2.5 L'entreprise collaborative : Un management qui
pratique le collaboratif
Comme nous l'avons vu précédemment, les
salariés demandent de plus en plus à être
considérés au sein de leur entreprise. Les entreprises commencent
à écouter leurs attentes. Cependant, durant de nombreuses
années, la technique de management la plus utilisées était
le fast management. Cette forme de management la plus souvent
représentée par les chaines de fast-food, favorise
l'individualisme. Elle met en avant la productivité et considère
l'homme comme un outil de production dans un environnement où la
ressource humaine ressent une pression constante. Dans ce contexte, le
salarié subit une souffrance de non reconnaissance. Une étude de
l'Institut de Veille Sanitaire47 a montré que 37% des femmes
et 24% des hommes ressentaient un mal être au travail dû à
un manque de reconnaissance. Ce mal être peut soit se diriger vers des
vagues de suicide comme l'a connu l'entreprise de
télécommunication Orange ou s'orienter vers un turn-over constant
des effectifs. Afin de remédier à cela les entreprises
s'orientent de plus en plus vers le slow-management et le management
collaboratif qui mettent en avant le salarié. Ces managements
revalorisent les individus et donne la possibilité à chacun de
donner son avis et de coopérer pour créer de la valeur
ajoutée.
Ces styles plus horizontaux et plus collaboratif
amènent les sociétés à devenir des entreprises
collaboratives. Est ce que ces entreprises sont obligées de changer leur
business model ou consommer collaboratif pour appliquer ce type de management
?
Pas forcement, mais les pratiques collaboratives sont
fortement recommandées pour optimiser les compétences des
salariés et remettre l'humain au coeur de l'entreprise.
Afin d'optimiser les compétences des salariés,
les entreprises mettent en place des MOOC (Massive Online Open Courses). Ces
MOOC permettent aux collaborateurs de se former seul grâce à des
cours gratuits et de partager leurs connaissances sur la plateforme de «
partage du savoir ». En 2013, l'entreprise Mersen a mis en place une
plateforme MOOC qui selon Estelle Legrand, DRH du groupe, « offre la
possibilité de casser les silos, de créer de la
transversalité et de l'interactivité en faisant échanger
nos experts sur leurs connaissances et leurs intérêts communs
»48 . Les espaces de co-working comme ceux d'IBM sont
également mis en place pour favoriser l'intélligence collective.
Nous retrouvons, la plupart du temps, ces
47 Etude : Santé mentale et travail -
http://www.invs.sante.fr -
03/2009
48 Sucess Story : La Mersen Academy, au-delà de la
formation, une réponse aux enjeux de knowledge management -
http://www.crossknowledge.com
Utilisateur de Microsoft Office
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espaces dans les entreprises qui adoptent un environnement
d'entreprise-cocon49. IBM a mixé l'esprit de l'entreprise
cocon et le télétravail.
Si ce n'est pour optimiser les compétences des
salariés, les pratiques collaboratives dans le cadre d'un management
plus collaboratif permettent de recentrer l'humain au coeur de l'entreprise.
Tel est le cas d'Orange50 qui a mis en place une boite à
idée digitale. Cette pratique aurait « économisée 600
000 millions d'euros et 7 500 projets auraient été
réalisés grâce aux idées émises par les
salariés » de la société.
Nous avons pu voir dans cette partie que les nouveaux styles
de management plus humain, plus horizontaux, plus collaboratif amènent
les sociétés à pratiquer davantage la consommation
collaborative au sein de la vie d'entreprise. Alors que les entreprises
recherchent des solutions pour améliorer la vie professionnelle des
salariés et que de nouvelles méthodes apparaissent, il serait
important de se demander si l'ubérisation va émettre des
mutations internes et quelles sont les changements apportés sur le
marché du travail ?
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