CHAPITRE 2: REVUE DE LA LITTERATURE
2.1
Clarification des concepts
La gestion durable des ressources fauniques en
général et le suivi de la faune sauvage en particulier
comprennent de nombreux concepts dont certains sont importants à
clarifier dans le cadre de la présente étude pour mieux
appréhender le sujet traité.
2.1.1
Aire protégée
Selon l'Union Mondiale pour la Nature, une aire
protégée est une portion de terre et/ou de mer vouée
spécialement à la protection et au maintien de la
diversité biologique, ainsi que des ressources naturelles et culturelles
associées, et gérée par des moyens efficaces, juridiques
ou autres (UICN, 1994). D'après la législation camerounaise il
s'agit d'une zone géographique délimitée et
gérée en vue d'atteindre des objectifs spécifiques de
conservation et de développement durable d'une ou plusieurs ressources
données (Décret n 95-466-PM-du 20 juillet 1995). D'après
les dispositions légales les aires protégées au Cameroun
sont regroupées en Unités techniques opérationnelles (UTO)
et reparties suivant trois catégories en fonction de la superficie.
- catégorie I : superficie supérieure à
100 000 ha
- catégorie II : superficie comprise entre 50 000 ha et
100 000 ha
- catégorie III : superficie inférieure à
50 000 ha
L'UTO peut dans une certaine mesure contenir plusieurs aires
protégées selon les cas. Cependant la loi N° 94/01 du 20
janvier 1994 définit comme étant des aires
protégées de faune:
- les parcs nationaux
- les réserves de faune
- les zones d'intérêt
cynégétique
- les jardins zoologiques
- les sanctuaires de faune
- les zones tampons
2.1.2
Diversité biologique
Au sommet de Rio de Janeiro en 1992, la diversité
biologique a été définie comme étant la
variabilité des organismes vivants de toute origine y compris les
écosystèmes terrestres, marins et les écosystèmes
aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie. La notion
de diversité est liée à ce que les naturalistes appellent
subjectivement la richesse d'un peuplement (Ramade, 1993). La diversité
peut être divisée en trois catégories hiérarchiques : gène, espèce et
écosystème
2.1.3 Espèces rares
Ce sont des espèces avec une faible population. La
rareté peut être naturelle ou résultant de la pression
humaine (Simberloff, 1998).
2.1.4
Grands et moyens mammifères
Les mammifères regroupent la classe des
vertébrés la plus évoluée. Les glandes mammaires
qui caractérisent leurs femelles secrètent du lait pour nourrir
les jeunes. Leur coeur est divisé en quatre cavités et
possèdent un encéphale volumineux, leur corps est le plus souvent
couvert de poils avec des organes de sens sont très
développés. Les grands et moyens mammifères, sont les
espèces de mammifères qui vont de la taille de l'Athérure
à celle de l'Eléphant. (White et Edwards, 2000). Les
ongulés des forêts (mammifères pourvus de sabots) se
divisent en deux catégories: les espèces de petite taille (de 5
à 70 kg) notamment les céphalophes, le chevrotain et les guibs
harnachés qui vivent dans des aires stables et bien définies et
les espèces de grande taille (plus de 100 kg), telles que
potamochères, hylochères, bongos, okapis, buffles,
rhinocéros et éléphants qui sont des espèces
souvent très mobiles, voire migratrices. Chez les espèces de
grande taille les densités de population sont moins
élevées que chez les espèces de grandes tailles par
exemple chez les céphalophes. Les grands mammifères sont ceux qui
se reproduisent le plus lentement (White et Edwards, 2000).
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