1.2 Problématique
La basse Plaine des Gonaïves bénéficie
d'une pluviométrie moyenne de 700 mm par an (Supreme, 2011). Le
système d'irrigation présent et les types de sols
rencontrés font de la région une zone agricole de grande
importance. Ainsi, en plus des précipitations naturelles, deux (2)
rivières (Quinte, Bayonnais) et trente-neuf (39) stations de pompages
desservent la basse Plaine. Ce qui fait de cette dernière un
périmètre irrigué dotant d'un système d'irrigation
gravitaire reposant sur les eaux de pompage et des eaux provenant des deux (2)
rivières. Compte tenu de la dégradation spectaculaire des bassins
versant et la faible pluviosité de la région, les rivières
ne sont représentées que par un petit courant d'eau durant
certaines périodes de l'année particulièrement de
Décembre-Janvier jusqu'à Mai-Juin (FAO, 1969). De plus, la
présence des sept (7) périmètres irrigués dans la
haute Plaine des Gonaïves et à Bassin Magnan sur plus de 2 000 ha
fait que, la plus grande part de l'eau provenant du bassin versant la
rivière la Quinte est exploitée en amont (AGROCONSULT-HAITI SA,
2009). Cette situation entrave ainsi la disponibilité de l'eau de
surface au niveau la basse Plaine. D'un autre côté, sur les
trente-neuf (39) stations de pompages présentes, certaines d'entre-elles
fonctionnent très mal ou ne fonctionnent presque plus (Corvil, 2004).
On assiste donc à des écarts
considérables entre le rendement réel et le rendement potentiel
des cultures, ces écarts peuvent être directement liés aux
difficultés d'accès à l'eau. Les rendements moyens pour
les cultures les plus pratiquées sur le périmètre varient
autour de 0.60 tonne/ha pour le maïs ; 0.70 tonne/ha pour le sorgho ; 0.48
à 0.70 tonne/ha pour le haricot ; 13.60 tonne/ha pour l'aubergine ; 12
tonne/ha pour la banane (AGROCONSULT-HAITI SA, 2009).
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Toutes ces considérations nous laissent comprendre
combien l'eau est précieuse et rare sur le périmètre,
d'où la nécessité d'en faire une meilleure gestion. La
prédominance des canaux en terre battue sur les canaux en
maçonnerie, les canaux en béton non réparés et mal
entretenus sont entre autres, les facteurs les plus visibles pouvant
réduire l'efficience du système d'irrigation de la basse
Plaine.
Compte tenu du coût des ressources en eau pour la zone,
des problèmes d'indisponibilité de la ressource pour certaines
périodes de l'année engendrant finalement des chutes de rendement
des cultures, cette étude sur l'évaluation de l'efficience
technique du système d'irrigation se révèle importante.
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