de l'entreprise en
objectifs élémentaires assignés à chaque
responsable de centre préalablement définis par la direction
générale.
Placée sous l'autorité du directeur, la
direction de l'Audit interne est chargée de :
ü Maitriser les opérations des activités de
l'entreprise pour un diagnostic des dispositifs de contrôle.
ü S'assurer de l'application des règlements de
saine gestion à tous les niveaux
ü Proposer à la Direction Générale,
aux directeurs et aux services de l'office des mesures correctives ou des
redressements permettant l'optimisation des ressources humaines, techniques et
financières en vue d'améliorer le rendement
ü Procéder périodiquement aux audits
administratifs, financiers, techniques
ü Procéder à l'évaluation et au
contrôle, du coût des prestations, des commandes, des services
facturés à l'office
ü Participer aux réunions techniques dont la
matière intéresse la direction
ü Participer aux travaux du comité de suivi
OGEFREM-DGDA
ü Participer à l'inventaire physique des
immobilisés de l'office (mensuellement et annuellement)
ü Procéder à la clôture des
opérations des trésoreries et comptables de l'office
(mensuellement et annuellement)
ü Exploiter un rapport mensuel relatif aux
activités des directions, entités et représentations ainsi
qu'à leurs procès-verbaux des réunions y
différentes pour des dispositions utiles
ü Evaluer périodiquement les activités des
services de l'OGEFREM opérant aux guichets uniques
Dans la direction de l'audit interne, il y a deux sous
directions à savoir :
0. Sous-direction de l'Audit Comptable et Financier
Sous l'autorité du directeur, le sous-directeur de
l'audit comptable et financier supervise les activités d'un
collège d'auditeurs internes secteur comptable et financier qui sont
chargés de :
· Etablir un diagnostic des activités de l'office
dans le secteur comptable et financier
· Proposer à la direction générale,
aux directeurs et services de l'office des mesures correctives ou des
redressements permettant l'optimisation des ressources financières en
vue d'améliorer la rentabilité de l'entreprise.
· Procéder périodiquement aux audits
comptables et financiers tant au siège que dans les entités
décentralisées et les représentations
extérieures
· Participer aux réunions techniques
intéressant la direction dans le secteur comptable et financier
· Participer aux travaux du comité de suivi
OGEFREM-DGDA
1. Sous-directeur de l'Audit des Fonctions
Sous l'autorité du directeur, le sous-directeur de
l'audit des fonctions supervise les activités d'un collège
d'auditeurs internes secteur administratif, technique et connexe qui sont
chargés de :
· Etablir un diagnostic des activités de l'office
dans le secteur administratif, technique et connexe
· Veiller à l'application des règles des
saines gestions dans le secteur administratif, technique et connexe
· Proposer à la direction générale,
aux directions et aux services de l'office des mesures correctives ou des
redressements permettant l'optimisation des ressources humaines, techniques et
matérielles en vue d'améliorer la rentabilité de
l'office
· Proposer périodiquement aux audits
administratifs, techniques et connexes tant au siège que dans les
entités décentralisées et représentations
extérieures
· Procéder à l'évaluation des
coûts des prestations, des commandes et des services facturés
à l'office
· Participer aux réunions techniques
intéressant la direction dans le secteur administratif, technique et
connexe
5.4.1. La maitrise des risques en entreprise
Le risque est définit comme un événement
incertain constituant une menace et dont la survenue peut affecter la
capacité de l'entreprise à l'atteindre ses objectifs ou
altérer sa performance.
Selon Georges Petit (1981), « le risque est le sel
de vie des affaires qui sans lui, serait fade et ne vaudrait pas être
vécue, mais point trop en faut ».
L'audit interne a évolué dans le temps. Ainsi,
en matière de management des risques, alors qu'autrefois, il intervenait
peu ou pas du tout, il s'implique aujourd'hui dans la vérification du
processus et apporte souvent un soutien actif et continu dans son
élaboration.
L'entreprise dans sa gestion globale fait face à des
situations imprévisibles, à des aléas fréquents.
Il n'est pas toujours facile de maîtriser les
activités d'une entreprise, dans ces conditions d'incertitude. C'est
pourquoi le rôle de l'audit interne est particulièrement important
dans ce secteur.
L'auditeur interne doit posséder des compétences
sociales (facilité de contacte et de communication) qui leur permettent
de mettre en valeur leurs compétences techniques.
