Conclusion partielle
L'analyse du débit nécessaire et de celui
disponible pour l'irrigation des parcelles de la zone IV montre que seulement
37.38 % des besoins en eau du périmètre sont satisfaits. On a
donc besoin de 371.93 l/s supplémentaires pour couvrir les besoins du
périmètre. Quant au niveau de toute la basse Plaine, les
résultats des travaux de Corvil en 2004 donnent la limite maximale
d'exploitation des eaux de la nappe. Cette limite est estimée à
40 millions de mètres cubes par année. L'analyse des besoins et
de la disponibilité de l'eau (eau de surface et eau souterraine) au
niveau de la basse Plaine des Gonaïves montre qu'une exploitation de 36
266 400 m3/an de la nappe serait assez suffisante pour
complémenter les apports d'eau provenant des rivières sur le
périmètre. Cette valeur pour l'exploitation de la nappe (36 266
400 m3/an) trouvée est en parfaite adéquation avec les
résultats des travaux de Corvil en 2004.
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6 PROPOSITIONS
La basse Plaine des Gonaïves est une zone à haute
potentialité agricole d'après les enquêtes de la FAO en
1967. Le principal facteur limitant est la non-disponibilité des
ressources en eau en quantité suffisante pour la satisfaction des
besoins des cultures. Elle est dominée par le bassin versant de la
rivière la Quinte lui conférant ainsi la possibilité
d'être arrosée par les eaux de surface de la rivière et les
eaux souterraines exploitées grâce à des stations de
pompage électrique installées.
La faible pluviosité de la région, les saisons
de sécheresse prolongées, la présence des pompes
fonctionnant en dessous de leur capacité ainsi que les pompes non
fonctionnelles, font que les problèmes d'indisponibilité des
ressources en eau persistent encore jusqu'à date.
Mise à part de quelques canaux primaires partant des
seuils sur les rivières, tous les canaux sont en terre battue à
l'exception des premiers 10 mètres de canal se trouvant juste à
proximité des stations de pompages. Toutes ces situations sont à
l'origine des problèmes de la rareté d'eau sur le
périmètre provoquant ainsi des écarts entre arrosages trop
importants et nuisible à la croissance et le bon développement
des cultures.
Pour une amélioration de l'efficience du système
et favoriser la disponibilité de l'eau sur le périmètre,
les interventions nécessaires doivent se faire à
différents niveau en prenant en compte: le bassin versant ;
infrastructures physiques et la structure de gestion du
périmètre.
Ainsi, les propositions suivantes ont été
formulées :
Bassin versant
A court terme
? Renforcer le comité de gestion du bassin versant de la
rivière Quinte ;
? Procéder à la mise en place des structures de
protection du bassin versant contre l'érosion de telle manière
à limiter le ruissellement et favoriser l'infiltration. A long
terme
? S'investir dans le processus de reboisement des montagnes du
bassin versant.
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Infrastructures physiques
· Réhabiliter les stations de pompages en panne
et procéder à la mise en place de nouvelles stations de telle
manière à fournir au moins 371.93 l/s en plus des 222.02 l/s
mesurés en décembre 2015 au niveau de la zone IV ;
· Etablir un calendrier de contrôle pour toutes
les stations de pompages afin de se renseigner régulièrement sur
leur mode de fonctionnement ;
· Mettre en place un système d'alimentation
électrique pouvant garantir l'autonomie de la basse Plaine en
matière de l'énergie ;
· Procéder à la construction de 5000
mètres linéaires de canaux revêtu au niveau de la zone IV
afin de limiter les pertes qui existe sur les réseaux de transports,
à raison de 500 mètres linéaires dans les limites de
chacune des stations de pompages ;
· Réhabiliter et redynamiser les boutiques
d'intrants agricoles ;
· Faciliter le curage régulier des ouvrages de
prises sur les rivières à l'entrée des saisons pluvieuses
;
· Inciter les paysans à entretenir
régulièrement les canaux d'irrigation.
Structure de gestion
· Renforcer la structure de gestion du
périmètre par la réalisation des séances de
formations réguliers pour les acteurs ;
· Etablir un calendrier saisonnier pour le pilotage de
l'irrigation sur le périmètre ;
· Définir les mains d'eau à pratiquer pour
chaque bloc d'irrigation
· Etablir de très bonne relations entre les
acteurs du système, à savoir : les Agriculteurs ; les
comités des différentes associations ; la Direction
Départementale Agricole du Ministère de l'Agriculture.
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