ANNÉE ACADÉMIQUE 2009-2010
RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix -Travail-
Patrie
UNIVERSITÉ DE DSCHANG
FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES
HUMAINES
...............
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON Peace- Work-
Fatherland
UNIVERSITY OF DSCHANG
FACULTY OF LETTERS AND SOCIAL SCIENCES
............
|
DEPARTEMENT D'HISTOIRE
DEPARTMENT OF HISTORY
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE CATHOLIQUE DANS LA VILLE DE
NKONGSAMBA
Rapport de fin de Cycle Licence présenté
dans le cadre du cours
HIS 301: Techniques de recherche en
Histoire
Par
EMATE ELAH Didier
Hugor
CM04-07LSH0052
Sous l'encadrement de
M. NGOUFO SOGANG
Theodore
Assistant
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE CATHOLIQUE DANS LA
VILLE DE
NKONGSAMBA (1955-2005)
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOGRAPHIES
LISTE DES CARTES
PLAN
Chapitre I : Administration de l'école primaire dans le
Diocèse de Nkongsamba. ----
I. Responsables hiérarchiques
II. Administration Interne de l'école primaire catholique
III. Organisation pédagogique
CHAPITRE II : Evolution de l'enseignement primaire catholique
à Nkongsamba.
I. Création du Diocèse de Nkongsamba et nouveaux
Statuts des écoles
II. Réflexion sur les problèmes de l'enseignement
primaire catholique à Nkongsamba.
III. Quelques résultats au CEP
CHAPITRE III : Pour une perspective plus radieuse
I. Philosophie et spécificité de l'enseignement
privé catholique
II. Une éducation qui vise l'intégration effective
de l'élève dans son milieu.
III. Adaptation des programmes aux mutations sociales
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
A
David et Jacqueline ELAH, mes parents bien aimés.
Nous sommes heureux de pouvoir, grâce au présent
travail fruit de nos recherches, mettre en pratique les enseignements qui nous
ont été donnés dans le cadre du cours « techniques de
recherche en Histoire ».
Que Monsieur NGOUFO SONGANG Théodore, enseignant au
département d'Histoire de l'Université de Dschang trouve ici
toute notre reconnaissance. Lui qui nous à dirigé et qui nous a
inspiré cet engouement pour le travail bien fait.
Notre gratitude est entière à l'égard de
tous les autres enseignants qui ont contribué à notre formation.
En particulier Dr SAHA Zacharie, chef de département, Dr KOUOSSEU Jules
; Dr FOUELLEFACK Célestine ; Dr NORODOM KIARI J. B. ; Dr NOUMBISSIE
TCHOUAKE M. et M. NJUAFAK FONDJU KENNEDY.
Nous remercions également tous nos informateurs, dont
M. FOSSO Marcel, Directeur Diocésain de Nkongsamba et M. MINYEM Simon
Emmanuel, Délégué Départemental de la communication
pour le Moungo qui nous ont fourni des facilités sans lesquelles il
aurait été impossible d'obtenir un rendu papier de ce
thème de travail.
Enfin, bien que leur contribution soit imperceptible ici, nous
savons ce que nous devons à nos camarades de Licence III du
Département d'histoire de l'Université de Dschang. Qu'ils en
soient remerciés et puissions tous tirer profit.
L'Eglise catholique à toujours lié sa survivance
même d'Eglise à la réalité de l'Ecole pour
être fidèle à l'exemple du Christ et accomplir son mandat
d'enseigner toutes les nations. L'école se réduisant ainsi
à un instrument essentiel pour la diffusion et l'approfondissement de la
foi. C'est dans cet élan que les pères Pallotins du Sacré
Coeur qui détenaient tout l'Ouest du Cameroun francophone
implantèrent à Nkongsamba les deux premières écoles
catholiques : St Joseph (1938) pour les filles et St Martin (1925) pour les
garçons. Puis vint le souci de coordonner cet ordre d'enseignement et
naquit une Direction nationale en 1949 avec des représentations
dénommées Diocèses parmi lesquelles celui de Nkongsamba
crée en 1955 et qui célébrait son an 50 en 2005.
Inspiré de cet âge d'or nous nous sommes interrogé sur :
Quelle est de façon authentique la contribution de l'Eglise Catholique
dans la ville de Nkongsamba en matière d'éducation ? L'objectif
final étant de montrer la contribution significative de l'enseignement
primaire catholique à l'instruction et à l'éducation de
générations de Camerounais. Pour ce faire nous nous sommes
appuyé sur les sources orales et écrites et à travers un
processus de collecte de données, de rapprochement et d'analyse, nous
avons pu rédiger un devoir en trois chapitres permettant de comprendre
que l'enseignement primaire catholique dans la ville de Nkongsamba est
très bien organisé et, en dehors de l'accent qui est mit sur la
catéchèse et l'évangélisation il partage les
mêmes disciplines que tous les autres ordres d'enseignements. Bien que
faisant face à de nombreuses difficultés surtout
financières depuis 1986, il s'est attelé à les
résoudre sans véritable succès puisque la solution finance
est détenue par l'Etat : augmenter les subventions et rendre la
situation financières des citoyens moins précaire.
Mots clés : Nkongsamba, Eglise, Enseignement,
Primaire, Diocèse.
Key words: Nkongsamba, church, education, primary,
Diocese.
The Catholic Church has always linked its church survival to
the reality of the school to be faithful at Christ's example and accomplish his
mandate to «teach all the Nations». This reduces to an essential
instrument for broadcasting (circulation) and deepening of faith. It is in this
pace that the «Peres Pallotins du sacré-coeur» who detained
all West of French Cameroon implanted in Nkongsamba the first two Catholic
School: Saint Joseph (1938) for the girls and Saint Martin (1925) for the boys.
Then, came the worries to coordinate this order of teaching and gave birth to a
National Direction in 1949 with representations name Diocese amongst which came
that of Nkongsamba created in 1955 and which celebrated its 50th
anniversary in 2005. Inspired by this golden age, we question ourselves on:
What is the genuine way in which the Catholic? The final objective being to
show the significant contribution of Catholic Primary teaching to the
instruction and to the education of Cameroonian generation. Consequently, we
focused on oral sources and writing and through a process of collection of
facts, assembling analysis, we succeeded in writing down a duty in three
chapters permitting to under stand that the catholic primary education
(teachings) in the town of Nkongsamba is very well organized and apart of the
accent placed on the discipline than all other orders of teachings. Although
faced with numerous difficulties especially financially since 1986, it based to
resolve them without real success since the final solution is held by the
state: increase subsidies and make the financial situations of parents or
citizens less precarious.
APELCAM : Association de parents d'élèves de
l'enseignement libre du Cameroun
APELCAN : Association de parents d'élèves de
l'enseignement libre catholique de
Nkongsamba
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale.
C.C.F.P : Centre catholique de formation pédagogique
CIREC : Centre interdiocésain de recyclage des
enseignants catholique
CEP : Certificat d'Etude Primaire
CEPE : Certificat d'étude primaire et
élémentaire
CEII : Cours élémentaire deuxième
année
CEI : Cours élémentaire première
année
CM II : Cours moyen deuxième année
CMI : Cours Moyen première année
CP : Cours préparatoire
DD Tour/Moungo : Délégation
départementale du tourisme/Moungo
Dir. : Directeur
ENIEG : Ecole Normale des Instituteurs de l'enseignement
Général.
FACTS: Fights against corruption through school
FIDES : Fonds d'intervention pour le développement
économique et social
IDEB : Inspecteur Diocésain de l'Education de Base
IPPTE : Initiative Pays pauvre très endetté
IR : Inspection Régionale
MINEDUB : Ministère de l'Education de Base
MINESEC : Ministère des Enseignements Secondaires
OPEED : Organisation des parents d'élèves de
l'Enseignement Diocésain
ONAPEC : Organisation nationale des parents
d'élèves de l'enseignement catholique.
SEDUC : Secrétariat à l'Education
SIL : Section d'initiation à la langue
SPEC : Secrétariat permanent de l'enseignement
catholique
SPO : Secrétariat permanent de l'OPEED
TIC : Technologies de l'information et de la communication
> Tableau 1 : Liste des directeurs
diocésains depuis 1949 à Nkongsamba
> Tableau 2 : Tableau synoptique de
directeurs de l'OPEED depuis 1963
> Tableau 3 :
Effectif des écoles, élèves et enseignants du
Diocèse de Nkongsamba
en 2005
> Tableau 4 : Ecoles primaires
diocésaines de Nkongsamba en 2010
> Tableau 5 : Vue globale des finances du
diocèse de Nkongsamba
> Tableau 6 : Résultats aux examens
officiels
·
· Photo1 : Vue du bâtiment principal
du SEDUC
·
· Photo2 : Ecole st joseph de la
cathédrale
·
· Photo3 : Ecole st Martin de la
cathédrale
·
· Photo4 : Ecole St Kisito d'Ekangté
Carte de localisation de la zone d'étude
L'un des objectifs fondamentaux de toute oeuvre missionnaire
est l'éducation des enfants, des jeunes et des adultes selon la foi
chrétienne puisque l'enseignement a toujours été l'une des
préoccupations essentielle des communautés religieuses.
BISMARCK1 n'admit les missions chrétiennes au Cameroun que
dans la mesure où elles contribuèrent à soutenir l'action
coloniale2 dans le pays Un principe sur lequel s'alignèrent
les Pallotins qui récurent quitus de propager la « bonne nouvelle
» sur les berges du Wouri dès 1889 où
régnèrent en maîtres, depuis le traité
Germano-Douala du 12 juillet 1884, les allemands. Mentionnons également
que l'engagement de l'Eglise Catholique pour les questions sociales
s'inscrivait, il en est toujours le cas, dans la dynamique missionnaire qui
exigeait que l'annonce de l'évangile se fasse toujours à partir
des situations humaines.
C'est donc dans cette dimension relative aux hommes que nous
situons notre travail en prenant pour référentiel la ville de
Nkongsamba.
Nkongsamba, le chef lieu du département du Moungo dans
la région du littoral, est une ville historique fondée sous le
règne du gouverneur Marchand en 1923, qui couvre une superficie de 340
km2 environ pour une population très cosmopolite
estimée à plus de 200.000 habitants. Ancienne Gare terminus du
chemin de fer Douala Nord de 1911, elle sert de trait d'union entre l'Ouest et
le Littoral soit 143 km de Douala et 123 km de Bafoussam à retenir comme
distance3. En matière d'éducation, la ville de
Nkongsamba abrite deux instituts supérieurs une école normale des
instituteurs de l'enseignement général de nombreux
établissements d'enseignement secondaire technique
général, dont treize collèges public et privé,
quatre Lycées. A la base, une
1 Homme d'état allemand (1815-1898).Artisan de
l'unité allemande.
2 Binyam J., « pénétration: les
pères à la remorque des colons » in les cahiers de
mutations, vol056, mars2009, P.3
3 DD Tour/Moungo, bienvenue à Nkongsamba, P1
multitude d'écoles : soixante dix sept au total
réparties dans trois arrondissements parmi lesquelles treize
écoles primaire catholique.
Certes, ces écoles primaires catholique sont sous
l'autorité ou font partie de l'enseignement privé catholique,
mais elles ne sont pas en marge du système éducatif camerounais
au mieux de ses priorités qui, depuis l'organisation du gouvernement de
2004, tournent autours de la qualité de l'enseignement dispensé
dans nos écoles. En effet, la communauté éducative a
toujours été interpellée au travers des thèmes
directeurs tels : « Jeunesse et refondation des valeurs morales autour des
emblèmes nationaux »4, « une éducation de
qualité pour un élève de qualité » ou encore
«L pédagogie au service de la moralisation des comportements
»5 . Aussi la pauvre littérature pour les écoles
catholiques de la ville de Nkongsamba il y a cinq ans déjà que le
Diocèse de Nkongsamba célébrait son cinquantenaire : C'est
tout ce qui explique que nous avons penché pour le thème de
recherche « L'enseignement primaire catholique dans la ville de Nkongsamba
(1955 - 2005) ».
Notre étude couvre ainsi une période de
cinquante ans allant de 1955 à 2005. En effet l'année 1955 marque
l'érection de Nkongsamba, alors préfecture apostolique de Foumban
en Diocèse6. 2005 quant à elle correspond à la
célébration du cinquantenaire de ce Diocèse.
Par ailleurs, l'intérêt qu'il y a à
étudier ce thème n'est pas moindre car, bien
rédigé, il pourra être une contribution à la
stratégie à adopter pour une refondation effective des valeurs
morales dans notre pays. Il permettra aux autorités religieuses,
à l'Eglise Catholique et par extension aux autres institutions de s'en
inspirer pour perfectionner la qualité de l'enseignement. Enfin, notre
étude pourra servir de source secondaire et de piste de recherche pour
ceux qui aimeraient entreprendre une étude dans le même sens.
4 Thème de la 41e édition de
la fête de la jeunesse (2009)
5 Thème de la célébration de la
16e journée internationale de l'enseignant (2009)
6 Betene P.L. (dir), l'enseignement catholique au
Cameroun 1890-1990, Bologna, Presso Grafiche Dehoniane Bologna, 1992,
P.1944.
Néanmoins, nombreux sont les auteurs qui ont
déjà exploré le domaine de l'Eglise et de l'Ecole
catholique. C'est le moment pour nous de mentionner : F. Macaire et P. Raymond
qui, dans le manuel de pédagogie appliquée intitulé
notre beau métier7 donnent des directives quant
à la manière d'enseigner dans toutes les écoles en
général. Et dans l'école catholique singulièrement.
C'est un savant mélange de pédagogie générale, de
disciplines secondaires et de psychologie éducative qui fait ressortir
les avantages d'une éducation suivant les valeurs chrétiennes, la
vocation et la mission des maîtres et l'organisation tant administrative
que pédagogique d'une école catholique. En plus, la
nécessité de chaque discipline scolaire est mise en exergue,
allant de la religion au calcul, et des astuces sont données aux
enseignants pour stimuler l'activité intellectuelle de l'écolier
et gérer sa sensibilité au moyen des valeurs de l'Eglise
catholique.
Paul Lontsie-Keune quant à lui, dans
l'éducateur8, présente un instrument pour
l'éducation, l'information et la formation des éducateurs de
l'ordre d'enseignement privé catholique. L'accent est mis sur le
rôle et la responsabilité des maîtres catholiques dans un
monde en mutation, également sur l'organisation, la planification de
l'école catholique aujourd'hui et la dimension religieuse du processus
éducatif. C'est dans son ensemble, un recueil de principes infrangibles
et de précises directives proposées à tous ceux qui aiment
l'école ou qui veulent être éducateurs.
Du même auteur, l'enseignement privé au
Cameroun de 1976 à 20059. Il s'agit d'un recueil de
textes fondateurs constitués de loi, de décret,
d'arrêté, de circulaire, de lettre circulaire, de
déclaration et de note de service qui montrent que l'enseignement
privé demeure utile et rend service. Partant de la loi N° 76/15 du
8 juillet 1976 portant organisation de l'enseignement privé au Cameroun
à la lettre circulaire de l'enseignement privé au Cameroun la
lettre circulaire N° 1867/05/LLc/MINESEC/SG portant traitement des
dossiers relatifs à la création et à l'ouverture des
établissements scolaires privés, il est mis en exergue les
conditions d'ouverture des activités scolaire
7 F.Macaire&C°, Notre beau métier,
Verdun, Saint Paul, 1964.
8 Lontsie-Keune P., l'éducateur, douala,
MACACOS, 2006.
9 Lontsie-Keune P, l'enseignement privé au
Cameroun de 1976 à 2005, Douala, MACACOS, 2006.
dans le secteur privé, puis le régime financier
d'une part et d'autre par l'organisation de l'enseignement privé
catholique au Cameroun notamment les secrétariats à
l'éducation et enfin les critères d'attributions de
subventions.
Par ailleurs, Pierre L. Betene, dans un ouvrage conçu
et réalisé sous sa direction intitulé l'enseignement
catholique au Cameroun 1890 -199010 présente les
réalisations de l'Eglise Catholique en cent ans de présence au
Cameroun dans le domaine de l'éducation. Il part justement du contexte
historique général de cet ordre d'enseignement depuis
l'implantation de l'Eglise catholique à l'indépendance du
Cameroun pour aboutir aux « produits »11 de l'école
catholique dans la vie active. Les prises de positions de « l'effort
camerounais »12, d'André Marie Mbida, du Premier
Ministre Ahmadou Ahidjo, de Monseigneur Jean Zou et de l'Abbé Thomas
Fondjo, en faveur de l'enseignement privé catholique y sont
fidèlement reprises. Une fois de plus, l'organisation de l'enseignement
catholique est évoquée avec une attention particulière
notamment la liste exhaustive de provinces ecclésiastique que comptait
le pays, le rôle du Secrétariat permanent et la contribution des
congrégations religieuses à la prospérité de cet
ordre d'enseignement.
