I. 1.3. La transition démographique et l'optimisme
historique
La théorie de la transition démographique part
d'un constat simple à savoir que les variations spatiales de la
natalité et de la mortalité sont dues à des
différences d'évolution démographique. L'hypothèse
de base de la théorie de la croissance démographique est que
toutes les populations du monde devraient évoluer de la même
façon, avec des décalages de calendrier dans cette
évolution. Ce modèle a été bâti par les
démographes d'après leurs observations et leurs analyses sur
l'évolution des populations des pays européens et
nord-américains afin d'expliquer le passage d'un régime de forte
natalité et mortalité à un régime de faible
natalité et mortalité. Tous les changements
démographiques, notamment les baisses de la fécondité et
de la mortalité, étaient perçues comme des
réponses, décalées dans le temps à une
variété de changements structurels communément
rassemblés sous le mécanisme de «processus de
modernisation».7
Les ajustements des objectifs et des motivations des agents
économiques et des ménages aux changements structurels du
système socio-économique conduisent à des adaptations des
comportements démographiques.
La diffusion et le développement des techniques
contraceptives de contrôle démographique étaient
perçus comme inutiles, voire même pour certains
défavorables à l'ajustement de la fécondité.
L'industrialisation était alors conçue comme le véritable
prérequis pour la diminution de la fécondité. Sous l'effet
d'une pression démographique inusitée, la mise en place de
programmes de contrôle démographique par la diffusion de la
régulation des naissances apparaît désormais, comme la
condition nécessaire et préalable à la transition
industrielle urbaine.
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I. 1.4. Les populationnistes
Au cours du XVIIIème CANTILLON, un économiste
mercantiliste a démontré l'existence de trois déterminants
en faveur de l'augmentation de la population. Il y a d'une part, un mode de vie
relativement modeste ; d'autre part des ressources suffisantes par
ménage et enfin l'usage des ressources (moteurs de l'économie)
par les propriétaires. L'optimisme de SMITH, quant à lui, le
conduit à affirmer que "la marque décisive de la
prospérité d'un pays est l'augmentation du nombre de ses
habitants". 12 Pour BODIN, il n'y a pas de problème
démographique mais un problème d'organisation sociale. C'est
également la thèse des pays socialistes. Dans la mesure où
les dispositions sont prises pour subvenir aux besoins de la population, la
croissance démographique ne constitue pas en soi un réel
problème (théorie nataliste).Ainsi, lorsqu'il y a des limites
économiques à la demande d'hommes, l'augmentation de la
population est freinée. Il y aurait donc une loi de l'offre et de la
demande, de telle sorte que le besoin de main-d'oeuvre détermine le
nombre d'habitants. En effet la conclusion de ce groupe des populationnistes
indique que ce n'est pas le chiffre de la population qui cause la
pauvreté, mais les mauvaises politiques économiques, mauvaises
lois et les mauvaises institutions. Le Japon et le Pays-Bas sont
densément peuplés mais pauvres en ressources, alors que l'Afrique
est riche mais la population reste éparpillé, les Etats-Unis ont
décollé avec des taux de croissance de long terme de la
population les plus élevés du monde.
Quant à la population du quartier Ndosho pensent que
la croissance démographique est une opportunité et surtout ils
ont montré que dans la ville de Goma il y a assez d'espace verts,
l'exemple du quartier Mugunga sauf que la population s'entrance dans certains
quartiers à cause de l'insécurité. Pour d'autres c'est un
moyen de renforcement de la pauvreté car selon eux tous sont de
chômeurs et il y a pas de production pourra nourrir toute la
population.
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