I. 3. Les techniques
culturales
a) Associations culturales
La pratique des associations culturales est un moyen efficace
d'assurer rapidement le couvert végétal des terres
labourées. Le choix des ces associations est important. Certaines
espèces ont un pouvoir de protection contre la battance plus fort que
d'autres. (Goujon, 1968).
b) Billonnage ou Culture en bandes
alternées
La pratique du billonnage suivant les courbes de niveau est
très bien connue dans les régions des terres de lave où
elle est pratique spécialement pour augmenter l'épaisseur de la
couche cultivable (Saccuman, 1982).
Si elle est combinée avec des valables dispositifs de
conservation des sols, elle pourrait être très étendue avec
succès aux cultures sarclées dans d'autres régions pour
une meilleur production agricoles et conservation du sol et de l'eau.
Elle consiste à faire alterner sur des terres en pente
des bandes construites en courbe de niveau portant une couverture
végétale dense opposant une satisfaisante protection
(graminées, céréales à petit grain, prairie
naturelle ou artificielle) avec des bandes portant des cultures plus
espacées (maïs, sorgho, plantes racines, tubercules et autres) et
de façon que quand une bande reste temporairement dénudée,
les deux bandes adjacentes sont protégées de
végétation.
Les avantages de cette méthode simple sont :
- Réduction de la vitesse d'écoulement ;
- Interception de l'eau de ruissèlement.
c) Paillage
Il consiste à recouvrir soigneusement les interlignes
de certaines cultures (caféiers, bananiers, ananas, tomates...) avec la
paille. Celle-ci couvre le sol contre l'action des gouttes d'eau, les
variations des températures et d'humidité et le ruissellement est
notablement freiné.
Selon Stallings (1969), en se décomposant, les
débris végétaux peuvent enrichir le sol par l'apport de la
matière organique et de potasse. Le paillage intensifie
l'activité biologique, ce qui entraine une fixation de l'azote
utilisable et probablement aussi du phosphore.
Le même auteur dit que du seul point de vue de la lutte
contre l'érosion et le ruissellement, le paillage se place parmi
les méthodes biologiques les plus efficaces.
I. 3. 1. Assolements et
rotation des cultures
D'après Gonde (1988), l'objectif principal des
assolements et des rotations culturales est de maintenir la fertilité du
sol en évitant la répétition pendant plusieurs
années d'une même culture sur un même champ. Cette rotation
peut jouer aussi un rôle important dans la protection des terres
cultivées si elle établie avec le souci de couvrir le sol le
mieux possible. Les cultures sarclées favorisent particulièrement
l'érosion, il faudra donc les associer dans la rotation a une prairie
temporaire, une association très courante est a la base de
légumineuses, qui régénère la structure
(Mémento du forestier, 1976).
Parmi les nombreux avantages de la rotation, on peut
noter :
- Le maintien de la fertilité du sol :
bien que la rotation ne peut à elle seule maintenir la fertilité
du sol, une bonne rotation permet une baisse de fertilité plus lente
qu'en culture continue.
- La réduction de l'érosion :
liée notamment au maintient de la matière organique,
- Le contrôle des mauvaises herbes : on
constate qu'elle fixe une relation entre diverses cultures et les plantes
adventives.
L'établissement d'une rotation se base sur les
principes suivants :
- La loi de la restitution : pour pouvoir faire
succéder les cultures sur les champs sans baisse de rendement, il faut
d'abord rendre au terrain, les éléments minéraux que les
autres cultures ont prélevés. Pour l'Azote, cette restitution
peut être assurée par l'incorporation des légumineuses dans
la rotation (Espoir, Masilya et al 2014)
- Il faut alterner les plantes de natures
différentes pour l'incidence des insectes, maladies et mauvaises
herbes.
- Il faut alterner les plantes à enracinement
superficiel pour le maintient d'une bonne structure de l'ensemble du
profil.
- Il faut alterner les plantes ayant des exigences
nutritives différentes : pour une meilleure utilisation
des réserves du sol (janvier, 2013).
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