2.2.3 Vents
La situation météorologique est
influencée par deux types de vent qui se succèdent (SINSIN, 1993)
:
+ l'alizé maritime qui souffle d'avril à
novembre et de direction sud-ouest à nord-est. La vitesse moyenne est de
l'ordre de 12 à 14 m/s avec des maxima oscillant entre 23 et 30 m/s
suivant le mois. Il apporte la pluie.
+ l'harmattan, qui provoque l'assèchement des mares,
souffle de décembre à mars. C'est un vent sec, froid, très
fortement chargé de poussière, de direction
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
nord-est à sud-ouest, avec une vitesse moyenne de 2 m/s
et des maxima de 12 à 14 m/s. Par son caractère très
desséchant, il est l'un des principaux facteurs de l'assèchement
des points d'eaux et du déficit hydrique des sols de la RBP.
2.2.4 L'insolation et humidité relative
Le mois de novembre est le plus ensoleillé avec une
durée pouvant atteindre 281 heures tandis que le mois d'août est
celui le moins ensoleillé, avec 195 heures de soleil. L'insolation a une
durée annuelle moyenne de 2483 heures et de 2681 heures respectivement
au nord et au sud de la zone.
Quant à l'humidité relative, elle varie entre
13% et 85% au nord de la zone et 10% et 73% au sud. Elle varie suivant la
localité, le mois et la période de la journée. Elle est
maximale en saison des pluies et minimale en saison sèche. Les moyennes
mensuelles varient de 20% en février et de 99% en août à
Tanguiéta.
2.2.5 Relief et Sol
Le complexe de la Pendjari est établi sur une
pénéplaine au relief plat dont l'altitude varie de 105 m à
200 m (CENAGREF, 2003) qui est bordée au sud par la chaîne de
l'Atacora, orientée sud-ouest - nord-est en partant de Konkombri
jusqu'à Tanguiéta et d'altitude variant entre 400 m et 513 m. Une
seconde chaîne de collines, plus réduite, parallèle
à la première, au sein même du parc traverse la ZCP (SOKPON
et al., 2008). D'après DJOGBENOU (2008) ; on distingue quatre
types de sol :
les sols ferrugineux tropicaux plus ou moins lessivés des
plateaux ; les sols peu évolués d'érosion et peu profonds
;
les sols ferrugineux tropicaux lessivés des plaines
alluviales ; les sols hydromorphes d'apports alluviaux colluviaux.
2.2.6 Hydrologie
La rivière Pendjari, qui a donné le nom à
la Réserve, est le seul cours d'eau permanent de la RBP. D'une longueur
totale de 300 km dont 200 km dans le
11
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
PNP, il connaît un faible débit en saison
sèche et tarit à plusieurs endroits. Il reste cependant de
nombreuses mares dans son lit principal et du fait de la faible
dénivellation de la rivière dans le Parc, d'autres mares
permanentes occupent les bras secondaires. Des mares circulaires peu profondes
existent également dans les bas-fonds mais ces points d'eau tarissent
généralement dès le mois de janvier à l'exception
de la mare Bali, située en savane sur terrain exondé, qui retient
l'eau pendant la plus grande partie de la saison sèche. Elle constitue
de ce fait un pôle d'attraction pour les animaux et donc pour les
touristes. Le réseau hydrographique du Parc est
généralement contrôlé par les affluents de la
Pendjari que sont Magou, Yatama, Yabiti, Tandjali, Podiéga, Bonkada.
Plusieurs autres mares sont remarquables dont principalement: Lomomou,
Pigliga, Cougedigou, Diwouni, Sacrée, Tiabiga, Fogou, Yangouali,
dans le PNP et les mares Bori, Kèkè, Lokedi, Yobiath,
dans la ZCP.
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