V. METHODES D'APPROCHE
Dans le cadre de notre recherche, nous avons veillé
à adopter une marche rationnelle de l'esprit, pour arriver à la
connaissance et à la démonstration de la réalité du
cadre de « la preuve de tous ces faits électroniques, qui
conditionne l'efficience du droit des contrats »27. Et nous
avons recouru aux méthodes exégétiques, dialectiques et
historiques. Nous avons fait usage des approches sociologique et juridique. La
méthodologie exégétique, employée pour mener
à bien notre étude, a procédé des techniques
documentaires. « On est ainsi, dans le premier temps, renvoyé aux
deux principes corollaires essentiels comporté par le droit commun en
matière de preuve civile des faits juridique : celui de la
liberté des moyens et celui de souveraineté de
l'appréciation par le juge du fond »28.
24 Eadem, p. 318.
25 Ibidem, p. 319.
26 J. ROCHFELD (dir), op. Cit., p. 82.
27 Ibidem, p. 72.
28 Idem, p. 72.
[16]
Il a été question de réunir la
documentation nécessaire se rapportant au sujet sous examen, de les
critiquer en vue de la sélection de leurs aspects essentiels, de les
analyser et enfin de les restituer dans un cadre logique, ayant pour objet la
critique du Droit existant et l'adoption de réformes
souhaitables29. Dans cet ordre d'idées, l'approche
sociologique a été pour notre recherche des auxiliaires de
premier ordre. Qui sont porteurs de sécurité ou
d'insécurité juridique. Car, qu'il semblerait qu'en RD Congo
« au plan juridique, les activités des technologies de
l'information et de la communication se déroulent sur un terrain et dans
un contexte d'absence quasi-totale de réglementation
»30. Ce qui nous amène à la délimitation
de notre champ d'étude.
VI. DELIMITATION DU SUJET
Alors que les hypothèses contentieuses propres à
la preuve électronique ne sont encore généralement des
virtualités, on peut, pour en appréhender le devenir, s'appuyer
sur des éléments de droit positif développés dans
d'autres contextes, où la preuve des faits électroniques a
déjà clairement été traitée ainsi que sur
l'observation d'initiatives des acteurs potentiels, professionnels de la preuve
des faits électroniques. Ces éléments confirment, l'un des
principes selon lequel : nul ne peut se constituer une preuve à soi
même ; dont on ne doit cependant pas exagérer la portée.
Seules les questions faisant l'objet d'une réglementation
spécifique dans le domaine du droit de la preuve intéressent le
présent travail, en laissant de côté l'application ou
d'autres développements du droit commun, auquel les opérateurs
sont soumis, en matière de concurrence, de commerce traditionnel, etc.
Il sera également mis de coté les exploitants de services de
radiodiffusion et de télévision.
L'objet spécifique de la présente étude
est d'étudier le droit des télécommunications congolais,
ainsi que la situation des contrats (conclus par voie électronique et la
question de la preuve électronique, qui pose problème en doit
civil du fait de son formalisme qu'exige la loi). Ce qui suppose le passage en
revue des règles ou sources applicables au commerce électronique
et à l'infrastructure des télécommunications sur lequel ce
commerce (ou mécanisme) se déroule et/ou se déroulera. Il
est de bon aloi, dans une recherche, de circonscrire l'objet de celle-ci dans
le temps et dans l'espace. Il est cependant
29NDUKUMA ADJAYI Kodjo, op. Cit., p. 39.
30 AKELE ADAU e. a. « Problématique et
Bilan de la recherche juridique dans le domaine des nouvelles technologies de
l'information et de la communication », n°001, Kinshasa, 2005, p.
7.
[17]
apparu très vite la difficulté de circonscrire
notre sujet sur base de ces deux critères suite à leur
relativité dans le cyberespace. Le droit applicable au cyberespace
n'est, en effet, plus localisé dans les frontières d'un Etat,
mais les télécommunications et le E-commerce sont eux-mêmes
des résultantes de la poussée de la mondialisation.
Certes, la limitation de la réflexion au niveau
national de la RDC aurait eu le mérite d'intégrer la
réalité socioculturelle ainsi que l'état actuel de la
législation (forces et faiblesses). Mais la prise en compte de la
faiblesse technique de se focaliser sur le Congo a commandé une approche
de réflexion universelle. Seulement, il ne s'est pas agi de faire du
copier-coller mais plutôt de se servir du cadre des autres Etats et
institutions par rapport à la RDC.
S'agissant de la délimitation dans le temps,
l'explosion relativement récente des phénomènes des TIC en
RDC, cumulée avec l'évolution sans cesse croissante de l'objet de
l'étude, a requis une analyse des politiques législatives et des
faits juridiques marquant en matière des
télécommunications depuis le 24 août 1940 jusqu'à ce
jour.31 Sous sa forme linéaire ou circulaire de la
démarche scientifique, qui déterminera le plan de cette
étude. Nous avons repris cette délimitation à son
intégralité parce que, celle-ci étale à nu l'esprit
de notre étude, car un bon travail scientifique est une quête
sincère de vérité. La ramification de notre travail se
présente de la manière suivante :
Le chapitre premier évoquera la définition des
concepts, le deuxième évoquera l'exécution du contrat
électronique, et enfin le troisième évoquera
l'administration de la preuve (notion de la preuve en droit civil et exigence
légal, et la preuve, la signature, l'archivage électroniques).
Nous privilégierons dans le cadre de cette
étude, l'expression « contrat électronique », celle-ci
faisant référence à la nature juridique de
l'opération tout en mettant l'accent sur le contexte particulier dans
lequel cette opération s'inscrit32.
31 NDUKUMA ADJAYI Kodjo, op. Cit., p. 33.
32 K. MEHDAOUI, La formation du contrat
électronique international : le formalisme au regard de la convention
CNUDCI 2005, mémoire présenté en mars 2010
université du Québec à Montréal, p. 8.
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