La destructuration du récit dans tropismes et le planétarium de Nathalie Sarraute( Télécharger le fichier original )par Doudou CAMARA Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2005 |
Dans Le Planétarium, la narratrice affirme, dès l'incipit, qu' « on aurait beau cherche, on ne pourrait rien trouver à dire, c'est parfait ... » ( P.7). Et à la fin du récit, Germaine Lemaire en tenant des propos qui frisent le regret : « oh, ça, vraiment ... Tout en lui, tout autour de lui se défait... Vous êtes sévère je crois que nous sommes bien tous un peu comme ça » (P.251.)Tout bien considéré, le symbolisme du cercle sous-tendu par la dialectique de l'universel et du particulier dans Tropismes et Le Planétarium montre que, dans la vision sarrautienne du récit, le privilège doit être accordé aux figures géométriques et sémantiques sans lesquelles on risque de basculer vers la sacro-sainte linéarité du récit. Car « le tente de Sarraute constitue [...] une création artistique au lieu d'une « limitation de la réalité ; une élaboration poétique au lieu d'un texte fonctionnel ; une force d'écriture, au lieu d'une forme structurelle »62(*) Du reste, avec Nathalie Sarraute la fore d'écriture poursuit son entreprise s'inscrivant dans une représentation du récit qui expérimente d'autres chants différents de l'ordre et de la structure. C'est la raison pour laquelle Tropismes et Le Planétarium n'entendent pas s'arrêter là. Le récit dans son processus ouvre une brèche sur une logique de la composition et il nous a paru important de voir comment ces deux textes mettent en lumière cette notion de récit. * 62 Kelin Wei, «La pluralité des voix et repentirs autobiographiques : une lecture d'Enfance de Nathalie Sarraute» in Etudes Françaises, Canada, les Presses de l'université de Montréal, vol.40, N° 2 ; 2004 p.100. |
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