CONCLUSION
Tout au long de ce travail, nous avons cherché de
vérifier notre hypothèse telle que nous a été
posée par les questions de départ, problématique. Pour
ce faire la méthode structuraliste nous a aidés à
distribuer les places et fonctions aux citoyens congolais à la prise des
décisions d'intérêt général.
L'étude sur les « Congolais à
l'épreuve de la démocratie participative : enjeux et
défis à relever en RDC » a porté sur trois
grands chapitres. Dans le premier chapitre sur « les
Généralités », il était question pour
nous de définir la démocratie, présenter ses
caractéristiques, principes essentielles, typologies et de savoir si la
démocratie en RDC n'était qu'un fruit de l'illusion des congolais
ou une réalité. Deux éléments ont retenu notre
attention dans le cadre de cette section sur la démocratie. D'une part
la définition proposée par Martin SEYMOUR LIPSET sur la
démocratie. Il l'a définit comme étant
« un système politique qui, à l'intérieur
d'un complexe social, permet le renouvellement légal du personnel
dirigeant, et comme un mécanisme social qui permet à une
très grande partie de la population d'exercer une influence sur les
décisions importantes en choisissant les
responsables ».
D'autre part, en faisant un repère sur la
démocratie en RDC, nous sommes convaincu que la démocratie existe
en RDC, en partant de l'idée selon laquelle : « dans une
démocratie le pouvoir appartient au peuple qui l'exerce directement par
référendum et indirectement par le biais de ses
représentants ». en ce sens que nous sommes en
troisième République et la Constitution qui régit cette
République est le fruit du référendum organisé les
18 et 19 septembre 2005, et les représentants des congolais exercent un
pouvoir à son nom car mandaté par lui, en législature de
2006 et celui actuel de 2011.
La deuxième section s'est attelée sur la
citoyenneté et participation. La citoyenneté est
définit comme « un lien de rattachement juridique d'un
individu à un Etat, aux lois de cet Etat et aux membres qui constituent
cet Etat, par le truchement de la nationalité que lui accorde cette cet
Etat ». Cette citoyenneté lui confère des droits,
devoirs et obligations. Cependant comme le cas dans tous les pays, en RDC il
y a loi sur ce lien juridique, la nationalité qui fait que tout individu
se retrouvant sur le sol congolais n'est pas congolais, d'où les
étrangers sont privés de droit de participation au vote (candidat
ou élus).
En parlant de la participation celui-ci est le fait de prendre
part à une activité, de la participation politique, à la
participation démocratique en passant par la participation citoyenne.
Nous avons compris que notre étude cadre avec la participation
démocratique, qui a comme objectif « le partage du pouvoir
entre les élus, les institutions et les citoyens ».
La démocratie participative annoncée, a
constitué le deuxième chapitre du présent travail. Une
notion simple et ambigüe pour les moins averties, elle est selon le
dictionnaire de wikipédia « une forme de partage et
d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation
des citoyens à la prise des décisions
politiques ». Et pour nous la démocratie participative
est un style de gestion participative, qui au sein d'un Etat, les citoyens
ordinaires sont associées avec un rôle crucial à jouer et
de façon permanente au processus de prise des décisions
d'intérêt général.
Elle n'est pas un régime politique à part
entière, trouve son fondement dans les lacunes de la démocratie
représentative : parlement non représentatif de
la diversité de la société, éloignement des
élus du terrain et de la réalité quotidienne, sentiment
pour les citoyens de ne pas être compris des politiciens, méfiance
envers les hommes politiques, faiblesse des contre-pouvoirs, augmentation de
l'abstention. Tout en se démarquant des autres modalités ou
typologies de la démocratie, la démocratie participative permet
aux citoyens ordinaires non seulement de peser sur la prise d'une
décision, mais aussi de participer à la gestion de son pays, tant
au niveau national, par le biais des outils tels que l'assemblée
constituante citoyenne, comité citoyen, Conseil des jeunes, etc. Et au
niveau local avec des outils tels que les Budget Participatifs, les
Comités de ligne ou Comité d'usagers de services publics.
