3.1.5.5 Exploitation forestière
L'exploitation forestière dans la zone de Boumba-Bek a
commencé vers début des années 1970. Mais, l'exploitation
n'a jamais concerné l'intérieur du Parc. Quatre UFA (10 018 et 10
015) contiguës au PNBB sont aujourd'hui en exploitation active. Elles sont
attribuées à quatre compagnies forestières dont la STBK
(qui remplace aujourd'hui la SIBAF) et la CIBC, la 10 022 attribuée
à la SIM, la 10 023 attribuée à la TTS. Elles
génèrent annuellement (redevances forestières et taxes
d'abattage confondues) pour l'État, les communes riveraines (Moloundou,
Salapoumbé et Yokadouma) et les communautés villageoises des
recettes. Dans le souci d'atténuer l'impact de l'exploitation
forestière autour du PNBB, et dans l'intérêt d'une gestion
intégrée de l'ensemble de l'UTO Sud-Est, des études
d'impact environnementales ont été faites dans ces UFA (Nzooh
Dongmo, 2005).
3.1.5.6 Chasse sportive
Les entreprises de safari qui pour la plupart
exerçaient déjà en savane dans la province du Nord ont
commencé à s'installer, dans la région du Sud-Est et
particulièrement autour du PNL, vers les années 1980. Ce n'est
que cers le milieu des années 1990 qu'un guide de chasse professionnel
s'est installé dans la zone de Ndongo au Sud du PNBB (ZIC 38). La saison
cynégétique va de décembre en juillet. Le bongo est la
principale espèce recherchée en zone forestière. D'autres
espèces telles que l'éléphant, le buffle, le sitatunga,
l'hylochère ou le céphalophe à dos jaune complètent
régulièrement les tableaux de chasse (Nzooh Dongmo, 2005).
Faute d'une délimitation précise et d'un
affermage en règle des zones de chasse pendant les premières
années, l'activité était régulièrement
perturbée par de nombreux conflits entre les l'entreprise de safari et
les communautés villageoises riveraines. A la faveur du processus de
zonage et de classement des forêts, conduit sous la houlette de l'UTO
Sud-Est entre 1999 et 2001, les concessions de chasse safari (ZIC) et des zones
de chasse communautaire (ZIC à Gestion Communautaire - ZICGC) ont
été délimitées en conciliant les
intérêts des différents acteurs (Nzooh Dongmo, 2005).
3.1.5.7 Capture des oiseaux
La capture du perroquet gris à queue rouge
(Psittacus erithacus) et du pigeon vert (Treron
australis) dans la région du Sud-Est Cameroun remonte à
plusieurs dizaines d'années. Les baïs constituent les principaux
sites de capture même si ils sont situés dans les Parcs Nationaux
(donc dans l'illégalité). Les perroquets prélevés
illégalement sont intégrés dans des filières
régulières d'exportation, faute d'organisation adéquate de
l'activité (Nzooh Dongmo, 2005).
La capture des perroquets est exercée par des
opérateurs économiques en provenance des grands centres urbains
(Yaoundé et Douala). La filière est presque entièrement
aux mains d'acteurs immigrants, les populations natives n'y jouant que des
rôles secondaires de manoeuvres et de porteurs. Les pigeons sont revendus
localement comme gibier tandis que les perroquets sont impliqués dans un
trafic international florissant (Nzooh Dongmo, 2005).
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