Conclusion
La transformation d'une entreprise vers le
collaborativisme partiellement ou totalement n'est pas une action à
prendre à la légère. L'entrepreneur doit d'abord se
demander si son entreprise peut proposer une offre supplémentaire
rentrant dans le cadre collaboratif puis se demander s'il peut intégrer
ces différentes pratiques dans son entreprise. S'il le peut, une grande
démarche stratégique sera à mettre en place car le
modèle alternatif va toucher tous les paramètres de la
société : financiers, économiques, culturels,
sociétaux, managériales, organisationnels, ...
Une fois ce cap passé, des activités tel
que le marketing pourront bénéficier de nouvelles ressources et
compétences liés directement au développement de
l'innovation, de l'offre et de la société. Cependant des limites
peuvent s'imposer quant au secteur d'activité et de la digitalisation
dans laquelle évolue la société.
Afin de pouvoir se développer davantage en C et
en B2B, ce modèle économique doit s'appuyer sur l'augmentation de
l'utilisation des NTIC par les individus mais aussi sur un appui
législatif, fiscal de l'Etat.
L'économie collaborative s'affirme comme une
nouvelle étape pour les sociétés. Une étape qui a
déjà été adoptée par le grand public et qui
devra nécessairement être adoptée par les entreprises si
elles souhaitent rester compétitive.
Utilisateur de Microsoft Office
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CONCLUSION
L'étude de l'économie collaborative dans le
cadre du marketing B2B a permis de réaliser plusieurs constats. Nous
pouvons, en premier lieu, souligner que ce modèle économique est
pour l'heure sans définition précise. Ceci s'explique par les
nombreuses interprétations et les larges pratiques de consommation,
managériale et organisationnelle qui peuvent s'y appliquer. D'un point
de vue économique et législatif, nous observons qu'il manque de
nombreuses informations pouvant aider les entrepreneurs à se
décider quant au futur de leur entreprise. La tâche peut
s'avérer d'autant plus compliquée lorsque nous montrons qu'il
existe autant de business model que d'entreprise et qu'il est donc impossible
d'apposer un modèle type. Cependant, nous avons constaté que tous
les modèles d'affaires se reposaient sur 2 valeurs importantes : la
confiance et le partage.
Plus qu'un mouvement éphémère, cette
nouvelle façon de consommer à un potentiel à long terme
significatif pour quasi tous les secteurs d'activités. En rappel, le
cabinet PwC a annoncé que ce marché atteindra 335 milliards de
dollars d'ici 2025.
Le pari pour les entreprises traditionnelles est donc
d'analyser les clés qu'elles possèdent déjà et de
rechercher celles qu'elles peuvent développer pour intégrer ce
nouveau modèle dans les meilleures conditions possibles. Même si
ce mouvement est relativement récent et peu encadrer légalement,
l'adoption de ce modèle doit être réalisée si les
entreprises ne veulent pas perdre de parts de marché et avoir un
avantage concurrentiel sur les retardataires. Ce retard pourrait être
compromettant pour l'avenir des entreprises classiques. D'autre part, l'analyse
et les choix stratégiques seront déterminant dans le cadre de
cette modification du business model. Les changements organisationnels et
managériales de l'entreprise seront également des points majeurs
à surveiller et à remanier pour passer d'une organisation
verticale rigide à une organisation plus horizontale.
En parallèle, nous observons que le client et les
parties prenantes sont de plus en plus intégrés dans le marketing
de l'entreprise aussi bien dans le développement des produits que dans
les choix que l'entreprise doit effectuer sur son marché. Ce qui conduit
l'entreprise à se questionner sur sa façon de fonctionner et
d'innover. Doit-elle s'ouvrir aux mondes extérieures et devenir plus
transparentes ? Certainement, mais à condition qu'elle impose des
limites, qu'elle se soit digitalisée et que l'Etat mette en place des
systèmes de régulation le plus rapidement possible.
Utilisateur de Microsoft Office
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Ce modèle économique qui repose sur l'usage des
produits ne peut exister sans l'économie classique qui fabrique les
produits. Mais les avantages apportés par ce nouveau modèle
alternatif ont déjà été accueillis par une
majorité de personnes et la possibilité de faire marche
arrière est pratiquement impossible.
De manière générale, nous pouvons
comprendre que ce modèle ne remplacera pas l'économie classique
qui devra continuer d'exister pour produire les biens mis en circulation dans
l'économie collaborative et qu'il aura un impact sur tous les aspects de
notre société. Ces deux économies devront donc coexister
en attendant la 4ème révolution industrielle.
Avec le temps, sa démocratisation risque fortement de
mettre de côté ses valeurs et de détourner ses pratiques
mises en place. Il sera peut-être question de se demander si les
entreprises n'auraient pas tout intérêt à développer
ce modèle dans les pays émergeants qui risquent d'être
fortement intéressés par ses principes et son fonctionnement
lorsque les technologies digitales s'y généraliseront.
Par quels moyens les entreprises vont pouvoir
intégrer l'économie collaborative dans les pays
émergeants ?
Utilisateur de Microsoft Office
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