II- Nos propres suggestions
Elles s'articulent sur les aspects suivants : la création
du corps des chefs d'établissement,
la suppression du poste de censeur et de surveillant
général, la suppression du concours direct des conseillers
d'éducation et la participation plus importante des collectivités
locales.
II-1 La création du corps des chefs
d'établissement
La création du corps des chefs d'établissement
est évoquée par plusieurs acteurs de l'enseignement secondaire.
Elle semble être une voie à la résolution du déficit
en personnel administratif. Deux voies d'admission au corps seraient
nécessaires : la voie de concours professionnel et la liste d'aptitude
d'accès au corps. Elles consacrent l'agent admis (sur concours ou par
liste d'aptitude) et formé d'occuper l'emploi qui est la sienne. Le
problème
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d'insubordination pourrait être résolu. La
création de ce corps peut aboutir à une revalorisation des chefs
d'établissement (indemnité, statut juridique) et par la
même occasion, elle permettra de clarifier les attributions du chef
d'établissement à travers une fiche de poste de travail qui
fixera explicitement les attributions du chef d'établissement. De plus,
il s'agira de créer des conditions minimales pour un pilotage efficace
des établissements secondaires.
II-2 Supprimer les postes des censeurs et des
surveillants généraux
Les attributions actuelles du censeur et du surveillant
général se confondent dans plusieurs domaines. Elles sont presque
confondues lorsqu'il s'agit d'un collège d'enseignement. Avec le corps
des conseillers d'éducation formés à l'Ecole Normale
Supérieure de l'Université de Koudougou avec à leur sortie
d'école une soutenance semblent plus habilité à occuper un
tel rôle. Par conséquent, nous aurons dans un lycée, trois
(03) postes administratifs au lieu de quatre (04). La nomination d'un Proviseur
adjoint en lieu et place du censeur et du surveillant général. Ce
sont : le Proviseur, le Proviseur adjoint ou Conseiller Principal
d'éducation et l'Intendant. C'est une configuration administrative de la
plupart des lycées en France. Il serait mieux indiqué de bannir
l'appellation surveillant et même surveillant général en
désignant clairement chaque encadreur de la vie scolaire par son titre :
assistant d'éducation, attaché d'éducation, conseiller
d'éducation ou conseiller principal d'éducation.
II-3 Supprimer le concours direct des conseillers
d'éducation
Il est préférable de faire de l'emploi de
conseillers d'éducation, un corps avec un accès strictement
professionnel. C'est un type de personnel qui a des missions spécifiques
sinon sensibles et demande plus de professionnalisme. Avec le déficit
important en personnel d'encadrement dans les établissements secondaire,
cette suppression permettra à l'Etat en lieu et place d'augmenter les
effectifs dans le concours direct des assistants d'éducation. Ainsi,
chaque année, plus d'une centaine d'assistants d'éducation
sortiront de l'école de formation pour améliorer la
qualité dans l'encadrement des élèves. De plus, il n'y a
toujours pas un plan de carrière pour ces conseillers d'éducation
directs. Ce qui peut les démotiver dans les années à venir
pour cause de promotion future incertaine.
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