B. La contribution des Etats au budget
communautaire
Toute mise en oeuvre de programme, soit étatique, soit
communautaire, est assujettie à la mobilisation des ressources
financières. C'est ce qui justifie que les communautés ont besoin
des moyens financiers susceptibles de leur permettre de réaliser leurs
projets.
Les Etats ont librement choisi et manifesté leur
volonté d'être liés par l'acte constitutif de la CEN-SAD.
Cette adhésion à la CEN-SAD est
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Réalisé par Olognidé Ronic Enoch
AKPONIKPE
Impact de la crise libyenne sur la Communauté des
Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD)
subordonnée au respect des obligations communautaires
parmi lesquelles celles pécuniaires. Celles-ci retiendront notre
attention dans cette étude.
La CEN-SAD dispose de deux principales sources de financement
des programmes et projets. Il s'agit respectivement de la BSIC, qui est le bras
financier de la communauté, et le budget communautaire, constitué
des cotisations annuelles des Etats. Ceci étant, les Etats membres sont
tenus de participer, à la fois, à la constitution du capital
social de la BSIC et à celle du budget communautaire. Mais il est
remarqué qu'il existe des Etats qui non seulement ne participent pas
à l'actionnariat de la BSIC mais sont également en retard dans le
paiement de leurs cotisations annuelles.
Pour pallier à cette situation, nous suggérons
que les Etats non actionnaires de la BSIC s'activent à prendre des parts
d'action en fonction de leur poids économique. Car cela aide à la
réalisation des projets et par ricochet au développement de
l'espace communautaire. Les Etats débiteurs, quant à eux, devront
s'acquitter de leur dette suivant une échéance raisonnable afin
de permettre à l'institution de relancer ses activités et de
continuer sa marche vers l'intégration.
L'exigence des Etats de contribuer régulièrement
et véritablement au bon fonctionnement de l'organisation par leurs
apports financiers doit également être doublée d'une
nécessité d'utilisation rationnelle des ressources
financières. Le niveau de vie élevé, les fluctuations de
la valeur du dollar ou l'achat de mobiliers et de voitures luxueuses ne peuvent
justifier une augmentation exponentielle du budget de l'organisation. Les
ressources doivent être utilisées de façon rationnelle
étant donné qu'elles sont rares. Seulement moins de 40% du budget
doit être consacré aux dépenses de fonctionnement et plus
de 60% aux réalisations.
Les solutions proposées ne seront mises en oeuvre que
sous certaines conditions.
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Réalisé par Olognidé Ronic Enoch
AKPONIKPE
Impact de la crise libyenne sur la Communauté des
Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD)
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