Enfin, Thomas Fondjo penche sa réflexion sur les
écoles des missions13. Tout les niveaux d'étude
sont pris en compte mais contrairement aux auteurs susmentionnés, il
s'attarde essentiellement sur la question du financement de ces écoles
qui, dit-il devraient être reconnues comme service social
d'utilité publique tel le stipule la loi N° 76/15 du 8 juillet 1976
en son chapitre quatre et traité comme tel. De plus, il fait
connaître les écoles de missions à travers une étude
historique des facteurs de leur naissance, de leur développement et le
motif même de leur existence. Toutefois, il ne manque d'égrener le
chapelet des difficultés que rencontrent les écoles de missions
qui sont d'ordre financier et relationnel.
10 Op.cit.
11 Nous avons utilisé ce terme pour
désigner tous ceux qui ont obtenu le CEP dans une école primaire
catholique de nkongsamba.
12 Hebdomadaire catholique d'informations fondé
en 1955
13 Fondjo T., les écoles des missions,
Yaoundé, Saint paul.
Nous constatons donc finalement que tous ces ouvrages portent
certes sur l'enseignement catholique, mais dans sa globalité. C'est du
moins l'expression de la faible littérature qu'il y a sur les
écoles maternelles primaires et secondaires catholique
spécifiquement. Une faille et un vide que nous entendons combler en
prenant les écoles primaires singulièrement. Ceci témoigne
de la faible littérature qu'il y au sujet des écoles primaires
catholiques.
Pour y parvenir, nous nous proposons comme question de
recherche, la suivante : quelle est de façon authentique la contribution
de l'Eglise Catholique dans la ville de Nkongsamba en matière
d'éducation ?
Autour de cet axe névralgique s'articulent d'autres
interrogations non moins importantes à savoir : Que retenir du
cinquantenaire du Diocèse de Nkongsamba ? Quel rapport y a-t-il entre
les écoles primaires de la ville de Nkongsamba ? Quelles sont les
difficultés que rencontre l'enseignement privé catholique. Et ce
qui est fait pour se maintenir dans un environnement aussi compétitif ?
Enfin, l'enseignement primaire catholique peut-il servir d'exemple ?
C'est dire en peu de mots que l'objet de notre étude
est de montrer la contribution significative de l'enseignement privé
catholique à l'éducation et a l'instruction de
générations de camerounais. De manière spécifique,
évaluer es cinquante années d'existence du Diocèse du
diocèse de Nkongsamba ; retracer l'évolution de l'enseignement
primaire catholique depuis 1955 ; déterminer les faiblesses et les
succès de cet ordre d'enseignement ; illustrer enfin en quoi l'exemple
des établissements primaire catholique pourra inspirer d'autres ordres
d'enseignement.
Sur ce, nous avons fait recours aux sources orales et
écrites suivant la méthode classique de recherche : Collecte
ordonnée de données, rapprochement et analyse. A l'aide d'un
protocole d'entrevue, nous nous sommes rapproché d'un ensemble de
personnes physique et morale qui concourent d'une manière ou d'une autre
au fonctionnement, au développement et au rayonnement des
établissements scolaires de la ville de Nkongsamba ; essentiellement des
enseignants, des directeurs d'écoles en service et retraités, des
habitants de la ville en général. Quant aux données
écrites, quelles soient de première ou de seconde main, nous sont
parvenues des archives du
Diocèse de Nkongsamba, des inspections, des directions
d'écoles et des bibliothèques de particuliers.
Toutefois, ce travail ne sait pas fait sans heurts car nous
avons dû faire face à la réticence d'un certain nombre de
personnes soit à nous fournir des informations soit à à
décliner leur identité. Malgré l'accueil chaleureux et les
encouragements à la limite inquiétants que nous ont
réservé le personnel du SEDUC particulièrement le
Directeur diocésain ; la rareté des chiffres en deça des
années 80 s'est avéré être un obstacle à la
présentation historique de l'évolution des effectifs dans les
écoles primaires catholiques de la ville de Nkongsamba.
Néanmoins, à travers le travail herculéen
que nous avons abattu, nous sommes arrivés à élaborer une
synthèse dont le résultat débouche sur trois chapitres qui
se présentent ainsi :
CHAPITRE I : L'ADMINISTRATION DE L'ECOLE PRIMAIRE DANS LE
DIOCESE DE NKONGSAMBA.
Il est question de présenter l'organisation et le
fonctionnement de l'école primaire catholique ; de montrer comment est
assuré l'application des lois et la marche des écoles primaires
catholique conformément aux directives gouvernementales. Aussi,
présenter l'ensemble de services et agents chargés de la
formation complète des jeunes sans omettre la quintessence des cours
dispensés.
CHAPITRE II: EVOLUTION DE L'ECOLE PRIMAIRE CATHOLIQUE DANS LA
VILLE DE NKONGSAMBA.
Dans ce chapitre, nous épiloguons sur la transformation
ou la variation graduelle de la carte scolaire au fil des ans depuis 1955
jusqu'à 2005 ; en terme de statut des écoles, et des obstacles
qui se présentent à elles.
CHAPITRE III : POUR UNE PERSPECTIVE PLUS RADIEUSE
Ici enfin, nous essayons de faire une projection dans le temps
en mettant en exergue ce qui est fait et peut être fait pour revigorer
l'enseignement catholique en général. Dans le même sillage,
nous montrons comment cet ordre d'enseignement s'adapte à un monde en
perpétuelle mutation et comment se présente son avenir.
ADMINISTRATION DE L'ECOLE PRIMAIRE DANS LE
DIOCESE DE NKONGSAMBA.
L'organisation et le fonctionnement de l'enseignement primaire
catholique est à la fois administrative et pédagogique. Du point
de vue administratif nous notons les responsables hiérarchiques qui sont
externe à l'école et ceux interne. D'autre part nous avons
rattaché la pratique de l'éducation à une organisation
pédagogique.
I. RESPONSABLES HIERARCHIQUES DE L'ECOLE PRIMAIRE
CATHOLIQUE
Nous avons considéré comme faisant partie de
cette section les responsables relevant des services centraux du Diocèse
et des services extérieures aussi.
I.1. Services centraux du SEDUC14
Parlant du cas spécifique des écoles primaire de
l'enseignement primaire, on y retrouve le Directeur diocésain,
l'inspecteur diocésain de l'éducation de base (IDEB) et
l'organisation des parents d'élèves de l'enseignement
diocésain (OPEED).
I.1.1. Le directeur diocésain
La mise en place des Directions diocésaines de
l'enseignement catholique fait suite à la création du
Diocèse de Nkongsamba en 1955. A l'origine et au sein de l'ordre
d'enseignement privé catholique, cette dénomination fut
utilisée pour désigner le directeur des écoles du
Diocèse. Elle a été maintenue jusqu'à nos jours,
mais avec l'arrimage de l'enseignement privé catholique à
l'enseignement public, le Ministère de l'éducation nationale
(appellation révolue) attribua plutôt le nom de Secrétariat
à
14 Betene P.L., op.cit., P.P.525-526 /Organigramme de
l'enseignement diocésain (annexe)
l'éducation. Ainsi, du point de vue de l'Etat c'est le
nom Secrétaire à l'éducation qui est en vigueur tandis
qu'au sein même de l'Eglise catholique on parle de Directeur
Diocésain.
Ceci ne prête pas confusion car les deux appellations
sont admises et pour plus de facilité, l'appellation « Directeur
Diocésain secrétaire à l'éducation » est de
plus en plus utilisée. En effet, le directeur Diocésain,
fondé de pouvoir de l'évêque est nommé par celui-ci
sur décret. Il dirige la Direction Diocésaine qui constitue le
service extérieur du Secrétariat permanant de l'enseignement
catholique (L'SPEC. N'existe que depuis 1977. Il fait suite à la
Direction nationale née en 1949 du désir des vicaires
apostoliques d'organiser l'enseignement catholique en créant un service
national chargé de la défense des intérêts de cet
ordre d'enseignement, du suivi des dossiers et études visant à
améliorer la qualité de l'enseignement, des statistiques et des
finances destinées au fonctionnement des écoles
catholiques15.
« Le Secrétariat à l'Education, responsable
devant l'évêque du lieu et le représentant national, est
chargé de al coordination administrative, pédagogique et
pastorale, du contrôle de la gestion des activités scolaires ou de
la formation catholiques du Diocèse, ainsi que la désignation des
principaux, des Directeurs et des gestionnaires des établissements
catholiques diocésains sur une liste agréée par le
Ministre de [tutelle] »16. A cet effet, il veille à
l'application par tous les ordres d'enseignement catholiques du Diocèse,
des lois et règlements de l'enseignement privé ; organise les
conférences pédagogiques et les stages de recyclage du personnel
enseignant diocésain, pourvoit au recrutement, mutations et le cas
échéant, licenciement des maîtres du cycle primaire du
Diocèse.
A cet effet, près de seize Directeurs diocésains
secrétaires à l'Education se sont succédé dans le
Diocèse de Nkongsamba depuis le statut de préfecture apostolique
de Foumban. Nous pouvons les mentionner à travers le tableau suivant
:
15 Betene P.L.,op.cit,P.457
16 SPEC, statut de l'organisation de l'enseignement
privé catholique, chapitre IV, article 10, alinéa 1, p27
Tableau 1 : Les Directeurs diocésains
depuis 1949 à Nkongsamba
|
Date
|
Directeur diocésain
|
1949
|
- 1959
|
P. BADER
|
1959
|
- 1961
|
P. Jean de la CROIX
|
1961
|
|
P. Victor RUER
|
1961
|
- 1962
|
A. Albert Marie TCHAMDA
|
1963-1964
|
A. Thomas NKUISSI
|
1964-1967
|
A. Janvier TONGFACK
|
1967
|
- 1969
|
A. Louis NKWAYEP
|
1969
|
- 1970
|
A. Thomas FONDJO
|
1971
|
- 1973
|
A. Antoine Marie TIKI
|
1973
|
- 1975
|
M. Sébastien DOUANLA
|
1975
|
- 1977
|
M. Marc PALLA
|
1977
|
- 1991
|
M. Emmanuel TCHAMPJOIE
|
1991
|
- 1994
|
A. Lazare TCHOUABOU
|
1994
|
- 1995
|
Antoine Marie TIKI
|
1995
|
- 1999
|
A. Antoine Marie TIKI
|
1999...
|
M. FOSSO Marcel
|
P. / Père A. : Abbé M. : Monsieur.
Source : OPEED, OPEED: 50 ans de vie au service de
l'école diocésaine, 2005, P18.
Photo : Vue du bâtiment principal
du SEDUC. Cliché : EMATE ELAH D. H.
I.1.2. L'inspecteur diocésain de l'enseignement
de base (IDEB).
Cette dénomination date de 2005 suite au décret
N° 2005 / 140 du 25 avril 2005 portant organisation du ministère de
l'Education de Base17. En effet, à la suite du
scrutin présidentiel de 2004 on quitta du Ministère
de l'Education nationale aux
Ministère des enseignements secondaires et
Ministère de l'Education de base pour l'enseignement du premier
degré. C'est donc la raison pour laquelle l'inspection
diocésaine de l'enseignement primaire et maternelle a
cédé place à l'inspection diocésaine de
l'éducation de base.
En terme d'obligations, le chef de service de l'éducation
de base « coordonne toutes les activités relatives à
l'enseignement primaire et maternel. Il étudie les dossiers,
reçoit les maîtres, les Directeurs et Directrices, prépare
les rencontres
périodiques au secrétariat à l'Education,
met à jour les calendriers de travail et effectue les visites dans les
écoles primaires et maternelles. Il peut être envoyé en
mission au
17 Lontsie-Keune P., 2006, op.cit., P548
nom de secrétariat à l'Education dans tous les
milieux. Aussi il prépare les documents
et dresse les rapports des rencontres.18 En outre,
l'inspecteur diocésain de
l'éducation de base est
chargé de la définition des grandes orientations
pédagogiques et de la conception des programmes des enseignements
primaire et maternel, du contrôle et de l'évaluation du
système éducatif.
Dans le cadre de sa mission pédagogique19,
il assure le suivi, le contrôle et l'évaluation permanente des
programmes, des enseignants, des manuels et matériels didactiques ;
l'élaboration du rapport annuel d'évaluation des activités
d'éducation. Celui à qui incombe cette tâche noble et
exaltante depuis juillet 1997 se nomme M. ELAH David. Mais avant, ce service
fut dirigé par NGUIJO Benoît de 1955 à 1994, suivit de
EPOME AKEDE Elie de 1994 à juillet 199720.
La particularité de ces deux premiers est qu'ils
dirigeaient les cycles primaire et secondaire à la fois à tel
enseigne que l'on puisse parlait d'inspecteur Diocésain de
l'enseignement primaire et secondaire.
I.1.3. L'organisation des parents d'élèves
de l'enseignement diocésain (OPEED).
L'actuelle OPEED est née de la restructuration de
l'association des parents d'élèves de l'enseignement libre
catholique de Nkongsamba (APELCAN) le 09 février 1991 ; elle-même
née des cendres de l'association des parents d'élèves de
l'enseignement libre catholique du Cameroun (APELCAM) le 03 mars 1975. Cette
dernière à son tour vit le jour au lendemain des travaux de la
conférence des Etats africains, tenue à Addis Abeba du 15 au 25
Mai 1961, sur le développement de l'Education en
Afrique21.
18Note de Dieudonné WATIO,
évêque de Nkongsamba, le 30 juin 1998 portant composition des
services centraux du Secrétariat à l'éducation, P. 3.
19 op.cit,
20Entretien avec M. ELAH David le 25 avril 2005
à Nkongsamba.
21 OPEED, OPEED.50 ans de vie au service de
l'école diocésaine, 2005, P.7
En dépit de la mobilité des structures, les
missions sont restées les mêmes : la collaboration entre la
famille et l'école, la collaboration entre parents et
maîtres22 .
En effet, les parents et les maîtres ne peuvent ni se
combattre, ni se méfier les uns des autres, ni s'ignorer. Leur
collaboration est donc un devoir envers l'élève. Et dans ce sens
l'OPEED se présente comme le biais pour une collaboration fructueuse
entre l'école et la famille qui devraient former une communauté
vivante dont l'enfant est le premier bénéficiaire. C'est dire que
pour le guider, orienter son avenir, parents et enseignants doivent être
intelligemment unis.
Dans le strict respect de la spécificité de
l'école catholique, trois rencontres ordinaires et d'éventuelles
rencontres extraordinaires sont convoquées par an de
préférence au début de chaque trimestre. Réunions
au cours desquelles les parents sont informés sur leurs droits et
devoir, au cours desquelles ayant fait le bilan du trimestre
précédent projette sur le suivant après profonde
réflexion sur les problèmes des écoles
catholiques23.
L'OPEED, bien qu'étant la représentation au
niveau du Diocèse de l'organisation nationale des parents
d'élèves de l'enseignement catholique (ONAPEC) compte elle aussi
des démembrements au niveau régional et au sein des écoles
pour les mêmes objectifs et à travers le même
procédé. Tout étant fait pour que les parents et les
enseignants parlent le même langage.
Sa structure comprend à sa tête un parent comme
président secondé d'un vice président, un
secrétaire permanent diocésain ; puis un secrétaire
financier assisté d'un commissaire au compte ; suivi de conseillers dont
un conseiller pastoral (forcement prêtre) et un conseiller
pédagogique qui est naturellement le secrétaire à
l'éducation. La remarque qui découle de cette structure est que
les parents occupent la plupart des postes et ne sont assistés que des
enseignants24. C'est la preuve qu'ils ne sont pas mis à
l'écart dans la gestion des sommes qu'ils contribuent pour l'OPEED et
qui permettent de participer chaque année aux frais de formation des
enseignants, d'accorder des
22 Entretien avec M. Gouking Vincent le 08mars 2010
à Nkongsamba.
23 Ibid.
24 Entretien avec M. Gouking Vincent le08 mars 2010
à nkongsamba.
bourses aux élèves les plus méritants.
