1.3 Gestion de la ZOC de la Pendjari
La ZOC de la Pendjari est une bande de 3 à 5 Km de
largeur selon le village, accordée à la population riveraine pour
l'installation des exploitations agricoles. C'est un espace du domaine
classé de l'Etat, concédé à la population riveraine
à des fins strictement agricoles. En dehors de la délimitation de
cet espace, par une piste qui ne doit pas être dépassée, il
n'existe pas encore des règles clairement définies pour sa
gestion. Néanmoins chaque village, suivant des règles
socioculturelles gère sa ZOC.
La DPNP par son Service de Surveillance en étroite
collaboration avec les AVIGREF est chargée du contrôle du respect
des règles de gestion de la ZOC. Les différents acteurs du PNP
ont des rôles et responsabilités qui sont bien définis. Le
CENAGREF et la DPNP sont garants de l'aire protégée. A cet effet,
ils sont chargés d'assurer son intégrité. Les AVIGREF
appuient la DPNP dans sa mission régalienne. Elle contribue à la
gestion efficiente de la ZOC et des conflits qui en découlent. Les
élus locaux participent aussi activement à la gestion de la ZOC.
Mais il n'existe pas de contrat d'utilisation entre les agriculteurs et
l'administration en charge de l'aire protégée. L'U-AVIGREF est le
répondant direct de la population auprès de l'administration en
charge de la gestion de l'aire protégée.
1.4 Occupation des terres
C'est un thème dont l'expression est une carte de tous
les aspects dominants de l'environnement (TCHABI, 1986)
appréhendée par la structure de la végétation, sa
composition floristique essentielle et répondant à toutes autres
formes d'utilisation des terres. Du point de vue de la procédure, c'est
la carte de
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
faciès de végétation à laquelle on
ajoute le caractère « degré
d'artificialisation ».
L'état actuel d'un terroir quelconque se décrit
commodément grâce à trois caractères : les
formations végétales, les espèces dominantes et le
degré d'artificialisation (TCHABI, 1986). La combinaison de la formation
végétale et de l'espèce dominante correspond aux
faciès de végétation. Les critères de
reconnaissance de chaque formation végétale sont définis
comme suit :
1.4.1 Unités physionomiques
Elles expriment l'agencement dans l'espace (structure) et
l'importance des différents types de végétation. Les
unités concernées ici sont celles définies lors de la
conférence de YANGAMBI en 1956, relatives à l'Afrique
intertropicale, à savoir :
+ Galerie forestière: formation
forestière fermée retrouvée sur les rives d'un cours
d'eau, dans une savane. Elle se localise dans les vallées tandis que la
savane occupe les interfluves. Elle est dominée par des arbres qui
forment un couvert continu.
+ Savane boisée: la densité des
arbres est importante mais ils ne forment par un couvert continu. L'ombre
qu'ils fournissent est de 35 à 75% (TCHABI, 1986). La strate herbeuse
est dense et haute en saison pluvieuse. La strate arbustive (2 à 5m) est
beaucoup moins dense que dans la savane arborée et sous le couvert des
arbres, la visibilité est bonne.
+ Savane arbustive: formation où les
arbres sont rares (couvert inférieur à 5%) ou absents. Les arbres
de 2 à 5 m, dominent la strate ligneuse. La strate herbacée y
varie selon les conditions du sol.
+ Savane herbeuse : Type de
végétation de moins de 80 cm de haut constituée de
graminées à feuilles étroites enroulées ou
pliées.
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
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Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
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