D'où le bien fondé de la démocratie
participative au sein de la gouvernance congolaise, en s'appuyant sur les
motivations ci-après :
Ø La nécessité de refonder la
démocratie congolaise ou la renforcer (affaiblie par des longues
années de dictatures...), face au désintérêt
à la démocratie représentative, cette situation commence
à s'illustrer : « en 2006 le taux de participation aux
élections couplées de présidentielle et
législative était de 70,54% et de 58% en 2011, soit une baisse de
12% » ;
Ø Deuxièmement le souci de rapprocher le citoyen
congolais de l'expert, représentant, c'est-à-dire de
remédier au problème de l'éloignement psycho-social entre
représentant (élu, expert) et le citoyen (électeur,
surveillant) ;
Ø Enfin de résoudre le problème de
justice-participative : à notre à vis, la
justice-participative (politique) est en cohérence avec la
justice-distributive (économique).
Le dernier chapitre s'est préoccupe des enjeux et
défis de la démocratie participative en RDC. Il a fallut au
préalable d'analyser les outils de la démocratie participative
utilisée en RDC depuis 2011 jusqu'en 2014. En se basant sur les
Concertations Nationales tenu à Kinshasa au mois de septembre et octobre
2013, suite aux élections du novembre 2011 assortie d'une crise de
légitimité, nous avons décris plusieurs enjeux,
notamment : la tendance du partage des cadeaux qui est devenu une coutume
dans le chef des élites congolais ; l'idée de statut
quo ; le désintérêt des citoyens ou la non prise en
compte de ses vrais problèmes dans ces discussions ; y compris la
négligence de certaines acteurs clefs en plus des débats cruciaux
tels que celui de découpage territoriale, de la loi électorale ou
du recensement. Des sujets capitaux qui ont été prisent à
la légèreté par les participants aveuglés par les
partages des postes ministérielles et autres ; occasionnant ainsi
des manifestations violentes au mois de janvier 2015 après le vote de
ses différentes institutions mécaniques au parlement.
Et les défis sont entre autres : lutter contre
l'inconscience des congolais sur leurs droits et libertés fondamentaux
et son désintérêt des enjeux politiques ;
éviter de politiser les dialogues ou concertations nationales, à
l'élaboration, à la consultation, comme devenu une habitude dans
les chefs congolais ; recourir à l'échantillon
raisonné pour assurer la représentation de toutes les souches de
la société congolaise ; assurer une immunité
juridique aux citoyens ordinaires, afin de leur permettre de s'exprimer
librement ; assurer l'indépendance des médias publics et
l'impartialité des médias privés sans lequel, ils ne
seront pas un quatrième pouvoir comme le considère les Etats
modernes démocratisés, afin de permettre aux citoyens, ordinaires
surtout de se faire une idée exacte des enjeux politiques ; faire
des 18 et 19 décembre de chaque année des journées
nationales de la démocratie en RDC, en référence des jours
où les congolais ont acceptées les règles de jeu
démocratique et renforcer les institutions d'appui à la
démocratie.
Avant de clore ce chapitre nous nous sommes posé la
question de savoir comment le rendre effective afin de reconstruire notre
démocratie ? La Réponse à cette question afin l'objet
de la dernière section du chapitre trois de notre travail. Il s'agit
donc des stratégies nécessaires que nous avons
ébauchées tant au niveau national que local.
Au niveau national, nous avons décrit comment rendre
notre justice indépendante et impartial, en soumettant la
désignation des juges par leurs pairs et pour les directions telle que
la cour constitutionnel par l'élection et non par des nominations,
également le recrutement des animateurs de la CENI par un panel
composé des élus du peuple, sur des technocrates apolitiques et
non comme l'on fait par le partage au sein des forces politiques. Nous avons
également proposé la création d'un Conseil essentiellement
consultatif, le Conseil des Sages composés des Autorité
traditionnelles venant de caque chefferie que compte la RDC ; mais aussi
un conseil des jeunes et des enfants online.
Au niveau local, une budgétisation participative pour
les villes, communes, cités, quartiers et secteurs, mais aussi les
Comités de lignes dans ces mêmes entités. Les raisons
sont nombreuse, notamment pour nous si les Congolais n'ont pas la culture
fiscal s'est tout simplement parce qu'il ne se rende compte pas de leur
affection, mais en devant codécideur du budget de son quartier, commune,
cité ou autre entité précitée, il se rend compte
que c'est l'argent récoltés par les fisc sur ce qu'il gagne qui
permette de financer telle ou tel autre investissement et à ceci ne peut
que répondre à ses obligations en tant que citoyen, car il se
rend compte qu'il contribue au développement de son environnement.
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