C'est un bureau qui réalise toujours des prouesses25 chaque
fois qu'une école diocésaine est en panne, en situation de
détresse ou quand les bâtiments tombent en lambeaux. A titre
d'exemple, l'école Saint Jacques de Fombap en 2002 et l'Ecole Saint
Antoine de Santchou. En 1996, l'Ecole Saint Paul de Melong puis l'Ecole Saint
Martin de Nkongsamba en 2005. Dans le même sillage des
réalisations, l'OPEED représenta les parents
d'élèves de la province ecclésiastique de Douala au
séminaire atelier des 24 et 25 novembre 1988 sur le projet du centre
catholique de formation pédagogique (CCFP) Cameroun et sous
région Afrique Centrale26. De 1963 à nos jours la
présidence de ce bureau qui regroupe tous les cycles d'enseignement a
été assurée par dix membres tous élus par les
parents. La liste est la suivante :
25 OPEED, op.cit., P19-22
26 Ibid. P.14
Tableau 2 : Tableau synoptique des
présidents de l'OPEED depuis 1963.
Nom de l'élu
|
En qualité de
|
Durée du mandat
|
M. Marie Lazare
TCHOUOPHLAP
|
LE tout premier de
l'APELCAM
|
1963 - 02 mars 1975
|
M. Pierre- Merlin TENGANG
|
Président du Conseil
diocésain APELCAM - OPEED
|
02 mars 1975 - 23 mars 1994.
|
M. GOUKING Vincent
|
Administrateur provisoire
de l'OPEED
|
28/03/1995 - 15/12/1995
|
M. jacques JENNE
|
Président du conseil
diocésain de l'OPEED
|
15 décembre 1995 - 01 juillet 1998
|
M. Joseph EHODE
|
Administrateur du conseil diocésain de l'OPEED
|
01 juillet 1998 - 14 avril 1999
|
M. Bienvenue KAMBOU
|
Président du conseil
diocésain de l'OPEED
|
14 juillet 1999 - 14 avril 1999
|
M. David TCHOUAMELIEU
|
Président du comité de
crise pour l'OPEED
|
14 avril 2000- mars 2007
|
M. GOUKING Vincent
|
Coordonnateur des
activités du conseil diocésain de l'OPEED
|
23 Mars - 02 octobre 2007
|
Jean NGUIDJOL M. EKENG
|
Président du conseil
diocésain de l'OPEED
|
02 octobre 2007 - 24
novembre 2008
|
M. GOUKING Vincent
|
secrétaire permanent de
l'OPEED
|
Depuis novembre 2008.
|
Source : archive de l'OPEED ; Album Photo
consulté le 26 avril 2010 à Nkongsamba.
I.2. Services extérieurs du SEDUC
On trouve dans ce cadre l'inspecteur Régional d'une part
et d'autre part sous forme de pallier la direction diocésaine.
I.2.1. L'inspecteur régional catholique
Le Diocèse de Nkongsamba compte cinq inspections
régionales à savoir l'inspection régionale de Mbanga, de
Loum, de Melong, de Bafang et l'inspection régionale de Nkongsamba
dirigé actuellement par M. Kamdem Roger.
L'inspection régionale catholique de Nkongsamba couvre
non seulement l'ensemble de la ville mais s'étend aux arrondissements
environnant dont Melong II, Baré I, et II au Nord-Est. Elle comptait en
2005 14 écoles primaires diocésaines, 02 écoles primaires
diocésaines à gestion spéciale et 04 écoles
primaires paroissiales pour un total de 20 écoles
primaires27. Dirigée par un inspecteur régional
catholique, il est le représentant de l'inspecteur diocésain au
niveau « régional » et de ce fait habileté à
s'assurer de l'effective application des directives venant du chef de service
du primaire et maternelle. En un mot, il sert de courroie entre le
secrétariat à l'éducation et la communauté
éducative relevant de son domaine de compétence. En lieu et place
de l'inspecteur diocésain, il peut effectuer les visites dans les
écoles primaires et maternelles d'autant plus qu'il est chargé de
veiller à l'application des grandes orientations pélagiques
définies par l'IDEB. Nommés pour seconder l'IDEB qui ne peut pas
seul suivre les activités des écoles au quotidien dans un vaste
territoire de 8630 km2 selon des données qui datent de
199228, il est aussi aidé dans sa tâche par le
Directeur d'arrondissement.
I.2.2. Le directeur d'arrondissement
Nous avons dit plus haut que l'inspection régionale de
Nkongsamba couvre sept arrondissements dont trois dans la ville de Nkongsamba
et quatre autres ; Eboné, Manjo, Baré et Melong II. Ce serait
donc plus qu'une tâche herculéenne de demander à
l'inspecteur régional de suivre l'accomplissement de la mission qui est
sienne au quotidien dans cette sphère de compétence tout seul.
C'est dans cette optique que surviennent les directions d'arrondissement
dirigées par des directeurs qui sont
27 Rapport d'activités de l'année
scolaire 2004-2005 présenté par FOSSO Marcel le 03 juin 2010
28 Betene P.L., op.cit, P.144
d'abord directeur de leurs écoles respectives avant
d'être ou d'appartenir et de défendre ou représenter
l'arrondissement. On ne compte qu'un seul dans la ville de Nkongsamba qui est
en même temps directeur (ice) de l'Ecole Saint Kisito d'Ekangté
puisque c'est cette école primaire qui abrite la direction
d'arrondissement depuis longtemps.
Elle a pour mission de seconder l'inspecteur régional
dans la circulaire de l'information pour une gestion pédagogique
efficace. Leur existence démontre également du souci de
décentralisation pour plus de fluidité dans la gestion des
affaires relatives à l'enseignement catholique. Le Directeur
d'arrondissement est donc le représentant de l'inspecteur
régional au niveau de l'arrondissement tout comme l'inspecteur
régional représente l'inspecteur Diocésain à
l'échelle de la « Région ». Enfin l'inspecteur
Diocésain seconde lui aussi l'inspecteur national29.
II. ADMINISTRATION INTERNE DE L'ECOLE PRIMAIRE
CATHOLIQUE
Au sein d'une Ecole primaire, ce qui n'est pas propre à
l'enseignement privé catholique, on retrouver trois agents de
l'éducation : Le directeur, les enseignants et les
élèves.
II.1. Le chef d'établissement
Conformément au chapitre cinq des statuts de
l'organisation de l'enseignement privé catholique portant mission du
chef d'établissement, principal ou directeur, « le chef
d'établissement détient du secrétaire à
l'éducation son mandat de direction, [il] est responsable de al bonne
gestion matérielle, administrative, pédagogique et morfale de son
établissement [et] veille à l'observation exacte du
règlement par les membres du personnel et les élèves.
»30
Article 16 : « La mission du chef d'établissement
concerne :
29 Entretien avec M. ELAH David le 25 avril 2010
à Nkongsamba.
30 SPEC, op. cit, chapitre 5,P.28-29
a) L'organisation de la vie scolaire
b) LA direction pédagogique
c) l'Administration de l'établissement »31
L'organisation de la vie scolaire comporte comme tâches
l'inscription des élèves et la tenue des registres
réglementaires, la désignation des classes aux titulaires, en
accord avec le secrétaire à l'éducation.
Pour ce qui est de la direction
pédagogique32, le chef d'établissement
possédant une connaissance approfondie du programme et des directives
pédagogiques concernant toutes les sections contrôle les bulletins
scolaires ainsi que les questions d'examens et leur correction. Il est aussi
garant de la discipline dans son école.
Quant à l'administration de l'école, elle porte
sur le contrôle de l'assiduité et de la ponctualité des
élèves ; la tenue à jour et la conservation des archives
et des documents officiels, la surveillance de l'état des
bâtiments et de l'équipement de
l'établissement33.
Enfin, le chef d'établissement visite
régulièrement toutes les classes et section de manière
à être permanemment au courant de la situation dans son
école. Il réunit ses collaborateurs au moins une fois par mois,
en dehors des heures de classe pour promouvoir l'unité des
méthodes d'enseignement et d'éducation et pour
délibérer en équipe sur toutes les questions relatives
à la bonne marche de l'école et ou bien des enfants. La ville de
Nkongsamba en compte 13 pour autant d'écoles primaires catholiques.
II.2. Les enseignants
La profession d'instituteur est certainement celle où
l'importance sociale apparaît avec le plus d'évidence puisqu'il
est connu de tous que l'instituteur tient en main l'avenir du pays dans la
mesure où la société tire sa valeur de la qualité
des hommes
31 Ibid, Art16 et 17 , P.30
32 Ibid, Art. 18, P.31
33 SPEC, op.cit, Art.19&20, PP.32-33
qui la composent et ces individus ne sont pour une grande part
que, ce que l'école les a fait.
Ainsi, les devoirs généraux des enseignants
privés catholiques sont entre autre « l'instruction et
l'éducation chrétiennes des enfants et des adolescents...
L'instruction chrétienne consiste ici à
dispenser les rudiments du savoir tels qu'ils sont prévus selon les
cycles par les programmes de l'enseignement public, dans une vision
chrétienne des choses.
L'éducation consiste à faire acquérir aux
élèves des habitudes, des attitudes, un comportement compatible
avec les règles de la morale évangéliques et de celles des
coutumes, afin que chaque enfant devienne capable de se conduire dignement dans
le milieu social et ecclésial, où il est appelé à
vivre. »34 L'enseignant a également pour mission d'
« instruire et éduquer avec la même conscience tous les
élèves que lui confient leurs parents, quelque soient leur
condition, leur nationalité ou tribu, leur religion et les sentiments
qu'ils lui inspirent. Il doit être un exemple »35 En
embrassant une carrière d'instituteur, le maître
se trouve avoir des responsabilités se référant aux
enfants, aux parents, à l'Eglise et à l'Etat.
« Vis-à-vis des enfants il leur doit une
éducation complète pour un avenir moins inquiétant.
Vis-à-vis des parents, le maître remplace les parents et
intensifie l'éducation amorcée dans la famille en
l'améliorant. Vis-à-vis de l'Eglise, le maître doit
conserver pure l'âme des enfants, leur faire acquérir de bonnes
habitudes, les former à la vie chrétienne et morale.
Vis-à-vis de l'Etat, le maître doit former de bons citoyens
»36 ; former des hommes débout prêt à
servir la nation et Dieu ».
Le soin est donc laissé au maître de former des
citoyens conscients de leurs droits et de leurs devoirs car pour une grande
part, l'avenir de l'enfant dépend de l'éducation qu'il
reçoit à l'école. Il est un devenir et c'est à
l'enseignant de la guider, à l'encourager, à le conseiller.
Surtout, l'éducation ne se recommence et l'enfant sera tributaire toute
sa vie des maladresses éducatives d'un maître ignorant l'ampleur
de sa
34 Art 11 ; 7 du décret N° 76/385 du 8
septembre 1976 cité par SPEC, op. Cit. p 57.
35 Entretien avec Mme TCHAKOUNTE M.M le 09 mars 2010
à Nkongsamba.
36 F. Macaire & C., op.cit, pp 58-59
tâche. Comme chiffres37 concernant les
enseignants, l'inspection régionale de Nkongsamba en comptait en 2005,
109 enseignants dans les écoles primaires diocésaines, 10 dans
les écoles primaires diocésaines à gestion spéciale
et 13 au sein des écoles primaires paroissiales un total de 132
enseignants sur 558 que comptait l'ensemble du Diocèse.
II.3. Les élèves
C'est eux la raison de l'existence de l'école.
L'école ne mérite son nom que du fait qu'elle est une structure,
un cadre destiné à accueillir la jeunesse qui a besoin
d'être formée, éduquée et élevée. La
contribution de l'écolier à l'administration de son école
est qu,il manifeste une jalousie pour le cadre dans lequel il reçoit des
enseignements en le rendant salubre favorable à la réflexion
intellectuelle et à son épanouissement. Il lui incombe d'arroser,
de balayer et de laver sa salle de classe pour le plus grand, de maintenir les
infrastructures en bon état. Pour cela éviter de marcher sur les
bancs et de les casser, encore moins de monter sur le mur d'enceinte. En un mot
l'élève doit respecter scrupuleusement le règlement
intérieur de son école38.
Puisque l'enseignement qu'on lui dispense vise à faire
de lui un homme complet et utile à la société il se doit
de faciliter la tâche au maître en le respectant, en reconnaissant
que la tricherie et le tribalisme sont des fléaux qu'il faut
éviter. Outre passant ces directives, il est susceptible de recevoir une
mauvaise éducation dont les conséquences39 sont
plutôt néfastes et structurelles : pour la société
un mauvais élève est un parasite ne pouvant rendre les services
qu'il a reçu et pour la famille, la cause du malheur, et même une
honte. Pourtant, le contraire se produisant, il représente une source de
bonheur pour sa famille et pour la société une base indispensable
et un fondement du progrès social. Au courant de l'année scolaire
2004-2005 marquant la célébration des noces d'or du
Diocèse de Nkongsamba, 5829 élèves firent honneur à
l'enseignement primaire catholique en s'inscrivant dans les Ecoles de
l'inspection
37 Rapport d'activités (2004-2005), op.cit.
38 Entretien avec Mme TCHAKOUNTE Marthe M.M. le
09-03-10 à Nkongsamba.
39 Macaire F., & c°, op.cit, PP.14-15
régionale de Nkongsamba ; soit 5046 dans les
écoles primaires diocésaines, 341 dans les écoles à
gestions spéciale et 403 dans les écoles primaires
paroissiales40.
III. ORGANISATION PEDAGOGIQUE
Un enfant assez bien doué qui fréquente
régulièrement, qui est enseigné par des maîtres
compétents peut terminer ses études au bout de six ans ou sept
ans au plus. Pour plus de commodité sur la pratique de
l'éducation au niveau de l'enseignement privé catholique, il est
indispensable d'avoir un aperçu des niveaux d'étude et sur les
différentes disciplines scolaires.
III.1. Différents niveaux d'études
L'enseignement primaire au Cameroun en général
comprend trois niveaux d'étude qui vont de un à trois et
s'étendent chacun sur deux années. Il s'agit du cours
préparatoire, du cours élémentaire et du cours moyen.
III.1.1. Le cours préparatoire
Normalement réservé aux élèves
âgés de 5 à 7 ans ou 5 à 8 ans, dans des limites
d'âge qui n'ont rien d'absolu, le niveau I « a pour but de faire
acquérir les premières connaissances usuelles, le français
parlé, l'écriture, le calcul sur les nombres entiers. ».
41. Il comprend en première année la section
d'initiation à la langue (SIL) et en deuxième année le
cours préparatoire (CP) proprement dit. L'étude essentielle de ce
cours qui retient toute l'attention du maître est la lecture ; instrument
indispensable et creuset de la culture. D'où un élève ne
peut passer au cours préparatoire deuxième année que s'il
est capable de déchiffrer convenablement son syllabaire.
40 Rapport d'activités (2004-2005), op.cit.
41 Macaire F., & C°, op. Cit. p200
III.1.2. Le cours élémentaire
Cette section comprenant le cours élémentaire
première année (CE1) et le cours élémentaire
deuxième année (CE2) accueillent les élèves de la
tranche de 7 à 9 ans ou 8 à 10 ans. Elle initie l'enfant aux
connaissances générales 42qui doivent le mener
à une lecture courante, le mettre à même de comprendre le
sens des quatre opérations (addition, soustraction, multiplication,
division) et de les utiliser dans des problèmes. C'est le stade à
partir duquel l'élève apprend l'expression écrite,
l'hygiène pratique, la résolution des problèmes,
l'histoire, la géographie, et l'orthographe d'usage43.
III.1.3. Le cours moyen
Subdivisé entre le cours moyen première
année (CM1) et le cours moyen deuxième année (CM2), on y
recense les élèves compris dans la tranche d'âge moyenne de
09 à 11 ou 10 à 12 ans ; « le cours moyen précise et
complète les notions enseignées au [niveau II]. Il prépare
les candidats aux certificats d'études primaires et aux concours
d'entrée des collèges... des écoles secondaires... et des
écoles professionnelles... »44.
III.2. Disciplines scolaires
L'instruction dans les écoles primaires catholiques
vise à permettre à l'élève d'acquérir des
connaissances assez étendues. Mais au regard des cours dispensés
on arrive à la conclusion qu'il s'agit plus d'une éducation que
d'une instruction. Ces disciplines peuvent être regroupées ainsi :
l'éducation morale, les sciences, le langage et les activités
pratiques.
III.2.1. Education morale
Font partie de l'ensemble des règles de conduite, les
cours de catéchèse, d'Education civique et morale et d'Education
à l'intégrité.