Le responsable de l'audit interne doit s'informer
auprès du management et du conseil, du rôle attendu de l'audit
interne dans le processus de management des risques de l'entreprise. Ce
rôle doit être dans la charte.
La sécurité informatique est un thème
récurrent (dans la plupart des entreprises), complexe car en
perpétuelle évolution : les technologies évoluent,
l'organisation évolue, et, dans les nouveaux projets informatiques, la
sécurité n'est pas la première exigence. L'audit interne
a, dans ce champ, une responsabilité importante ; celui de
réaliser d'abord des missions régulières, ensuite et
surtout en contribuant à maintenir un « état de
vigilance » face aux risque, non seulement à l'égard de
l'informatique mais aussi de chaque utilisateur et des outils qu'il utilise (le
mot de passe...).
L'audit interne peut faciliter ou permettre la mise en oeuvre
des processus (établir une cartographie des risques, mettre en place des
équipes des gestionnaires, animer des ateliers d'identification des
risques...), mais ne doit en aucun cas, assurer la responsabilité du
management des risques identifiés. Il doit obtenir la confirmation du
management que c'est ce dernier qui veille à l'identification et au
suivi des risques et qui en assume la responsabilité.
Si l'on intègre la gestion des risques dans l'audit
interne, cela signifie que l'on accepte un « audit fondé sur
les risques » et que l'on utilise des outils de gestion des risques
pour planifier, réaliser et finaliser les audits internes. Il
s'agit-là d'une démarche ou les rôles, les relations et le
cadre doivent être clairement définis.
Pour aider à la maîtrise des risques, l'audit
interne doit évidemment connaître ces risques mais
également leur évolution, laquelle est constante. Il lui faut
mettre ses compétences à jour en permanence.
5.4.2. Un outil d'aide à la prise décision
L'information pertinente doit être identifiée,
recueillie et diffusée sous une forme et dans des délais qui
permettent à chacun d'assumer ses responsabilités. Les
systèmes d'information produisent, entre autres, des données
opérationnelles, financières ou encore liées au respect
des obligations légales et réglementaires, qui permettent de
gérer et contrôler l'activité. Ces systèmes traitent
non seulement les données produites par la direction mais
également celles qui, liées à son environnement externe,
sont nécessaires à la prise de décisions pertinentes.
Il existe également un besoin plus large de
communications efficaces, impliquant une circulation multidirectionnelle des
informations, c'est-à-dire ascendante, descendante et transversale. La
direction doit transmettre un message très clair à l'ensemble du
personnel sur les responsabilités de chacun en matière de
contrôle. Les employés doivent comprendre le rôle qu'ils
sont appelés à jouer dans le système de contrôle
interne, ainsi que la relation existant entre leurs propres activités et
celles des autres membres du personnel. Ils doivent être en mesure de
faire remonter les informations importantes.
Un concept de gestion de l'information ainsi que des outils
comme les propositions d'amélioration peuvent permettre
d'améliorer l'efficacité d'un système de contrôle
interne. En ce sens, l'audit interne aide à la prise de décision
par l'équipe dirigeante en mettant à sa disposition des
informations fiables et crédibles.
5.4.3. Un facteur d'efficacité de l'entreprise
Lorsqu'on parle d'audit d'efficacité, on va plus
simplement, englobant à la fois les notions d'efficacité et
d'efficience.
Il est toutefois utile de décomposer en rappelant le
sens des deux termes :
Ø L'efficacité, dont le critère est
l'atteinte des objectifs fixes, et plus régulièrement la
réponse adéquate à l'attente ;
Ø L'efficience, dont le critère est de faire le
mieux possible, ce qui exige la meilleure des qualités quant aux
connaissances (le savoir), aux techniques (le savoir-faire), aux comportements
(le savoir être) et à la communication (le faire savoir).
L'efficience est donc très largement
imprégnée par la culture. Là où règne une
expansion importante, lorsque l'entreprise est en plein croissance et qu'il
s'agit d'éliminer au maximum freins et facteurs de ralentissement,
l'appréciation d'efficacité se fait le plus souvent en terme
d'allégement et de simplification en conservant les risques
considérés comme acceptables.
Au contraire, lorsque l'entreprise est en position de moindre
croissance, la culture est la plus qu'une conservation des acquis qu'une
culture de développement, et lorsqu'à fortiori la situation est
celle de tous les dangers, l'appréciation d'efficacité se fait en
terme d'affinement des règles et procédures, de meilleures
définitions des responsabilités, voire de substitution de
règles plus strictement aux dispositions antérieures.
