Histoire de la production du coton dans les cercles de la moyenne vallée du fleuve Sénégal de 1920à 1960.( Télécharger le fichier original )par Insa BA Université Cheikh Anta DIOP - Master 2 2014 |
I. 3 : A PodorUn peu avant l'arrivée à Thilogne et de à Oréfondé, se trouvent de nombreux champs de coton. L'essor de la production du coton à Podor fut soutenu par une meilleure méthode de culture, un renforcement de la protection des peuplements contre les feux de brousse et une multiplication du nombre de plantations .La production avait beaucoup souffert du mode de culture .L'absence de moyens appropriés, amenaient les indigènes à des productions dérisoires et quasi faibles .L'administration parvint à mettre fin à ces pratiques en imposant l'emploi d'une gaule ou d'un crochet .Cet instrument permettait de cueillir la fibre blanche sans détériorer le cotonnier. De nouvelles variétés furent introduites comme Allen .Yves Henry avait déjà amené à concevoir la culture du cotonnier par l'indigène en pleine zone inondée après le retrait des eaux et le ressuyage des terres .Les expériences de cultures irriguées à Podor, faites industriellement sous la direction des européens, avaient montré qu'on pouvait obtenir les mêmes résultats qu'en Egypte. Toutefois, la compagne dans cette région a été engagée dans de très mauvaises conditions. L'agent agricole de la C .F.D.T est arrivé sur les lieux très tard alors la décrue a commencé un mois avant. Les terrains étaient mal préparés, les semis étaient mal faits ou exécutés avec bien du retard. Les sarclages et les binages indispensables n'ont pu être obtenus de la part des cultivateurs. Enfin les troupeaux ont commis des dégâts très importants .La récolte serait dérisoire et le principal enseignement de la campagne fut de montrer ce qu'on ne devait pas faire .Cependant des renseignements intéressants étaient obtenus ; l'expérience montrait : - Que la culture à contre saison est possible dans la vallée du Sénégal et que le cycle végétatif du cotonnier est voisin du mil. - Qu'il est très important de semer le plus tôt possible après le retrait des eaux. - Qu'il faut semer des variétés à cycle cour, à floraison précoce. Le nombre des capsules est moins élevé, des chances de fluctuation sont plus grandes. Des variétés testées, Bar, Pima, Allen, l'une d'elle est à éliminer, c'est le Bar. Le plant lui-même résiste très bien aux chaleurs, mais donne ses capsules tardivement et ne peut les mener à maturité complète. Outre des questions concernant la culture proprement dite et l'installation des usines d'égrenage, le pouvoir colonial se préoccupait aussi de développer du personnel de second rang composé d'un nombre très insuffisant d'européens148(*).Il est tout aussi, envisagé de doubler ce personnel supérieur d'un personnel de second rang susceptible de le seconder, voire de le remplacer pendant les périodes de congé ou en cas de maladie .Un troisième rang est prévu à travers la formation d'un personnel européens et indigènes, des mécaniciens, des employés agriculteurs. Tableau n°2 : Les rendements de l'essai inter variétal
Source : Rapport sur la culture cotonnière dans la vallée du fleuve Sénégal, par J. Maymard, ORSTOM, Juin 1959 * 148 Il y avait un seul agent par colonie. Les services agricoles comprennent des agents européens, des agents indigènes. Il est prévu que l'agent européen joue un rôle de vulgarisation et d'apprentissage agricole, qui renseignera les colons, étudiera les dispositions relatives à l'irrigation, organisera les plantations modèles, enfin étudiera les diverses questions et de législations rurales. |
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