INTRODUCTION GENERALE
0.1. PRESENTATION DU SUJET
L'idée selon laquelle les médias
favorisent une plus grande démocratisation (participation de tous au
débat public) se base sur le concept de médias de masse (compris
comme médias grand public à large diffusion). Cependant, la Radio
et la Télévision, étant en communication, des
médias les plus consommés, de par leur capacité de
diffusion à distance, font appel tant dans le journal
télévisé que parlé à certaines exigences,
dont la Radio Télévision Canal Lubumbashi (RTCL) est
censée tenir compte dans l'exercice de ses activités
journalistiques. Cependant, le bilinguisme rédactionnel (script en
français et le V.T.R en swahili) constituant l'enrobée d'un JP ou
JT devient un frein au décodage du message par le public (auditeurs et
téléspectateurs) afin de générer une opinion
publique, fondement de la démocratie, socle du développement.
Le problème se pose par la diversité de
goût du public et la multiplicité de tâches à
accomplir, partant de la déontologie.
Il est certes difficile de répondre
adéquatement au besoin de tous les auditeurs ou
téléspectateurs dans une même émission, sachant que
chacun a ses goûts, ses préférences...
Le problème ici n'est pas de satisfaire tout le
monde et chacun dans toutes ses dimensions mais de répondre si pas en
grande partie, alors tant soit peu aux aspirations du public, celle
d'être informés, au sens réel du terme lors du journal tant
parlé que télévisé. Cela implique en toute
clarté la qualité de l'information qui dépend
exclusivement de la manière dont on fait la collecte des nouvelles, les
traitements et la diffusion au regard des règles du jeu ou du
métier. Nous nous proposons en définitive d'étudier
concrètement si la RTCL, dans l'élaboration de sa grille de
programmes, tient compte de trois fonctions des médias : Informer,
Former et Divertir.
0.2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Nous assistons effectivement à une disparition
de la presse d'opinion. Un phénomène qui correspond aussi
à une évolution des mentalités. Les auditeurs et
téléspectateurs sont davantage attirés par une
presse généraliste et semblent moins en attente d'une presse
d'opinion ou qui soit officiellement attachée à un mouvement de
pensées ou un parti politique. Le public souhaite avoir le
divertissement, de l'émotion et s'intéresse de moins en moins
à l'actualité sociopolitique.
La disparition de la presse d'opinion, la diminution
incessante du nombre de lecteurs de journaux, la manière dont
l'actualité est traitée sans oublier le développement
d'une information instantanée et « gratuite » à travers
les nouveaux supports de communication, le peu de place laissé à
l'analyse et à la critique au profit de l'émotionnel ...
l'ensemble de ces éléments peuvent effectivement laisser craindre
une perte pour la démocratie et le développement. A cela
s'ajoutent les conditions de travail des journalistes aujourd'hui : ont-ils le
temps et les moyens de traiter de manière approfondie les
événements ?
Nous assistons à une restriction dans
l'offre de l'information. A terme, on n'offrira plus à un
téléspectateur ou auditeur que l'information qui
l'intéresse, avec en corollaire une publicité ciblée,
sans aucune ouverture ou curiosité offerte par un JT ou JP qui
contient une information variée.
Ainsi, le choix de ce sujet, se
justifie par deux raisons majeures découlant d'un constat
formulé, étant du domaine des sciences de l'information et de la
communication à partir de la curiosité de voir la manière
dont la presse audiovisuelle lushoise en générale et la Radio
Télévision Canal Lubumbashi ( RTCL) en particulier , organisent
les services de diffusion de certains programmes à travers les espaces
conçus dans le but de tenir toujours la population lushoise à la
page, l'instruire et l'égayer, mais aussi partant de la vie courante qui
relève du constat déconcertant par ces dernières à
travers les grilles.
En effet, l'intérêt de notre sujet se
fait observer à trois niveaux : personnel, scientifique et social.
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