42 Macaire F., & c°, op.cit, P.199
43 Emploi du temps des CEI et CEII (annexe)
44 op.cit
« Dans une école catholique, l'enseignement de la
Religion tient la première place. L'instruction religieuse n'est pas un
cours comme les autres puisqu'elle ne s'adresse pas seulement à
l'intelligence, elle vise à promouvoir un comportement conforme à
l'idéal évangélique »45. Précisons
que la civilisation africaine possédait un cadre, des barrières
où certains principes moraux étaient indiscutés et
respectés. Aujourd'hui, ce cadre qui soutenait l'individu a
éclaté et on assiste à une véritable dissolution
des valeurs ancestrales. L'argent, le bien-être, la facilité, la
séduction des richesses et l'invasion des autres convoitises ont
renversé le vieil édifice46. C'est donc à la
catéchèse de former des hommes nouveaux sur qui Dieu et le pays
puissent compter ; des Hommes qui, bénéficiant d'une
éducation de conscience savent que l'intérêt personnel ne
peut prendre le dessus sur l'intérêt général ; des
hommes qui savent qu'il faut aimer son prochain comme soi-même et que le
tribalisme et la corruption sont des vices.
Dans le même sillage, l'enseignement de l'Education
à la citoyenneté et à la morale revêt une importance
capitale pour la formation et l'information des citoyens sur leurs droits et
devoirs envers l'Etat, la société. Elle est un raccourci
saisissant sur l'organisation administrative et politique du pays, les devoirs
de la vie familiale, la justice sociale, la solidarité et surtout la
probité dans les échanges. C'est donc une discipline qui vise le
comportement de l'homme dans la société47.
Tout comme les deux disciplines susmentionnées,
l'Education à l'intégrité propose aussi des modules
orientés vers les valeurs d'honnêteté et de rectitude
morale portant sur l'intégrité dans la vie individuelle, dans la
vie scolaire, en milieu familial, dans la vie en société et en
milieu professionnel48.
45 HOFFER, cité par Macaire F., &c°,
op.cit, P.243
46 Ibid
47 Ibid, P.380
48 SENECA, éducation à
l'intégrité .Guide de l'éducateur,PP.5-6
49 Macaire F., &c°, op. Cit. pp 339-369.
50 Entretien de groupe réalisé le 04
mars 2010 à l, école JeanXXIII Gr1 et 2
III.2.2. Sciences
Pour ce grand ensemble, nous avons recensé les sciences
sociales et les sciences exactes à savoir les Mathématiques, les
sciences de la vie et de la terre, l'informatique, l'histoire, la
géographie et l'hygiène pratique.
Les mathématiques constituées du système
métrique, de la géométrie, de l'arithmétique et de
la résolution des problèmes est une discipline formatrice pour
l'élève en ce sens qu'elle lui demande de l'attention, l'oblige
à réfléchir, à raisonner, exige de la logique et de
la précision. Elle développe la mémoire des nombres et
répond aux nécessités journalières de la vie. Par
cette discipline l'enfant apprend à réfléchir, à
soutenir son attention, à raisonner c'est-à-dire à
chercher des rapports, à déduire, à comparer, à
aller du connu à l'inconnu par des voies logiques, a enchainer ses
idées et à démontrer. Par là son esprit se forme
peu à peu au raisonnement logique à travers la gymnastique
intellectuelle qu'elle impose49. L'hygiène enseigne les
précautions à prendre pour conserver la santé et
prévenir les maladies. Bien de maux seraient éloignés si
l'on connaissait les règles d'hygiène et si l'on les observait.
C'est dire que l'enseigner à l'école, la faire pratiquer est
à encourager à tous les niveaux au mieux dans toutes les classes.
Ce qui est effectivement le cas au sein des écoles catholique de la
ville de Nkongsamba, bien que au niveau I elle ne s'enseigne pas par
écrit50 nous osons penser qu'il s'agit d'une démarche
pédagogique qui a toute sa raison tant on sait que les enfants à
la SIL et au CP ont plutôt des capacités auditives très
développées. Il est question de faire contracter aux enfants de
bonnes habitudes en utilisant quelques slogans qu'ils répètent
pour s'en souvenir toute leur vie contrairement à ceux des classes
supérieures qui reçoivent cet enseignement par écrit pour
les mêmes fins : comprendre l'ensemble des soins relatifs à la
conservation de la santé et au développement normal et harmonieux
du corps.
L'histoire, enseigné aux niveaux II et III, est une
science qui la permet d'appréhender le passé et de comprendre le
présent. Cette discipline développe l'idée de patrie, fait
aimer son pays et pour aimer son pays il faut le connaître c'est donc
l'histoire qui donne en partie cette connaissance. Il s'agit
d'amener l'élève à aimer son pays, non d'un amour
spéculatif mais d'un amour pratique, en contribuant de son mieux
à sa richesse, à sa puissance, à sa grandeur. Ainsi en
ressuscitant à grands traits le passé, à l'exemple du
programme du niveau III qui porte sur la préhistoire, les religions au
Cameroun, et les premiers européens au Cameroun, la colonisation
allemande... l'histoire permet aux élèves de comprendre leur
époque, de la situer dans le temps et de mesurer à sa juste
valeur l'agitation présente des hommes.
Nous l'avons dit pus haut, on aime son pays aussi quand on le
connaît bien. Pour ce faire, il faut en savoir la géographie les
richesses. L'étude de la géographie donne des connaissances
permettant de comprendre et de suivre les événements mondiaux.
Autre avantage, elle permet de connaître l'homme dans son milieu de vie,
les modes de vie et partant elle apporte par là une contribution
importante à la compréhension mutuelle des peuples. D'où
son programme au CMI porte sur les grandes zones climatiques du Cameroun les
transports au Cameroun, le commerce, le tourisme, la construction des cartes,
l'hydrologie, la géographie humaine, l'agriculture, l'industrialisation
et l'exploitation forestière, essentiellement sur le Cameroun.
S'agissant de l'informatique, c'est un cours instauré
depuis 2006 mais dont un manuel approprié pour son enseignement n'a
été mis sur pied qu'au courant de l'année scolaire
2008-200951.
Quant à la science de la vie et de la terre elle porte
sur l'éducation à l'environnement notamment
l'écosystème, l'initiation à l'agriculture, comment
améliorer la production par exemple, le milieu physique et chimique,
cycle de l'eau ; le milieu vivant dont les vertébrés et le corps
humain, et concerne tous les niveaux I ; II et III.
III.2.3. Langage
Dans cette tranche est comprise les disciplines qui renvoient
à l'apprentissage et à la maîtrise de la langue
française et anglaise telles le vocabulaire, la Grammaire, la
51 Exemple : TIC Informatique ( SIL/CP),édition
2009,51pages
lecture, l'écriture, l'anglais, la conjugaison, la
production d'écrits, l'orthographe et l'élocution.
L'enseignement de la lecture s'effectue dans toutes les
classes mais déjà au niveau I l'élève consacre la
majeure partie de son temps à la lecture, à déchiffrer son
syllabaire. L'objectif52 est d'arriver à la lecture
silencieuse mais les étapes telles la lecture phrase par phrase au cours
préparatoire deuxième année, la lecture courante au cours
élémentaire qui doit s'effectuer sans hésitation dans le
respect de la ponctuation, puis la lecture expressive au cours moyen
première année sont à suivre pour y parvenir. Par
ailleurs, l'écriture traduit, révèle le caractère,
l'application et le degré d'instruction de l'homme, ajoutons que bien
écrire est une marque de politesse car celui qui écrit
lisiblement n'impose pas à son correspondant la peine de deviner, de
déchiffres les signes par lesquels il a voulu traduire sa pensée.
C'est donc dans l'optique d'obtenir des élèves une
écriture régulière, lisible, élégante que
son enseignement s'impose à toutes les classes et est prioritaire au
niveau I où il est dispensé quatre fois par
semaine53.
La Grammaire54 également fait comprendre
l'orthographe des mots, apprend à parler, à écrire
correctement. Elle permet de comprendre pourquoi une phrase est incorrecte et
comment la corriger. Cependant au niveau I, les élèves sont
concernés par des notions du nom, du genre, du nombre et du verbe. Au
niveau II, son étude consiste principalement dans l'identification des
mots essentiels, l'étude de mécanisme des accords les plus
fréquents, genre et nombre ainsi que les fonctions majeures : sujet et
complément. Au niveau III, la grammaire est résolument
étudiée et sur toutes les règles usuelles dont
l'application se présente dès qu'on a un texte à
rédiger sont étudiées.
L'étude du vocabulaire est une nécessité
dans la mesure où quiconque apprend une langue doit connaître un
grand nombre de mots et leur signification exacte pour être en mesure de
l'employer à propos. En plus de l'acquisition de mots nouveaux,
52 Macaire F., &c°, op.cit, PP.255-276
53 Emploi du temps SIL/CP (annexe)
54 op.cit
l'enseignement du vocabulaire a pour but de préciser le
sens et l'emploi des mots déjà connus, de préparer
l'exercice de la rédaction en fournissant à l'élève
des moyens d'expression.
Enfin « la dictée à pour but premier
d'apprendre l'orthographe d'usage et l'orthographe grammaticale. Bien comprise
elle est un excellent entraînement à l'attention et à la
réflexion. En plus elle facilite le travail de la rédaction
»55 L'initiation à l'orthographe à lieu dès le niveau
I. Elle fait corps avec l'apprentissage de la lecture. A ce titre la «
copie » est un exercice clé. L'accent est mis sur les textes
courts, mais corrects liés à l'étude de la grammaire et du
vocabulaire au niveau II. Tandis qu'au niveau III les textes grandissent en
volume et sont liés à l'étude systématique de la
grammaire (précisons que ces moyens d'appréhension de la langue
concernant tout autant la langue française que la langue Anglaise. C'est
pourquoi en visitant l'annexe de notre travail, on notera sur les emplois du
temps écrit : English reading, english writing, english language).
III.2.4. Activités pratiques
A l'ensemble des activités humaines créatrices
visant à l'expression d'un idéal esthétique, nous
assimilons les cours de chant, de récitation, de musique, de dessin, de
jeunesse nationale et de travail manuel56.
En effet, « le but de l'enseignement du chant est de
faire l'éducation de l'ouïe, de développer la voix, tout en
fortifiant les poumons. L'enseignement du chant à l'école
primaire ne vise pas à former des artistes, mais à donner une
éducation musicale élémentaire qui, sauf de très
rares exceptions est accessible à tous... Le chant est un
délassement, un repos. Il épanouit les visages et les coeurs...
»57 Donc l'école ne doit pas, telle une cage pour
certains oiseaux faire cesser cette expression harmonieuse de la joie de
vivre.
55 Macaire F. & c°, op. Cit. p 308
56 Emploi du temps des trois niveaux d'étude
(annexe)
57 op.cit, PP.411-412
De même on ne saurait nier la valeur éducative du
dessin58. Il exerce l'oeil par l'évaluation des dimensions,
la perception de la distance, l'appréciation des surfaces et des
volumes, les distinctions des couleurs. Il exerce la main et lui donne de la
sûreté par la répétition des exercices. Enfin, il
peut être le moyen le plus efficace de cultiver le sens artistique et le
goût du beau, dont les efforts moraux s'opposent au matérialisme
et à l'utilitarisme. C'est du moins pour l'élève la
façon la plus originale d'extérioriser sa personnalité.
Quant à l'étude des morceaux choisis en d'autres
termes la « Récitation » entretient et développe la
mémoire qui tend à se rouiller si elle manque d'exercice. Elle
enrichit l'esprit d'idées choisies, nobles : loyauté, travail,
reconnaissance, dévouement, solidarité et bien d'autres. Elle
facilite le travail des rédactions en offrant des mots nombreux et
variés, des modèles de phrases, des idées nouvelles
exprimées en excellent français59.
Toujours dans l'optique de former des homes complets le cours
de jeunesse nationale fut instauré au lendemain des indépendances
lorsque l'enseignement primaire ne fut plus dirigé par des hommes
hostiles à l'enseignement des traditions, des usages et de l'art
populaire du Cameroun. Cet ensemble d'activités culturelles non
seulement cultive l'amour de la patrie permet de connaître son histoire
ancienne, ses langues, ses sons et rythmes bref l'aspect culturel du Cameroun
dans son ensemble60.
Enfin, bien que cela paraisse à première vue
paradoxal, le travail manuel profite aussi à l'intelligence et sur ce
BERGSON affirme que « Le geste manuel intensifie toutes les
opérations de l'esprit. Il soutient la faculté d'observation et
souligne la perception, stimule le pouvoir d'attention et vérifie la
capacité de la mémoire ; il est le geste par lequel se
réalise la croissance de l'esprit. La main est l'instrument de
connaissances le plus direct, le plus simple, le plus efficace.
»61 C'est dire que le travail manuel donne à
l'élève une adresse des mains, une dextérité, il
donne le goût
58 Ibid, PP.416-417
59 Macaire F.,&c°,op.cit, PP.370-374
60 Entretien avec M. ELAH David le 09mai 2010 à
nkongsamba
61 Bergson cité par Macaire F.,&
c°,op.cit -P404
du travail pratique. Dans les écoles primaires
catholique de Nkongsamba et sans doute partout ailleurs, son enseignement
consiste à entretenir les bâtiments scolaires qui doivent toujours
être en parfait état de propreté, au lavage des tables et
des bancs, il est également question pour cette discipline d'entretenir
la cour de récréation et les abords de l'école, de balayer
au quotidien et ramasser les moindres détritus, et d'entretenir le
jardin scolaire.
La notion de décentralisation trouve son entière
définition même au sein de l'organisation et du fonctionnement de
l'enseignement primaire ou privé catholique dans la ville de Nkongsamba.
Du Secrétaire à l'éducation à l'élève
sans omettre l'IDEB, l'IR, les Directeurs et Enseignants chacun à sa
partition à jouer pour que la mission du Diocèse qui est de
« former des hommes et des femmes débout sur qui Dieu et le pays
puissent compter »62 triomphe. Dans la même optique, en
dehors de l'enseignement de la religion qui n'est pas négligeable
à la formation complète de l'élève, l'enseignement
privé catholique et l'enseignement public partagent les mêmes
disciplines scolaires homologuées par le MINEDUB et le MINESEC et les
mêmes niveaux d'étude. C'est dire que l'enseignement privé
catholique dans la ville de Nkongsamba n'est pas en marge du système
éducatif camerounais et de par son organisation vise la réussite
des jeunes camerounais. C'est une mission que les écoles catholiques
s'attèlent à accomplir depuis leur implantation sur le territoire
camerounais. Ceci nous conduit à retracer l'évolution de
l'enseignement primaire catholique dans la ville de Nkongsamba.
62 Entretien avec M.KAMDEM Roger le 09mars 2010
à Nkongsamba.
EVOLUTION DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
CATHOLIQUE A NKONGSAMBA.
Le cadre chronologique choisi pour retracer la suite des
transformations survenues au sein de l'enseignement primaire catholique
à Nkongsamba à pour borne inférieure 1955 et
supérieure l'année 2005. Nous partons de la naissance du
Diocèse de Nkongsamba pour épiloguer sur le nouveau statut des
écoles de la ville et les difficultés auxquelles fait face cet
ordre d'enseignement pour terminer avec les résultats engrangés
depuis 1955.
I. CREATION DU DIOCESE DE NKONGSAMBA ET NOUVEAUX
STATUTS DES ECOLES
I.1. Le Diocèse de Nkongsamba
Nkongsamba est érigé en Diocèse le 14
septembre 1955. Bien avant elle fut préfecture apostolique de l'Adamaoua
dès le 28 avril 1914, puis préfecture apostolique de Foumban
dès le 02 février 1932 et vicariat apostolique63 de
Foumban le 28 mai 1934. Faisant partie de la province ecclésiastique de
Douala avec l'archidiocèse de douala, et le Diocèse de Bafoussam
il couvre un vaste territoire qui s'étend de Dibombari dans le
département du Moungo à Santchou dans le Département de la
Menoua et par extension jusqu'à Bafang dans le Département du
Haut Nkam soit 8630 km2 de superficie. Jusqu'à ce jour, six
évêques64 ont exercé leur ministère dans
cette unité apostolique : Mgr (Monseigneur) Gérard GENNAPTZ (1914
- 1919), Mgr Joseph PLISSONNEAU (1920-1930) et Mgr Paul BOUQUE (1930-1964) ; ce
dernier
63 Appellation des cinq diocèses que
comptait le Cameroun francophone jusqu'en 1950
64 Entretien avec M. GOUKING Vincent le 08 mars 2010
à Nkongsamba
toujours en Sacerdoce à la tête du Diocèse
neuf ans après suivi de Mgr Albert NDONGMO (1964-1973), Mgr Thomas
NKUISSI (1973-1995) et Mgr Dieudonné
WATIO depuis 1995 ; tous trois évêques
camerounais. Globalement, il ressort
du rapport d'activités de
l'année scolaire 2004-2005 que le Diocèse de Nkongsamba comptait
au primaire 110 écoles pour 23441 élèves encadrés
par 558 enseignants65. Pour mieux comprendre ces chiffres nous avons
conçu le tableau suivant :
Tableau 3 : Effectif des écoles,
élèves et enseignants du Diocèse de Nkongsamba en
2005.
