6.4 Les
différentes architectures client/serveur [4]
6.4.1 L'architecture 2 tiers
Dans une architecture deux tiers, encore appelée
client-serveur de première génération ouclient-serveur de
données, le poste client se contente de déléguer la
gestion des données àun service spécialisé. Le cas
typique de cette architecture est une application de gestionfonctionnant sous
Windows ou Linux et exploitant un SGBD centralisé.
Ce type d'application permet de tirer parti de la puissance
des ordinateurs déployés enréseau pour fournir à
l'utilisateur une interface riche, tout en garantissant la cohérencedes
données, qui restent gérées de façon
centralisée.
La gestion des données est prise en charge par un SGBD
centralisé, s'exécutant le plussouvent sur un serveur
dédié. Ce dernier est interrogé en utilisant un langage de
requête qui, le plus souvent, est SQL. Le dialogue entre client et
serveur se résume donc à l'envoide requêtes et au retour
des données correspondant aux requêtes
6.4.2 L'architecture 3 tiers
Les limites de l'architecture deux tiers proviennent en grande
partie de la nature du client utilisé :
· le frontal est complexe et non standard (même
s'il s'agit presque toujours d'un PC sous Windows).
· le middleware entre client et serveur n'est pas
standard (dépend de la plate-forme, du SGBD ...).
La solution résiderait donc dans l'utilisation d'un
poste client simple communicant avecle serveur par le biais d'un protocole
standard.
Dans ce but, l'architecture trois tiers applique les principes
suivants :les données sont toujours gérées de façon
centralisée, la présentation est toujours prise en charge par le
poste client et la logique applicative est prise en charge par un serveur
intermédiaire.
Cette architecture trois tiers, également
appelée client-serveur de deuxième génération
ouclient-serveur distribué sépare l'application en 3 niveaux de
services distincts, conformes au principe précédent :
· Premier niveau : l'affichage et les traitements locaux
(contrôles de saisie, mise en forme de données...) sont pris en
charge par le poste client.
· Deuxième niveau : les traitements applicatifs
globaux sont pris en charge par le service applicatif.
· Troisième niveau : les services de base de
données sont pris en charge par un SGBD.
Figure 1. 4 : les trois niveaux de l'application.
[5]
6.4.3 L'architecture n-tiers
L'architecture n-tiers a été pensée pour
pallier aux limites des architectures trois tiers et concevoir des applications
puissantes et simples à maintenir. Ce type d'architecture permet de
distribuer plus librement la logique applicative, ce qui facilite la
répartition de la charge entre tous les niveaux.
Cette évolution des architectures trois tiers met en
oeuvre une approche objet pour offrir une plus grande souplesse
d'implémentation et faciliter la réutilisation des
développements.
Cette architecture est basée sur l'utilisation de
composants "métier'', spécialisés et indépendants,
introduits par les concepts orientés objets (langages de programmation
et middleware). Elle permet de tirer pleinement partie de la notion de
composants métiers réutilisables.
Ces composants rendent un service si possible
générique et clairement identifié. Ils sont capables de
communiquer entre eux et peuvent donc coopérer en étant
implantés sur des machines distinctes.
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