Chapitre 0. INTRODUCTION
GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'agroforesterie (AF) est un terme générique
servant à désigner les systèmes d'utilisation des terres
et les pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses vivaces sont
délibérément intégrées aux cultures
agricoles et / ou à l'élevage pour une variété de
bénéfices et de services. L'intégration peut être
faite soit selon une association spatiale (par exemple, les cultures agricoles
avec les arbres) soit selon une séquence temporelle (par exemple, les
jachères améliorées, les rotations). L'AF va des
systèmes très simples et clairsemés à des
systèmes très complexes et denses. Celle-ci embrasse un large
éventail de pratiques : les cultures en couloirs, l'agriculture avec des
arbres en courbes de niveaux, ou les périmètres
clôturés avec des arbres, les cultures
multi-étagées, les cultures intercalaires de relais, les
polycultures, les jachères d'arbustes et d'arbres, les systèmes
de parcs, les jardins maraîchers, etc. Beaucoup d'entre eux sont des
systèmes traditionnels d'utilisation des terres
(TerrAfrica, 2011).
Aujourd'hui, la situation est plus complexe. Il ne suffit plus
de produire des aliments. L'agriculteur doit être capable d'augmenter ses
rendements, de produire des denrées alimentaires, mais aussi des
énergies renouvelables, de supporter des coûts d'intrants toujours
plus élevés, de s'adapter à la variabilité des prix
de vente et de respecter des normes environnementales de plus en plus
contraignantes.
Il est aux prises avec la dégradation de la structure
des sols, l'arrivée de nouveaux ravageurs, la multiplication d'insectes
et de mauvaises herbes résistant aux pesticides et un régime de
températures et de précipitations altéré par les
changements climatiques. Dans ce contexte, il n'a pas d'autre choix que de
repenser ses pratiques agricoles, ses rotations, ses régies de culture,
la gestion de son entreprise, ses stratégies et ses investissements
(Tartera, C, 2014).
A l'heure actuelle le monde scientifique et la conscience
politique ne cessent de se poser autant des questions sur le rôle que
les exploitations agricoles et pastorales doivent jouer tout en valorisant
l'humanité toute entière, elles doivent préserver et
garantir une consommation suffisante et en qualité à toutes les
générations futures c'est dans cette optique que les grandes
manifestations, conférences et conventions s'organisent sur le plan
international pour faire de cet objectif qui est devenu non plus une
préoccupation d'une seule nation mais une préoccupation
planétaire et en faire une réalité.
Signalons par exemple
à ces sujets quelques conférences et conventions :
§ La
Conférence de Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992,
§ Rapport national
synthèse sur le développement durable en République
démocratique du Congo 2012,
§ Projet de loi
portant principes fondamentaux relatifs à l'agriculture 2003-2004,2011
et la conférence sur le climat qui se tiendra (à Paris avant la
fin de l'année 2015.
Comme cela ne suffit pas, des grands auteurs
écologues, agronomes et écologistes ont couchés par
écrits des pensées et résultats de recherches sur un
environnement durablement développés ; tels que stipulent
:
Nathan De Baets et Frédéric Lebel estime que
l'agroforesterie rend de nombreux services d'ordre économique,
environnemental, social, territorial et culturel à la
société. Les producteurs agricoles peuvent également
être bénéficiaires de nombreux services entre autres
diversifier leurs revenus par la production de matière ligneuse et non
ligneuse et faire des économies de chauffage et de déneigement
par la plantation de haies brise-vent. L'agroforesterie réduit
également la pollution diffuse et augmente les rendements des cultures
agricoles.
Pour N. De Baets, S. Gariépy et A. Vézina,
L'agroforesterie offre de nombreux avantages, tant pour les producteurs
agricoles que pour la société en général. Sans
être une panacée, l'agroforesterie, par ses multiples fonctions
environnementales et économiques, peut aider Les secteurs agricole et
forestier à trouver des solutions innovatrices aux problèmes
actuels, dont le manque de rentabilité, l'impact sur l'environnement et
la perception parfois négative du public à leur égard.
Mieux encore, l'agroforesterie peut améliorer la qualité de vie
des citoyens et des producteurs, aider à diversifier les revenus et
contribuer à la revitalisation économique des régions dans
le respect d'une gestion durable des ressources naturelles présentes sur
le territoire.
Quant à Julie Simard, L'agroforesterie est devenue une
nécessité pour contrer des problématiques
environnementales causées, principalement, par l'exploitation de
monocultures et LABANT Pierre dit que
l'association des arbres aux activités agricoles,
judicieusement organisée dans l'espace et dans le temps, permet
d'instaurer des relations de complémentarité. Un cycle se met en
place entre les éléments du climat, de la biodiversité, du
sol, de l'eau, les cultures, les animaux et les arbres, au
bénéfice de la production et des paysages.
Pour ce travail, l'agroforesterie est perçue comme
étant une contribution pour améliorer la production des cultures
vivrières dans le groupement de Buzi.
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