C. La stabilité financière.
La stabilité financière est importante pour
harmoniser la transmission de la politique monétaire. Le
déclenchement de la crise financière de 2008 a suscité de
nombreuses interrogations sur le fonctionnement du système bancaire et
créée une volonté politique pour mieux réguler ce
dernier (CAE, 2012). L'expérience de cette crise montre que les pertes
subies par le secteur bancaire suite à une expansion trop forte du
crédit peuvent être lourdes. Selon la Banque Internationale des
Règlements (BRI), ces pertes déstabilisent le secteur bancaire et
entraînent une contraction de l'activité économique
laquelle, à son tour nuit à l'activité bancaire.
L'ouverture économique et financière et la
concurrence de plus en plus accrue dans le secteur bancaire indien avec le
risque de crise systémique, ont conduit la RBI à
considérer la stabilité financière comme un objectif
primordial (Mohan, 2008). Le but de la banque centrale, prêteur en
dernier ressort, est de développer un système financier robuste,
efficient et diversifié en vue d'asseoir une stabilité
financière et de faciliter la transmission de la politique
monétaire. C'est pourquoi elle impose aux banques le respect des
règles prudentielles de Bâle III en matière de
stabilité financière. Ces règles incluent entre autres
l'amélioration de la qualité des fonds propres ; une meilleure
prise en compte du risque de marché dans la pondération des
actifs ; l'imposition d'une surcharge à certains établissements
financiers en vue de limiter les phénomènes de contagion des
déséquilibres, etc. Toutefois, ce durcissement de la
réglementation à l'égard des banques pourrait à
terme, conduire à une hausse du coût du crédit et à
son rationnement.
L'ensemble de ces objectifs sont réalisés
grâce à un « cadre opérationnel » composé
d'un ensemble d'instruments qu'il convient à présent
d'analyser.
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