1.5. RAPPORT D'AUDIT INTERNE DU 1er
TRIMESTRE 2005
1.5.1. Introduction
L'audit de la rémunération est une action
trimestrielle prévue dans le programme d'intervention de l'audit interne
et qui est régulièrement exécutée en 2004.
Etant donné toutes améliorations
déjà apportées par le service de gestion du personnel, cet
audit ne s'est limité essentiellement qu'aux observations et à
l'évaluation du niveau d'exécution des recommandations des audits
précédents.
Ainsi, le présent rapport qui porte sur le premier
trimestre 2005 s'articule de la manière suivante :
- L'introduction
- Les bénéficiaires de la
rémunération
- L'évaluation de la situation de la
rémunération
- L'exécution budgétaire de la
rémunération
- Les observations
- L'évolution de niveau d'exécution des
recommandations des audits précédents
- Les recommandations
1.5.2. Les bénéficiaires de la
rémunération
Mois
|
Agents actifs
|
Personnes
|
Détachement
|
Ayant-droits
|
Autres rémunérations
|
Total
|
Janvier
Février
Mars
|
265
265
265
|
12
12
12
|
1
1
1
|
7
7
7
|
2
2
2
|
288
288
267
|
1.5.3. Evolution de la situation de la
rémunération
1. Situation da rémunération en FC
N
|
Désignation
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Total
|
%
|
01
|
Salaire
|
77.197.449,87
|
76.791.628,22
|
81.175.919,40
|
235.165.297,49
|
69,77
|
02
|
P1
|
21.073.740,00
|
21.209.638,61
|
23.002.784,13
|
65.286.162,74
|
19,29
|
03
|
P2
|
12.250.000,00
|
12.769.141,22
|
11.556.918,22
|
36.576.060,00
|
10,81
|
04
|
Autres rém.
|
492.957,18
|
480.810,14
|
489.202,54
|
1.462.969,86
|
0,43
|
|
Total
|
111.014.447,05
|
111.251.218,19
|
111.224.824,85
|
338.490.490,09
|
100,00
|
2. Situation de la rémunération brute en USD
N
|
Mois
|
Taux FC/USD
|
Rémunération Brute en FC
|
Rémunération en USD
|
%
|
01
|
Janvier
|
440,00
|
111.014.447,05
|
252.305,56
|
34
|
02
|
Février
|
461,00
|
111.251.218,19
|
241.385,85
|
33
|
03
|
Mars
|
472,00
|
116.224.824,85
|
246.239,04
|
33
|
|
TOTAL
|
|
333.490.490,09
|
739.870,45
|
100
|
3. Comparaison entre la rémunération brute du
1er trimestre 2004 et celle du 1er trimestre 2005 en
USD
N
|
Mois
|
Rémunération brute 2004
|
Rémunération brute 2005
|
01
|
Janvier
|
192.542,56
|
252.305,56
|
02
|
Février
|
188.893,29
|
241.325,85
|
03
|
Mars
|
194.908,19
|
246.239,04
|
|
Total
|
576.344,00
|
739.870,45
|
Par rapport à la période correspondante 2004,
la rémunération a connu une augmentation de 28,37%
- Le non-paiement de la prime d'ancienneté au premier
trimestre 2004
- La légère augmentation de l'effectif du
personnel qui est passé de 260 à 288 agents.
4. Situation des diverses retenues
N
|
Mois
|
Montant (en FC)
|
01
|
Janvier
|
4.246.499,64
|
02
|
Février
|
7.098.676,62
|
03
|
Mars
|
4.888.150,58
|
|
Total
|
16.233.326,84
|
1.5.4. Exécution budgétaire de la
rémunération
- Non tenue des fiches budgétaires de la
rémunération
- Absence de crédit pour la rubrique
« ancienneté »
- Dépassement du crédit alloué au
pécule du congé de l'ordre de 13%
- D'après notre tableau d'exécution
budgétaire, le taux d'exécution de budget de
rémunération a été 89%
1.5.5. Observations
1. Considérations générales
- Laborieuse préparation de la
rémunération ;
- Liquidation de la rémunération du premier 2005
dans le délais (jours & heures) et endroit prévus et ce,
conformément aux prescrits du code de travail ;
- Stabilité de l'effectif des
bénéficiaires de la rémunération soit 288 de
Janvier à Février et 287 en Mars suite à la fin de rente
de l'ayant-droit MUNDINGAYI MAKAYA ;
- Répartition de la rémunération de la
manière suivante :
Salaires 69,47 %
P1 19,23 %
P2 10,81 %
Autres rémunérations 0,43 %
100,00 %
- Rapport entre la rémunération brute et les
diverses retenues ;
Rémunération brute : FC 338.490.490,09
soit 100 %
Diverses retenues : FC 16.233.326,24 soit 5 %
Rémunération nette : FC 322.257.163,85 soit 95
%
- Fluctuation de la rémunération brute comme
suit :
Janvier 252.305,56 USD
Février 41.325,85 USD
Mars 246.239,04 USD
Cette fluctuation est essentiellement due au pécule du
congé à l'allocation carburant et aux diverses
régularisations.