Année scolaire
|
Types d'écoles
|
Nombre d'écoles
|
Nombre d'élèves
|
Nombre d'enseignants
|
Ratio
|
2004-
|
Ecoles primaires
|
65
|
19.407
|
425
|
46
|
2005
|
diocésaines
|
|
|
|
|
2004-
|
Ecoles primaires
|
16
|
2009
|
56
|
36
|
2005
|
diocésaines à
gestion spéciale
|
|
|
|
|
2004-
|
Ecoles primaires
|
36
|
2025
|
77
|
26
|
2005
|
paroissiales
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
110
|
23.441
|
558
|
42
|
Source : Données extraites du
rapport d'activités de l'année scolaire 2004-2005
présenté par M. FOSSO Marcel devant le conseil diocésain
de l'enseignement du 03 Juin 2005. Consulté le 26 avril 2010 au
SEDUC.
65 Rapport d'activités (2004-2005), op.cit
I.2. Des nouvelles écoles
Pour une politique éducative performante ou s'appuie
sur une décentralisation effective depuis 1955, de nouvelles
écoles naquirent pas infra structurellement mais de par la
classification de celles préexistantes. On retrouvait désormais
les écoles primaires diocésaines, les écoles primaires
diocésaines à gestion spéciale et les écoles
primaires paroissiales.
I.2.1. Les écoles primaires
diocésaines
Au nombre de 10 sur 13 écoles primaires catholiques que
compte la ville, les écoles primaires diocésaines sont celles
gérées entièrement par le Diocèse de Nkongsamba.
Gérées pleinement par le Diocèse signifie qu'au sein de
ces écoles les Directeurs et les maîtres ont pour seule tutelle le
Diocèse à qui ils sont appelés à rendre compte. Si
le personnel enseignant est nommé et rémunéré par
le Diocèse ainsi que toute action nécessitant une intervention
extérieure relève de sa compétence66.
. Outre ces critères, précisons qu'il s'agit
d'une terminologie permettant de
désigner les écoles reconnues
officiellement par l'Etat c'est-à-dire, qui détiennent
déjà une autorisation d'ouverture leur permettant par là,
de servir de dépendance pour les écoles paroissiales et à
gestion spéciale.
A ce titre l'actuelle école Saint Michel de Poola avant
l'obtention de son autorisation d'ouverture en 2005 dépendait de l'Ecole
Saint Kisito d'Ekangté et portait à juste titre le nom de l'Ecole
Saint Kisito Gr2 pareil pour l'Ecole Saint Victor Gr2 d'Ehalmoa
dépendante de l'Ecole Saint Victor Gr1 depuis sa création en 1992
jusqu'en 200667. Dépendre signifie envoyer les dossiers des
élèves pour les examens officiels au nom d'une autre école
notamment celle autorisée par l'Etat camerounais. Sur ce point, nous
avons conçu un tableau récapitulatif des écoles primaires
diocésaines de Nkongsamba en 2005 pour actualiser la
compréhension.
66 Entretien avec M. MOUTSOP Adolphe le 19 avril 2010
à Nkongsamba
67 Entretien avec M. TCHOKONGA Clotaire le 22 avril
2010 à Nkongsamba
Source : Carte de présentation
des différentes écoles disponibles dans les directions
respectives.
Tableau 4 : Ecoles primaires diocésaines en
2010.
Ecole
|
Date de création
|
Autorisation d'ouverture
|
Ecole Saint Jean Baptiste de Mbaréssoumtou
|
N° 351 du 12 septembre 1958
|
N° 183 du 15 septembre 1978
|
Ecole Saint Joseph de la Cathédrale
|
1938
|
--//--
|
Jean XXIII Gr1 de
Mbaressoumtou
|
1958
|
1958
|
Ecole Jean XXIII Gr2 de Mbaressoumtou
|
1958
|
1959
|
Ecole Jean XXIII groupe 1 de Mbaressoumtou
|
1958
|
1959
|
Ecole Saint Martin de la cathédrale
|
1925
|
N° 808 du 21 Novembre 1950
|
Ecole Saint Pierre de
Nzondji
|
1970
|
N° 183/91 du 15
septembre 1978
|
Ecole Saint Victor Gr1
Bonangoh
|
12 septembre 1958
|
N° 183/J1/17 du 15
septembre 1978
|
Ecole Saint Victor e 2
d'Ehalmoa
|
1992
|
2006
|
Ecole Saint Charles
Louanga d'Ediakap
|
1963
|
N° 315 du 12 septembre 1968
|
Ecole Saint Kisito
d'Ekangté
|
1968
|
1978
|
Ecole Saint Michel de
Poola
|
2005
|
Mai 2005
|
Fort est donc de constater que jusqu'en 2005, la ville de
Nkongsamba comptait 10 écoles primaires diocésaines. Ce nombre
passé à 11 en 2006 est resté intact jusqu'en 2010. Parmi
celles-ci deux se distinguent du fait de leur création avant le
Diocèse. Il s'agit des écoles Saint Joseph de la
cathédrale et Saint Martin respectivement écoles des filles et
écoles des garçons jusqu'en 1981 pour Saint Joseph date à
laquelle furent admis les premier garçons et 1983 pour Saint
Martin68.
Photo 2 : Ecole St Joseph de la
Cathédrale. Cliché : EMATE ELAH D. H.
68 Entretien avec Mme NGANGUE Justine le 04 mars 2010
à Nkongsamba.
Photo3 : Ecole St Matin de la
cathédrale
Photo4: Ecole St Kisito d'Ekangté.
Clichés: EMATE ELAH D. H.
I.2.2. Les écoles primaires diocésaines
à gestion spéciale
Contrairement aux écoles primaires diocésaines
à Gestion spéciale qui ont deux tutelle à savoir le
Diocèse qui s'occupe de la nomination du Directeur qui lui est
redevable, et la paroisse qui prend en charge la gestion des maîtres tout
administrative que financière ; les écoles primaires paroissiales
que l'on ne retrouve dans la ville de Nkongsamba. Sont essentiellement
administrées par les curés de Paroisse qui est libre de leur
gestion mais dans le strict respect des directives venant non seulement du
Diocèse mais aussi de l'Etat. La nomination et le traitement salarial du
personnel enseignant est de son ressort.
Revenons aux écoles primaires diocésaines
à gestion spéciale pour dire qu'on a en compte deux à
Nkongsamba à savoir l'Ecole privée catholique Sainte Madeleine du
quartier 6 créée en 1987 et l'école Jean XXIII de
Mbaressoutou Gr3 fondée le 20 septembre 200069. C'est des
écoles dont le traitement des dossiers relatifs à l'autorisation
d'ouverture est en cours et poussé. Ce processus achevé. Elles
sont remise entièrement au Diocèse qui lui donne le statut
d'Ecole diocésaine et par ricochet s'en charge de toutes les
dépenses y relatives. Ce processus est également valable pour les
écoles paroissiales.
II- REFLEXION SUR LES PROBLEMES DE L'ENSEIGNEMENT
PRIMAIRE CATHOLIQUE A NKONGSAMBA
De prime abord, mentionnons que les écoles primaire
catholique de Nkongsamba n'ont pas des difficultés spécifiques
à elles. C'est dire que les difficultés sur lesquelles nous
mettons l'accent sont communes aux autres écoles de cet ordre
d'enseignement dans d'autres villes du pays. Nous les étudierons tout
comme les moyens mis en oeuvre pur venir bout.
69 Entretien avec M. EBOUSSOL N.J. le 20 avril 2010
à Nkongsamba.
II.1. Les difficultés
Trois principaux dangers menacent la survie des écoles
primaires catholique de Nkongsamba. Ils sont d'ordre pédagogique,
financiers et au troisième point, simplement l'école publique.
II.1.1. Sur le plan pédagogique
Les principales difficultés relevées ici sont
causées par toute la communauté éducative70.
Premièrement les parents d'élèves qui
démissionnent une fois leurs enfants scolarisés par un manque
d'intérêt et de persévérance dans l'éducation
des enfants qu'ils envoient à l'école sans matériel
didactique, du livre au simple crayon. Ce qui ne facilite pas la transmission
des connaissances de l'enseignant à l'élève. De plus, la
scolarité n'est pas payée à temps par les parents ; Ce qui
empiète sur la formation de l'élève qui se veut continue
dans la mesure où l'élève insolvable est susceptible de se
retrouver hors de la salle de classe. Conséquence, l'élève
se trouvant dans cette situation perd un plus par rapport à ses
camarades. Il est aussi en ce moment un obstacle pour le maître dans la
maîtrise du niveau réel de compréhension de ses
élèves. D'autre par, l'audiovisuel a une influence non
négligeable sur l'instruction et la réussite des
élèves toujours suite à la démission de certains
parents. Ainsi, ils retiennent mieux et facilement ce qui est dit à la
télévision que ce qui leur est enseigné en classe, d'onc
nous pensons que la nécessité pour les programmes scolaires
d'intégrer l'éducation à l'utilisation des médias
s'impose71. Portant une fois de plus le doigt accusateur sur les
parents, il est noté qu'il y a des enfants qui vont à
l'école sans avoir pris le petit déjeuner, ni sans avoir de quoi
le prendre pendant la récréation tant on sait que la sagesse
populaire affirme ventre affamé n'a point d'oreille. Un obstacle de plus
à la transmission des connaissances. Tout au long de notre parcours au
sein des écoles catholique nous avons recensé des
établissements où le Directeur tient
70 Entretien avec Mr. FUL Gerard le 04 mars 2010
à Nkongsamba.
71 Entretien de groupe réalisé le 04
mars 2010 à l'école Jean XXIII.
également une salle de classe72 ;
procédé qui ne permet pas que les élèves soient
suivis continuellement puisqu'on sait que le Directeur à des missions
spécifiques parfois très exigeantes qui l'appellent à se
déplacer à recueillir des visiteurs.
Quant aux maîtres73 ils sont pour la plupart
des jeunes diplômés sans formation pédagogique
préalable, recrutés sur la base de leurs diplômes. Et ceux
sortant des ENIEG, ils sont susceptibles de s'en aller une fois que leur
intégration dans la fonction publique est effective. Ce qui est à
l'origine de la mobilité des enseignants due elle aussi à
l'irrégularité des salaires. Ajouté à cela, le fait
que beaucoup d'enseignants sont de moins en moins dignes de l'éducation
catholique74: chrétiens non pratiquant gagnés à
l'indifférence religieuse, bref qui semblent de plus en plus inaptes
à maintenir la spécificité de l'enseignement privé
catholique.
Enfin, pour une formation complète de
l'élève, il doit aussi se trouver dans un environnement ou cadre
propice à son épanouissement intégral. Nous voulons dire
que le cadre scolaire doit être un facteur incitant l'élève
à aimer son école ; pour ne pas se limiter à sa salle de
classe. Sur ce, toutes les 13 écoles que nous avons parcouru on des
architectures à féliciter et à encourager.
II.1.2. Les difficultés financières
L'aspect financier constitue la plus grande menace. C'est un
cercle vicieux bien complexe à propos duquel le rapport de
rentrée scolaires 2004-2005 présenté par M. FOSSO Marcel
montre que les ressources financières : écolage et subventions
réunies, ont toujours été insuffisantes à couvrir
les charges du Diocèse dont la couverture régulière des
salaires des enseignants.
Autre chose, le déséquilibre chronique des
budgets, l'impossibilité de renouveler les infrastructures faute
d'amortissement, la modicité et l'inégalité des
72 Le cas de l'école Jean XXIII, Sainte
Madeleine, Saint Victor Groupe 2, Saint Michel de Poola.
73 Entretien avec M. Epo me Max le 04 mars 2010
à Nkongsamba.
74 BETENE P. L. (dir.), op. cit. P. 482
salaires par rapport à ceux de l'enseignement public,
l'irrégularité dans le paiement des salaires due en partie au
versement tardif des subventions de l'Etat et des frais de scolarité
sont autant de facteurs qui entraînent le mécontentement des
enseignants et leur départ massif vers des secteurs pus rentables
financièrement75. Ce qui peut affecter directement ou
indirectement les résultats scolaires des écoliers.
Ce problème financier sur lequel nous épiloguons
n'est pas apparut ex nihilo. Il est en fait la résultante de nombreux
facteurs : la baisse des effectifs d'élèves, elle-même
causée par la proximité des écoles publiques qui par leur
gratuité raflent l'essentiel des élèves et au premier plan
la crise des années 1980.
En effet, le problème financier auquel fait face
l'enseignement privé catholique en général est structurel.
De culture d'étudiant en histoire nous pouvons retenir qu'il date de la
crise économique de 198276 qui n'épargna pas le
Cameroun. La récession économique, tel que ce
phénomène fut qualifiée, qui toucha les pays
industrialisés de 1980 à 1982 entraîna la baisse des prix
de matières premières et la concentration des exportations des
pays en développement. D'autres part, le triplement des taux
d'intérêts entre 1977 et 1981 augmenta considérablement les
montants des intérêts à payer par les pays endettés.
Pour venir à bout de cette situation qui semblait se pérenniser
cinq ans plus tard, il fallait placer le Cameroun sous ajustement
structurel77 avec son cortège d'exigences réduction
des salaires, licenciements...) il fut moins surprenant de constater que les
fonctionnaires moyens soient incapables de continuer à envoyer leurs
enfants fréquenter les écoles catholique. Tout ne s'arrêta
pas là car 1994, marquée à son tour par la
dévaluation du franc CFA fut suivie par le lancement du plan triennal
une politique de plus, et à tous les coups les salaires des
fonctionnaires furent soumis à une régression
géométriques. Trois ans plus tard, en 1997, le plan triennal prit
fin et l'initiative pays pauvre très endetté (PPTE) prit le
relais sans que les salaires ne subissent de hausse. Toutefois, le point
d'achèvement de l'IPPTE atteint en 2006 ne
75 Entretien avec Mme KOUAM Emilienne L. le 04 mars
2010 à Nkongsamba.
76 Auverny-Bennetot P., la dette du tiers monde. Notes
et études documentaires,N°4940, la documentation
française,Paris,1991
77 Abanda Kpama « le bilan économique
du Renouveau est négatif », in les cahiers de Mutations, Vol 050,
mars 2008, PP.12-13.
se présenta pas comme une occasion de « desserrer
la ceinture » jusqu'aux émettes de février 200878
qui permirent une hausse peu sensible de 15% sur les salaires des agents de la
fonction publique.
A ce stade donc, l'enseignement privé catholique qui ne
prône pas la gratuité de la scolarisation en paie les frais car il
est inconcevable pour les parents de ne pas pouvoir joindre les deux bouts,
d'être dans une situation financière inconfortable et d'inscrire
leurs enfants dans ces écoles où la scolarité coûte
les yeux de la tête », presque la moitié du revenu mensuel
d'un opérateur du secteur informel79.
II.1.3. L'école publique
A la question de savoir « comment entrevoyez-vous les
jours à venir de l'enseignement primaire catholique dans la ville de
Nkongsamba » ? Tous nos informateurs étaient partagés entre
deux réponses : d'une part, estimant et souhaitant qu'un salaire
proportionnel à la cherté de la vie et aux besoins des
camerounais, et vu le succès de ses écoles, l'enseignement
primaire catholique pourra revenir à ses effectif d'antant. D'autre
part, au cas où la situation financière des travailleurs ne
change pas, ajoutée à la gratuité de l'école
publique, l'avenir de l'enseignement primaire catholique ne s'exprimera qu'avec
des points d'interrogation ou de suspension. En effet, un
phénomène est fort interpellateur dans la ville de Nkongsamba :
la création des écoles d'enseignement publique nouvelles à
proximité de celles d'enseignement catholique80. Pour
illustration, l'école publique. Groupe 6 qui se trouve à 100m de
l'école Saint Victor de Bonangoh. Egalement, les Ecoles publique Groupe
I « A » et « B » d'applications situées à 200
et 300 mètres des écoles Saint joseph et Saint Martin de la
cathédrale. Les exemples sont nombreux. Certes on dira que c'est une
mesure visant à répondre à la demande sociale, mais elle
affecte
78Crise sociale inhérente à la
cherté de la vie au Cameroun du 24 au 29 février 2008 .A
l'origine de cette situation chaotique, une grève des transporteurs par
Taxi contre la hausse du prix du carburant. Revendications auxquelles s'ajouta
celle de la population.
