2.2
Généralités sur quelques techniques d'inventaire de la
faune en zone de foret
2.2.1
Généralités
Les recensements de mammifères fournissent aux
gestionnaires des données de trois types.
- Au niveau le plus élémentaire, ils permettent
de déterminer la présence ou l'absence des espèces dans
différents sites en vue de l'élaboration des cartes de leur aire
de répartition.
- À un niveau plus détaillé, un simple
échantillonnage permet de déterminer l'abondance relative d'une
espèce dans différents sites ou dans un site donné sur une
période prolongée.
- Au troisième et dernier niveau de complexité,
des travaux d'échantillonnage bien plus rigoureux, une collecte plus
systématique de données et de robustes analyses statistiques
permettent parfois d'élaborer des estimations quantitatives de la
densité des populations (Davies et al., 2001).
2.2.2
Quelques méthodes d'inventaire de la faune en zone de forêt.
2.2.2.1 Cris d'appel des chasseurs, attractifs et postes
d'observation
Les chasseurs ont toute une gamme de grognements, de cris et
de sifflements pour attirer différentes espèces. Le meilleur
exemple en est le bêlement nasillard qui permet d'attirer les
céphalophes. (par exemple Wilson, 1990). Les appels doivent être
répétés à des distances d'au moins 250 m. Les
chercheurs doivent se dissimuler soigneusement, par exemple entre les
contreforts d'un arbre, et rester silencieux et immobiles pendant que les
chasseurs appellent. Cette méthode livre de précieux
enseignements sur la présence des espèces dans un habitat
donné.
2.2.2.2 Recensement au moyen des attractifs
On peut aussi attirer les animaux par
d'autres méthodes: des pierres à sel, naturelles ou
artificielles, dans le cas des herbivores, et de la viande ou des marques
odorantes pour les carnivores. Il faut parfois plusieurs semaines avant que les
animaux ne découvrent un attractif, et cette méthode ne se
prête donc pas aux enquêtes ponctuelles de courte durée.
Mais une des particularités de cette méthode est d'étudier
le comportement des animaux.
2.2.2.3 Postes d'observation
Les points d'observation stratégiques comprennent les
affleurements salins, les trous d'eau, les bourbiers, les arbres chargés
de fruits, les trouées dues à la chute des arbres et
occupées par des pousses fraîches, les clairières, les
routes d'exploitation forestière et les pistes
régulièrement empruntées par les animaux. Une cache simple
peut être aménagée en suspendant du filet de camouflage
entre les arbres ou leurs contreforts, ou en coupant des palmes pour former un
écran derrière lequel on peut se dissimuler tout en observant
l'extérieur (Wilson, 1990). Cette méthode permet de
déterminer le potentiel faunique dans une zone afin de mettre en place
un tourisme d'observation.
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