Les instruments du Copax face au enjeux sécuritaires en Afrique centrale( Télécharger le fichier original )par Cyr Revelli MBA ABESSOLO Université Omar Bongo - Master recherche en Géographie 2014 |
SOMMAIREINTRODUCTION GENERALEPREMIERE PARTIE : LES ENJEUX SECURITAIRE EN AFRIQUE CENTRALE Chapitre I : L'INSECURITE EN AFRIQUE CENTRALE, UN PROBLEME AVANT TOUT DE GOUVERNANCE.................................................................................................................................22 I. Les principales sources de l'insécurité en Afrique centrale.........................................................22 II. Les manifestations de l'insécurité en Afrique centrale...................................................................36 Chapitre II : LES LOGIQUES ET LES ACTEURS DE L'IRENISME EN AFRIQUE CENTRALE..............................................................................................................................42 I. La recherche de la paix et la sécurité sous-régionale....................................................................42 II. La CEEAC, maître d'oeuvre de l'architecture de la paix et de la sécurité en Afrique centrale....................................................................................................................................................45 DEUXIEME PARTIE : LES INSTRUMENTS DU COPAX : ENTRE THEORIE ET PRATIQUE Chapitre III : LES PRINCIPAUX INSTRUMENTS DU COPAX: FONCTIONNEMENT ET DIFFICULTES......................................................................................................................................53 I. Le Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (COPAX)....................................................53 II. Le Mécanisme d'Alerte Rapide et la Force multinationale de l'Afrique centrale en théorie............56 III. Les moyens de mise en oeuvre du COPAX à l'épreuve des faits....................................................65 Chapitre IV : L'ADAPTATION DU COPAX AUX DEFIS SECURITAIRES EN AFRIQUE CENTRALE..........................................................................................................................................78 I. Les réformes de la CEEAC dans le domaine de la paix et la sécurité...............................................78 II. Vers une réforme et une redynamisation du COPAX.......................................................................90 CONCLUSION GENERALE...................................................................................102 SOURCES & BIBLIOGRAPHIE.................................................................................106 TABLE DES ILLUSTRATIONS.................................................................................109 ANNEXES......................................................................................................................................110 INTRODUCTION généraleI. JUSTIFICATION DU SUJETDans cette sous section de notre introduction nous nous préoccupons du choix du sujet, de l'intérêt du sujet et de l'objet d'étude. I.1. Choix du sujetLe choix de notre sujet «Les instruments du COPAX face aux enjeux sécuritaires en Afrique centrale » découle de plusieurs constats. D'abord, l'Afrique centrale continue d'être une zone extrêmement affectée par les conflits armés et la criminalité sous toutes ces formes et que la récurrence des conflits et de l'insécurité aussi bien sur la mer que dans l'hinterland freine toute dynamique d'intégration dans la sous région et remet en cause toute perspective de développement dans cette partie du continent africain Aussi, l'Afrique depuis la disparition des rivalités est-ouest a-t-elle perdu son statut d'enjeux stratégique. Face à cette situation, les grandes puissances ce sont quasiment désengagées, dans les missions de maintient de la paix et ce via la réduction de la taille des armées1(*). Elles résistent désormais à envoyer leurs troupes en maintien de la paix sur le continent. Les Nations Unies, qui ne peuvent être sur tous les fronts, encourage la contribution des organisations régionales et sous-régionales à l'effort de paix mondial2(*). Les priorités nationales devenant ainsi obsolètes dans l'approche des problèmes globaux. Les orientations universalistes, régionales sont les plus pertinentes. Au fil des ans, l'Afrique centrale a accumulé un large éventail de décisions et résolutions qui sont autant de promesses de paix et de sécurité : Pacte de non-agression, Conseil de paix, forces en attentes, etc. Judicieusement mises