1.1.3. Le secteur de la santé
? Le système de santé
Le système de santé de la RDC est
structuré en 3 niveaux à savoir : le niveau central, le niveau
provincial et le niveau opérationnel.
Le niveau central est constitué du cabinet du ministre
et du secrétariat général qui compte 13 directions, 52
programmes spécialisés et 3 Structures tertiaires des soins. Il a
une responsabilité normative et de régulation.
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Le niveau provincial composé de 11 inspections
provinciales de santé et de 65 districts sanitaires, a pour mission
l'encadrement technique, le suivi et la mise en oeuvre des directives et
politiques au niveau des zones de santé. Le niveau provincial a
également pour rôle d'offrir les soins de référence
secondaire à travers l'hôpital provincial.
Le niveau opérationnel comprend 515 ZS avec 393 HGR et
8504 AS planifiées dont 8266 CS. Ce niveau est chargé de la mise
en oeuvre de la stratégie des SSP sous la supervision et l'encadrement
du niveau intermédiaire. Les structures du premier contact (CS, PS, CSR)
ont pour mission d'offrir à la population les soins de santé
relevant du PMA.
L'HGR a la mission d'offrir les soins relevant du PCA à
la population et d'apporter un appui au développement d'un PMA de
qualité aux structures du premier échelon.
Certaines structures du premier échelon offrent des
soins allant au-delà du PMA au point de concurrencer les hôpitaux
généraux de référence. Ces derniers font
également face à la concurrence avec les structures qui se
développent anarchiquement dans les zones de santé (1,2).
? Financement du système de
santé
Le financement du système de santé de la RDC est
assuré aussi bien par les fonds publics, le secteur privé, l'aide
internationale (coopération bilatérale et coopération
multilatérale) que par les ménages.
En RDC, les ménages restent un maillon important dans
le financement du système de santé, conformément à
l'initiative de Bamako dont la RDC est signataire.
Les dépenses de santé par habitant par an en
2011 étaient de l'ordre de 28,2 US$ par habitant par an, dont 12 US$
(42,6%) par les ménages, 7 US$ (24,8%) par des
apports extérieurs bilatéraux et
multilatéraux, 4,2 US$ (14,9%) par l'Etat, 3 US$ (10,6%) par des ONG
et Fondations internationales et enfin 2 US$ (7,1%) par des entreprises.
Malheureusement, le budget de l'Etat consacré à la santé
est non seulement faible, et se situe entre 3,4% à 6,8% de l'ensemble du
budget du Gouvernement (loin des 15% recommandé à Abuja), mais le
gros de ce budget est destiné principalement aux
rémunérations du personnel (Salaires et primes de risque).
Un autre problème que pose le budget de l'état
consacré à la santé est celui du taux de
décaissement. En effet, si ce dernier a également
évolué avec le temps depuis 2001, il est resté en moyenne
de 54% sur la période de 1998-2009 si l'on ne prend pas en compte des
pics liés à des dépenses d'urgence ou à des
augmentations de primes et salaires intervenus en plein exercice
budgétaire (2, 3,4).
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