0. III. PROBLEMATIQUE
La problématique est l'approche ou la perspective
qu'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par
la question de départ. 5
Après avoir passé en revue la situation
générale, des crises qu'à connu la République
Démocratique du Congo en général, nous avons comme cheval
de batail, l'analyse sur la participation des congolais au processus de prise
des décisions et les retombés d'une telle participation dite
démocratique depuis 2011 jusqu'en 2014, par rapport aux enjeux actuels
et futur sur la gouvernance congolaise, liés notamment à la crise
de légitimité à la suite des élections de 2011,
mais également au désintérêt de la participation des
congolais à cette deuxième élections couplées de
présidentielles et législatives dans cette troisième
République.
5 MWAKA BWENGE A., Initiation au Travail
Scientifique (Cours Inédit), G1SPA/FSSAP, UNIKIN, 2012-2013, p.1
Autrement dit, notre problématique se pose des
questions suivantes :
1) Quelle est la responsabilité des congolais
à la prise des décisions d'intérêt
général en RDC ?
2) Quelles peuvent être les retombés de
la démocratie participative en RDC ?
3) Quels sont les enjeux et défis de la
démocratie participative en RDC ?
0. IV. HYPOTHESES DU TRAVAIL
Selon GRAWITZ, l'hypothèse est définie comme
une proposition de réponses à des questions posées. Elle
tend à formuler une relation entre des faits significatifs, aide
à sélectionner les faits observés. Ceux-ci
rassemblés, elle permet de les interpréter, de leurs donner une
signification et ce qu'elle vérifie constituera un élément
possible de théorie. 6 En guise de réponses
provisoires aux questions majeures de notre problématique ci-dessus,
nous estimons que « la démocratie participative » a
été projetée en République Démocratique
du Congo depuis les années 1957 avec les consultations en vue des
élections locales de 1957 (décret du 10 mai 1957). Elle sera
étouffée par la dictature de la deuxième République
avant de renaitre à nouveau par les consultations populaires de 1990.
Par l'organisation de la Conférence Nationale
Souveraine, les congolais se sont rassembler et discuter ensemble sur les
problèmes de leur pays et ont ébauché des décisions
dites « souveraines », en plus des dialogues il convient de
citer le Référendum du 18 et 19 Février 2005 et les
Concertations Nationales qui illustrent la responsabilité des congolais
à la prise des décisions d'intérêt
général en RDC. Comme le cas dans la plupart des Etats modernes,
l'actuelle législature en RDC (2011 et 2006) illustre cette
responsabilité des congolais en tant que citoyen ordinaire ou
élites dans divers échelons du pouvoir législatif,
exécutif et judiciaire y compris les multipartisme et pluralisme
syndicale.
6 GRAWITZ. M., Les méthodes en sciences
sociales, Paris, Dalloz, 1970, Cité par KUFIMA, Op.cit, p.7
Les retombés de la démocratie participative sont
nombreux, notamment en ce qui concerne la lutte contre les mouvements rebelles,
dont les M23 mis en déroute en fin de l'année 2013 y compris le
gouvernement de cohésion nationale mis en place en décembre
2014.
Quant aux enjeux de la démocratie participative en RDC,
nous pensons qu'au niveau du sommet, la tendance de l'élite politique
congolaise de se séparer de leur base, une fois au pouvoir on est une, y
compris le désintérêt à la participation à
aux élections de 2011, (7) constitue un enjeu non
négligeable en ce qui concerne le corps même la nation congolaise.
En enfin les défis à relever peuvent être
entres autres l'inconscience que caractérise les congolais sur leurs
droits et libertés fondamentaux en tant que citoyen d'un Etat au
scandale géographique qu'est la RDC, dont la responsabilité de la
participation active de chaque citoyen en dépend pour sa survie.
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