2. Diverses retenus
Il s'agit des retenues liées à l'impôt,
à la cotisation INSS, ainsi qu'aux différents engagements du
personnel vis-à-vis de l'entreprise.
1.5.6. Evaluation du niveau d'exécution des
recommandations des audits précédents
N
|
RECOMMANDATIONS
|
Niveau d'exécution
|
Observations
|
1
|
Au niveau de la direction générale
Clarifier l'application de la note ADG n116 pour la liste des
bénéficiaires des prestations supplémentaires notamment en
ce qui concerne les cadres de commandement
|
Exécutée
|
|
2
|
Subordonner le paiement des prestations supplémentaires
aux cadres de commandements autres que ceux éventuellement
prévues par une dérogation écrite de l'autorité
compétentes
|
Exécutée
|
|
3
|
Ordonner la prise effective du congé statutaire le mois
de paiement de pécule du congé sauf dérogation
écrite de l'autorité compétente
|
Non exécutée
|
|
4
|
Exiger l'instauration d'un mécanisme administratif de
feed back entre la direction financière et la direction administrative
tant pour le suivi des paiements de différentes sollicitations des
agents en vue d'en faciliter le retenu
|
Exécutée
|
Absence de dérogation de la hiérarchie pour ceux
qui n'ont pas encore pris leur congé.
|
N.B : Sur 4 recommandations 3 ont été
exécutées.
Evaluation du niveau d'exécution des recommandations
des audits précédents (Suite)
N
|
RECOMMANDATIONS
|
Niveau d'exécution
|
Observations
|
1
|
Au niveau de la direction administrative
Veiller à l'exploitation rationnelle des listes des
présences (agents & véhicules)
|
Exécutée
|
Demande
|
2
|
Indiquer le nombre des jours régularisés pour
chaque cas et déterminer la période concernée dans la
colonne « observation » du registre
préparatoire de la paie
|
Exécutée
|
Registre ad hoc
|
3
|
Spécifier la double rubrique «
indemnité kilométrique » en séparant
l'indemnité kilométrique d'intérim à celle de droit
|
Exécutée
|
Listing de paie
|
4
|
Harmoniser les informations du registre préparatoire de
la paie avec celles des états de paie
|
Exécutée
|
|
5
|
Harmoniser les informations du registre préparatoire de
la paie avec celles des retenues opérées
|
Exécutée
|
|
6
|
Mettre sur pied un système consistant à informer
les agents débiteurs de l'apurement total de leurs dettes
|
Encours
|
Formulaire en cours d'élaboration
|
N.B : Sur 6 recommandations, 5 ont été
exécutées et 1 en cours d'élaboration.
1.5.7. Les recommandations
Au niveau de la Direction Générale
- Réexaminer les crédits de certains postes
budgétaires lors de la révision (pécule de congé,
ancienneté).
Au niveau de la direction administrative
- Tenir les fiches budgétaires et élaborer
l'Etat d'exécution du budget mensuellement
CONCLUSION
Au terme de nos travaux, nous retenons que l'audit interne est
une fonction qui se veut indépendante et objective. Il donne à
toute organisation (ou entreprise) une assurance sur le degré de
maîtrise des opérations, lui apporte des conseils pour
améliorer ses activités.
Bien entendu, l'OGEFREM dispose d'une direction d'audit
interne et qui remplit son rôle d'outil d'aide à la gestion car il
permet de prévenir les risques et le personnel oeuvrant au sein de
cette direction est qualifié
La vérification interne intervient notamment pour
s'assurer que les gestionnaires administrent leurs activités de
manière efficace, efficiente, saine et prudente ; et pour fournir
une évaluation indépendante des processus de gestion des risques,
de contrôle et de gouvernance, et formuler des recommandations visant
à en améliorer les performances.
