Tableau III.2.5. Tendance
évolutive de la morbidité avant et après le financement du
PNVEA dans la zone de santé de NSELE 2008 - 2013
![](Connaissance-et-attitude-de-la-population-congolaise-sur-le-risque-lie-au-telephone-mobile6.png)
Cet histogramme des maladies montre une tendance à
la hausse des cas vers l'année 2008 et 2009 avant le financement et une
diminution progressive des cas vers l'année 2012 et 2013 après le
financement.
3.3. DISCUSSION ET INTERPRETATION DES DONNEES
Dans ce dernier chapitre de l'analyse et interprétation
des données de l'enquête, nous avons récolté ces
dernières à l'aide d'une grille de collecte des données et
elles ont été analysées à l'aide d'un logiciel
Excel et calcul manuel. Nous avons fait ressortir les différents
tableaux contenant les activités entreprises sur terrain dans le cadre
du financement du programme national village et école assaini dans la
zone de santé de NSELE de 2008 à 2013. Soit deux ans avant le
financement (2008-2009) et deux autres années après le
financement.
Les résultats du tableau 3.1.2. Montre que 10% soit
23598 personnes en 2008 et 21% soit 26082 personnes en 2009 avaient
l'accès à l'eau avant le financement ; à la
comparaison avec la période d'après le financement, le même
tableau ressort que 47,5% soit 59597 personnes en 2012 et 58% soit 73506
personnes a l'accès à l'eau. Il reste à signaler que
l'accessibilité en eau a augmentée de 37% dans la zone de
santé de NSELE. Dans les études menées par le Conseil
Mondial de l'Eau (CME), 2011, malgré les efforts fournis dans le domaine
de l'eau, la couverture pourrait toucher 60% de la population mondiale en
2025, pour village et école assainis, l'accessibilité en eau doit
couvrir 80% des villageois ; c'est pour dire que les problèmes de
santé liés à l'eau se poserons tout jours dans les
villages malgré les interventions des partenaires. Pour le CME, l'OMD
pour l'eau sera loin d'être atteint en 2015.
Dans le tableau 3.1.2, nous avons constaté que, 17%
soit 21114 personnes en 2008 et 21% soit 26082 personnes en 2009 sur l'ensemble
de la population de la zone de santé de NSELE utilisaient des
installations sanitaires améliorées avant l'intervention. Il
ressort de ce même tableau que, 45% soit 56056 personnes en 2012 et 49,2%
soit 62353 personnes de l'ensemble de la population de la ZS NSELE, utilisaient
les sanitaires améliorés après le financement. Ceci montre
que l'intervention a augmentée l'utilisation des installations
sanitaires améliorées de 28,2% soit 35739 personnes dans la zone
de santé. Selon les objectifs fixés par le PNVEA qui est de
couvrir à 80% de la population à l'utilisation des latrines, il
reste encore à faire. Selon les études menées en France
par l'AITEC, 1994, même si 1,8 milliards des personnes dans le monde ont
accédé à installation améliorées depuis
1990, au rythme actuel de progression, la couverture ne sera que de 67% en
2015, bien loin de 75% nécessaire pour atteindre la cible.
Il ressort du tableau 3.1.3 que, avant l'intervention en 2008,
11,1% soit 13786 personnes et 12,9% soit 16021 personnes en 2009, avaient
l'habitude d'utiliser les laves mains avec les détergents sur l'ensemble
de la population de NASELE, mais après le financement (intervention),
nous avons constaté que 25,2% soit 31617 personnes en 2012 et 29% soit
36753 personnes en 2013 utilisent les laves mains avec les détergents.
Comment une nouvelle technique, sa réalisation est faible dans la zs
aussi longtemps que c'est la voie d'élimination de la contamination des
maladies diarrhéiques.
