Histoire de la production du coton dans les cercles de la moyenne vallée du fleuve Sénégal de 1920à 1960.( Télécharger le fichier original )par Insa BA Université Cheikh Anta DIOP - Master 2 2014 |
I.3 : Le N'GuinéC'est de toutes les variétés les moins appréciées des noirs à cause de la teinte rougeâtre de ses fibres. On le rencontre un peu partout ; mais en très petites quantités ou isolément .Elle présente également une très belle végétation, ses feuilles sont grandes, glabres souvent irrégulières, parfois entières et pyriformes, mais habituellement fortement lobés, à acumen très prononcé, 3-5lobes .Les jeunes pousses sont verdâtres ,les fleurs jaunes et les capsules grosses de 3-5lobes contenant un coton coloré, tantôt légèrement, parfois d'un rouge assez prononcé .Gossysypium vilifolium se rencontre par pieds isolés au Sénégal, dans les endroits frais. Cette espèce s'est développée dans la vallée du fleuve, dans la presqu'il du Cap-Vert et sur la petite côte .C'est le Nguiné des wolofs .D'après M. le Dr Forres se référant aux déterminations des agronomes anglais, ce serait la sorte Ishan du Nigéria .Les deux dernières variétés semblent avoir été introduites accidentellement d'Amérique à l'époque de la traite des esclaves. Nous nous sommes demandés à quelle époque ces espèces avaient été introduites au Sénégal en général et dans la vallée du fleuve en particulier. ADASON qui a vécu dans cette zone de 1730 à 1734 a récolté les deux espèces G. puntatum et G. obtisifolium. Son herbier entré depuis peu à Paris est très intéressant à consulter pour la flore du Sénégal. Toutefois, ces différentes variétés de cotonnier présentent des comportements aussi variés que divers en fonction du terrain de culture : Sur le fondé, le départ des cotonniers est normal, mais arrivées à la capsulaison, les plantes semblent souffrir d'un manque d'humanité du sol et les capsules se dessèchent sur pied. Le parasitisme est fort, certainement dû à la proximité de N'Dargau abandonné dans les jachères. Sur le falo, le développement végétatif est très beau : plants de 0,8 m à 1,5m .Par contre le parasitisme est assez important. Sa culture associée au coton-maïs est intéressante et sera de vulgarisation facile. Sur holladé, l'aspect végétatif est beau : plants de 0,40 à 0,60 m. La capsulaison satisfaisante si le semis est effectué avant fin novembre, le parasitisme, faible. »121(*) Ces cotonniers en relation avec les conditions météorologiques adoptent des comportements différents .Il semble bien qu'on puisse parler d'une véritable période critique par rapport au froid dans la première phase du développement. Les cotonniers semés fin novembre ou dans les premiers jours de décembre, ont vu leur croissance arrêtée, par contre les plants qui atteignaient 15 ou 20 cm continuaient à croitre régulièrement. * 121 Mymard, (J.) Rapport sur la production cotonnière dans la vallée du Sénégal, bulletin MAS n°63.Paris. ORSTOM-/OMVS, Juin 1956, pp 5-6. |
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