Ainsi, l'observation et le respect des règles
établies, la pratique de valeurs positives, mais aussi l'action
menée par les auditeurs internes et bien d'autres acteurs, aura un
impact moral et psychologique qui contribuera à réduire les
erreurs détectées dans les différents services
contrôlés. Tout ceci, permettra à l'OGEFREM d'être
plus efficace dans le respect des lois et réglementations, ainsi que les
procédures établies pour son bien-être.
L'audit interne permet ainsi à l'OGEFREM d'atteindre
ses objectifs dans la mesure où il évalue par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité, sa finalité
étant de contribuer à la création de valeur ajoutée
de l'entreprise.
Pour ce faire, il s'est de façon générale
fixé un objectif qui consiste à vérifier la
fiabilité et la qualité des informations fournies ; Il s'est
doté d'un code déontologie et d'un ensemble de normes pour
uniformiser ses pratiques ainsi que d'un élément fondamental
qu'est le contrôle interne, lui permettant ainsi d'être un outil
d'aide à la prise de décision et un facteur d'efficacité
de l'entreprise.
L'audit interne se positionne à cet instant comme un
instrument de gestion incontournable pour tout manager qui désire
atteindre des résultats optimums dans un contexte où le
contrôle de l'environnement est quasi impossible.
Cependant, la détection de facteurs clés
d'échecs dans l'entité ne doit pas être le seul
détonateur de facteurs clés de succès de l'auditeur,
même si en soi, elle reste un moteur d'action et de motivation de
celui-ci.
En présentant ce mémoire, nous n'avons pas la
prétention d'avoir fait un travail parfait, l'imperfection étant
inhérente à la nature humaine. De ce fait, toute correction
honnête à ce travail sera tolérable.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. Jean Renard, théorie et pratique de l'auditeur
interne, édition d'organisation, Paris, 2004, p.93-94
2. LUSENDI MATUKAMA Christophe, support d'audit comptable et
financier G3/G4 Comptabilité 2014-2015, p74
3. LUSENDI MATUKAMA Christophe, Contrôle de gestion,
Edition CIRIEP, Kinshasa, 2015, p79
II. Mémoires et notes des cours
1. BELIMANE Sarah, Contrôle interne: finalité de
l'audit interne. Etude de cas : audit du cycle de financement des
opérations commerce extérieur par crédit documentaire
2. MPEREBOYE MPERE Seblon, cours d'audit comptable &
financier, 1ère Licence ISC/Gombe, 2013-2014
3. YAPI Ulrich, Contribution de l'audit interne dans la
réalisation des objectifs de l'entreprise, 2006
III. Autres documents
1. Annuaire des voies de communication
d'intérêtgénéral et secondaire Ogefrem 2015
2. Autorité des Marchés Financiers : Le
dispositif de contrôle interne : cadre de référence,
2007
3. Internal Control - Integration Framework, traduction
française: la pratique de l'audit interne, 2002, Editions
d'organisation,
4. LOKO BET'OR, séminaire sur les démarches de
l'auditeur externe, ISC/GOMBE 2014-2015
5. The institute of InternalAuditors, normes pour la pratique
professionnelle de l'audit interne, p1
Webographie
1.
www.marketing-etudiant.fr
2. www.memoireonline.com
3.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Controle_interne
TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
9
0.3. INTERET DU TRAVAIL
9
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
9
0.5. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE.
