CONCLUSION
Au terme de cette étude qui avait pour objectif global
de contribuer à la pérennité des espèces de tortues
marines sur le littoral de Conkouati en particulier et de toutes les
espèces animales dans le Parc en général à travers
un meilleur développement du programme de sensibilisation en impliquant
les populations locales, il ressort que les menaces qui pèsent sur la
population des tortues marines sur le littoral congolais sont d'origine directe
(liées aux activités de l'homme) et indirecte (menaces
naturelles). Il ressort que cinq espèces de tortues sont
présentes dans les eaux du littoral congolais avec une forte dominance
des Tortues olivâtres et Tortues luths. La ponte de la Tortue verte a
été également vérifiée sur les plages de
Conkouati. La période de ponte est presque la même pour toutes les
espèces, elle s'étend d'octobre à avril. La distribution
spatiale de ces deux espèces est relativement homogène sur les
plages de Conkouati, avec une légère dominance des Tortues luths
dans le site de Niandji. La cause mortalité des tortues dans
l'océan peut être attribuée soit aux pêcheurs
(chalutiers chinois) qui pratiquent illégalement la pêche dans les
mangroves et dans les zones de reproduction de la partie marine, soit aux
exploitants pétroliers qui polluent les eaux marines. La pollution des
milieux aquatiques liée aux activités d'extraction
pétrolière en mer constitue également une menace pour ces
espèces.
Dans l'optique de l'élaboration et de la mise en place
d'un plan de pérennisation visant à mettre sur pied des mesures
de gestion durable des ressources forestières en général,
de la faune sauvage et de la faune marine en particulier, le gouvernement doit
en collaboration avec les gestionnaires des aires protégées,
veiller à l'application de la loi congolaise n°37-2008 du 28
novembre 2008 sur la gestion de la faune sauvage et des aires
protégées et il serait importance de protéger les
populations de tortues marines dans le Parc de Conkouati car les menaces qui
pèsent sur ne sont plus à démontrer et des poissons d'une
part et d'autre part la faune en général. Les organisations non
gouvernementales (ONG) oeuvrant dans le secteur de la conservation au Congo
doivent, assurer la création des unités de production pouvant de
ce fait détourner l'attention des populations sur les ressources
fauniques et recruter les jeunes de la zone de conservation et leur apprendre
les métiers forestiers en leur intégrant dans la gestion des
ressources forestières. Elles doivent également créer des
unités de lutte anti braconnage dans la
Rapport de fin de formation (2013-2014)
présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.
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zone de conservation et intéresser les populations
locales exerçant dans le secteur de pêche et de la chasse dans la
gestion de la biodiversité. Le Ministère en charge de la faune et
de la biodiversité, doit revoir le processus de recrutement des
écogardes dans les aires protégées pour assurer une
gestion efficace de la faune sauvage, afin d'éviter un rendement faible
et une érosion continue des ressources fauniques et renforcer les
brigades de LAB dans les zones de conservation. Il doit aussi procéder
à l'éducation environnementale dans tous les villages
situés à l'intérieur et/ou en périphérie du
Parc et promouvoir la recherche dans toutes les aires protégées
du Congo en général et en particulier dans le Parc de Conkouati
afin d'avoir un fichier national de toutes les espèces de faune et de la
flore.
La protection des espèces animales est l'affaire de la
communauté internationale. Au Congo en ce qui concerne les tortues
marines, leur préservation est l'oeuvre du Parc de Conkouati et
l'association RENATURA Congo, une Association de la Biodiversité
basée à la baie de Loango. Ces espèces bien que
protégées par diverses conventions internationales et nationales,
subissent plusieurs menaces. Parmi laquelle figure la pêche artisanale
qui est l'une des principales causes du déclin de bon nombre des tortues
marines.
Rapport de fin de formation (2013-2014)
présenté par MBODO BAHOUHOULA Igore.
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