LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BAP : Brevet d'aptitude professionnelle
CADECO : Caisse générale d'épargne du
Congo
CAP : Certificat d'aptitude professionnelle
CEPSI : Centre d'étude sur la paix et la
sécurité
internationale
CSP : Cycle de spécialisation professionnelle
CP : Chef de promotion
DEA : Diplôme d'étude approfondi
DES : Diplôme d'étude supérieure
EPSP : Enseignement Primaire Secondaire et
Professionnel
ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire
FMI : Fond monétaire internationale
IPN : Institut Pédagogique Nationale
Km : Kilomètre
MESU : Ministère de l'Enseignement Supérieur et
Universitaire
MECRECO : Mutuelles d'épargne et de crédit du
Congo
MONUSCO : Mission de l'organisation des nations unies
pour la stabilité en République Démocratique
du Congo
NTIC : Nouvelle technologie de l'information et de
la communication
ONG : Organisation non gouvernementale
vi
ONU : Organisation des nations unis
PIB : Produit intérieure brut
PNUD : Programme des nations unies pour le
développement
PRESU : Programme d'enseignement supérieur
et universitaire
RDC : République Démocratique du Congo
REGIDESO : Régie de distribution d'eau
SIC : Science d'information et de la communication
SNEL : Société nationale d'Electricité
TENAFEP : Teste de fin d'études primaires
UNAZA : Université Nationale du Zaïre
UNESCO : Organisation des nations unies pour
l'éducation, la science et la culture
UPN : Université Pédagogique Nationale
1
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Vers la fin des années 1970, une dizaine
d'années après sa première réforme amorcée
en 1969, le président Mobutu faisait remarquer que « notre
système éducatif est un immense appareil en très mauvais
état, auquel nul ne sait remédier... Le manque d'évolution
entre l'enseignement et la croissance économique crée des
tensions sociales de plus en plus graves. Car sur le marché de l'emploi,
il y a des diplômes en surnombre, et dans d'autres domaines le
déficit en cerveau sera difficile à combler... Nous devons
procéder non à une réforme de l'enseignement mais à
une révolution du système1 ».
Cette déclaration du président Mobutu peut
être considérée comme un constat d'échec d'un
système éducatif inadapté aux besoins réels du pays
et aux objectifs du développement. Bien avant cette déclaration,
les responsables de l'éducation nationale avaient déjà
ressenti la menace. Ils ont initié la première réforme du
système d'enseignement en 1968, puis en 1971. Cette dernière sera
fondée sur quatre principes de l'enseignement supérieur, la
concentration des pouvoirs, la spécialisation des établissements,
et la professionnalisation de l'enseignement.
Cependant, « l'université dans notre pays n'a pas
été engendrée par notre société, nous
l'avons reçue en héritage, toute pétrie d'une
idéologie qui charrie déjà dans son sillage un projet de
société ; celle-là même qui l'a engendrée. Il
s'agirait peut-être d'apprivoiser cette université et de l'adapter
à nos besoins propres, à défaut d'une transformation
radicale problématique et dont les commandes du processus
décisionnel nous échappent2 ».
Le système éducatif ne semble pas avoir
l'influence sur le rayonnement souhaité du développement du pays,
avec un si grand nombre d'universités, le pays devait quand même
pouvoir progresser rapidement. Apparemment, le produit fini ne répond
pas assez à l'attente justifiée du pays.
1MOBUTU SESE SEKO, Cité par ISANGO W,
Réflexions sur la nouvelle réforme de l'enseignement
supérieur et universitaire dans Zaïre-Afrique n°158, 1981,
p 491
2 GAMBEMBO GAWIYA-A-GANZAZI, L'université et
développement, leçon d'un colloque tenu à lubumbashi,
dans Zaïre-Afrique n° 172, 1983, p 95
2
« L'utilisation de plus des sociologues et psychologues
s'accompagne d'une dégradation de notre enseignement et de la
délinquance, plus de médecins et pharmaciens nationaux signifient
aussi plus de problèmes de santé et coûts
élevés des médicaments ; plus d'agronomes égale
augmentation des importations alimentaires, un plus grand nombre
d'économistes et spécialistes en ce qu'on a nommé sciences
du développement se remarque par un sous-développement accru ;
plus d'ingénieurs en sciences appliquées entraîne moins de
productions nationales, plus de juristes et criminologues est synonyme de plus
d'injustices et de crimes...Plus, il y a des spécialistes universitaires
utilisés moins les résultats sont probants, plus les
problèmes sont aggravés, y compris dans la production de
connaissances c'est-à-dire dans l'entreprise universitaire
elle-même3 ». "C'est ici que vient en force la question
de savoir quels sont les obstacles au développement liés au
système éducatifs nationale ?".
Eu égard à ce qui précède, il
apparaît clairement que le système éducatif congolais
constitue un réel obstacle au développement. Ces
différentes réformes initiées ont plus abordé la
question des structures de nos établissements d'Enseignement
Supérieur et Universitaire et non celui de la nature de cet
enseignement, de ses qualités et de ses implications. Notre
système éducatif doit alors être au service de l'homme et
de la société. Un système éducatif qui lutte contre
la médiocrité. « Seule une élite scientifique,
intellectuellement et moralement bien formée est garante d'une
indépendance réelle et entière4 ».
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