Etude hydrogéologique du bassin versant topographique la rivière Kimemei et son impact environnemental sur Butembo( Télécharger le fichier original )par Kavyavu KAMBALE UCNDK - Licence 2012 |
I.3. MORPHOTECTONIQUE ET FAILLESLes montagnes surplombant la ville de Butembo à l'Est juxtaposentle rift albertin qui borde tout le pays à l'Est et qui fait partie d'un immense système de fossés tectoniques, qui constituent des régions déprimées, bordées par des failles radiales et normales issues de la tectonique à certains endroits. Les activités tectoniques du tertiaire sont restées actives elles sont influencées par des dômes granitiques à partir desquels s'ordonne la structure. On observe une succession de plis orientés légèrement ENE-WSW excepté celui de Matembe E-W. L'affleurement des séries de quartzites du Burundien inférieur forme des crêtes de direction ENE-WSW à sommet plat parallèle à l'axe des plis. Sur l'axe Malende-Matembe-Vuvatsi, on remarque une sorte de cuirassement. Il s'agirait d'une cuirasse Ferro-alumineuse d'origine pédologique, massive, parfois vacuolaire. Cette cuirasse très dure arme là où elle affleure. A Matembe on sait reconnaître des lanières de plateau très tabulaires à rebords abrupts et des versants concaves. Autour de Malende et de Vuvatsi, elle est composée de domaines ferrugineux d'un à plusieurs centimètres, de couleur brune, parcouru par des tubules connectés de diamètre centimétrique, remplis d'argile de couleur ocre-jaunâtre devenant progressivement rouge vers le sommet de l'horizon. Des quartzs de taille millimétrique y sont dispersés. Des taches noires manganésifères s'individualisent au sein de domaines ferrugineux bruns. Les nodules rouge-violacé ont des limites diffuses mais souvent différenciés par une teinte plus claire jaune-orangé. II. 5. PRECIPITATIONS ET REGIME HYDROLOGIQUEII.5.1 LE CYCLE SIMPLIFIE DE L'EAU A BUTEMBOa. Données pluviométriques locales. Dans une région, les précipitations sont classées parmi les facteurs pouvant influencer les caractéristiques d'un bassin versant. En ville de Butembo, la station météorologie de l'ITAV nous a facilité l'accès aux différentes données pluviométriques. Ce qui nous a permis de dresser le tableau 4 ci-après dans lequel figurent les valeurs desprécipitations annuelles (PA), le nombre de jours de pluie (JP),de la lame d'eau moyenne précipitée par jour humide (L MPJH),le nombre total des jours caractérisés par des précipitations = 10 mm et = 20 mm (P10 et P20). Les valeurs limites caractérisant les événements pluviométriques quotidiens intenses, extrêmes et très extrêmesy sont bien éclaircies. Tableau3 : Caractéristiques des précipitations à la station météorologique de l'ITAV de Butembo. Moyennes #177; écart type calculées sur la période 1957-2010 :
Près de la surface du sol, les pores sont habituellement remplis d'un mélange d'air et d'eau; l'espace poral est alors dit « non saturé ». Plus profondément dans le sol, les pores sont remplis d'eau; ils sont constamment « saturés ». Les nappes aquifères non confinées que nous avons à Butembo sont souvent celles qu'on retrouve le plus près de la surface du sol et qui sont le plus facilement accessibles et ont des nappes phréatiques susceptibles d'être polluées alors que les aquifères confinés et partiellement confinés sont souvent situés plus profondément dans le sol. Plus un aquifère confiné ou partiellement confiné est profond, plus la couche de matériau qui le recouvre est épaisse. Il est donc soumis à une pression lithostatique, et il se trouve ainsi avec son eau protégés des contaminations. La figure 14 illustre différentes couches dans différents sites. Dans le cas des aquifères non confinés, la nappe phréatique coïncide avec le dessus de l'aquifère. La nappe beaucoup usée à Butembo est ainsi phréatique. Figure 14 : Vue en coupe de différentes formations de Butembo, nos recherches Le parcours exact de l'eau peut être complexe. En général, toutefois, l'eau emprunte la trajectoire qui lui offre le moins de résistance et circule à travers les formations les plus perméables. Une partie de l'eau de recharge peut aussi descendre dans le sol, traverser des aquifères non confinés et aller alimenter des aquifères confinés plus profonds. Tôt ou tard, parfois des kilomètres plus loin, l'eau atteint des zones d'évacuation où elle rejoint les eaux de surface (figure 15). Les zones de recharge permettent à une quantité considérable d'eau de s'infiltrer dans le sol. Parfois, ces zones sont concentrées et ne couvrent qu'une petite partie seulement de la superficie totale du territoire. Là où se trouvent de vastes dépôts de sable et de gravier, 20 % de la superficie du territoire assurent l'infiltration de 80 % des eaux souterraines. Ailleurs, là où le paysage est plat ou dans les sols peu perméables, l'infiltration peut se faire très lentement mais sur une vaste superficie (figure 16). L'âge de l'eau représente le temps que l'eau a mis pour se déplacer de la surface du sol à un point précis du sous-sol. Dans le cas des puits peu profonds des aquifères non confinés constitués de matériaux perméables, l'âge de l'eau peut s'exprimer en termes de semaines ou de mois seulement. Par comparaison, l'âge de l'eau peut s'exprimer en années, voire en centaines d'années, dans le cas des puits construits dans des aquifères confinés. http://www.omafra.gov.on.ca/french/environment/facts/06-112.htm Figure 15 : L'eau souterraine s'écoule dans le sol depuis les zones de recharge vers les aquifères plus profonds et les zones d'évacuation dans les eaux de surface. Source:Mirsily.G op cit Figure : 16 Schéma simplifié de l'influence du sol et du sous-sol sur l'écoulement. Source : ValérieBorrellEstupina, Cours d'Hydrologie Générale, Module FLST403 L2Montpellier 2011 |
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