79Entretien avec M. MINYEM S.E. le 1er mars
2010 à Nkongsamba. 80Entretien avec Mme TCHAKOUNTE M.M. le
09mars 2010.
énormément les écoles primaires
catholiques qui souffrent d'une baisse considérable et continue des
effectifs.
Il ne pouvait eut être autrement lorsque « les
parents qui, pour la plupart ont une situation financière
précaire préfèrent sacrifier leurs enfants en les envoyant
fréquenter les écoles publique »81. C'est en ce
sens que nous percevons l'école publique comme une menace pour
l'école privée catholique.
II.2. Moyens pour dépasser ces problèmes.
Les obstacles qui se présentent à l'enseignement
primaire catholique dans la ville de Nkongsamba depuis 1955 sont loin de
constituer une contrainte. Raison pour laquelle les trois mesures visant
à les dépasser portent sur les séminaires de formation et
d'information des enseignants, les subventions de l'Etat et l'appui des
parents, enfin la promotion d'une éducation de qualité.
II.2.1. Séminaires de formation et
d'informations des instituteurs.
Les enseignants des écoles catholiques sont depuis la
fermeture du CIREC recrutés sur la base de leur diplôme. Cela est
un secret de polichinelle. Néanmoins, soucieux du devenir des enfants
dont ils ont la charge, ils sont formés au jour le jour par le biais des
réunions et séminaires de formation au sein des écoles, au
niveau départemental et même national82.
Sur le plan national, le Secrétariat National de
l'enseignement catholique crée en 1949 portait dans ses objectifs
l'amélioration de la qualité de l'enseignement d'autre part,
suite au refus de l'Etat de prendre en charge le suivi des enseignants
destinés à cet ordre d'enseignement, les Ecoles normales furent
crées sur l'ensemble du territoire par le SPEC. Le diocèse de
Nkongsamba détenait donc une école normale basé à
Bafang qui succomba pour des raisons financières et fut
transformée en Centre interdiocésain
81 Entretien avec Mme TCHAKOUNTE M.M. le 09 Mars 2010
à Nkongsamba 82Entretien avec .KAMDEM Roger le 09 mars 2010
à Nkongsamba.
de recyclage des enseignants catholique (CIREC) mais les
missions restèrent les mêmes : former et recycler des
enseignants83.
Cependant, les difficultés financières
coptèrent également la vie à cette structure qui ne fut
accomplir ses exigences fondamentales. LE SPEC, autant que le Diocèse de
Nkongsamba furent contraint de faire dès lors recours aux
journées pédagogiques pour remettre le personnel sur les
rails.
Le SENECA organise trimestriellement des séminaires
auxquels
participent des animateurs pédagogiques et des
enseignants, proportionnellement aux effectifs dans chaque ville, qui (les
animateurs pélagiques) de retour dans leur « bassin »
respectif retransmettent les enseignements qu'ils ont reçus à
leurs collègues restés sur place84.
Restons dans le cadre de Nkongsamba pour souligner que les
rencontres de formation sont également organisées
trimestriellement soit pour les instituteurs, soit pour les inspecteurs, soit
pour les animateurs pédagogiques. En dehors des rencontres
présidées par le SEDUC, d'autres le sont avec la collaboration
des inspections de l'enseignement publique. A titre d'exemple, le
séminaire « Provincial » de formation des inspecteurs sur la
méthodologie de l'enseignement des sciences à l'école
primaire organisé en novembre 2004. Le séminaire de formation des
inspecteurs « régionaux » et animateurs pédagogiques
sur l'administration scolaires, l'inspection et les visites des classes ou
d'école. Séminaire tenu par le SEDUC en Août
200485. Dans les paragraphes précédents nous avons
montré comment le paiement irrégulier des salaires est
susceptible de mécontenter les enseignants et de provoquer leur
départ ou d'être à l'origine de leur mauvaise
prestation.
Pour ne pas en arriver là, autre mesure, les
enseignants sont sensibilisés. Il leur est appelé chaque fois
« qu'ils ont quelque chose à apporter à la
société camerounaise et que concernant les finances, la faute ne
peut être absolument imputée à l'Eglise
83 Betene L.P.,op.cit,P.146
84Entretien avec M. ELAH D. le 25 avril 2010 à
Nkongsamba. 85 Rapport d'acticités (2004-2005), op. Cit.
catholique qui les emploie mais à des partenaires qui
n'honorent pas leurs engagements »86.
Les enseignants sont également interpellés de ne
pas oublier qu'un enfant qu'on forme est un homme qu'on gagne et que cette
tâche est si noble et exigence qu'il dépend d'eux que
l'école catholique soit en mesure d'atteindre ses buts et ses
objectifs.
II.2.2 Les subventions de l'Etat et l'appui des
parents
L'enseignement privé catholique tire l'essentiel de ses
ressources frais de scolarité et des subventions de l'Etat. Ces
ressources sont en constante baisse à cause de la baisse à cause
de la chute des effectifs et du pouvoir d'achat de nombreuses familles mais
aussi en raison de la réduction des subventions.
En effet, la question des subventions date de la
période coloniale : Au Cameroun oriental précisément au
début des années 1950 existait le Fonds d'intervention pour le
développement Economique et Social (FIDES)87 qui accordait
des aides pour tout projet à caractère social. Au lendemain des
indépendances, le président Ahidjo, tout comme son successeur
Paul Biya, ne dérogèrent pas à cette tradition mais
seulement l'aide accordée à l'enseignement privé
catholique subissent au fil des ans une chute vertigineuse accompagnée
d'un versement tardif allant parfois jusqu'à 10 mois sur la date
prévue.
Ainsi, jusqu'en 1991, l'Eglise catholique et l'Etat
camerounais s'affrontaient toujours le premier présentant au second la
nécessité qu'il y a à lui octroyer des subventions en
respect au préambule de la constitution (elle stipule que l'Etat assure
à l'enfant le droit à l'instruction, l'organisation et le
contrôle de l'enseignement sont des devoirs impérieux de l'Etat)/
Les subventions sont présenté mais à faible taux,
incapables de garantir une égalité des droits et devoirs à
tous les citoyens en matière d'éducation comme le disait Mgr Jean
Zoa dans l'effort camerounais n° 37 d'avril 1991 en ces termes « Si
l'école est gratuite qu'elle le soit pour tous, si elle est payante,
qu'elle le soit pour tous, s'il n'y a pas d'argent, qu'il y en soit pour
personne, s'il y en
86 Kamdem Roger, entretien du 09 Mars 2010 à
Nkongsamba.
87Betene P.L.(dir.), op. cit, P150
88Ibid, P.507
a peu d'argent, qu'il y en ait peu pour tous, s'il y en a assez,
qu'il y en ait assez pour tous, dans le respect de la liberté
légitime des parents et des enseignants »88.
Le tableau ci-après en dit long. Nous l'avons
élaboré après consultation des rapports de rentrée
des années scolaires 2002-2003, 2003-2004, 2004-2005 et 20052006.
Tableau 5 : Vue globale des finances du
diocèse de Nkongsamba
Nomenclature
|
Années scolaires
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
I. Recettes
|
|
|
|
|
Inscription
|
384 177 700
|
367 568 900
|
|
207 199 665
|
Subventions de
l'Etat
|
142 826 200
|
133 363 100
|
62 213 703
|
70 795 591
|
TOTAL I
|
527 003 900
|
500 932 000
|
|
277 995 256
|
II Charges
|
|
|
|
|
Fonctionnement
|
42 256 818
|
43.825.768
|
|
15.100.450
|
Frais du
personnel
|
637.623.022
|
626.711.256
|
|
415.470.960
|
CNPS et Trésor
|
90.564.104
|
88.752.825
|
|
42.074.075
|
Moratoire CNPS
|
22.000.000
|
22.000.000
|
|
20.000.000
|
Droit et dettes
|
13.523.517
|
194.64.922
|
|
17.193.100
|
TOTAL II
|
805.977.469
|
800.754.771
|
|
509.838.585
|
Déficit (-)
|
278.973.569
|
299.822.771
|
|
231.843.329
|
Source : Rapports de rentrées
scolaires 2002-2003, 2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006.
Toutefois, ce qui est fait jusqu'ici par l'Etat n'est pas des
moindre bien que l'enseignement privé catholique en demande un peu plus
vu le déficit qu'elle accuse entre ses recettes et ses charges de plus
en plus lourdes.
En dehors de l'Etat, les parents d'élèves ont
leur participation à jouer pour la survie de l'enseignement primaire
catholique89 en payant à temps les frais d'écolage
d'autant plus que la facilité de payer en tranche leur
est offerte. Sans doute lourd pour les parents mais ils sont plus que jamais
conviés à soutenir les écoles qui sont aussi les leurs,
surtout par le biais des associations pour relever les salaires des
enseignants, créer des structures viables et fournir les
bibliothèques à l'exemple de l'école St Michel de Poola
où à chaque rentrée des classes l'APE fournit la
bibliothèque en manuels au programme.
II.2.3. La Promotion d'une éducation de
qualité
L'enseignement primaire catholique dans la ville de Nkongsamba
est confronté à des difficultés financières dues
à la baisse des effectifs des élèves, elle-même
causée par la gratuité l'ouverture provocante des écoles
publiques à quelques mètres des écoles catholique
déjà en place. Pour qu'un ressac se produise, au mieux, pour que
les écoles catholiques reviennent à leurs effectifs d'antan, la
promotion d'une éducation de qualité est présentée
comme solution90. C'est-à-dire une formation
dénuée de quelque reproche qui puisse, par ses résultats
à la limite de l'insolence, inciter les parents à retourner avec
leurs enfants dans les écoles des missions.
Nous entendons aussi par là une instruction qui donne
une certaine valeur à l'Eglise catholique et aux élèves en
s'appuyant sur le renforcement de la discipline côté enseignant et
élève, de l'ordre et de la propreté dans les unités
scolaires. Cette bonne éducation, nous aurons pu dire cette formation
exemplaire, que le Diocèse de Nkongsamba se propose de promouvoir en
conformité avec les directives gouvernementales passe
nécessairement par des enseignants de qualité pour aboutir
à un résultat de qualité. Dans cette optique le SEDUC a
toujours mis l'accent particulier sur la formation de son personnel et entend
la poursuivre et l'intensifier pour qu'il fournisse un rendement à la
hauteur des attentes des parents et de la hiérarchie.
Ces attentes sont « un succès éclatant de
la part des élèves autant pour le passage en classe
supérieure par l'évaluation séquentiellement que lors des
examens et concours, la réduction au maximum des échecs en milieu
scolaire donc une tendance
89OPEED, opcit, P.6
90Entretien avec M. EKOUME J., le 08 mars 2010
à Nkongsamba.
91IBId
vers les taux de réussite de cent pour cent
»91 En peu de mots, des résultats flatteurs constituent
pour l'enseignement primaire catholique un poulain destiné à
attirer ou à inciter les parents à se sacrifier en bravant
l'obstacle que représente la scolarité pour y inscrire leurs
enfants, tout en gardant à l'esprit qu'il ne s'agit pas d'un
investissement vain.
Dans le même sillage, les écoles catholiques de
Nkongsamba se considèrent être la référence et
l'exemple dans la couverture des programmes scolaires : l'éducation de
qualité passe aussi par là.
I. QUELQUES RESULTATS
Tableau 6 : Résultats aux examens officiels
(CEP)
Sessions
|
Résultats en pourcentages par
écoles
|
Ecole St Charles louanga
|
Ecole St Martin de la cathédrale
|
Ecole St Joseph de la cathédrale
|
Ecole St pierre de Nzondji
|
Ecole St Victor GrI
|
1980
|
06,06
|
15,17
|
14,48
|
|
33,33
|
1981
|
40,62
|
46,04
|
20,99
|
|
34,18
|
1982
|
59,25
|
|
27,16
|
26
|
|
1983
|
47,61
|
60,52
|
48,57
|
35,29
|
69,36
|
1984
|
44,18
|
40,35
|
35,59
|
26,82
|
65,38
|
1985
|
48,57
|
31,45
|
24,62
|
50
|
39,32
|
1986
|
46,34
|
29,56
|
28,35
|
63,16
|
81,82
|
1987
|
36,66
|
22,72
|
35,51
|
51,85
|
39,47
|
1988
|
22,85
|
50
|
31,48
|
70
|
57,3
|
1989
|
66,66
|
36,78
|
60,41
|
71,42
|
61,33
|
1990
|
18,18
|
59,13
|
42,99
|
39,02
|
54,68
|
1991
|
30,55
|
40,47
|
25,68
|
52,43
|
30,17
|
1992
|
48,78
|
31,57
|
28,26
|
39,21
|
57,95
|
1993
|
44,73
|
61,85
|
28,98
|
63,63
|
55,26
|
1994
|
25
|
36,23
|
34,54
|
|
32,07
|
1995
|
28,26
|
26,25
|
30,03
|
19,71
|
42,5
|
1996
|
21,05
|
19,04
|
27,65
|
31,39
|
25,33
|
1997
|
34
|
51,96
|
46,66
|
30,95
|
44,61
|
1998
|
30,18
|
30,76
|
48,88
|
39,21
|
34,06
|
1999
|
53,57
|
26,08
|
37,77
|
36,84
|
36,14
|
2000
|
47,36
|
50,96
|
55,35
|
16,81
|
57,55
|
2001
|
26,56
|
53,12
|
36,73
|
11,68
|
15,90
|
2002
|
75,77
|
82,50
|
72,54
|
64,51
|
74
|
2003
|
66,66
|
80,16
|
58,18
|
38,46
|
75,71
|
2004
|
54,16
|
78,26
|
56,52
|
46,03
|
71,78
|
2005
|
54,16
|
86,53
|
70
|
78,78
|
79,66
|
2006
|
48,38
|
|
67,5
|
44,06
|
67,53
|
2007
|
|
|
90,90
|
56,71
|
|
2008
|
46,15
|
74,15
|
90,90
|
71,42
|
72,41
|
2009
|
08,33
|
60,24
|
78,57
|
70
|
50,90
|
Sources : Etats des résultats au CEPE
/CEP des archives direction des différentes écoles.
GRAPHIQUE
Titre : évolution des résultats au
CEPE/CEP dans quelques écoles (1980-2009)
Source : Etat des résultats au
CEPE/CEP.
Graphique conçu par le logiciel Excel 2007.
Pour parvenir à une interprétation aisée
de ce tableau nous avons construit des courbes présentant des variations
et l'évolution des résultats au CEP de 1980 à 2009 dans
cinq écoles au choix. Il s'agit des écoles St Charles Louanga, St
Martin, St Joseph, St Pierre et St Victor Gr I.
A la lecture de ces résultats nous retenons que de 1980
à 2009, le taux de réussite est bas, l'échec est
considérable dans la mesure où la barre de 50% et plus est
difficilement franchie. LE début du troisième millénaire
est marqué par un réel changement puisque la barre de 90% est
atteinte successivement en 2007 et en 2008 pour l'école St Joseph. Ces
résultats sont fort révélateurs et démontrent que
les initiateurs de la promotion d'une éducation de qualité
avaient vu juste en ce sens que la hausse des taux de réussite n'est pas
constante. C'est donc un grand challenge pour
l'enseignement primaire catholique mieux pour le
Diocèse de Nkongsamba : réduire au maximum l'échec en
milieu scolaire92.
Ceci ne veut pas pour autant dire qu'il n'y a pas des
écoles qui se distinguent parfaitement. Prenons tout juste le cas de
l'école St Victor Groupe 2 qui est assez parlant. Depuis 2001, elle vole
de succès en succès au point de damer le pion aux autres
écoles primaires de la ville par ses résultats au CEP. Pour
illustration, elle accusait un taux de réussite de 50% en 2001, 87,29%
en 2002, 100% en 2003 faisant d'elle la première école de la
ville, puis 90,32% en 2004, 96,77% en 2005, 97,56% en 2007 et 94,73% en
200893.
De 1955 à 2005, l'enseignement primaire catholique a
rencontré de nombreuses difficultés dont la démission des
parents, l'insuffisance des finances et la concurrence que l'école
publique pour ne citer que ces exemples marquants. Dans le souci de venir
à bout, des séminaires de formation des enseignants furent
engagés. L'Eglise Catholique lança également d'intenses
négociations avec les deux régimes qui ont présidé
les destinés du Cameroun depuis 1960 pour augmenter l'aide
financière accordée à l'enseignement privé
catholique. Autre mesure, la promotion d'une éducation de qualité
dans la mesure où à la lecture des résultats au CEPE et
CEP de quelques écoles depuis 1980, la nécessité d'une
politique de réduction des taux d'échec s'imposait. Somme toute,
ces mesures restent d'actualité parce que les difficultés tendent
à se pérenniser malgré l'optimisme des agents de
l'enseignement primaire catholique qui entendent faire mieux et aller plus loin
au travers des astuces que nous développerons dans le chapitre trois
(3).