en oeuvres, nombre de ces décisions peuvent sauver l'Afrique centrale de l'enfer de la guerre et de l'insécurité. Aujourd'hui, malgré son rôle de pionnier dans le domaine de la diplomatie préventive3(*), l'Afrique centrale continue de s'enfoncer dans la violence armée. Comparativement à d'autres sous-régions du continent - Afrique australe, Afrique de l'ouest ou Corne de l'Afrique - l'Afrique centrale peine à se bâtir une dynamique endogène de paix4(*). Il ne saurait en être autrement tant que l'essentiel des importantes décisions prises depuis des décennies attendent toujours d'être effectivement appliquées. Enfin, l'architecture de paix de la CEEAC s'articule autour d'un mécanisme devisant à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité : le Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale, COPAX, créé par un Protocole du 24 février 2000 (Protocole relatif à l'établissement du COPAX). Le COPAX est l'organe de concertation politique et sécuritaire des Etats membres. Entré en vigueur en janvier 2004, il est compétent pour traiter tant des conflits interétatiques que des conflits internes ; mais aussi de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes. Le conseil s'appuie sur deux organes techniques (MARAC, FOMAC) pour la réalisation de ses objectifs.5(*) Carte 1 : Localisation de l'espace CEEAC L'espace CEEAC est peuplé d'environ 125, 6 millions d'habitant6(*) sur une superficie de 6 millions de km². Le cadre spatial de la CEEAC englobe les anciens territoires de l'Afrique équatoriale française (AEF) - Congo-Brazzaville, Gabon, Tchad, Oubangui- les anciennes possessions belges (Burundi, Rwanda, Congo) portugaises (Angola avec le Cabinda, Sao Tomé & Principé), et l'ex-colonie espagnole de la Guinée équatoriale. L'espace CEEAC intègre à son sein le cadre géopolitique de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Certains de ses Etats membres appartiennent à d'autres communautés économiques régionales (CERs). Le Tchad fait partie de la Communauté des Etats sahéliens. Le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad font partie de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT). L'Angola, la RDC sont les partenaires de ceux de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC). Le cadre spatial de la CEEAC est une voie stratégique directe partant du pôle nord en direction de l'Atlantique Sud. Le Tchad, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo, qui sont sur cet itinéraire direct vers l'Atlantique Sud, revêtent, individuellement et en groupe, un intérêt géostratégique qui suscite des convoitises multiples des grandes puissances7(*). Cet espace - carrefour est aussi l'une des zones les plus riches en ressources naturelles variées. Rappelons brièvement que tous ces Etats, excepté encore le Rwanda et le Burundi sont des Etats pétroliers. La Côte atlantique, principalement le golfe de Guinée, la baie du Biafra, s'annoncent comme le terminal pétrolier africain le plus important et probable point d'exportation du brut soudanais, tchadien, centrafricain, nord-camerounais dans un avenir proche. L'Angola, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville, sont producteurs de pétrole après le Nigeria avec lequel ils partagent comme le Cameroun, Sao Tomé & Principe, les aspirations pour une même sphère de co-prospérité et de paix dessinée par la Commission du golfe de Guinée. Les ressources forestières d'une part et les ressources minières d'autre part, de la zone CEEAC sont les plus importantes de toute l'Afrique médiane. La RDC et le Gabon, l'Angola et le Cabinda sont de véritables «scandales géologiques8(*). * 1 E. Mvie Meka, L'architecture de la sécurité et gouvernance démocratique dans la CEEAC. Friedrich Ebert Stiftung (FES) * 2 Charte des Nations Unies, chapitre VIII, paragraphes 1, 2, 3 * 3 Voir la préface d'A. Ayissi dans l'ouvrage de Moutoy Mubiala, « Coopérer pour la paix en Afrique centrale », UNIDIR 2003. * 4 A. Ayissi, op., cit. * 5 Protocole relatif au Conseil de Paix et de Sécurité de L'Afrique Centrale (COPAX), Chapitre III, section I, article 21 le MARAC , section II, article 23 pour la FOMAC. * 6 Selon Human Development Report 2007/2008, Voir COMMISSION ECONOMIQUE DES NATION UNIS POUR L'AFRIQUE, BUREAU SOUS-REGIONALE AFRIQUE CENTRALE, 2008, Les économie de l'Afrique centrale, Maison neuve & Larose * 7 E. Mvie Meka, L'architecture de la sécurité et gouvernance démocratique dans la CEEAC. Friedrich Ebert Stiftung (FES) * 8 Ibid. |
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