10
0.6. DIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE PREMIERGENERALITES SUR L'AUDIT
11
1. Historique de l'audit
12
2. L'audit et les théories des
organisations
14
3. Définition de l'audit
15
4. Objectifs de l'audit
16
5. Les différents types d'audit
18
6. La profession d'audit en RDC
23
CHAPITRE DEUXIEMECONTROLE INTERNE
25
2.1. Introduction
25
2.2. Définition du contrôle
interne
28
2.3. Le besoin de contrôle interne
31
2.4. Les interlocuteurs concernés par
le contrôle interne
32
2.5. Le rôle et les
responsabilités du contrôle interne
33
2.6. La description des dispositifs de
contrôle interne
34
2.7. Les règles de contrôle
interne
34
2.8. Le rôle de l'audit
35
CHAPITRE TROISIEMEGENERALITES SUR L'AUDIT
INTERNE
36
3.1. Evolution de L'audit
36
3.2. Définition de l'audit interne
36
3.3. L'audit interne et son travail
37
3.3.1. Importance d'un audit interne dans une
entreprise
38
3.3.2. Activités
38
3.3.3. Dépendance hiérarchique du
service d'audit interne
38
3.3.4. L'organisation du service d'audit
interne
40
3.3.5. L'auditeur interne face à l'auditeur
externe
41
3.3.6. Relations entre l'audit interne et
externe
42
3.4. Organisation du département
position dans l'entreprise
43
3.5. Efficacité et rôle de
l'audit interne
46
3.6. Missions de l'auditeur interne
46
3.7. Norme de l'audit interne
47
3.8. Déontologie des auditeurs
56
3.9. Code de déontologie
57
3.10. Phases fondamentales de la mission
d'audit
57
CHAPITRE QUATRIEME PRESENTATION DE L'OGEFREM
58
4.1. CADRE CONCEPTUEL
65
4.2. DE SA CREATION
66
4.3. MISSION DE L'OGEFREM
66
4.4. LES RESSOURCES DE L'OGEFREM
68
4.5. DES STRUCTURES DE l'OGEFREM
69
CHAPITRE CINQUIEME CONTRIBUTION DE L'AUDIT INTERNE
A LA MAITRISE DES RISQUES DANS LA GESTION DE L'OGEFREM
71
5.1. PROCEDURE DE L'AUDIT INTERNE
71
5.1.1. Gestion de l'entreprise
71
5.1.2. Analyse des outils de gestion de
l'entreprise
71
5.2. L'OUTIL FONDAMENTAL DE L'AUDIT INTERNE :
LE CONTROLE INTERNE
72
5.2.1. Management et le contrôle interne
72
5.2.2. Gestion des risques
73
5.3. ANALYSE DE LA PERFORMANCE DU CONTROLE
INTERNE
73
5.4. L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION DE
L'OGEFREM
74
5.4.1. La maitrise des risques en entreprise
77
5.4.2. Un outil d'aide a la prise decision
78
5.4.3. Un facteur d'efficacite de l'entreprise
71
5.5. RAPPORT D'AUDIT INTERNE DE L'OGEFREM DU 1er
TRIMESTRE 2005 ..........................................72
CONCLUSION 77
BIBLIOGRAPHIE 79
TABLE DES MATIERES 80
* 1www.marketing-etudiant.fr
* 2 LUSENDI MATUKAMA Christophe,
Contrôle de gestion, Edition CIRIEP 2015, p79
* 3MPEREBOYE MPERE Seblon, notes
de cours d'audit comptable & financier, 1ère Licence
ISC/Gombe, 2013-2014
* 4LUSENDI MATUKAMA C., support
d'audit comptable et financier G3/G4 Comptabilité 2014-2015, p74
* 5
www.wikipedia.org/contole_interne
* 6Internal Control -
Integration Framework, traduction française: la pratique de l'audit
interne, 2002, Editions d'organisation,
* 7Autorité des
Marchés Financiers : Le dispositif de contrôle interne :
cadre de référence, 2007
* 8
www.memoireonline.com
Contrôle interne: finalité de l'audit interne. Etude de
cas : audit du cycle de financement des opérations commerce
extérieur par crédit documentaire par Sarah BELIMANE
* 9
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Controle_interne
* 10 LUSENDI MATUKAMA
Christophe, Op., Cit.
* 11 MPEREBOYE MPERE Seblon,
Op. Cit.,
* 12 LOKO BET'OR,
séminaire sur les démarches de l'auditeur externe, ISC/GOMBE
2014-2015
* 13 LOKO BET'OR, Op.
Cit.
* 14 LUSENDI MATUKAMA
Christophe, Op. Cit., p183
* 15 Idem, p184
* 16 The institute of
InternalAuditors, normes pour la pratique professionnelle de l'audit interne,
p1
* 17 The institute of
InternalAuditors, Op. Cit., p4
* 18 The institute of Internal
Auditors, Op. Cit., p8
* 19 Ulrich YAPI, Contribution
de l'audit interne dans la réalisation des objectifs de l'entreprise,
2006
* 20The institute of Internal
Auditors, Op. Cit., p15
* 21 Ulrich YAPI, Op. Cit.,
* 22 LUSENDI MATUKAMA
Christophe, Op. Cit., p189
* 23 J.RENARD, Théorie
et pratique de l'auditeur interne, éd. D'organisations, Paris, 2004,
p.93-94
* 24 ANNUAIRE DES VOIES DE
COMMUNICATION D'INTERET GENERAL ET SECONDAIRE OGEFREM 2015
|