92 Entretien avec M. ELAH D. le 25 avril 2010 à
Nkongsamba. 93Entretien avec NOUPOUE J. B. le 22 avril 2010 à
Nkongsamba.
POUR UNE PERSPECTIVE PLUS RADIEUSE
La tournure d'esprit qui dispose à prendre les choses
du bon côté amène la communauté éducative
à penser que l'enseignement primaire catholique saura toujours tirer son
épingle d'un environnement aussi compétitif qu'est celui de
l'éducation. Dans cette optique, elle s'est forgée une
philosophie qu'il brandit sans complexe. De plus tout est mis en oeuvre pour
que l'éducation des enfants contribue à l'intégration
effective dans leur milieu à travers une adaptation des aux mutations
sociales.
I. PHILOSOPHIE ET SPECIFICITE DE L'ENSEIGNEMENT PRIVE
CATHOLIQUE.
Nous faisons allusion à l'enseignement privé
catholique en général parce qu'il n y a pas de
spécificité propre aux écoles primaires catholique de la
ville de Nkongsamba. L'école catholique se définit par sa
référence au Christ94, homme parfait et à son
évangile qui est l'âme de cette école. Elle est ouverte
à tous, y compris ceux dont les familles partagent d'autres options
religieuses puisque les élèves non catholiques ne sont pas tenus
au culte. Donc, l'enseignement catholique comme service, n'est pas
réservé à une élite ou une catégorie
privilégiée mais à tous.
Ce que l'Eglise tient pour essentiel en matière
d'éducation est la suivante : « Tout enfant a doit à une
éducation qui lui permette de se réaliser au mieux de son
être, et de servir la communauté humaine dont il est membre
à part entière », Ainsi, en tout premier lieu, tout est fait
pour que soit mise en valeur cette spécificité à travers
laquelle l'école catholique s'engage à promouvoir l'homme
intégral. Présentant une vision chrétienne de l'homme, de
la vie et du monde, l'école catholique chrétienne de l'homme, de
la vie et du monde, l'école catholique veut être à la fois
le lieu
94 Projet éducatif de l'enseignement catholique
au Cameroun, cité par BETENE L.P., op. Cit. ; pp. 615-626
d'éducation optimale dans les différentes
disciplines et celui d'une bonne formation chrétienne. Il s'agit de
former en respectant la conscience des citoyens et des chrétiens
responsables qui, s'inspirant des valeurs de l'évangile, prennent en
compte le développement de leur milieu95.
En conclusion, dans l'école catholique,
l'éducation basée aussi sur l'enseignement de la crainte de Dieu
a pour but la formation intégrale de la personne humaine, ayant en vue
sa fin en même temps que le bien de la société.
II. UNE EDUCATION QUI VISE L'INTEGRATION EFFECTIVE DE
L'ELEVE DANS SON MILIEU.
Nous avons montré dans la troisième partie du
chapitre deux, que les écoles primaires catholiques à Nkongsamba
souffrent d'une baisse des effectifs d'élèves ajoutée
à une hausse peu sensible des taux d'échec aux examens officiels
dont le CEP. Néanmoins convaincu de ce que la tendance sera
renversée des stratégies nouvelles sont employées pour
faire comprendre aux parents de la nécessité d'y inscrire leurs
enfants. En outre, la création des écoles d'enseignement bilingue
et l'intensification de cours d'anglais dans les écoles francophones.
II.1. Création des écoles d'enseignement
bilingue
Sur treize écoles primaires catholique que compte
Nkongsamba, deux seulement sont de régime bilingue, l'école Jean
XXIII Groupe 3 créée le 20 septembre 2000 et l'école
Sainte Madeleine. Une autre est envisagée pour la rentrée
2010-201196. Il s'agit justement de la transformation de
l'école Saint Joseph.
Par cette nouvelle donne, il est avéré que
l'Eglise catholique s'inscrit en faut contre la pensée populaire qui dit
que le Cameroun est bilingue mais pas les camerounais » ou que «
C'est Dieu qui donne l'anglais »97. C'est tout simplement la
95 Projet éducatif de l'enseignement catholique
au Cameroun, cité par BETENE L.P., op. Cit. ; pp. 615-626
96Entretien avec Mme TCHAKOUNTE M. M. le 09 mars 2010 à
Nkongsamba.
97Propos empruntes par ceux qui veulent justifier leur
faiblesse en anglais.
98 Expression utilisée couramment par les jeunes pour
injurier ceux qui ne partagent pas la même première langue
qu'eux.
révélation que le système éducatif
n'a pas jusqu'en 2000 été conçu de nature à
inculquer la notion de Bilinguisme aux camerounais, résultat, ceux
d'expression francophone se sentent camerounais à part entière
tandis que ceux d'expression anglaise se sentent entièrement à
part, marginalisés.
C'est dans une moindre mesure pour combler cette faille que
l'église catholique s'est lancé sur le chemin du bilinguisme en
commençant par la base pour que dès la naissance chaque
camerounais se sentent anglophone et francophone à la fois dans la
langue, la culture et l'expression ; facteurs de cohésion et
d'unité nationale.
Toutefois, il n'est pas question d'assumer cet héritage
colonial en attendant uniquement la première semaine du mois de
février de chaque années pour organiser quelques manifestations
en rapport avec la semaine nationale du bilinguisme, mais en créant
d'une part des écoles au système éducatif purement
bilingue ; où alterne anglais et français au sein d'une
même classe et lors d'un même cours. La finalité
étant que l'élève soit capable à la fin de son
cycle primaire de s'exprimer autant en anglais qu'en français avec les
mêmes facilités. Par ricochet il saura que qualifier son
concitoyen de « bamenda » d'« anglofou » ou de «
francofou »98 est un acte ségrégationniste.
C'est même une richesse pour le Cameroun qui a comme
langue officielle - l'anglais-la première parlée au monde, la
langue du commerce international, la langue de la diplomatie internationale.
L'initiative est donc à encourager pour que les camerounais, pour ne pas
s'arrêter uniquement à la ville de Nkongsamba, du Nord au Sud, de
l'Est à l'Ouest soient tout amour, qu'on puisse affecter dans n'importe
quelle partie du triangle national tout fonctionnaire car la
réalité au Cameroun veut que certains agents de l'Etat qui ne
sont pas bilingue ne soient pas affectées dans les zones où la
langue dominante est contraire à la leur.
II.2. Intensification du cours d'anglais dans les
écoles francophones.
L'enseignement de l'anglais dans les écoles primaires
catholique à Nkongsamba date autant que l'indépendance du
Cameroun. Nous devons préciser que Nkongsamba faisait partie du Cameroun
français et l'Anglais n'y vint que comme seconde langue après le
départ de la puissance tutélaire. Cette réalité est
tout à fait illustrée par le fait que cette discipline
n'était enseignée que par des maîtres exotiques d'anglais
parfois un pour toute une école qui dispensait à peine une heure
de cours par semaine.
Cependant, avec l'introduction de l'Anglais comme
épreuve de composition au CEPE aujourd'hui CEP sur 71 points, son
enseignement n'est plus facultatif, au contraire, elle est dispensée
à tous les niveaux d'étude99. L'accent est mis sur le
niveau I où le cours d'anglais est dispensé 09 (neuf) fois par
semaine pour une durée de 30 minutes à chaque séance soit
180 minutes des cours d'anglais par semaine au CP et à la SIL. Au niveau
II ce temps est réduit pour se fixer à cinq (05) séances
de 30 minutes également par semaine pareil pour le niveau
III100. Tout est mis en oeuvre pur que l'éducation de
qualité passe par un bilinguisme de qualité. Côté
enseignants les traditionnelles journées pédagogiques sont
intensifiées pour quels soient eux-mêmes capables de dispenser le
cours d'anglais.
« Aux parents de mesurer le bien fondé de ce ans
de la politique de l'éducation pour ne plus manifester de
réticence à inscrire leurs enfants dans les responsables de
l'enseignement primaire catholique dans la ville de Nkongsamba.
III. ADAPTATION DES PROGRAMMES AUX MUTATIONS
SOCIALES
Au vu de la philosophie de l'enseignement privé
catholique, la formation ne vise pas à fabriquer les hommes à
part mais ceux sur qui la société puisse compter. Ce qui
sous-entend un enseignement de qualité. Sur ce, l'Eglise catholique a
encouragé
99Entretien avec Mme NGANGUE J. le 04 mars 2010
à Nkongsamba. 100Horaires des différents emploi du
temps (annexe)
l'enseignement des TIC au premier degré et est
allé plus loin en instaurant une nouvelle discipline. Parlant de
mutations sociales, le Cameroun tout comme le reste du monde est à
l'ère du numérique et il faudrait s'y adapter pour ne pas
être toujours à la traine. La seconde mutation est purement morale
et négative : Les divers maux auxquels est en proie la
société camerounaise en général.
III.1. Initiation aux TIC
Il est connu de tous et communément admis que
l'analphabète du troisième millénaire est celui qui ne
maîtrise pas l'outil informatique ; fusse petit son âge il devrait
au moins être au courant de son existence.
Conscient de cela l'enseignement de l'informatique fut
instauré au sein des écoles primaires catholiques de Nkongsamba
en 2005101. Pour mieux dire au courant de l'année scolaire
2005-2006. En sont concernés tous les niveaux d'étude
c'est-à-dire de la Sil au cours moyen deuxième année et la
formation porte essentiellement sur les notions de base notamment identifier
les outils de technologies de l'informations et de la communication ;
reconnaître les principales composantes d'u ordinateur, respecter les
mesures de sécurité liées à l'utilisation des TIC ;
utiliser les éléments du bureau et les
périphériques ; lire et écrire sur les outils
TIC102.
Pour ce faire, des figurines sont mises à la
portée des enseignants à défaut des ordinateurs dont
l'accès reste difficile à cause des moyens limités et des
structures peu sécurisantes pour de tels équipements, objet de
convoitise de nombreux malfaiteurs, Néanmoins, en dehors de
l'école Bienheureux Ozanam de la ville de Souza, on en compte une
également à Nkongsamba qui possède des équipements
en informatique, une douzaine : il s'agit de l'école Saint Martin de la
Cathédrale.103 Bien que le suivi ne soit que
théorique, et que les premiers manuels appropriés ne datent que
de 20082009, nous osons croire qu'au fil des ans on parviendra à une
formation purement théorique et pratique comme c'est le cas à
Saint Martin. Surtout qu' il est justifié que
101Entretien avec M. NOUPOUE J.B. le 22avril 2010
à Nkongsamba. 102TIC Informatique, SIL/CP, op.cit
103 Op.cit
104SENECA, op.cit 105Ibid
les élèves ayant suivis des cours en
informatique au secondaire ont d'énormes avantages de s'en sortir au
supérieur où bien que l'initiation étant approfondie, elle
se présente comme révision. En témoigne notre
expérience personnelle.
III.2. Education à l'intégrité.
Lancé le 12 janvier 2004104 sous la
supervision du président de la conférence Nationale de
l'enseignement catholique et du ministère de l'éducation
nationale, l'éducation à l'intégrité entre dans le
cadre du projet de lutte contre la corruption à travers l'école
(Fight Against corruption through school) en abrégé FACTS.
C'est un projet qui prend pour cible les élèves
des niveaux du primaire et du secondaire dans la mesure ou ils constituent le
meilleur groupe cible pour tout effort viable et durable destiné
à diminuer la corruption dans le pays. En les éduquant dans ce
sens des comportements et attitudes sont façonnés pour les
conduire toute leur vie.
Il n'y a pas que la corruption, la société
camerounaise en général et en proie à divers maux que sont
l'injustice, le tribalisme et la tricherie, contraires aux idéaux de la
religion catholique qui vise à créer des hommes nouveaux. Par la
crainte de Dieu qui enseignée aux élèves de par les dix
commandements ils sont amené à comprendre que
l'intérêt personnel ne peut et ne doit pas supplanter
l'intérêt général. Le simple respect de cette
recommandation suffit à éloigner du vocabulaire les mots vol ou
détournement de derniers publics. En outre, il leur est inculqué
les notions de solidarité, surtout pas de tricherie, de partage, de
discernement et d'amour pour son prochain. Sur ce, l'on ne parlerait plus de
discrimination, ni de tribalisme à Nkongsamba et encore moins
d'injustice.
Ceci ne veut pas dire que la leçon de
catéchèse et d'éducation à la citoyenneté
ont été insuffisantes pour assurer une éducation à
la citoyenneté ont été insuffisantes pour assurer une
éducation de conscience aux jeunes camerounais simplement. C'est un
programme reformé qui au-delà de la formation à la
citoyenneté propose des modules orientés vers les valeurs
d'honnêteté et de rectitude morale105. Adopté
au
courant de l'année scolaire 2008-2009 par le
ministère de tutelle elle est dispensée désormais dans
toutes les écoles contrairement aux années
précédentes, phase d'expérimentation au cours de laquelle
elle n'était dispensée que dans les écoles
pilotes106. Son programme107 s'étend à
chaque niveau sur six séquences portant tour à tour sur
l'intégrité dans la vie individuelle dans la vie scolaire, en
milieu familial, en milieu professionnel, dans la vie en société
et les compétences visées sont entre autre : Appliquer les
règles d'intégrité pour transformer la
société ; combattre les promotions subjectives, combattre la
partialité en milieu familial, le clanisme et le favoritisme ; combattre
également la cupidité, l'exploitation abusive des enfants et le
harcèlement. Il s'agit à terme d'inverser la tendance qu'à
la jeunesse et la société camerounaise en général
à s'enliser dans la recherche effrénée de la
réussite scolaire et sociale par tous les moyens dont en premier la
corruption et ses corollaires que sont la fraude, la tricherie et les
détournements de bines publics108.
L'école catholique est ouverte à tous y compris
ceux dont les familles partagent d'autres options religieuses. Et sa motivation
première est de former des hommes complets parfaitement
intégrés dans leur milieu et à même de s'adapter aux
mutations surgissant dans leur environnement109. Pour
l'élève de Nkongsamba et du Cameroun entier, c'est un contexte de
bilinguismes où il est appelé à s'exprimer avec aisance en
anglais qu'en français. Un contexte du numérique où il est
appelé à maîtriser l'outil informatique pour ne pas
être à la traine. Un contexte où la corruption est devenue
un mode de vie, pratique qu'il est appelé à dénoncer sans
ménager d'effort. Raisons pour laquelle 45 ans après naissance du
Diocèse de Nkongsamba des mesures telles la création des
écoles primaires catholique bilingue et l'instauration du cours
d'éducation à l'intégrité ont été
prises.
106Entretien avec M. ELAH D. le 25 avril 2010 à
Nkongsamba
107 Programme des manuels SIL/CP, CMI/CMII et CEI/CEII
consultés le 19 avril 2010 à l'école St Jean Baptiste de
Mbaressoumtou
108 SENECA,op.cit
109Projet éducatif de l'enseignement catholique
au cameroun, op.cit
Somme toute, la contribution de l'église catholique
dans la ville de Nkongsamba en matière d'éducation est
énorme. C'est un ordre d'enseignement qui compte 13 écoles
primaires sur 47110 que comptent les trois arrondissements de la
ville111. Et qui fait preuve d'une véritable
décentralisation car y interviennent pour ce qui est du primaire, le
secrétaire à l'éducation, l'IDEB, l'OPEED, l'IR, les
directeurs, les enseignants et même les élèves ; chacun
ayant son mot à dire et sa tâche à accomplir.
Son organisation répond aux exigences de l'Etat du
Cameroun et d'avec l'enseignement public on n'y retrouve pas une très
grande différence sauf que l'enseignement privé catholique est
teinté de catéchiste et d'évangélisation.
Dès 1955, de nouvelles écoles apparurent de par leur statut. On
quitta des écoles de filles et de garçon aux écoles
Diocésaines, Diocésaine à gestion spéciale et
paroissiale qui avec la réalité économique qui
prévalait des 1986 n'échappa pas à de graves
difficultés sur le plan pédagogique et financier, dans la
réduction des échecs en milieu scolaire aussi. Donc pendant toute
cette période des politiques furent mises en oeuvres notamment la
formation continue des enseignants, la revendication d'une hausse des
subventions par l'Etat, la promotion d'une éducation de qualité.
