RESUME
Cette étude a pour objectif général
l'identification des facteurs indépendamment associés à la
satisfaction des patients d'un hôpital en milieu rural, avec comme
objectifs spécifiques de déterminer successivement les facteurs
psycho-sociodémographiques, techniques, administratifs, interpersonnels
et de l'environnement hospitalier associés à la satisfaction des
patients.
Elle a consisté en une enquête transversale
auprès de 132 patients interrogés 15 à 45 jours
après leur sortie de l'Hôpital Général de
Référence de Gombe-Matadi.
Les résultats obtenus ont montré des liens
significatifs entre les facteurs techniques (attente du patient,
compétence technique perçue du personnel soignant), les facteurs
administratifs (procédures), les facteurs interpersonnels (information
donnée au patient), les facteurs de l'environnement hospitalier
(atmosphère, conditions hospitalières) et la satisfaction globale
des patients.
Le modèle de régression logistique binaire
obtenu a retenu les attentes du patient, les procédures administratives
et l'information donnée au patient comme facteurs ayant un lien
indépendant avec la satisfaction globale des patients.
1
1. INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE DE L'ETUDE
1.1.1. Situation sociodémographique.
Avec une population estimée à 64,420 millions
d'habitants dont 69,6% vivent en milieu rural et 30,4% en milieu urbain, la RDC
est le second pays le plus peuplé de l'Afrique Subsaharienne
après le Nigéria.
L'incidence de pauvreté pour l'ensemble du pays
(71,34%) est parmi les plus élevées de l'Afrique centrale. Cette
situation compliquerait la satisfaction des besoins fondamentaux de la
population entre autre l'accès aux soins de santé de
qualité (1).
1.1.2. Situation économique et
financière.
Depuis 2001, avec la mise en place du programme
intérimaire renforcé, des efforts sont entrepris pour le
redressement économique du pays. Des réformes et des politiques
macroéconomiques ont contribué à relancer la croissance et
à réduire significativement l'inflation.
Sur la période 2002-2008, la croissance et l'inflation
ont évolué respectivement de 6% et de 15,9% l'an. Toutefois
à partir de juillet 2008, on assiste à un essoufflement de la
croissance économique lié principalement à l'effondrement
du secteur minier suite à la crise financière mondiale. Ainsi, la
croissance a baissé de 2,7% en 2009 et l'inflation est montée
à 45%. Quant au PIB par tête, il a chuté de 174,5$ en 2008,
156,8$ en 2009, soit un niveau 5 fois inférieur à la moyenne
africaine. Une telle tendance n'est pas de nature à favoriser le
développement du système de santé suite à
l'amenuisement des ressources allouées.
De 2006 à 2009, les recettes budgétaires,
quoiqu'une performance fût enregistrée, ont été
exécutées au-delà de la programmation, avec une
augmentation graduelle de 12,4% à 12,9% en 2006 et 18,5% du PIB en 2009
pour chuter à 17,9% du PIB en 2010 sous l'effet de la crise
financière internationale. Les ressources propres ont été
exécutées au-delà du plafond programmé dans le plan
de trésorerie sur la période 2002-2009 suite à des
pressions sécuritaires et humanitaires (1).
|