2.3 Végétation, Flore et faune
2.3.1. Végétation
La ZOC de la Pendjari et le Parc étant deux
écosystèmes contigus, on ne saurait faire une discrimination
entre la végétation de ces deux milieux compte tenu du fait
qu'ils sont dans la même région phytogéographique (GAOUE,
2000). La végétation est caractéristique de la zone
soudanienne avec une mosaïque de savanes herbeuses, arbustives,
arborées et boisées ainsi que des forêts claires abritant
une strate herbacée dominée par les graminées (CENAGREF,
2003). A ces formations bien réparties sur l'ensemble de la
Réserve, viennent s'ajouter deux formations strictement limitées
à la proximité de la rivière Pendjari : la galerie
forestière et la forêt ripicole de la Bondjagou, à l'Est du
Parc.
2.3.2. Flore
Les savanes arborées sont dominées dans des
zones périodiquement inondées par des espèces telles que
Acacia sieberiana, Pseudocedrela kotschyi et Terminalia
macroptera et ailleurs par Detarium microcarpum,
Burkea
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
africana, Afzelia africana et Vitellaria
paradoxa, (CENAGREF, 2003).. Dans les savanes boisées, ce sont
Isoberlinia doka, Anogeissus leiocarpa et Daniellia
oliveri qui se rencontrent le plus. Dans les savanes herbeuses de
dépression, on rencontre surtout Mitragyna inermis,(CENAGREF,
2003).. Il faut noter, concernant la strate arborescente la présence de
peuplements remarquables de Adansonia digitata et de Borassus
aethiopium et la présence à certains endroits de
termitières cathédrales surmontées quelquefois de
Diospyros mespiliformis et Tamarindus indica. Les
graminées dominent toute la strate herbacée à l'exception
des galeries forestières. Les plus rencontrées sont celles des
genres Andropogon et Hyparrhenia (SINSIN, 2000). La
végétation des secteurs habités est une savane à
néré (Parkia biglobosa) et à karité
(Vitellaria paradoxa).Cependant, comme déjà
évoqué par GAOUE (2000), certaines spécificités
peuvent être notées au niveau de la végétation de la
ZOC en raison du fait que cet écosystème est fortement sous
l'influence des activités anthropiques (agriculture, transhumance,
braconnage et chasse sportive, etc.).
2.3.3. Faune
La végétation du PNP constitue l'habitat d'une
faune variée et composée d'espèces aquatiques, terrestres
et aviaires. Ainsi, nous avons :
~ la faune aquatique constituée de poissons (poisson
chat : Clarias gariepinus), de reptiles (crocodile de Nil:
Crocodilus niloticus; Varan du Nil : Varannus nilothicus).
Plusieurs espèces d'amphibiens y ont été
antérieurement signalées, principalement : Hyperolius
nitidulus, Phrynomantis microps, Kassina fusca.
~ la faune terrestre quant à elle regroupe un nombre
important de mammifères. On en a dénombré plus de 25
espèces (SINSIN, 2001) dont les plus représentées sont: le
cobe de Buffon (Kobus cob); l'hippotrague (Hippotragus
equinus). Trois des «animaux phares» peuvent assez
aisément
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
être observés dans le Parc : le lion
(Penthera leo), l'éléphant (Loxodonta africana)
et le buffle (Syncerus caffer), ce qui classe la réserve dans
la bonne moyenne des Parcs africains. Le quatrième, le léopard
est présent mais difficile à observer. Comme le léopard
les espèces moins communes sont le guépard (emblème du
PNP), et le lycaon.
~ L'avifaune avec près de 378 espèces d'oiseaux
y est également représentée avec des espèces
plus fréquentes notamment Ignicolore (Euplectes orix);
Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata);
Bergeronnette printanière (Motacilla flava), (CENAGREF,
2003).
~ Pour les sauterelles, papillons diurnes et libellules, qui
sont des insectes, de premières études réalisées
par GRELL (2002) ont relevé une diversité considérable
(CENAGREF, 2003).
En somme, la PNP bénéficie d'une diversité
d'habitats et d'un réseau
hydrographique relativement développé qui
justifie la diversité biologique qu'elle abrite. De ce fait, elle offre
des opportunités pour de multiples activités de grande importance
économique (GAOUE, 2000) et favorise ainsi l'installation des
populations en bordure de cet écosystème.
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