Mais elles se montrèrent insuffisant surtout pour ce qui était du
secteur finance. Raison pour laquelle depuis 2005, le SEDUC s'est forgé
une nouvelle philosophie visant à créer des écoles
d'enseignement bilingue, l'intensification du cours d'anglais dans les
écoles de régime francophone, l'initiation aux TIC surtout
pratique et l'éducation à l'intégrité non seulement
pour une intégration effective de l'élève dans son milieu
mais aussi pour lui inculquer les reflexes de valeur d'honnêteté
et de rectitude morale. Enfin, combien sont-ils
110Pour les autres ordres d'enseignement on
dénombre 25 écoles primaires publiques, 05
évangéliques,03 privée laïc et 01 école
primaire baptiste.
111Nkongsamba 1er,2e et3e
réellement dans la vie active, les camerounais dont
l'itinéraire de formation est passé par l'école primaire
catholique de Nkongsamba. Nous ne saurons répondre avec exactitude. Le
moins que nous puissions dire c'est que nous avons repéré
quelques uns ayant obtenu le CEPE parmi lesquels Mme NGANGUE Justine en 1973
à l'école Saint Joseph de Nkongsamba112 actuellement
Directrice de l'école Saint Martin, Mme TCHAKOUNTE Marthe Marie en 1974
à Saint Joseph, aujourd'hui directrice de la même
école113. Mme METENO Valérie Saint Joseph, ancienne
cadre des services de la BEAC à Douala période
1967-1989114. Mme NGUEWA Brigitte en 1977 à St Joseph et Mme
SINWOU Eliane en 1989 à Jean XXIII toutes deux enseignantes à
l'école Jean XXIII de Nkongsamba115.
112Entretien avec Mme NGANGUE J. le04mars 2010
à Nkongsamba.
113 Entretien avec Mme TCHAKOUNTE M.M. le 09 mars 2010
à nkongsamba. 114Betene P.L. (dir.), op.cit, P.
115 Entretien de groupe réalisé à
l'école Jean XXIII le 04 mars 2010.
Introduction Générale
Chapitre 1 : Administration de l'école primaire dans le
Diocèse de Nkongsamba. ---
I. Responsables hiérarchiques
I.1. Services centraux du SEDUC
I.1.1. Le Directeur diocésain
I.1.2. L'IDEB
I.1.3. L'OPEED
I.2. Services extérieurs du SEDUC
I.2.1. L'inspecteur régional catholique
I.2.2. Le Directeur d'Arrondissement
II. Administration Interne de l'école primaire
catholique
II.1. Le chef d'établissement
II.2. Les enseignants
II.3. Les élèves
III. Organisation pédagogique
III.1. Différents niveaux d'études
III.1.1 Le cours préparatoire
III.1.2. Le cours élémentaire
III.1.3. Le cours moyen
III.2. Disciplines scolaires
III.2.1. Education morale
III.2.2. Sciences
III.2.3. Langage
III.2.4. Activités pratiques
CHAPITRE II : Evolution de l'enseignement primaire catholique
à Nkongsamba.
I. Création du Diocèse de Nkongsamba et nouveaux
Statuts des écoles
I.1. Le Diocèse de Nkongsamba
I.2. Des nouvelles écoles
I.2.1. Les écoles primaires diocésaines
I.2.3. Les écoles primaires diocésaines à
gestion spéciale
II. Réflexion sur les problèmes de
l'enseignement primaire catholique à Nkongsamba.
II.1. Les difficultés
II.1.1. Sur le plan pédagogique
II.1.2. Les difficultés financières
II.1.3. L'école publique
II.2. Moyens pour dépasser ces problèmes
II.2.1. Séminaires de formation et d'information des
instituteurs
II.2.2 Les subventions de l'Etat et l'appui des parents
II.2.3. La promotion d'une éducation de qualité
III. Quelques résultats au CEP
CHAPITRE III : Pour une perspective plus radieuse
I. Philosophie et spécificité de l'enseignement
privé catholique
II. Une éducation qui vise l'intégration
effective de l'élève dans son milieu.
II.1. Création des écoles d'enseignement
bilingue
II.2. Intensification du cours d'anglais dans les
écoles de régime francophone
III. Adaptation des programmes aux mutations sociales
III.1. Initiation aux TIC
III.2. Education à l'intégrité.
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
I- SOURCES ORALES
Liste des informateurs
Noms et prénoms
|
Qualité socioprofessionnelle
|
Sexe
|
Age
|
Date et lieu de l'entrevue
|
EBOUSSOL NGANDO Jerome
|
Dir. de l'école Ste Madeleine du quartier6
|
M
|
|
20 avril2010 à Nkongsamba
|
EKOUME Josué
|
Inspecteur d'arrondissement de Nkongsamba 1er pour
l'éducation de base
|
M
|
56 ans
|
08 mars 2010 à Nkongsamba
|
ELAH David
|
IDEB de Nkongsamba
|
M
|
49 ans
|
25 avril 2010
|
EPOME MAX
|
Dir. de l'école Jean XXII de Fraouton Gr1
|
M
|
60 ans
|
04 mars 2010 à Nkongsamba
|
Mr. FUL Gérald
|
Dir. de l'école Jean XXIII de Fraouton Gr III
|
M.
|
34 ans
|
04 mars 2010 à Nkongsamba
|
GOUKING Vincent
|
Secrétaire permanent de l'OPEED
|
M
|
|
08 mars 2010 et 26 Avril 2010 à Nkongsamba
|
KAMDEM Roger
|
IR de Nkongsamba
|
M
|
|
09 mars 2010 à Nkongsamba
|
KOUAM Emilienne Léocadine
|
Dir. de l'école Jean XXIII de Fraouton Gr2
|
F
|
47 ans
|
04 mars 2010 à Nkongsamba
|
MINYEM Simon Emmanuel
|
Délégué départemental de la
communication pour le Moungo
|
M
|
|
1er 2010 à Nkongsamba
|
MOMO Pierre
|
Dir. de l'école St Charles Louanga d'Ediakap
|
M
|
49 ans
|
26 avril 2010 à Nkongsamba
|
NGANGUE Justine
|
Enseignante : Directrice de l'école Jean St Martin de
la Cathédrale.
|
F
|
49 ans
|
04 mars 2010 à Nkongsamba
|
NOUPOUE Jean Baptiste
|
Dir. de l'école st Victor Gr2 d'Ehalmoa
|
M
|
49 ans
|
22 Avril 2010 à Nkongsamba
|
TCHAKOUNTE Marthe Marie
|
Dir. de l'école St Joseph de la cathédrale
|
F
|
53 ans
|
09 Mars 2010 à Nkongsamba
|
TCHOKONGA Clotaire
|
Dir. de l'école st Victor Gr1 de Bonangoh
|
M
|
44 ans
|
22 avril 2010 à Nkongsamba
|
II. SOURCES ECRITES
A. Ouvrages
Auverny-Bennetot P., la dette du tiers monde. Notes et
études documentaires, N°4940, la documentation
française, Paris, 1991.
BETENE P. L. (dir.), L'enseignement Catholique au Cameroun de
1890-1990, Bologna, Presso Grafiche Dehoniane Bologna, 1992, 626 pages.
Commission Diocésaine justice et paix, Essor des
écoles et lutte contre : le tribalisme, la corruption, la tricherie,
34 pages
FONDJO T., Les écoles des missions,
Yaoundé, Imp. St Paul, 204 pages
LONTSIE KEUNE P., l'éducateur, Douala, MACACOS,
2007, 210 pages
LONTSIE KEUNE, P., L'enseignement privé au Cameroun
de 1976 à 2005, Douala, MACACOS, 2006, 599 pages.
Macaire F. et Raymond P., Notre beau métier :
manuel de pédagogie appliquée, Verdun, éd Saint Paul,
1964, 525 pages.
OPEED, OPEED ; 50 ans de vie au service de l'école
diocésaine, 2005, 22
pages.
Secrétariat permanent de l'enseignement Catholique,
Statuts de l'organisation de l'enseignement privé catholique,
Yaoundé SPEC, 1980, 72 pages.
B. journaux
> La vision de MOUNGO, N° 006, septembre 2009. > Les
cahiers de mutations, vol 050, mars 2008. > Les cahiers de mutations, vol
056, mars 2009.
C- Autres publications
·
· Délégation
départementale du Tourisme/Moungo, Bienvenue à Nkongsamba.
·
· Note de Dieudonné WATIO,
Evêque de nkongsamba le 30 juin 1998 portant composition des services
centraux du SEDUC. Consulté le 28 novembre 2009 au SEDUC.
·
· Rapport d'activités. Année
scolaire 2004-2005 présenté par M. FOSSO Marcel le 03 juin 2005.
Consulté le 26 avril 2010 au SEDUC de Nkongsamba.
·
· Rapport de rentrée scolaire 2004-2005
présenté par M. FOSSO Marcel. Consulté le 26 avril 2010 au
SEDUC de Nkongsamba.
·
· Rapport de rentrée scolaire 2006-2007
présenté par M. FOSSO Marcel
Secrétaire a l'éducation. Consulté le 26
avril 2010 au SEDUC de Nkongsamba.
TABLEAU RECAPITULATIF DES ÉCOLES PRIVÉE CATHOLIQUE
DE
NKONGSAMBA
ECOLE
|
DATE DE
CREATION
|
DATE D'OUVERTURE
|
Ecole Saint Baptiste de Mbaressoumtou
|
N° 351 du 12
septembre 1958
|
Autorisation N° 183 du 15
septembre 1978
|
Ecole Saint Joseph de la cathédrale
|
1938
|
|
Ecole Jean XXIII de Mbaressountou Groupe 1
|
1958
|
1959
|
Ecole Jean XXIII de Mbaressoumtou
|
1958
|
1959
|
Ecole Saint Martin de la cathédrale
|
1925
|
Autorisation d'ouverture N° 808 du
21-11-1950 de réouverture n°
183/J1/MINEDUC/DEP/SAP du 15-09-1978
|
Ecole Privée catholique
Sainte madeleine du quartier 6
|
1987
|
|
Ecole Saint pierre de
Nzondji
|
1970
|
Autorisation d'ouverture N° 183/J1 du 15/09/1978
|
Ecole Saint Victor
groupe 1 de Bonangoh
|
12 septembre 1958
|
Autorisation d'ouverture N°
183/J1/17 du 15 septembre 1978.
|
Ecole Saint Charles
louanga d'édiakap
|
1963
|
Autorisation d'ouverture N° 3154
du 12 septembre 1968 et de réouverture N° 183 du
15 septembre
|
|
|
1978
|
Ecole Saint Michel de Poola
|
2005
|
Mai 2005
|
Ecole Saint Kisito
d'Ekangte
|
1968
|
1978
|
Ecole Jean XXIII de Mbaressoumtou Groupe 3
|
20 septembre 2000
|
|
EMPLOIS DU TEMPS (VALABLES POUR TOUTES LES ECOLES CATHOLIQUES DE
LA VILLE)
NIVEAU I
HORAIRES
|
LUNDI
|
MARDI
|
MERCRE DI
|
JEUDI
|
VENDREDI
|
7h30-8h
|
Catéchèse
|
Catéchèse
|
Education morale Education à l'intégrité
|
Catéchèse
|
Education
civique et morale
|
8h-8h30
|
Langue /
Grammaire
|
English language
|
English Reading
|
English Reading
|
Langage conjugaison
|
8h30-9h
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture/produc tion d'écrits
|
9h-9h15
|
Ecriture
|
Ecriture/copie
|
Ecriture
|
Ecriture/orthog raphe
|
Education à
l'environneme nt
|
9h15-9h30
|
Chant
|
Musique
|
Chant
|
Musique
|
Musiques
|
9h30-10h
|
Mathématiques
|
Mathématique s
|
Mathémati ques
|
Mathématiques
|
Mathématiques
|
10h-10h30
|
RE
|
CR
|
EA
|
TI
|
ON
|
10h30-11h
|
English Reading
|
Récitation
|
Langage/V ocabulaire
|
Education à
l'environneme nt
|
Langage /
conjugaison
|
11h-11h30
|
Langage /
Grammaire
|
Langage/gram maire
|
English writing
|
Lecture
|
Lecture /
production d'écrits
|
11h30-12h
|
Mathématiques
|
Mathématique s
|
Mathémati ques
|
Mathématiques
|
Mathématiques
|
12h-12h30
|
Lecture
|
English Reading
|
Langage vocabulair e
|
English writing
|
Culture nationale
|
12h30-13h
|
RE
|
CR
|
EA
|
TI
|
ON
|
13h-13h30
|
English writing
|
TJC :
informatique
|
|
Education à la santé
|
English language
|
13h30-14h
|
Education à
l'environnement
|
Activités pratique Dessin
|
|
Activité pratiques Dessin
|
Hygiène à la
santé
|
14h-14h30
|
Récitation
|
Hygiène pratique
|
|
Récitation
|
propreté
|
14h30-15h
|
Education
civique et morale
|
EPS
|
|
EPS
|
propreté
|
NIVEAU II
|
|
|
|
|
|
7h30-8h
|
Religion morale
|
Hygiène pratique
|
Education à l'intégrité éducation
morale
|
Education à la santé
|
Religion /
chant
|
8h-8h30
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture
|
Expression
|
|
|
|
|
|
écrite
|
8h30-9h
|
Vocabulaire
|
Elocution
|
Vocabulair e
|
Elocution
|
Rédaction des
PB
|
9h-9h30
|
Mathématiques
|
Système métrique
|
Géométrie
|
Arithmétique
|
Education civique
|
9h30-10h
|
Ecriture
|
Tic
(informatique)
|
EPS
|
Ecriture
|
Anglais
|
10h-10h30
|
RE
|
CR
|
EA
|
TI
|
ON
|
10h30-11h
|
Anglais
|
Anglais
|
Anglais
|
Anglais
|
Expression écrite
|
11h-11h30
|
Grammaire
|
Conjugaison
|
Grammaire
|
Conjugaison
|
Anglais
|
11h30-12h
|
Mathématiques (écrites)
|
Mathématique s
|
Mathémati ques
|
Mathématiques
|
EPS
|
12h-12h30
|
Géographie
|
Histoire
|
Production d'écrits
|
Géographie
|
Musique
|
12h30-13h
|
RE
|
CR
|
EA
|
TI
|
ON
|
13h-13h30
|
Science s(milieu vivant)
|
Sciences
(éducation à l'environneme nt)
|
|
Sciences
`initiation à l'agriculture)
|
Découpages construction
|
13h30-14h
|
Activités pratiques
|
Orthographe d'usage
|
|
Orthographe/gr ammaire
|
|
14h-14h30
|
Préparation dictée
|
Dictée préparée
|
|
Culture nationale
|
Travaux agricoles
|
14h30-15h
|
Expression orale
|
Dessin
|
|
Travail manuel (TM
|
|
NIVEAU III
|
|
|
|
|
|
7h30-8h
|
Education morale religion
|
Education civique
|
Education à
l'intégrité/
|
Education civique
|
Religion/chant
|
|
|
|
Education moral
|
|
|
8h-8h30
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture
|
Lecture
|
Anglais
|
8h30-9h
|
Arithmétique
|
système métrique
|
Géométrie
|
Arithmétique
|
Résolution des problèmes
|
9h-9h30
|
Arithmétique
|
système métrique
|
Géométrie
|
Arithmétique
|
|
9h30-10h
|
Vocabulaire
|
Expression orale
|
Vocabulair e usuel
|
Expression orale
|
Sciences technologique
|
10h-10h30
|
RE
|
CR
|
EA
|
TI
|
ON
|
10h30-11h
|
Grammaire
|
Conjugaison
|
Grammaire
|
Conjugaison
|
Dictée
|
11h-11h30
|
Orthographe/Gr ammaire
|
Préparation dictée
|
Dictée préparée
|
Orthographe d'usage
|
Calcul de
contrôle
|
11h30-12h
|
Anglais
|
Anglais
|
Anglais
|
Anglais
|
Histoire
|
12h-12h30
|
Géographie
|
TIC
(informatique)
|
Géographi e
|
Production d'écrits
|
Culture générale
|
12h30-13h
|
RE
|
CR
|
EA
|
TI
|
ON
|
13h-13h30
|
Sciences (milieu visant)
|
Sciences (milieu
physique et
clinique et
éducation à la santé
|
|
Sciences et
éducation à
l'environneme nt
|
Jeunesse nationale
|
13h30-14h
|
Hygiène pratique
|
Sciences (milieu
physique et
clinique et
éducation à la santé
|
|
Hygiène
pratique et éducation à la santé
|
Activités pratiques agriculture
|
14h-14h30
|
Culture
|
Production
|
|
Musique
|
|
|
nationale
|
d'écrits
|
|
|
|
14h30-15h
|
Ecriture/dessin
|
EPS
|
|
EPS
|
|