Le constat fait dans le tableau 3.1.4 les études
démontrent qu'avant le financement, 17% soit 21114 personnes pour les
deux années (2008 et 2009) géraient les déchets dans les
ménages, mais après le financement cette gestion des
déchets est revenue à 30,8% en 2012 et de 33,5% en 2013. C'est
pour dire que le système de gestion des déchets reste faible,
hors le PNVEA attendait une couverture de 80% ; ceci nous renvoi à
une étude menée au SENEGAL par Peter oakley, il
a prôné que, malgré les solutions techniques qui consiste
à apporter des toilettes saines et des solutions d'assainissement
fiables, durables et à faibles coût ; sur la plan
écologique ils sont particulièrement prometteuses suite à
des dépenses multiples et occasionnelles.
Les résultats du tableau 3.1.5 montre que 39744
personnes soit 32% en 2008 et 2009 avant le financement, découvraient
les voies de transmission de la diarrhée sur l'ensemble de la population
de la ZS de NSELE, il y a eu l'augmentation de l'effectifs après
l'intervention, soit 53951(43%) en 2012 et 66789(52,7%) en 2013.
Concernant la situation des maladies diarrhéiques dans
la ZS de santé de NSELE, l'objectif principal étant de contribuer
à l'amélioration les conditions sanitaires de la population par
la prévention et la réduction des maladies liées à
la mauvaise qualité de l'eau, d'hygiène et de l'assainissement
non adapté, nous avons constaté que les taux de la
morbidité lié aux maladies diarrhéiques a augmenté
pour certaines maladies tel que, le paludisme même après le
financement et il a diminué pour d'autres maladies, soit une
prévalence de 7,7% en 2008 et 7,8% en 2009 pour le paludisme avant le
financement, contre 9,7% en 2012 et 10,4% en 2013. C'est pour dire que, le
problème du paludisme n'est jusque là pas résolu dans la
zone de santé de NSELE. Ceci nous amène à un rapport de
l'OMS qui stipule que, l'OMD est écore loin pour être atteint et
il faut attendre l'année 2015.
13% en 2008 et 9% en 2009 de la population total soufrait de
la fièvre typhoïde, mais après la mise en oeuvre des moyens
de préventions contre les maladies diarrhéiques dans la zone de
santé de NSELE, nous avons constaté 8% des cas sur la population
total en 2012 et 7,9% en 2013 de la fièvre typhoïde dans la zone de
santé ; et Gastro-entérites à 22,2% en 2008 ;
20,1% en 2009 avant le financement contre 11,3% en moyenne après le
financement du programme national village et école assaini dans la zone
de santé de NSELE.
D'après notre enquête, analyse et comparaison des
résultats obtenus à travers le calcul de rapport de deux
proportions pour les deux périodes d'intervention du PNVEA, il nous
revient à dire que le financement dans la ZS de NSELE n'était
pas efficace en fonction de la tendance évolutive de la
morbidité.
Le rapport a donné les résultats suivants pour
les trois maladies en fonction de leurs proportions dans ces deux
périodes d'intervention pour le financement :
- Paludisme : Pp1/Pp2 = 0,078/0,101 = 0,772,
c.à.d. le financement du PNVEA n'a pas contribué à
réduire le paludisme à NSELE;
- Fièvre typhoïde : Pp1/Pp2 = 0,110/0,080 =
1,380 c.à.d. que le financement du PNVEA a contribué à la
réduction des cas de la fièvre typhoïde entre les deux
périodes à NSELE ;
- Gastro-entérites : Pp1/Pp2 = 0,213/0,113 =
1,884, c.à.d. que le financement du PNVEA a contribué à la
réduction des cas de la Gastro-entérite
Dans cette zone de santé de NSELE en fonction de ces
deux périodes : après la mise en oeuvre des activités
du financement et avant le financement ; le programme village et
école assainis n'a pas atteint les 80% de la mise en oeuvre des
interventions comme son niveau d'efficacité attendu. Ceci nous
amène à recourir à la théorie de l'Unicef, 2010 qui
dit : « consommer une eau potable, utiliser les latrines
hygiéniques, vivre dans un environnement sain et adopter des
comportements adéquats en matière d'hygiène : permet
de diminuer d'au moins 75% la propagation des maladies d'origine
hydrique », malheureusement ce qui ne s'est réalisé
à NSELE.
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