Chapitre I : Les performances de reproduction.
I.1. La réceptivité :
Une lapine dite réceptive, lorsqu'en présence du
male adopte la position de lordose et accepte l'accouplement (Fortun et
al., 1995). Chez la lapine, la réceptivité est
très élevée pendant les heures qui suivent la mise bas
(environ 100%), elle décroit ensuite 4 à 6 jours après,
pour atteindre 40 à 60% puis augmente 10 à 14 jours après
la mise bas et atteint son maximum initiale après le sevrage.
Figure 1 : Position de lordose chez la
lapine réceptive (Anonyme, 2015)
Chez les lapins de population locale, les travaux
effectués par Moulla et Yakhlef (2005) montrent que les
taux moyens de réceptivité s'établissent à 89 %.
Ces valeurs sont supérieures à celles enregistrées par
Zerrouki et al. (2001) chez des lapines issues de la même
population, avec des taux de réceptivité de 80 %. La bonne
réceptivité de la lapine locale s'expliquerait par le mode de
reproduction pratiqué (saillie naturelle) et le rythme de reproduction
adopté (La remise à la reproduction s'est faite 10 à 12
jours après la mise bas) (Moulla et Yakhlef, 2005).
Les travaux effectués par Gacem et al. (2009)
montrent que les taux de réceptivité chez les lapins de
population locale, de population synthétique et chez la souche blanche
sont respectivement : 64, 64,5 et 69,2% donc les lapines de la souche
synthétique sont significativement moins réceptives que celles de
la population blanche, mais du même niveau que celles de la population
locale. Ces résultats sont inférieurs à ceux
enregistrées
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Chapitre I Partie bibliographique
par Zerrouki et al. (2005) sur les lapines de la
population locale (77%) et par Zerrouki et al. (2009) chez les lapines
de la souche blanche (92%).
I.2. La fertilité :
La fertilité est la capacité d'un individu
à se reproduire. Elle est définie par le nombre de femelles
palpées positives rapporté au nombre de femelles saillies
(Blocher et Francher, 1990). C'est également le nombre des femelles
mettant bas rapporté au nombre de femelles mises à la
reproduction (Chmitelin et al., 1990).
Chez les lapines de population locale, les travaux
effectués par Moulla et Yakhlef (2005) montrent que les
taux moyens de fertilité s'établissent à 87 %. Et tout
comme la réceptivité, ces valeurs sont supérieures
à celles enregistrées par Zerrouki et al. (2001) chez
des lapines issues de la même population locale soit 80%. La
différence entre le taux de fertilité observée serait
liée à la perte de portées entières, aux
mortalités des lapines avant la mise bas, à l'élimination
des femelles pour des raisons de santé mais aussi aux quelques cas
d'avortements (Moulla et Yakhlef, 2007).
L'analyse des performances, par types
génétiques, étudiées par Abida Ouyed (2006) montre
que dans le cas des femelles de races pures, ce sont la race
Néo-Zélandaise blanche et la race Californienne qui
présentent des taux de fertilité les plus élevés
(92,1 et 93,6 % respectivement), suivis de la race de Chinchilla et de
Géant des Flandres avec une fertilité de 63% et 50%
respectivement. Concernant les femelles de lignées hybrides, ce sont les
Néo-Zélande blanc x Chinchilla et Néo-Zélande blanc
x Géant des Flandres qui arrivent au premier rang pour la
fertilité avec 88,6 et 88,9 % respectivement, suivis des femelles
Néo-Zélande blanc x Californienne avec un taux de
fertilité de 81,8 %. (Ouyed, 2006)
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